29 resultados para Histoire sociale et culturelle
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Depuis un certain nombre d'années, l'histoire régionale et l'histoire locale ont connu un essor considérable. La région des Cantons de l'Est et la ville de Sherbrooke, plus spécifiquement, n'échappent pas à cette orientation historiographique. Plusieurs thèses, mémoires ou études sont venus compléter notre connaissance de la réalité historique de Sherbrooke et de la région. Tous les aspects de l'histoire y trouvent leur compte, comme dans l'histoire nationale. Les historiens sortent de l'ombre les personnages et les événements qui ont marqué la vie politique, économique, religieuse, sociale et culturelle de la communauté qu'ils étudient. Ils ont ainsi raison du temps qui travaille contre la mémoire, collective comme individuelle. L'étude que je présente aujourd'hui s'inscrit dans la vague qui a poussé les historiens à éclairer le milieu où ils vivent et à concourir ainsi, de plus ou moins loin, à l'évaluation de l'histoire nationale déjà reçue. Môn mémoire consiste à présenter et à interpréter l'histoire de la Société St-Jean-Baptiste de Sherbrooke, une Société qui s'est très tôt inscrite dans le développement de la ville de Sherbrooke, puis du diocèse. On pourrait penser qu'il appartient à l'histoire sociale et culturelle uniquement. Mais l'orientation que la SSJB de Sherbrooke a prise au cours du 20e siècle et le climat politique dans lequel elle évolue depuis une vingtaine d'années, notamment, font que mon mémoire déborde largement l'aspect socio-culturel de l'histoire de Sherbrooke et du diocèse Saint-Michel. Il a donc une extension que je n'avais pas prévue au moment du choix de mon sujet.
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Les Cercles de Fermières font partie intégrante de ma vie familiale. Ma mère, ma soeur, ma belle-soeur, trois de mes tantes ont été membres du cercle local de Ste-Agnès-de-Dundee, dont le membership oscillait constamment entre 15 et 18 membres. Le troisième jeudi du mois était « la sortie » de ma mère. Elle affirmait détester les journées d'études, les congrès, mais en faisait toujours partie. Les Cercles de Fermières constituent une des plus anciennes associations féminines au Québec et la première à regrouper autant de femmes. En 1915, elles sont 160 ; en 1919, au premier congrès elles sont 1 047; en 1940, 27 000; en 1944, 49 000 et en comptent plus de 80 000 membres. L'histoire de ce mouvement féminin rural ne manque donc pas d'intérêt pour l'histoire des femmes. Le sujet est d'autant plus attrayant qu'il recoupe l'histoire sociale et politique du Québec ainsi que l'histoire de l’Église. Le mouvement prend naissance en 1915 sous les auspices du ministère de l’Agriculture du Québec, stratégie utilisée principalement pour contrer l'exode rural. Les évêques, qui avaient d'abord approuvé et appuyé les Cercles de Fermières, deviennent, à partir de 1940, moins favorables à l'organisation. La neutralité du mouvement, le caractère facultatif de la présence d'un aumônier, les réformes apportées par le gouvernement Godbout, entre autres le droit de vote accordé aux femmes sans oublier la peur du communisme, alertent l'épiscopat québécois. Les évêques craignent aussi pour leur autorité. À l’heure où l'épiscopat désire regrouper l'ensemble de la population québécoise selon le modèle diocésain, les Cercles de Fermières adoptent la division par districts agronomiques proposée par l'État pour fédérer ses cercles. Comme un autre mouvement rural, l'Union Catholique des cultivateurs, fondée en 1924 et parrainée par l'épiscopat québécois, est regroupé selon les diocèses, on estime que ce modèle pourrait avantageusement remplacer la division agronomique. […]
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L'étude de la famille suscite l'intérêt de nombreux historiens depuis une vingtaine d'années. L'apport des sciences sociales et les nouvelles problématiques contribuent à cette ouverture dans le champ de l'histoire sociale et des mentalités. Des recherches ont été entreprises sur la formation de la famille, sa composition et ses fonctions éducatives, socialisatrices et économiques. Des interrogations se portent aussi sur les relations entre conjoints, entre parents et enfants, sur la contraception et les relations sexuelles. Avant 1965, la croyance était répandue que la famille élargie représentait la famille ancienne et que la structure nucléaire n'apparaissait qu'au XIXe siècle. Les recherches historiques, alimentées par la démographie, sont venues briser la conception défendue par Le Play, sociologue français du XlXe siècle. Dans un volume datant de 1871, l'organisation de la famille Le Play favorisait le concept de famille-souche, condamnait la famille nucléaire comme instable et la qualifiait de moderne. Selon le sociologue français cette unité familiale, propre à la société industrielle, se déstabilisait lorsque les enfants la quittaient pour fonder de nouvelles familles conjugales (couple et enfants non mariés). L'opinion de Le Play, selon laquelle la famille-souche serait la forme la plus commune de vie familiale, fut contestée par l'historien anglais Peter Laslett. L'utilisation de la méthode "globale", qu'il a mise au point avec les historiens de Cambridge, lui a permis d'étudier la famille anglaise malgré la lacune des registres paroissiaux. Selon Laslett, les familles de l'Angleterre préindustrielle ne comptaient que 4 à 6 personnes. […]
