16 resultados para Fries (Johann-Jakob). « Frisius », Il est cité en 1584
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Nombre de professeurs en soins infirmiers ont dû se pencher d'une façon plus ou moins formelle sur l'intérêt manifesté par les étudiants pour leurs stages cliniques. Pour nous, cette préoccupation est grande et constitue le centre de notre réflexion. Que la formation ait lieu dans un collège ou à l'université, le programme comporte pour tous des cours théoriques et des stages cliniques. Ces étudiants, ayant choisi librement la profession d'infirmiers et d'infirmières, nous amènent à penser que leur intérêt pour les cours spécifiques à la profession serait plus marqué. Toutefois, nous avons observé chez certains d'entre eux des comportements infirmant cette allégation. Par exemple: ils n'exécutent et ne lisent que ce qui est prévu dans le syllabus; ils questionnent rarement; ils répondent par un oui ou un non aux interrogations du professeur; ils rendent des travaux peu explicites; ils manifestent de l'empressement à quitter le champ clinique; ils ne collaborent guère avec le personnel; enfin, ils prennent peu d'initiatives permises. Nous avons déjà identifié certains facteurs susceptibles d'influencer l'intérêt des étudiants. Mentionnons entre autres, la spécialité concernée, les exigences du stage, la forme d'évaluation, le personnel de l'institution, le professeur. Dans cette recherche, nous ne retiendrons que le dernier facteur cité en raison de la diversité de son influence. Parce qu'il est personne ressource et modèle, parce qu'il assure le lien entre le milieu et les étudiants et par sa présence continue auprès d'eux, le professeur devient pour nous l'élément central de cette influence. Plusieurs caractéristiques du professeur entrent en jeu dans ses relations avec les étudiants, mais celles qui nous préoccupent plus particulièrement se regroupent dans les attitudes interpersonnelles. Cette étude se propose donc de démontrer la relation qui peut exister entre certaines de ces attitudes et l'intérêt des étudiants pour les stages cliniques. Nous étudierons cette relation en nous appuyant sur une théorie pertinente à notre choix et sur des recherches entreprises dans ce domaine. Suite à la délimitation du problème, nous formulerons une hypothèse; laquelle sera vérifiée par les données recueillies auprès des étudiants infirmiers. Au terme de cette étude, nous analyserons ces résultats et nous nous pencherons sur les implications qu'elle entraîne dans le domaine de l'éducation et de la recherche.
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Grâce à l'élaboration de sa théorie opératoire du développement cognitif, Jean Piaget fut, sans contredit, l'un des auteurs les plus écoutés dans ce domaine. Il a mis en lumière une série de stades du développement cognitif allant du niveau sensori-moteur en passant par le niveau des opérations concrètes pour finalement aboutir à celui des opérations formelles qui obéissent à des lois précises de construction (Piaget, 1964). Parmi celles-ci, Piaget affirme l'universalité du développement de ces stades en ce sens que tous les sujets passent par la même séquence. Il s'est très peu intéressé aux différences inter-individuelles. Ce qui explique que la très grande majorité de ses travaux ont portés sur l'observation de sujets normaux (Inhelder, 1963). Ce fut donc d'autres chercheurs qui ont tenté d'appliquer la pensée piagétienne à des catégories précises de sujets. Dans cette veine, la présente recherche s'intéresse à l'application de cette pensée aux déficients profonds. C'est là un moyen utile de tester l'universalité de la séquence de développement proposée par Piaget. Le relevé de documentation sur cette question proposée par Klein et Safford (1977) permet de constater qu'il est relativement aisé de trouver des recherches s’intéressant à l'étude du fonctionnement cognitif des déficients mentaux légers atteignant la période des opérations concrètes mais qu'il est beaucoup plus difficile d'en trouver qui s'attardent au fonctionnement cognitif des déficients profonds. Il est pourtant possible d'en trouver quelques-unes (Ciccheti et Sroufe, 1976; Inhelder, 1963; Kahn, 1976; Lambert et Vanderlinden, 1977; Rogers, 1977; Silverstein et al., 1975; Wohlueter et Sindberg, 1975; Woodward, 1959). Les résultats divergent. De plus, une analyse approfondie des méthodologies utilisées suffit à convaincre que le débat demeure ouvert sur cette question. Des améliorations méthodologiques sont apportées dans cette recherche. La présente étude analyse donc le fonctionnement sensori-moteur des déficients profonds en le comparant à celui de sujets normaux de même âge mental qu'eux. Les déficients mentaux sont divisés en deux groupes selon qu'il y ait ou non présence de trouble lésionnel. Tous les sujets font face aux items de l'échelle de la poursuite visuelle et de la permanence de l'objet ainsi que celle des relations entre les objets dans l'espace construits par Uzgiris et Hunt (1975). Les résultats sont ensuite tour à tour présentés et interprétés.
