2 resultados para Influenza A virus


Relevância:

80.00% 80.00%

Publicador:

Resumo:

Résumé: Chaque année, les épidémies saisonnières dâinfluenza causent de 3 à 5 millions de cas sévères de maladie, entraînant entre 250 000 et 500 000 décès mondialement. Seulement deux classes dâantiviraux sont actuellement commercialisées pour traiter cette infection respiratoire : les inhibiteurs de la neuraminidase, tels que lâoseltamivir (Tamiflu) et les inhibiteurs du canal ionique M2 (adamantanes). Toutefois, leur utilisation est limitée par lâapparition rapide de résistance virale. Il est donc dâun grand intérêt de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le traitement de lâinfluenza. Le virus influenza dépend de lâactivation de sa protéine de surface hémagglutinine (HA) pour être infectieux. Lâactivation a lieu par clivage protéolytique au sein dâune séquence dâacides aminés conservée. Ce clivage doit être effectué par une enzyme de lâhôte, étant donné que le génome du virus ne code pour aucune protéase. Pour les virus infectant lâhumain, plusieurs études ont montré le potentiel de protéases à sérine transmembranaires de type II (TTSP) à promouvoir la réplication virale : TMPRSS2, TMPRSS4, HAT, MSPL, Desc1 et matriptase, identifiée récemment par notre équipe (Beaulieu, Gravel et al., 2013), activent lâHA des virus influenza A (principalement H1N1 et H3N2). Toutefois, il existe peu dâinformation sur le clivage de lâHA des virus influenza B, et seulement TMPRSS2 et HAT ont été identifiées comme étant capables dâactiver ce type de virus. Les travaux de ce projet de maîtrise visaient à identifier dâautres TTSP pouvant activer lâHA de lâinfluenza B. Lâefficacité de clivage par la matriptase, hepsine, HAT et Desc1 a été étudiée et comparée entre ces TTSP. Ces quatre protéases sâavèrent capables de cliver lâHA de lâinfluenza B in vitro. Cependant, seul le clivage par matriptase, hepsine et HAT promeut la réplication virale. De plus, ces TTSP peuvent aussi supporter la réplication de virus influenza A. Ainsi, lâutilisation dâun inhibiteur de TTSP, développé en collaboration avec notre laboratoire, permet de bloquer significativement la réplication virale dans les cellules épithéliales bronchiques humaines Calu-3. Cet inhibiteur se lie de façon covalente et lentement réversible au site actif de la TTSP par un mécanisme slow tight-binding. Puisque cet inhibiteur cible une composante de la cellule hôte, et non une protéine virale, il nâentraîne pas le développement de résistance après 15 passages des virus en présence de lâinhibiteur dans les cellules Calu-3. Lâinhibition des TTSP activatrices dâHA dans le système respiratoire humain représente donc une nouvelle stratégie thérapeutique pouvant mener au développement dâantiviraux efficaces contre lâinfluenza.

Relevância:

30.00% 30.00%

Publicador:

Resumo:

Chaque année, la grippe provoque des centaines de milliers de décès dans le monde. Dans le cas dâinfections sévères, il a été démontré que la génération excessive de molécules inflammatoires telles que les cytokines et les chimiokines, la sécrétion dâespèces réactives dérivées de l'oxygène ainsi que lâafflux massif de cellules immunitaires innées et adaptatives dans les voies respiratoires contribuent à la génération de dommages pulmonaires aigus et contribuent à l'immunopathologie reliée à lâinfection. Tenant compte de ce fait, le défi actuel dans le traitement de la grippe est de contrôler la réponse inflammatoire tout en inhibant la réplication virale afin de permettre à l'organisme de se défendre contre les infections sévères à l'influenza. Des études récentes ont montré que lâactivation du récepteur nucléaire PPARγ par ses ligands, tel que la 15d-PGJ[indice inférieur 2], diminuait lâinflammation pulmonaire et améliorait la survie des souris infectées avec des doses létales du virus influenza. Mis à part ses effets sur PPARγ, le ligand 15d-PGJ[indice inférieur 2] est aussi connu pour activer le facteur nucléaire antioxydant Nrf2. Il a été montré que Nrf2 réduit la réplication du virus influenza. Cependant, son mode d'action dans cette fonction nécessite une clarification. De manière intéressante, une étude a montré que Nrf2 réduit lâinflammation pulmonaire en régulant lâexpression de PPARγ et ceci dans un modèle murin du syndrome de détresse respiratoire aigu. Les résultats de ces études précédentes mènent à lâhypothèse que les voies de PPARγ et Nrf2 interagissent fonctionnellement et qu'elles sont impliquées dans la réduction de lâinflammation induite lors d'infections sévères causées par l'influenza. Lâobjectif général de cette étude est donc de mieux comprendre les mécanismes protecteurs de PPARγ et Nrf2 dans la régulation de lâinflammation et la réplication virale suite à une infection par le virus influenza. Nos résultats ont démontré premièrement que le fait de cibler les deux voies moléculaires PPARγ et Nrf2, permet une inhibition significative de lâinflammation et de la morbidité liée à lâinfection. Dans un deuxième temps, nos résultats dévoilent le mécanisme antiviral de Nrf2 et démontrent que lâactivation de cette voie réduit la réplication du virus influenza dâune façon dépendante de lâexpression de lâantiprotéase SLPI.