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Le système financier, agricole, économique et social est en crise. Le bilan pessimiste qui se dresse devant nous requiert une attention accrue de la part des dirigeants, mais d’abord et avant tout, de la population. Présentement, les efforts sont mis dans l’atténuation des risques sur l’environnement, dans l’occultation des symptômes et finalement, à dissimuler le problème. Devant la nécessité d’engager une transition vers un nouveau système aux valeurs basées sur le bien commun, l’innovation et les générations futures, où se situe le Québec? L’objectif général de cet essai est de proposer un développement économique alternatif et positif pour pallier les lacunes du système capitaliste actuel. De cette manière, le Québec pourra réellement s’engager dans la voie de la viabilité. Pour ce faire, cet essai convaincra de l’inaptitude du Produit intérieur brut comme seule mesure de progrès des sociétés. Les indicateurs alternatifs permettent de peindre un portrait plus clair et plus fidèle de ce qui se trame en termes de progrès social, économique et naturel. Les bases de l’économie écologique comme les théories de la décroissance et de l’économie stationnaire sont d’une grande aide pour comprendre ce que ces indicateurs essaient de mesurer. C’est pour cela que les indicateurs de développement durable au Québec deviennent un bon champ d’analyse pour la province. Ceux-ci permettent de déterminer où se situe le Québec sur la voie de la viabilité. Les conclusions quantitatives de cette analyse permettent le développement d’une liste d’indicateurs alternatifs qui peuvent réellement dépeindre un portrait adéquat de la société québécoise en terme de viabilité. Les résultats de ces analyses permettent de conclure que le Québec se situe dans la même impasse que beaucoup de sociétés occidentales : l’économie de marché a réussi à empiéter et intégrer des concepts tels que le développement durable pour se transformer en capitalisme vert. C’est ainsi que le pouvoir du changement revient dans les mains de la population qui fait face à cette absorption capitaliste de la politique, de son développement et de la croissance verte. Les nouvelles approches de développement doivent être par le bas, inclusives, positives, collectives, concertées, organisées et par-dessus tout, communiquées et partagées. Il est temps que le Québec fonde son développement sur son capital humain, et le grand potentiel de sa population pour ainsi permettre la croissance de l’économie dite vernaculaire.
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Le sujet abordé dans cette étude est celui des réactions de la société québécoise face à l'alcoolisme, ou plus précisément, face à la consommation abusive des boissons éthyliques avec les conséquences qui en découlent. Puisque l'alcoolisme existe ici comme ailleurs, et que chaque société de par la spécificité de son organisation sociale et de sa culture développe sa propre façon de voir ce problème et d'y faire face, nous nous sommes demandé quelles étaient les caractéristiques de la réponse québécoise à travers l'histoire. Il nous est apparu en tout premier lieu que la société québécoise avait réagi de façon plus tolérante que ses consoeurs nord-américaines au problème de la consommation abusive de l'alcool. À preuve, l'insuccès au Québec des mouvements de prohibition du 19e siècle qui embrasèrent toute l'Amérique du Nord. Ce trait particulier nous a incité à entreprendre une étude globale des réactions canadiennes-françaises au problème de l'alcoolisme. En remontant trois siècles d'histoire, nous nous sommes aperçu que, de façon intermittente, le problème de l'alcoolisme refaisait surface au sein de la société canadienne-française. Il nous est donc apparu que d'époque en époque la prise en charge du problème par les élites, et les moyens entrepris par les autorités pour s'attaquer au problème, traçaient assez fidèlement un portrait caractéristique de l'évolution de cette société à travers les diverses étapes de son histoire. La façon particulière de traiter du problème de l'alcoolisme, est-elle due au caractère distinct de cette société? Ou tout simplement, est-elle uniquement le résultat d'une appartenance religieuse différente? Ou faut-il chercher plutôt une explication d'ordre socio-économique? Ou encore, n'est-elle pas plus généralement le fruit d'une différence culturelle? Pour pousser plus à fond notre questionnement mais aussi, apporter des réponses à nos interrogations, nous avons cerné les différents intervenants impliqués dans le processus de résolution du problème de l'alcoolisme au Québec. Nous en concluons qu'il existe trois principaux types d'élites produisant le discours sur l'alcoolisme, soit: 1) le clergé catholique, 2) les hommes politiques et 3) le monde médical et scientifique. Il est important aussi de distinguer les mouvements sociaux qui développent leur propre discours à côté du discours élitaire. Le discours élitaire reflète l'organisation du pouvoir à diverses époques de notre histoire; clergé, État, communauté scientifique cherchent à imposer des solutions suivant des logiques qui leur sont propres. Pendant ce temps, les mouvements sociaux (mouvements de tempérance du 19e siècle, Lacordaire, Alcooliques Anonymes), font appel à la participation de la population impliquée. En principe les réponses viendraient cette fois de la base plutôt que de la tête du corps social. Mais ici aussi la logique de chaque mouvement est à la fois très distincte et très révélatrice de la spécificité d'une époque particulière dans l'évolution de l'organisation sociale et de la culture québécoise. Une fois ces intervenants bien identifiés, nous nous sommes attardé à étudier les différentes formes de discours véhiculées par ces intervenants, histoire de mieux comprendre leurs agissements en regard de l'idéologie sous-jacente au discours. Notre but: par le biais de l'histoire des idéologies faire progresser notre connaissance du phénomène de l'alcoolisme au Québec en cherchant à en spécifier les grandes caractéristiques. Pour atteindre notre but, nous avons conçu une problématique pouvant servir à l'analyse des réactions canadiennes-françaises face au problème de