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Depuis le début du 20e siècle, plusieurs chercheurs (assez originaux il va s'en dire), provenant de disciplines différentes, ont exploré cette avenue de l'humour en démontrant certaines théories concernant son impact en intervention. De la psychanalyse à la sexologie en passant par la philosophie et la thérapie, pour n'en nommer que quelques-uns, tous ont mis leur grain de sel dans cet engrenage humoriste. Ainsi, dans le milieu hospitalier, on croit que les professionnels de la santé hésitent à utiliser l'humour avec les patients. Le contexte sérieux de la souffrance, l'image respectable du professionnel et la question du conservatisme religieux inhérent à la pratique infirmière constituent les trois facteurs expliquant ce fait. En psychanalyse, Freud (1929) indique que l'humour implique un processus de total défoulement. Bergson (1940), quant à lui, après l'avoir défini comme étant un geste social, nous explique que par l'humour, l'être humain réussit à se dégager émotivement de la dure réalité de l'existence, et en arrive, tout comme le mentionne la sexologue Claire Bouchard (1993), à dédramatiser les situations difficiles. Fry (1987) affirme pour sa part que le paradoxe fait partie intégrante de l'humour, et ce, dans le monde entier. Certains médecins, dont le Dr Drouin concluent quant à eux que l'humour, enfin le rire, en favorisant la synchronisation des deux hémisphères cérébraux, permet à l'humain de prendre des décisions à la fois logiques et intuitives. Et qu'en est-il de l'humour en lien avec la créativité ? Si pour Koestler (1964) l'humour constitue un type de créativité, Freud (1929) le relie au processus créateur par leur base commune, c'est-à-dire, le fantasme du retour à l’enfance. Le service social ne sera pas en reste, car aussi curieux, insolite et surtout paradoxal que cela puisse paraître aux yeux de certains, cet essai porte sur l'humour en protection de la jeunesse. Est-il possible ou illusoire de penser que cet outil qu'est l'humour peut contribuer, entre autres, à créer ou améliorer la relation de confiance entre l'intervenant et le client, et ce, dans le contexte tout à fait particulier qu'est la protection de la jeunesse ? À ce sujet, nous avons donné la parole à huit personnes (quatre clients et quatre intervenants) rattachés au Centre jeunesse de l'Estrie. Au terme de ces entrevues, nous avons analysé plusieurs éléments qui ont particulièrement capté notre attention. Nous avons relevé l’importance pour les intervenants de savoir doser l'humour. Nous avons donc défini quatre types de dosage l'humour, dont un dosage qualitatif, un dosage temporel, un dosage humaniste, et enfin, un dosage quantitatif. Nous avons également relevé un type de rapport à l'humour différent d'un participant à l'autre. Certains mettent ainsi l'emphase sur la complicité, d'autres sur le pouvoir que l'on peut obtenir par l'humour. Ah! Le pouvoir! L'humour implique donc, dans certaines situations une prise de pouvoir négative, mais aussi, et heureusement, dans certains cas, une prise de pouvoir positive. De même, l'humour procure à l'occasion une forme de protection positive ou négative (fuite) à son utilisateur, qu'il soit intervenant ou client. Enfin, ce qui ressort principalement de cette recherche exploratoire, c'est combien les participants, autant les clients que les intervenants ont un immense besoin d'humour dans leur vie. C'est une survie pour les clients face à ce qu'ils vivent par rapport à la protection de la jeunesse et à leur situation familiale, et pour les intervenants qui évitent entre autres l’épuisement professionnel.
