2 resultados para Freud, Sigmund: Tapauskertomukset
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Au Québec, l'intervention spécialisée auprès de jeunes adolescents en difficulté d'adaptation a été, il y a plus de trente ans, toute l'inspiration d'une nouvelle discipline en sciences humaines, la psycho-éducation. Inspirée des travaux de Freud, Redl, Erickson, Piaget pour ne nommer que ceux-là, l'intervention psycho-éducative (Gendreau, 1978) a eu, entre autres, pour lieux d'application les institutions pour jeunes étiquetés mésadaptés socio-affectifs et délinquants. Boscoville à Montréal et l'institut Val-du-Lac ici à Sherbrooke ont été à ce sujet deux piliers représentatifs, véhiculant les concepts de la pensée psychoéducative dans l'intervention. Plus spécifiquement, ce sont les travaux de Guindon (1970) qui ont contribué à opérationnaliser la pensée psycho-éducative dans la volonté thérapeutique de rééduquer des jeunes en institution. Ce modèle d'intervention que l 'on retrouve dans l 'ouvrage "Les étapes de la rééducation des jeunes délinquants... et des autres" (Guindon, 1970) a été source d'inspiration pour la plupart des institutions ayant connu le jour à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix. Au cours de ce mémoire, nous utiliserons l’expression "jeune en difficulté d'adaptation" pour identifier les sujets qu'accompagne l’éducateur. Nous partageons le désir exprimé par Gendreau (1978), d'éviter le plus possible l'étiquetage (délinquants, mésadaptés, inadaptés, exceptionnels...) de façon à rejoindre un éventail plus grand de personnes susceptibles de bénéficier d'un support spécifique dans leur démarche de réalisation. Le Relais St-François, qui est pour cette recherche l’endroit d'observation désigné, est une institution de l’Estrie qui a connu, elle aussi, l'influence du modèle de Guindon. Toutefois, déjà en 1973, la philosophie d'intervention de cette maison pour jeunes en difficulté d'adaptation portait un regard plus critique sur le modèle des étapes de rééducation. À la lumière des expériences vécues par ses aînées dans le domaine, Boscoville et Val-du-Lac et à cause de facteurs tels la diminution du temps des séjours en institution par les jeunes, leur retour en institution suite à un premier séjour (etc.), le Relais a tenté de négocier le modèle de Guindon (1970). D'autres théories, d'autres écoles de pensée comme le behaviorisme, la réalité thérapie (etc.) sont venues enrichir l'approche de Guindon. [...]
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Depuis le début du 20e siècle, plusieurs chercheurs (assez originaux il va s'en dire), provenant de disciplines différentes, ont exploré cette avenue de l'humour en démontrant certaines théories concernant son impact en intervention. De la psychanalyse à la sexologie en passant par la philosophie et la thérapie, pour n'en nommer que quelques-uns, tous ont mis leur grain de sel dans cet engrenage humoriste. Ainsi, dans le milieu hospitalier, on croit que les professionnels de la santé hésitent à utiliser l'humour avec les patients. Le contexte sérieux de la souffrance, l'image respectable du professionnel et la question du conservatisme religieux inhérent à la pratique infirmière constituent les trois facteurs expliquant ce fait. En psychanalyse, Freud (1929) indique que l'humour implique un processus de total défoulement. Bergson (1940), quant à lui, après l'avoir défini comme étant un geste social, nous explique que par l'humour, l'être humain réussit à se dégager émotivement de la dure réalité de l'existence, et en arrive, tout comme le mentionne la sexologue Claire Bouchard (1993), à dédramatiser les situations difficiles. Fry (1987) affirme pour sa part que le paradoxe fait partie intégrante de l'humour, et ce, dans le monde entier. Certains médecins, dont le Dr Drouin concluent quant à eux que l'humour, enfin le rire, en favorisant la synchronisation des deux hémisphères cérébraux, permet à l'humain de prendre des décisions à la fois logiques et intuitives. Et qu'en est-il de l'humour en lien avec la créativité ? Si pour Koestler (1964) l'humour constitue un type de créativité, Freud (1929) le relie au processus créateur par leur base commune, c'est-à-dire, le fantasme du retour à l’enfance. Le service social ne sera pas en reste, car aussi curieux, insolite et surtout paradoxal que cela puisse paraître aux yeux de certains, cet essai porte sur l'humour en protection de la jeunesse. Est-il possible ou illusoire de penser que cet outil qu'est l'humour peut contribuer, entre autres, à créer ou améliorer la relation de confiance entre l'intervenant et le client, et ce, dans le contexte tout à fait particulier qu'est la protection de la jeunesse ? À ce sujet, nous avons donné la parole à huit personnes (quatre clients et quatre intervenants) rattachés au Centre jeunesse de l'Estrie. Au terme de ces entrevues, nous avons analysé plusieurs éléments qui ont particulièrement capté notre attention. Nous avons relevé l’importance pour les intervenants de savoir doser l'humour. Nous avons donc défini quatre types de dosage l'humour, dont un dosage qualitatif, un dosage temporel, un dosage humaniste, et enfin, un dosage quantitatif. Nous avons également relevé un type de rapport à l'humour différent d'un participant à l'autre. Certains mettent ainsi l'emphase sur la complicité, d'autres sur le pouvoir que l'on peut obtenir par l'humour. Ah! Le pouvoir! L'humour implique donc, dans certaines situations une prise de pouvoir négative, mais aussi, et heureusement, dans certains cas, une prise de pouvoir positive. De même, l'humour procure à l'occasion une forme de protection positive ou négative (fuite) à son utilisateur, qu'il soit intervenant ou client. Enfin, ce qui ressort principalement de cette recherche exploratoire, c'est combien les participants, autant les clients que les intervenants ont un immense besoin d'humour dans leur vie. C'est une survie pour les clients face à ce qu'ils vivent par rapport à la protection de la jeunesse et à leur situation familiale, et pour les intervenants qui évitent entre autres l’épuisement professionnel.