l'alcoolisme. Nous chercherons premièrement, à travers l'histoire de la société canadienne-française, les moments où la question de l'alcoolisme a pris une importance inhabituelle afin d'établir le phénomène de récurrence. Nous nous intéressons à voir, chaque fois que ce problème prend de l'importance, quels sont les acteurs, quel est le type de discours, quel est le degré d'implication de la population en général. Nous nous intéressons aussi à voir s'il y a développement ou changement à ce sujet. Chaque fois que le problème refait surface, reprend-on des éléments du discours de la dernière grande vague d'intérêt en les développant ou recommence-t-on à rendre compte du phénomène suivant une toute nouvelle logique? Pour mener à bien notre entreprise, nous avons divisé notre travail en cinq chapitres, chacun abordant une ou plusieurs formes de discours et un ou plusieurs types d'interventions. Nous avons choisi de commencer notre étude en 1660, parce qu'à cette date le phénomène de l'alcoolisme en colonie, particulièrement chez les tribus amérindiennes, se fait plutôt virulent, provoquant, de fait, un cri d'alarme de l'évêque auprès des autorités civiles. Et, nous terminerons cette étude en démontrant, l'impuissance de la médecine et de la science, au début des années 1980, à bien saisir le problème. [...]
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Cet essai est divisé en quatre chapitres et porte sur la conception, l'expérimentation et l'adaptation d'un modèle de rédaction d'un manuel de référence de facture constructiviste. Cette modélisation servira de guide à la rédaction d'un manuel en santé dentaire publique à l'intention des étudiantes) en techniques d'hygiène dentaire. L'hygiéniste dentaire en santé publique travaille prioritairement auprès des enfants et de leur milieu familial. Elle fait partie intégrante d'un programme national de santé dentaire publique établi à l'intérieur de chaque Centre de santé et services sociaux. Au Québec, les enfants les plus vulnérables à la carie dentaire sont de l'ordre de 25 % et cumulent à eux seuls plus de 65 % des problèmes de carie dentaire (Payette et coll., 1989). C'est à partir d'un programme créé par le ministère de la Santé et des Services sociaux que l'hygiéniste dentaire procède à un dépistage scientifique qui lui permet de prédire que certains enfants seront susceptibles à la carie dentaire avant même l'apparition des dents permanentes et de classer ces enfants. Par la suite, ces enfants, parmi les plus vulnérables, sont suivis pour changer le cours de leur histoire dentaire et leur permettre d'avoir la même chance que leurs camarades. Ces rencontres de suivi visent à sensibiliser l'enfant et les parents à l'hygiène buccodentaire ainsi qu'à l'application de la thérapie clinique à l'école (applications de fluorure, d'agents de scellement des dents, etc.). Selon les particularités de chaque région du Québec, les hygiénistes dentaires interviendront auprès de différentes clientèles. Bien que la majorité des diplômées en techniques d'hygiène dentaire exerceront leur profession en clinique privée, quelques finissantes travailleront dans les CSSS. Pour permettre aux étudiantes d'acquérir la compétence en santé dentaire publique, le programme de formation prévoit un cours et un stage totalisant environ 135 heures réparties sur deux trimestres, selon la spécificité propre à chaque collège. À Saint-Hyacinthe, le cours et les laboratoires sont d'une durée de 90 heures. Le stage de 45 heures est effectué en majeure partie auprès des hygiénistes dentaires des CSSS. On peut aisément conclure que le nombre d'heures prévu au programme est à peine suffisant face à la complexité de la tâche et au type de responsabilités que l'hygiéniste dentaire doit assumer en santé publique et comprendre l'importance d'offrir un outil de référence complet et adapté à l'apprentissage et aux besoins du marché du travail. Le présent ouvrage est divisé en quatre parties permettant une réflexion sur la possibilité d'intégrer une approche constructiviste à l'intérieur d'un manuel scolaire. La première partie traite d'abord notre cheminement à titre d'auteure de cet essai. Par la suite, elle expose la problématique à laquelle nous sommes confrontée à titre de rédactrice scientifique. Nous présenterons les compétences visées par le programme de la discipline concernée, l'écart ressenti avec la pratique en classe et l'écriture d'un manuel scolaire au collégial. Nous tenterons de dégager des étapes et des conditions à respecter pour en greffer ensuite un style d'écriture applicable dans une perspective constructiviste. La deuxième partie s'intéresse à la recension des écrits et dégage des définitions relatives au constructivisme. Elle couvre les fondements qui permettent d'entrevoir la possibilité d'écrire différemment le manuel scolaire. Le troisième chapitre concerne la méthodologie utilisée durant l'expérimentation didactique. Nous présentons le modèle choisi pour concevoir notre chapitre expérimental. Nous avons aussi sélectionné des activités à facture constructiviste. Nous avons présenté des principes pour appuyer l'écriture d'un manuel scolaire afin de dégager un modèle d'écriture constructiviste. Nous avons procédé à l'écriture du chapitre en conformité avec ces principes et nous avons vérifié la fécondité de cette écriture auprès d'expertes et d'étudiantes du milieu collégial. Dans le quatrième chapitre, la présentation et l'analyse des résultats font état de l'estimation d'une écriture constructiviste jugée souhaitable pour l'écriture de notre chapitre. La préoccupation centrale est de dégager des caractéristiques qui s'articulent autour de notre pratique constructiviste. Il s'agit aussi de discuter sur les possibilités d'application de ces principes en exposant sommairement les impacts d'un tel changement de paradigme de l'écriture.