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Le programme d’études Techniques d’inhalothérapie révisé par le ministère de l’Éducation est implanté en 1997 selon une approche par compétences. Ce nouveau programme propose alors des compétences centrées sur la tâche, indépendamment de la clientèle visée, ce qui provoque le morcellement des contenus spécifiques aux différentes clientèles, notamment la clientèle pédiatrique. Depuis plusieurs années, les différentes instances d’évaluation du programme 141 – Techniques d’inhalothérapie relèvent des lacunes reliées au développement des compétences et à l’exposition de situations d’apprentissage spécifiques à la clientèle pédiatrique. L’intégration de simulations par immersion clinique est donc envisagée comme piste de solution, premièrement pour mobiliser les connaissances antérieures reliées à la clientèle pédiatrique qui ont été morcelées à travers le programme, et deuxièmement en permettant une exposition uniforme aux situations cliniques jugées incontournables dans la formation des inhalothérapeutes au Cégep de Sherbrooke. La simulation par immersion clinique est reconnue comme une activité pédagogique soutenant le développement du raisonnement clinique, rehaussant la préparation clinique et favorisant la confiance professionnelle chez les étudiants et les étudiantes en formation initiale. Toutefois, sera-t-elle un outil permettant le transfert des connaissances antérieures ? À travers les quatre composantes de l’activité de simulation par immersion clinique, retrouve-t-on une composante favorisant plus qu’une autre ce transfert des connaissances ? Un devis mixte joignant le recueil de données quantitatives et qualitatives a permis d’analyser la perception des finissants et finissantes en Techniques d’inhalothérapie ainsi que la perception d’enseignantes et d’inhalothérapeutes sur les attributs des quatre composantes de la simulation par immersion clinique favorisant le transfert des connaissances antérieures. Un questionnaire et des entrevues semi-dirigées, incluant le visionnement des activités de simulation par immersion clinique, ont permis cette collecte de données. Selon la perception de tous les participantes et les participants à cette recherche exploratoire, le transfert des connaissances antérieures est présent à l’intérieur des quatre composantes de la simulation par immersion clinique: le breffage, l’action, l’observation et particulièrement lors du débreffage. Il est toutefois difficile d’isoler une seule composante, puisque les données qualitatives dégagent des perceptions fermes sur les attributs de chacune des composantes favorisant le transfert, joignant des arguments soulevant les différents styles d’apprenants. Sachant que la simulation par immersion clinique n’est pas une activité pédagogique monolithique, est-il pertinent de croire qu’elle mobilise des particularités relatives aux différents styles d’apprentissage à travers ses composantes? Existe-t-il des styles en lien entre le transfert des connaissances antérieures et les styles d’apprentissage? Bien que cette recherche exploratoire propose la perception qu’il existe un processus de transfert des connaissances à l’intérieur des quatre composantes de la simulation par immersion clinique, les résultats de recherche ne peuvent être généralisés, notamment en raison du nombre de participants. Il sera donc pertinent de poursuivre la recherche sur le sujet.
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La présente étude est une recherche qualitative de type exploratoire. Elle avait pour but de vérifier l'utilisation des connaissances biomédicales de deux groupes d'étudiantes infirmières de niveau collégial. L'échantillon était composé de 56 sujets : un groupe de 38 étudiantes en début de la deuxième année du programme de soins infirmiers et un groupe de 18 étudiantes de troisième année, en fin de programme. La capacité de référer aux connaissances biomédicales a été évaluée à l'aide d'une grille d'observation des réponses des sujets, à des questions proposées suite à la lecture d'un scénario portant sur une situation clinique. La grille d'observation est une adaptation d'un outil élaboré par Doris Carnevali (1984) portant sur le «self-monitoring of diagnostic reasoning behaviors». Quant au scénario, il fut construit en tenant compte des connaissances des étudiantes et en fonction des objectifs de cette recherche. Ces outils ont été validés auprès d'enseignantes du programme de soins infirmiers et d'étudiantes de première année dans ce programme et auprès d'une experte en démarche de soins infirmiers. Ils ont été aussi pré-expérimentés auprès d'un groupe de six étudiantes ayant terminé leur première année. Les données portant sur les réponses écrites des étudiantes à propos de l'identification de problèmes à traiter en collaboration, via un scénario, ont été traitées par une méthode d'analyse qualitative de contenu. Les résultats font l'objet d'une analyse exhaustive. Ils ont permis de ressortir les catégories reliées au raisonnement diagnostique et aux processus cognitifs et tendent à démontrer que les étudiantes en soins infirmiers utilisent leurs connaissances biomédicales lorsqu'elles ont à résoudre un problème de soins infirmiers à l'aide d'une histoire de cas fictive. Les résultats semblent prometteurs quant au transfert des connaissances biomédicales et de soins infirmiers (théoriques et pratiques) des étudiantes dans un contexte de résolution de problèmes. Ils incitent à revoir nos approches pédagogiques quant à l'enseignement théorique des problèmes de santé abordés dans le programme de soins infirmiers. Ils invitent aussi à réexaminer des attitudes des enseignantes face à l'utilisation de ces connaissances dans un contexte de soins direct à la clientèle. De plus, ils ouvrent des avenues intéressantes pour la poursuite de la recherche dans le domaine de l'enseignement et de l'intervention infirmière.