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L’identité professionnelle des travailleurs sociaux (TS) est l’objet de débats et d’enjeux au sein de la profession depuis longtemps. Le caractère a priori insaisissable de la dimension relationnelle n’est pas sans participer à cette préoccupation constante à l’égard de la professionnalité du travail social. Confrontée à une difficulté de conceptualisation, et, par voie de conséquence, d’évaluation des productions des TS, la profession souffre d’un sentiment de non-reconnaissance par la population et par le champ des professions sociales. Cette difficulté à concevoir et à nommer sa pratique va même jusqu’à provoquer un haut taux de détresse et de retrait au travail chez les TS. Si la médiation représente le trait distinctif du travail social, elle n’apparait pas spontanément dans les discours des TS ; celle-ci étant plutôt conçue en termes de négociation ou de résolution de conflits. Pourtant, l’intervention sociale du TS repose sur une médiation fondamentale qui rend possible l’harmonisation des dimensions individuelle et sociale caractéristiques du travail social et qui conduit un usager à reprendre du pouvoir sur sa vie afin que ses besoins sociaux trouvent enfin satisfaction et que se rétablisse l’échange social. L’action du TS est donc essentiellement médiatrice, puisqu’elle vise l’objectivation et la transformation d’un rapport rompu entre un usager et une norme sociale. La position du TS à l’interface de différents systèmes, qu’ils soient individuels, institutionnels, organisationnels, politiques ou sociaux, facilite par ailleurs l’accomplissement de la médiation. Or, l’occultation de cette spécificité professionnelle, dans un contexte où la profession est amenée à débattre publiquement de ses productions, accroit l’importance de mieux comprendre cette pratique professionnelle. C’est dans cette perspective que cette thèse de doctorat a souhaité caractériser la dimension médiatrice de la pratique professionnelle de TS œuvrant en Centres de santé et de services sociaux (CSSS). Plus spécifiquement, deux composantes de la pratique de TS en CSSS ont été analysées: l’intervention sociale telle que réalisée en situation et l’intervention sociale telle que consignée par écrit. Deux formes de données ont donc constitué le corpus analysé: des enregistrements audio d’entrevues individuelles conduites par six TS auprès d’usagers et la reprographie des notes évolutives insérées aux dossiers à la suite de ces entrevues. Le recours à un dispositif de traitement et d’analyse des données fondé sur la méthode d’analyse structurale de discours a guidé l’analyse de ces deux types de données. Cette dernière, parce qu’elle permet de dégager les univers de sens donnés à une profession et qui orientent la conduite de la pratique professionnelle de ses agents, donne accès aux référents professionnels partagés par l’ensemble du groupe et, par voie de conséquence, met à jour les piliers de son identité professionnelle. Les résultats font ressortir un écart dans l’intervention sociale telle que réalisée et telle que consignée aux dossiers. Se référant tantôt aux normes sociales tantôt au cadre normatif institutionnel, ses visées oscillent entre la recherche d’une transformation sociale et l’atteinte d’un équilibre fonctionnel chez l’usager. Deux logiques d’intervention sont donc mises en œuvre : une logique d’accompagnement lors des entretiens auprès de l’usager et une logique thérapeutique dans les notes aux dossiers. En situation, il s’agit d’un travail social fondé sur une logique d’accompagnement de l’usager dans l’instauration d’un registre d’action visant à le rendre autonome dans la prise en charge de ses difficultés. Le TS devient dès lors accompagnateur et guide vers le changement. Dans le cadre de la logique thérapeutique, le TS se positionne plutôt comme le spécialiste des problèmes de l’usager. Par la maitrise d’actes cliniques et diagnostiques que lui seul est à même de poser, les symptômes identifiés peuvent enfin être contrôlés, les critères institutionnels d’octroi de services sociaux être rencontrés et son intervention plus facilement évaluée. Si l’idée d’améliorer la situation de l’usager est celle qui prime dans les entrevues, dans les notes aux dossiers, l’intention est de démontrer sa compétence envers le problème de l’usager. Quelles que soient ces distinctions, et en dépit de l’écart observé et des exigences actuelles pesant sur la profession, les constats dégagés indiquent que le travail social conserve le même mandat : agir sur les rapports des usagers aux normes sociales, quelle que soit la forme de ces normes.
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Les études historiques menées en héraldique sigillaire des femmes depuis une décennie permettent d’observer que l’emploi du sceau armorié par la femme apparaît au XIIe siècle. À ce titre, Yseult de Dol détient le sceau armorié féminin le plus anciennement répertorié en France, un fretté surmonté d’un chef plain, appendu à un acte de 1183. En fait état le Corpus des armoiries de femmes que j’ai constitué. Celui-ci comprend 1250 sceaux armoriés médiévaux. L’étude analytique du Corpus révèle que le sceau armorié féminin est en plein essor au XIIIe siècle, alors que son emploi décroît à partir du XIVe siècle, ce jusqu'à la fin du Moyen Âge. Cette décroissance s’explique par le développement du notariat, l’apparition de l’imprimerie, l’utilisation plus courante du papier au lieu du parchemin et le passage d’une société de l’oral à une société de l’écrit. Ce constat invite le chercheur en histoire sociale à se questionner. D’abord, sur les raisons qui amenèrent la femme de toutes classes sociales à faire usage du sceau armorié au XIIe siècle et subséquemment, sur les causes profondes qui expliquent le déclin de l’utilisation du sceau armorié par la femme à partir du XIVe siècle. Le sceau est l’empreinte, le signe, qui authentifie un document. Les armoiries sont des marques de reconnaissance, puis des marques de propriété. Ce sont notamment des symboles qui inscrivent la sigillante dans un système de références et de représentations. Ce système référentiel, constitué par les symboles héraldiques, peut être reconnu, mais surtout lu ou décodé, par la société et la pensée médiévale qui l’ont mis en place. Utilitaire et pragmatique, cette codification à visée cognitive permet de se souvenir. En somme, le sceau armorié renseigne sur l’identité sociale et juridique de la femme. Cette représentation iconographique sigillaire s’insère dans un système référentiel à usage mnémonique.
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Le début du XXe siècle constitue un tournant de l'histoire sociale du Canada français. Dans les bouleversements socio-économiques que vécut alors notre société, des chefs de file marquèrent le milieu canadien-français par leur pensée et leur action sociales. Une étude sur l'intervention de ces individus et sur les multiples mouvements sociaux qui naquirent au cours de cette évolution permet de retracer la filiation de l'action sociale au Québec, de découvrir l'idéologie et les problèmes de l'époque. C'est dans cette perspective que se situe notre recherche sur l'action sociale de Marie Gérin-Lajoie de 1910 à 1925. Le choix précis de cette période s'explique par le fait que cette femme s'engage dans l'action dès 1910, à l'âge de vingt ans. Pendant treize ans elle assure une participation active aux oeuvres sociales laïques de son temps, elle prend en ce domaine des initiatives nouvelles dont l'une des plus importantes est sans doute l'implantation du service social au Canada français. En 1923, elle fonde un institut religieux dont le but est d'assurer une permanence à l'action et à l'éducation sociales dans notre milieu. Notre intérêt dans la poursuite de cette recherche est d'abord lié au changement social de notre temps. Il nous apparait important d'identifier les racines propres à assurer un lien entre l'émergence du monde nouveau de l'époque que nous étudions et l'émergence du monde nouveau que nous connaissons. En considérant l'action sociale de Marie Gérin-Lajoie, nous ne pouvons que nous étonner d'être encore interpellés par ses préoccupations sociales qui sont, on ne peut plus, d'actualité. L'intérêt de notre étude s'inscrit dans le mouvement de la libération de la femme qui, aujourd'hui, prend de plus en plus d'expansion. En effet, la participation de Marie Gérin-Lajoie à la promotion féminine de même que son action personnelle à une époque où la femme n'a pratiquement pas de voix, prend pour nous un sens d'autant plus actuel qu'il est éclairé par le passé qui l'a façonné. Dans cette perspective, nous estimons que certaines actions passées dont le but visait à procurer aux hommes des conditions de vie plus humaines, peuvent constituer des sources d'inspiration de nature à stimuler notre propre esprit d'invention à une fin similaire. Enfin comme ce travail d'histoire s'inscrit dans la poursuite d'une maîtrise en théologie, nous avons été soutenue dans cette étude par l'espérance qu'elle pourra engager une réflexion théologique sur l'action. Sans nous engager nous-même dans cette voie précise, nous croyons pourtant que si la théologie veut rejoindre l'homme, si elle veut affirmer que l'homme est renouvelé par le Christ, qu'il peut user de sa liberté pour construire un monde nouveau, elle se doit de tenir compte des réalités concrètes dans lesquelles il est inséré et où il expérimente la rencontre de Dieu. En ce sens, notre travail porte un regard sur une tranche de l'histoire pour tenter de cerner l'influence d'une personne qui a voulu traduire dans l'action sociale une présence de Dieu au monde. Comme nous croyons que l'histoire d'un individu est inséparable de l'histoire dans laquelle il évolue, nous présenterons dans la première partie de notre travail une étude sommaire de la société canadienne-française de 1900 à 1925 et nous tenterons d'éclairer la figure de Marie Gérin-Lajoie en faisant connaître le milieu familial dans lequel s'enracine son action sociale. La deuxième partie abordera l'étude de l'action de cette femme qui, pour son époque, est particulièrement informée et formée dans le domaine des sciences sociales et des méthodes de travail social dont elle assurera l'implantation au Canada français. Enfin, nous axerons la dernière partie de notre recherche sur la genèse et la fondation de l'Institut religieux qu'elle a fondé dans le but d'assurer la permanence et la poursuite de son action.