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Plusieurs collèges compilent à chaque session les taux d'abandon, d'échec et de changement de programme de leurs étudiants. Bien que certains facteurs et causes d'échec, d'abandon ou de changement de programme aient pu être relevés, ces compilations statistiques ne s'avèrent guère utiles aux professionnels des services de consultation. Ces données permettent de constater les faits. Une analyse plus en détail nous permettant d'identifier les sources du problème serait beaucoup plus utile. En plus des étudiants qui échouent, abandonnent des cours ou changent de programme, que dire de ceux qui ont fixé trop rapidement ou de façon trop rigide leur choix vocationnel et de ceux qui se maintiennent dans un état d'indécision chronique au niveau de leur choix vocationnel ? Comment entreprendre des actions préventives à l'égard de ces phénomènes du cheminement scolaire des étudiants ? Nous identifions comme étant une des sources de ces phénomènes la maturité vocationnelle du jeune adulte, puisque c'est celle-ci qui influencera la qualité de ses choix et son adaptation professionnelle (Super; voir Laflamme et Petit, 1973). En effet, le jeune adulte doit être en mesure d'évaluer les motifs et les conséquences des gestes qu'il pose en fonction de la réalisation de son projet vocationnel, pour contrôler son cheminement scolaire. Or nous constatons, que même si les jeunes adultes semblent préoccupés par la question de leur orientation, bon nombre d'entre eux ne manifestent pas l'intérêt de prendre en charge leur démarche d'orientation. Plusieurs semblent s'occuper de cette question à la dernière minute, par exemple, juste avant les dates limites des demandes d'admission pour l'entrée au collège ou à l'université. D'autres semblent procéder par essais et erreurs sans nécessairement être conscients des valeurs, buts, ambitions qui les poussent à poser ces choix successifs (nouveaux programmes) parfois peu satisfaisants. Certains refuseront même de poser des choix reléguant au hasard ce qui arrivera d'eux. Tous ces faits et impressions tirés de notre expérience nous font penser que le jeune adulte ne semble pas s'impliquer personnellement dans les actes qu'il pose. Il ne semble pas croire qu'il a du pouvoir sur sa vie et qu'il peut prendre en charge les évènements qui l'entourent, particulièrement ici, son cheminement scolaire et sa démarche d'orientation. Il laisse plutôt l'environnement exercer un contrôle sur lui, ce qui a pour effet, croyons-nous, de le rendre passif quant à son cheminement scolaire et à sa démarche d'orientation. Il semble y avoir une contradiction: le jeune adulte est préoccupé par la question de son orientation mais ne semble pas motivé à investir beaucoup d'énergie pour son développement vocationnel. Il ne se prend pas en charge, il ne passe pas à l'action claire et manifeste. A l'observation de ces comportements, il nous apparaît alors que beaucoup de jeunes adultes ne sont pas réellement en possession de leur projet vocationnel. C'est là justement qu'il nous faut vérifier si le jeune adulte de niveau collégial a atteint une certaine maturité vocationnelle. Nous tenterons donc de voir comment se situe le jeune adulte du niveau collégial dans son développement vocationnel et ce, par rapport aux théories existantes et comment mesurer son niveau de maturité vocationnelle. Pour ce faire nous effectuerons, dans un premier temps, une revue de la littérature scientifique en ce qui a trait à la notion de maturité vocationnelle; puis nous effectuerons une revue et une critique des travaux antérieurs sur la mesure et l'évaluation de la maturité vocationnelle. Cette dernière étape vous permettra de déterminer quel instrument serait le plus adéquat pour mesurer la maturité vocationnelle du jeune adulte de niveau collégial.
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Le Centre de recyclage et d'employabilité de la main-d’oeuvre de l'Estrie, le C.R.E.M.E. complète dix années d'activités au service des personnes analphabètes qui désirent intégrer ou réintégrer le marché du travail. Au plan régional, les activités ont été mises de l'avant dans la foulée des actions menées par La Maison Alpha en association avec plusieurs entreprises manufacturières qui s'engagèrent alors dans le recrutement et la formation des travailleurs analphabètes. Les Maison Alpha de Sherbrooke et de Magog furent créées en 1981 afin de venir en aide aux personnes analphabètes qui souhaitent apprendre à lire et à écrire. En 1983, les deux organismes ont été fusionnés pour devenir le Collectif d'alphabétisation des travailleurs: La Maison Alpha se spécialise alors dans la formation des travailleurs analphabètes. En avril 1986, l'analyse des données de Statistique Canada et du ministère de la Main-d’oeuvre et de la Sécurité du revenu montre qu'il existe dans le Sherbrooke métropolitain un taux d'analphabétisme fonctionnel élevé. Cette évaluation qui est fondée sur les niveaux de scolarité de la population révèle que plus de vingt-huit mille personnes sont considérées analphabètes dans un rayon de trente kilomètres de la ville de Sherbrooke. L'expérimentation développée par le Centre régional d'alphabétisation, La Maison Alpha, confirme que l'alphabétisation des travailleurs ne suffit pas à régler leurs problèmes d'employabilité. Plusieurs personnes analphabètes désirent recevoir une formation adaptée à leurs besoins qui leur permet d'intégrer ou de réintégrer le marché du travail. Compte tenu des transformations majeures qui sont amenées au niveau de la définition du concept d'alphabétisme et les façons de le mesurer, il s'avère important pour le C.R.E.M.E. de faire le point sur les activités de formation passées et sur celles qu'il entend mettre en oeuvre pour le situer dans la vision moderne de l'alphabétisme. Dans cette perspective, ce travail vise à analyser les programmes de l'organisme et les activités qu'il offre à ses participants. Pour ce faire, les orientations et les activités du C.R.E.M.E. seront mises en rapport avec les principales études qui ont contribué à définir le concept d'alphabétisme et qui ont déterminé les capacités qui sont jugées essentielles à l'individu pour fonctionner dans une société industrialisée.