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Le thème «histoire des femmes» recouvre bien des perspectives de recherche, compatibles mais profondément différentes. On peut aussi bien s'attacher à ce que les femmes ont fait dans l'histoire qu'à la façon dont les femmes ont été perçues en tant que groupe social et sexuel dans cette même histoire. A mon sens, les deux perspectives se complètent. Le discours porté sur les femmes à travers l'histoire est basé sur des comportements sociaux retraçables; conjugué à d'autres facteurs économiques et culturels, le discours peut même affecter les comportements quotidiens du groupe des femmes et influencer ainsi leur place dans l'histoire. Inversement, les actions collectives des femmes, visibles ou non pour les autres intervenants sociaux, influencent les discours portés sur elles, que ce soit par l'approbation, l'opposition ou la récupération. Ma formation personnelle m'a poussée davantage vers la deuxième perspective d'étude, l'analyse des discours, bien que je trouve nécessaire de la situer par rapport à certaines réalités sociales toujours présentes dans l'histoire. Il est difficile de s'empêcher d'interpréter personnellement un discours qui constitue déjà lui-même une interprétation de la réalité sociale et économique. J'espère, dans cette recherche, avoir fait la part des choses entre l'examen des circonstances sociales plus objectives et l'examen des comportements subjectifs présents dans le discours visé. On ne peut pas faire l'histoire de l'émancipation sociale des femmes du Québec sans étudier l'évolution des discours sur les femmes et la «féminité», durant les trente dernières années. Mais cette évolution des discours sur la «féminité» n'a pas suivi de façon constante les différents mouvements économiques, sociaux et culturels qui ont radicalement changé la vie des Québécoises de l'après-guerre. Même à l'aube des années 1980, on observe beaucoup de manifestations de l'idée conservatrice de «nature féminine», encore justifiée par les milieux politiques, économiques et scientifiques, et plus particulièrement encore par le milieu médical. Figé en doctrine, le stéréotype médical de la nature féminine a survécu aux conditions qui l'avaient fait naître. Alors que tout changeait alentour, économie, société, culture, l'être féminin restait officiellement défini par la fonction de reproduction et consacré à la vie familiale [...] nos contemporaines dénoncent avec vigueur un stéréotype devenu prison, une protection masculine de plus en plus illusoire. Le discours médical a suscité mon intérêt non seulement à cause de la riche historiographie qui lui était consacrée, mais aussi à cause des différents cadres sociaux et culturels qui l'ont favorisé et qui lui ont donné un rôle de plus en plus prégnant. À cet égard, l'influence des conceptions médicales touchant les relations sociales, particulièrement les relations entre les sexes, m'a fascinée. En quoi le discours médical sur la «féminité» a-t-il été touché au Québec (au-delà des apparences) par les mouvements de revendication des femmes éveillés dans les années 1950-1960 et multipliés dans les années 1970? Pour le savoir, il faut d'abord trouver des traces mesurables de ce discours dans un médium touchant directement les populations impliquées dans ce rapport: les médecins et les femmes. J'ai choisi la littérature publicitaire concernant la santé, plus précisément les médicaments, s'adressant soit aux femmes en position de consommatrices (par une revue féminine), soit aux médecins traitants (par une revue médicale). La problématique entourant ce choix et les aspects méthodologiques qui l'accompagnent seront explicités au chapitre I. Le chapitre II traitera des principaux repères historiques dans trois domaines: l'évolution de la condition des femmes dans la société québécoise (1945-1980); l'évolution de la médecine québécoise en rapport avec la condition des femmes; l'évolution de la consommation et de la publicité en rapport avec la condition des femmes. Tout au long de l'exposé historique seront évoquées deux perspectives théoriques: le rapport à la fois dynamique et aliénant des femmes à la consommation (selon Katherine Blunden) et la «mystique féminine» de l'après-guerre (selon Betty Friedan). Le chapitre III poursuivra sur l'analyse plus serrée des publicités médicales à l'intérieur des deux sources et les différentes interprétations historiques que l'on peut en tirer.