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Dans le cadre de mes travaux d'un essai pour l'obtention de la maîtrise en administration scolaire, j'ai voulu réfléchir sur un problème auquel j'étais confronté comme coordonnateur du Service de l'éducation des adultes du cégep de Rimouski. Ce problème est le suivant: Quel est le modèle organisationnel qu'il faudrait mettre en place pour répondre le mieux possible en formation sur mesure auprès des entreprises? Les pages qui suivent tentent d'apporter une réponse à cette question.
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Intriguée par la statistique couramment rapportée dans le domaine de l'intervention en toxicomanie à l'effet qu'une seule femme sur dix quitte un conjoint alcoolique alors que neuf hommes sur dix quittent une conjointe aux prises avec le même problème, nous nous sommes demandé quels facteurs entraient en ligne de compte quand cette petite proportion de femmes posait ce geste. Nous avons, dans ce sens, entrepris la présente étude qualitative, laquelle nous a permis d'explorer, de décrire puis de comparer l'expérience de femmes en regard de leur vie et de leur rupture temporaire ou définitive avec un partenaire qu'elles considèrent alcoolique. Bien que la documentation regorge d'hypothèses au sujet de la relation et de l'évolution du couple où le mari est alcoolique, peu d'écrits portent sur les facteurs associés au maintien de cette union et aucun n'aborde les facteurs associés à la rupture de celle-ci. Les écrits que nous avons consultés nous ayant, de plus, amenée à constater que les épouses d'alcooliques ont rarement été interrogées sur leur expérience, il nous est apparu tout à fait indiqué d'interpeller quelques-unes de ces femmes directement concernées par la question qui nous intéresse, d'écouter et de recueillir leur version à propos de leur réalité. Nous avons ainsi rencontré trois femmes qui ont accepté de nous raconter, dans le cadre d'entrevues semi-dirigées, leur histoire en regard de leur vie liée à un conjoint qu'elles considèrent alcoolique. Ces trois informatrices ont vécu au moins quinze ans avec leur conjoint et l'ont quitté à une ou à quelques reprises pour des périodes plus ou moins prolongées: la première (Édith), pour quelques heures à quelques reprises: la seconde (Hélène), quelques fois pour peu de temps puis définitivement; la troisième (Solange) a divorcé puis repris la vie commune deux mois plus tard. Leur expérience respective ajoutée à celle de deux autres femmes rapportée dans la littérature populaire québécoise nous a permis d'atteindre notre objectif de recherche, à savoir identifier des facteurs associés à la décision de quitter un conjoint alcoolique et d'autres associés au maintien de cette décision. Au terme de cette étude, l'alcoolisme nous apparaît être un facteur relativement secondaire dans la décision de quitter un partenaire aux prises avec ce problème. Il semble plutôt que l'insatisfaction conjugale et la baisse ou la perte d'espoir d'une amélioration de sa situation développée au fil des ans de même que le désir de provoquer un changement soient des facteurs déterminants dans la décision de quitter son conjoint alcoolique. D'autre part, l'acquisition d'une plus grande autonomie à divers niveaux, l'incapacité à entrevoir l'avenir auprès de son conjoint sans la présence des enfants, un réseau social de support étendu et diversifié et le développement d'une autre relation amoureuse satisfaisante semblent être des facteurs susceptibles de favoriser le maintien de ce choix. Il ressort de notre étude que la décision de quitter un partenaire alcoolique serait le fruit d'un long processus et résulterait de l'impact simultané de plusieurs facteurs d'ordres divers. Il nous semble, en outre, que la compréhension que nous avons développée de la situation des femmes que nous avons rencontrées pourrait se transposer à celle d'autres femmes vivant une relation conjugale dysfonctionnelle. Nous pensons, entre autres, aux femmes violentées par leur conjoint. Violence conjugale et alcoolisme ne sont-ils pas d'ailleurs des phénomènes souvent entrecroisés (MacLeod, 1987; Forest, 1986)? Finalement, de la présente recherche ont émergé certaines questions qui mériteraient, à notre avis, d'être examinées de près.
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Ce mémoire compte deux parties distinctes, chacune étant toutefois rattachée à une étude du régime des entreprises entièrement exportatrices de la Tunisie, à laquelle nous avons participé. Ce régime instauré en 1972, avec des modifications depuis, avait pour but d'établir des conditions favorables à la venue d'investissements étrangers dans les secteurs d'exportation. Ce type de régime correspond, dans ses grandes lignes, à ce qu'il est convenu d'appeler les zones industrielles d'exportation. La première partie de ce mémoire est une revue de la littérature sur le sujet, une étude du pour et du contre autant d'un point de vue théorique que pratique. Nous tenterons par la suite d'en dégager des points de réflexion sur l'expérience tunisienne. Celle-ci a-t-elle rencontré des conditions qui favorisait sa réussite? Toujours dans le cadre de l'étude du régime tunisien, il a été nécessaire d'utiliser le concept de "taux de change de référence"(TCR), afin d'évaluer les avantages et les coûts de l'établissement de tels incitatifs. Il s'agit en quelque sorte de calculer le prix de référence (shadow price) des devises utilisées dans ce régime ou générées par lui. La seconde partie de ce mémoire consiste, dans un premier temps, à expliquer les bases théoriques du taux de change de référence, c'est-à-dire à en établir la définition selon deux différentes approches, et à en donner les formes d'évaluation. Dans un deuxième temps, nous tentons d'estimer le TCR de la Tunisie. Cet exercice avait déjà été tenté par l'Institut d'Économie Quantitative de la Tunisie en 1988 sur la base de la protection commerciale existante en 1983. Cependant, la fiabilité du résultat pouvait être améliorée en ce qui concerne l'estimation de l'élasticité des demandes d'importation. Nous avons refait ces estimations en utilisant un plus grand nombre de données. De plus nous avons basé nos calculs du TCR sur la base de la protection existante en 1990.
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En différents endroits de la Province on est en train d'élaborer des projets de service domicile pour des personnes âgées. Le but premier de notre travail est de fournir un modèle théorique d'évaluation pour des projets de ce genre. Il nous semble en même temps que le modèle pourrait rendre service dans la préparation d'un projet par l’énumération qu'il fait d'éléments qu'on trouve présents dans toute opération réussie. Cette évaluation est de type différentiel ; elle consiste en une analyse quantitative descriptive et critique des efforts déployés dans un projet de services domicile destinés favoriser la résidence "chez soi" des personnes âgées diminuant ou retardant du même coup le besoin d'hébergement en institution. L'instrument choisi est une grille que nous présentons au chapitre suivant. Elle fera appel à la technique de la vérification administrative (73, p. 70ssj) pour ce qui est de l'effort des intervenants (organisation, fonctionnement) celle de la comptabilité sociale pour l'efficacité des efforts (73, p. 65ss) et la comptabilité des coûts pour le rendement des efforts (73, p. 96 ss ). Les chiffres écrits de cette manière dans le texte renvoient à la fin de notre travail un numéro des "ouvrages consultés" et la page de l’ouvrage. Cette évaluation représente un tout organique on pourrait cependant se borner la vérification administrative qui constitue la première partie de la grille on pourrait aussi se contenter de l'étude de l'efficacité ou de l'étude du rendement deuxième et troisième parties de la grille selon le genre d'information désirée Il nous semble pourtant indiqué de ne pas dissocier les deux dernières parties parce que les renseignements de l'une devraient singulièrement éclairer l'autre. Retenons qu'il s'agit d'une analyse des efforts et non pas des résultats obtenus. Une analyse de résultats devrait normalement suivre celle que nous proposons ici. La grille s'applique d'emblée tout projet qui s'organise partir d'une participation du public par assemblée générale laquelle délègue ses pouvoirs des administrateurs. Pour des situations où ce schème ne s'applique pas exactement on effectuera les adaptations nécessaires. […]
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La présente étude présente un exemple concret du développement d'une commission scolaire en fonction de l'amorce du processus d'industrialisation dans une ville des Cantons de l'Est, Magog. L'étude débute avec l'école catholique dissidente en 1879, un peu avant la mise en place du processus d'industrialisation à Magog. La recherche s'arrête en 1943, date de la loi sur la fréquentation scolaire obligatoire au Québec. Les conséquences démographiques issues de l'industrialisation viennent transformer considérablement le visage ethnique et religieux de Magog. Principalement constituée d'Américains protestants, la population magogoise subit une intense transformation ethnique et religieuse entre 1881 et 1891. De protestante et anglophone qu'elle était jusqu'alors, elle devient majoritairement catholique et francophone en moins de dix ans. L'appareil scolaire en place n'est pas sans subir l'impact de ces profonds changements. D'abord conçu pour une clientèle enfantine protestante, il s'adapte en fonction des nouveaux arrivants en créant une branche dissidente catholique en 1879. Les dissidents catholiques, à leur tour, s'organisent en commission scolaire