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L’acceptabilité sociale prend de plus en plus de place dans la sphère publique depuis la dernière décennie et ce concept semble même faire la pluie et le beau temps lorsqu’un promoteur tente de mettre en œuvre un projet. Même si les problématiques d’acceptabilité sociale sont rencontrées dans tous les domaines allant de la construction de condominium à l’implantation de projets miniers, les promoteurs du secteur énergétique semblent avoir davantage de difficultés à l’obtenir. L’objectif de cet essai est donc de déterminer les éléments dans la démarche d’acceptabilité sociale des promoteurs de ce secteur qui font en sorte que leurs projets soient si mal acceptés. Une analyse a été réalisée en étudiant des projets bien acceptés socialement et d’autres comportant des lacunes au niveau de l’acceptabilité sociale, dans chacun des secteurs suivants : minier, industriel et énergétique. Ainsi, les bonnes pratiques relevées pourront servir d’exemple pour les promoteurs de projets énergétiques aux prises avec des problèmes dans ce domaine. Les pratiques de chaque secteur ont été évaluées à l’aide de critères tirés et adaptés de l’article 6 de la Loi sur le développement durable. Une note a ensuite été attribuée à chacun des critères. L’analyse a permis de démontrer qu’effectivement, le secteur de l’énergie accuse un retard sur les secteurs miniers et industriels, qui ont tous deux trouvé des moyens efficaces pour acquérir et maintenir l’acceptabilité sociale. Les critères nécessitant une amélioration imminente sont les suivants : la responsabilité environnementale, la santé-sécurité, la participation du public et l’internalisation des coûts. Des recommandations ont alors été formulées dans l’optique de favoriser l’acceptabilité sociale des projets énergétiques. Les promoteurs auraient avantage à se doter d’un cadre de référence en matière de responsabilité sociale et environnementale, à faire preuve de transparence ainsi qu’à produire un rapport de développement durable. Il serait également bénéfique pour le promoteur d’évaluer les impacts en collaborant avec les acteurs du milieu et de démontrer sa capacité à intervenir en cas d’urgence. Les démarches de consultation publiques devraient être bonifiées en initiant le processus dès la phase de préfaisabilité et en choisissant un porte-parole crédible et présent dans la communauté d’accueil. L’internalisation des coûts devrait aussi être effectuée de manière plus réaliste et exhaustive. En somme, il se peut qu’un projet ne soit jamais acceptable par la société d’accueil en dépit de tous les efforts déployés par le promoteur, mais une bonne image vaut son pesant d’or.
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Le développement durable et la participation citoyenne sont deux termes très en vogue actuellement. Ils sont utilisés de bien des manières et même parfois de façon détournée. Néanmoins, il est de plus en plus fréquent de voir la participation citoyenne et le développement durable être associés. Cela provient du fait que pour les tenants de cette fusion, pour qu’il y ait développement durable il doit y avoir une forme de participation citoyenne. Ce lien théorique entre les deux concepts est vrai pour ses adhérents puisque ce doit être les citoyens impliqués dans le développement qui doivent guider en partie l’élaboration de la politique de développement durable. Les politiques d’urbanismes sont parmi les politiques les plus importantes pour créer un développement durable puisqu’elle combine à la fois le transport et l’aménagement du territoire selon une perspective économique, sociale et environnementale. De plus, ce sont les politiques d’urbanismes qui gèrent les milieux naturels. Pour Gauthier et Gagnon (2013) afin qu’une politique d’urbanisme durable émerge il doit y avoir une forme spécifique de participation citoyenne soit une participation citoyenne significative. Le Schéma d’aménagement et de développement de la Ville de Sherbrooke est en fait une politique d’urbanisme tendant vers le développement durable qui a inclus une démarche de participation citoyenne. Une grille d’analyse basée sur les travaux de M. Gauthier et de Mme Gagnon a permis de savoir si l'outil de participation citoyenne utilisée par la Ville de Sherbrooke dans le cadre de l’élaboration de son schéma d’aménagement et de développement adopté en 2013 a permis une participation citoyenne significative selon les huit critères établis par Mario Gauthier et Lynda Gagnon (2013)? Deux citoyens, une élue de la Ville, une fonctionnaire responsable du Schéma et trois représentants d’associations ont donné leurs perceptions dans des entrevues semi-dirigées afin de qualifier la participation citoyenne lors de l’élaboration du Schéma d’aménagement de la Ville. Les perceptions des participants n’ont pas permis de qualifier le processus participatif de la Ville. Il est donc impossible pour le chercheur de confirmer si la démarche de participation citoyenne est significative ou non. La Loi sur l’urbanisme et l’aménagement du Québec (LAU) a influencé de façon non significative la participation citoyenne lors de l’élaboration du Schéma. Il est clair que celle-ci a une influence en instituant de façon obligatoire la participation citoyenne lors de l’élaboration de Schéma d’aménagement et de développement des MRC, mais malgré les critères obligatoires de bases ce n’est pas la LAU qui a influencé de manière significative la participation citoyenne dans la forme analysée.