en 1890. Afin de considérer le développement scolaire de Magog comme une phase de l'évolution d'une localité, l'étude est centrée autour de la problématique suivante: quels sont les principaux obstacles qui ont exercé une influence sur le développement scolaire de Magog? Basée essentiellement sur des sources quantitatives et qualitatives variées de la Commission scolaire de Memphrémagog, états financiers, registres d'appel, procès-verbaux et correspondance, notre démarche est de reconstituer le passer administratif de la corporation scolaire: ses ressources humaines, matérielles et financières, ses clientèles, ses services. L'objectif visé ici est de vérifier et caractériser la capacité d'adaptation de la commission scolaire face à des situations comme les hausses de clientèles, le développement des quartiers, les relations entre l'usine textile et les jeunes travailleurs et enfin, la nature des rapports entre les décideurs et les membres de la communauté locale. Le mémoire est divisé en quatre chapitres. Le premier chapitre consiste à situer notre démarche à l'intérieur des courants ou tendances en histoire de l'éducation au Québec. Un rapide survol de l'historiographie nous a permis d'identifier notre démarche à un courant historiographique nouveau et issu d'historiens ontariens insatisfaits de l'approche radicale du contrôle social qui a sous-estimé, aux yeux de certains, le rôle effectif des régions dans le développement de l'Instruction publique. Cette nouvelle approche théorique met donc l'accent sur le rôle important des communautés locales dans l'organisation des structures scolaires. Aussi, l'apport de la sociologie de l'éducation et de la théorie générale des systèmes (approche systémique) nous a permis d'axer notre étude non pas en regard d'un seul point d'intérêt, mais surtout à partir de l'interaction soutenue entre les différentes factions ou acteurs afin de faire évoluer le système scolaire en fonction de besoins manifestes de la communauté locale ou issus de politiques étatiques. Une deuxième partie du chapitre est consacrée au contexte historique qui met en place les structures éducatives sur le territoire. Le deuxième chapitre s'intéresse à identifier les principaux acteurs qui oeuvrent au sein du système. Avec la création du régime municipal et de l'élargissement de ses pouvoirs dans la commission scolaire, l'État décentralise une bonne partie de l'administration scolaire et précise son rôle d'organisme subventionnaire aux corporations scolaires. Regroupés autour de leur commission scolaire, enfants, parents et citoyens contribuent à accroître les besoins scolaires. Pour équilibrer cette demande, le Conseil des commissaires oriente ses politiques vers un juste milieu entre les orientations gouvernementales, ses ressources matérielles et l'implication personnelle de chacun des commissaires. Le rôle de l'Église et de la petite bourgeoisie a contribué à concentrer l'effort du progrès de l'éducation vers des secteurs privilégiés de la ville, ne tenant pas toujours compte des besoins scolaires réels de l'ensemble de la population. Le chapitre IH présente le portrait concret du partage entre l'État et les communautés locales dans le financement du réseau public d'éducation et introduit un nouvel acteur dans le système: le milieu industriel local. Après une étude sur les revenus, les dépenses et les emprunts, il est démontré clairement que la communauté locale finance presque à elle seule les écoles publiques de Magog: 90% des recettes totales de la commission scolaire provient des contribuables catholiques. Les subventions du DIP sont nettement en-deçà de ce que l'État se proposait de soutenir au XIXe siècle (une subvention égale au montant total perçu en taxes scolaires). Un regard sur l'attitude des conseillers municipaux à accorder des arrangements politico-économiques à l'usine textile nous a permis d'identifier des conséquences non négligeables dans la perception des taxes scolaires de l'usine. Dans la période où l'usine textile demande des exemptions et commutations de taxes (de 1894 à 1943), les élus municipaux rajustent (ou conservent) l'évaluation du complexe industriel à une fraction seulement de l'évaluation réelle, ne tenant pas ainsi compte des nombreux ajouts et constructions qui affectent à la hausse l'évaluation foncière de la compagnie. Résultat: les commissaires catholiques ne perçoivent pas les sommes réelles qui leur sont dues. Cette disparité fiscale n'est pas sans affecter la commission scolaire aux prises avec de lourds emprunts issus des nombreuses constructions scolaires pour accueillir les enfants des nouveaux arrivants. L'étude des modalités du développement scolaire (quatrième chapitre) nous a permis de mettre en lumière la nature des rapports entre factions de la communauté locale et leurs représentants au Conseil des commissaires. Une étude sur les revendications et les affrontements entre les résidents du quartier ouvrier et membres du Conseil nous a permis de voir que les commissaires d'école ne prennent pas toujours les décisions politiques adéquates pour répondre aux besoins scolaires de la ville. L'appartenance sociale et géographique des commissaires justifient les priorités adoptées et qui se traduisent par un souci pour les écoles du centre-ville et particulièrement des garçons, plutôt que dans le quartier ouvrier, là où se manifestent depuis longtemps des besoins scolaires de plus en plus criants.
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La rédaction de cet essai fait partie d'une démarche académique mais aussi d'une réflexion sur un sujet qui touche une majorité de la population mondiale: les femmes. Nous voulons à travers cette réalisation contribuer si peu soit il aux difficultés que rencontrent les femmes africaines dans l'atteinte d'une autonomie financière. La participation des femmes au développement est indispensable et devrait être encouragée tant au niveau national qu'international. Bien que les femmes à l'échelle planétaire retrouvent des difficultés plus ou moins semblables, nous allons pour des besoins méthodologiques et géographiques, nous attarder sur les problèmes spécifiques aux femmes africaines. Malgré les difficultés à la réalisation de cet essai (manque d'information, financement), nous pensons que cette démarche pourra contribuer à sensibiliser plusieurs personnes et organismes impliqués dans le développement. Nous allons dans un premier temps, définir l'objet de la recherche, ses objectifs et la démarche à suivre pour sa réalisation. Dans un deuxième chapitre, nous allons décrire et analyser la situation des coopératives et pré-coopératives du Congo et la place des femmes congolaises dans ce mouvement. Ensuite, nous allons étudier trois cas d'entrepreneurship féminin, leurs caractéristiques et difficultés. Dans les chapitres suivants, nous allons apporter des solutions et stratégies appropriées pour une meilleure gestion des entreprises et un épanouissement social. Enfin, il va s'en suivre une conclusion et des recommandations pour des actions futures.
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Face aux difficultés auxquelles sont confrontées pratiquement toutes les économies mondiales, ce mémoire propose dans le cas spécifique du Cameroun une modeste solution visant à résorber l'état de crise qui traverse l'ensemble de notre système financier. La crise des institutions financières camerounaises est caractérisée à la fois par la défaillance et la dégradation du secteur bancaire moderne, ainsi que par l'insuffisance de mécanismes adaptés à la collecte de l'épargne intérieure. Compte tenu de cette situation on ne peut plus alarmante, il apparaît inévitable et propice en raison même du caractère concret des problèmes de dysfonctionnement, qu'il faille réorganiser en profondeur les mécanismes de gestion et de collecte de l'épargne traditionnelle en les adaptant plus sainement non seulement aux exigences réelles de développement, mais surtout aux mentalités et aux habitudes de la population camerounaise. En d'autres termes, il est temps que les autorités camerounaises, de concert avec les autres agents économiques songent à une nouvelle pratique bancaire qui corresponde véritablement à la majorité des préoccupations socio-économiques de la population. Dans cette perspective, la ligne directrice de notre sujet de recherche repose sur un processus de recyclage local de l'épargne privée, dans le but de créer un cadre monétaire et financier optimal pour l'épargne et le crédit. Comme c'est le cas dans les économies en voie de développement, nous pensons que les comportements d'épargne au Cameroun demandent aussi à être développés et surtout orientés, pour que nos décisions individuelles d'investissement correspondent aux objectifs globaux de la production nationale. C'est dans ce sens que les institutions monétaires et financières se doivent de jouer un rôle déterminant. Les pays membres de la zone BEAC ont cette particularité qu'ils coexistent dans leurs économies des secteurs financiers formels et informels, dualistes ou complémentaires. Au Cameroun en l'occurrence, le système financier formel comprend outre la Banque Centrale, des banques commerciales, des banques de développement, ainsi que des institutions financières non monétaires. En marge à ces systèmes formels, existent des systèmes financiers informels caractérisés principalement par les tontines. Les deux types d'organisations concourent à leur manière et suivant leurs pratiques de fonctionnement au financement de l'économie, tant au niveau de la mobilisation des ressources (collecte de l'épargne) que de la distribution des liquidités (octroi de crédit). Le défi de ce mémoire consiste à présenter une approche plausible de développement économique et social basée sur une liaison effective entre les deux systèmes financiers.
Resumo:
Les commerces de contrebande fascinent, que ce soit par leurs structures occultes ou les acteurs impliqués dans les activités économiques illégales. C’est évidemment un thème très peu exploité dans l’historiographie de la Nouvelle-France étant donné la difficulté d’obtenir des informations : les acteurs n’ont pas intérêt à laisser des traces de leur implication dans des activités illégales que les autorités coloniales tentent de faire cesser ou du moins de réduire. Force est de constater que les femmes ne sont pas en reste. Elles sont parties intégrantes des différentes étapes que doivent suivre les marchandises illégales dont font commerce les contrebandiers de Montréal. Les différents documents d’archives consultés permettent toutefois d’avoir assez d’informations pour saisir les structures du commerce illégal en place à Montréal ainsi que les façons de faire de la contrebande prisées par les marchands illégaux. Après avoir fait un tour d’horizon de l’histoire économique du XVIIIe siècle en Nouvelle-France, nous nous sommes penché sur un document d’archive particulier, le journal de Catherine Dagneau; elle informe les autorités de ce qu’elle voit et de ce qui lui est rapporté par des tierces personnes, grâce à son statut singulier de veuve d’un ancien interprète des Amérindiens. Finalement, il nous semblait impossible de faire une étude sur les commerces de contrebande sans parler du cas unique et reconnu des sœurs Trottier-Desauniers, dont il sera question en dernier lieu. Quoiqu’il en soit, étudier la contrebande en Nouvelle-France, c’est réaliser une enquête sur un pan important de la vie économique de la colonie. C’est s’attaquer à ce que les acteurs de ces activités souhaitaient garder caché. C’est comprendre la nature et le fonctionnement de la société coloniale par la mise en place de structures économiques précises.