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Ce mémoire se donne pour objectif de revisiter l’histoire de l’assistance à Montpellier au Moyen Âge à la lumière des nouveaux questionnements soulevés par l’historiographie actuelle. En s’appuyant sur des sources consulaires variées, la présente recherche souhaite examiner comment se met en place le phénomène de la communalisation de l’assistance qui survient à la fin de la période médiévale. Ce mémoire s’intéresse tout particulièrement aux différentes institutions hospitalières de la ville. On revient d’abord sur l’historique des fondations de ces différentes institutions pour ensuite s’intéresser aux différents acteurs impliqués de près ou de loin dans le milieu de l’assistance. Finalement, le mémoire souhaite montrer comment les hôpitaux font l’objet d’une prise en charge et d’une réorganisation par le consulat urbain dans le but de mieux répondre aux besoins des habitants en matière de santé publique. Ces transformations ont lieu dans un contexte de crise, alors que les épidémies de peste déciment la population montpelliéraine. Cette recherche montre également comment la prise en charge des hôpitaux par le consulat résulte d’une prise de conscience des autorités urbaines de leur responsabilité en matière de santé publique qui mène à l’élaboration d’une réelle politique de santé publique.
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L’implantation d’organisations d’économie sociale et le développement de pratiques de consommation collaboratives contribuent à l’établissement d’un système économique durable permettant autant de réduire la pression sur l’environnement que de renforcer les liens au sein des communautés. Afin de favoriser l’implantation de ce type d’organisation, il faut tenir compte des facteurs qui influencent leur processus de prédémarrage et de démarrage. Pour cette raison, une enquête a été menée auprès de six entrepreneurs québécois pour identifier les difficultés à surmonter ou les éléments ayant facilité le processus de lancement de leur organisation. L’objectif de cet essai est de formuler des recommandations qui permettront aux décideurs politiques, gestionnaires et aspirants entrepreneurs d’améliorer leur approche face à ce type d’organisation afin de favoriser leur éclosion au Québec. L’analyse des entretiens démontre qu’il est critique pour les organisations d’économie sociale collaboratives d’attirer des utilisateurs autour du projet et de les mobiliser. Pour ce faire, les entrepreneurs ont dû élaborer un modèle d’affaires qui propose un service abordable et professionnel où l’interaction avec les individus est centrale, ainsi qu’une structure organisationnelle bien définie qui offre aux utilisateurs l’opportunité de s’impliquer activement dans le projet. De plus, l’établissement de partenariats doit être préconisé afin de donner de la visibilité au projet, ainsi que pour bâtir une crédibilité auprès de la communauté locale et des organismes d’accompagnement, d’autant plus que ces organisations peuvent fournir une aide financière et technique cruciale aux entrepreneurs. Malgré ceci, les barèmes des organismes d’accompagnement et la réglementation en vigueur semblent peu adaptés aux nouveaux modèles d’affaires collaboratifs, ce qui peut nuire à leur développement. À partir de ces résultats, il est recommandé aux décideurs politiques d’appuyer officiellement ces initiatives en développant notamment des partenariats publics-privés, ainsi qu’en assouplissant la réglementation liée à l’émission de permis pour ce type d’entreprise. Pour les entrepreneurs, il est suggéré de solliciter l’aide d’experts lors de l’élaboration de leur projet auprès d’incubateurs, d’initiatives collaboratives ou autres organismes. Enfin, il leur est conseillé de délimiter les pouvoirs des gestionnaires, de définir les tâches et de former les utilisateurs engagés afin d'inciter la cohésion et l’efficacité au sein de leurs organisations et pour assurer la qualité des services offerts.
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Cette étude rend compte de la surprise d'une étudiante qui s'est mise à lire sur les déficiences, les incapacités et les handicaps moteurs des personnes. L'étonnement vient du fait qu'entre 12 et 13% des québécois ont des limitations sur le plan de la mobilité, de l'agilité, de la vision, de l'audition, de la parole ou encore des habiletés intellectuelles. Un peu moins du tiers ont des incapacités classées comme graves, un tiers "moyennes" et un peu plus du tiers "légères" (Office des personnes handicapée du Québec, 1994-1995) Une autre surprise fut de constater le sous-développement de la recherche sur les personnes handicapées et en particulier sur la consommation des personnes à déficience motrice, et cela malgré l'importance et la pertinence du sujet. Le défi, c'est de se mettre à la tâche pour développer et expérimenter des stratégies de marketing spécialement conçues pour explorer le marché attrayant des personnes handicapées. Cette étude porte sur les similitudes et les différences entre les personnes à déficience motrice et les personnes sans incapacité quant aux orientations et aux comportements de consommation. Comme nous le verrons, les deux groupes qui ont été intégrés dans cette recherche sont semblables au regard des variables sociodémographiques, de l'importance accordée au magasinage et du degré de matérialisme. La présente étude examinera également les différences et les similitudes au niveau de plusieurs variables comme le degré d'innovation, l'influence sociale et le processus de décision. Les résultats de cette recherche montrent l'importance et la nécessité du sujet pour les chercheurs et les praticiens en marketing. Ces derniers oeuvrent dans un milieu compétitif qui a épuisé ses moyens de différenciation. Ils ont de plus en plus de difficulté à s'attirer de nouveaux clients à cause de la saturation des marchés. Les personnes à déficience motrice constituent un marché attrayant qui peut permettre aux magasins de se distinguer des autres en se créant une bonne image de marque grâce au caractère social de ce type de différenciation.