2 resultados para Communauté de pratique


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Depuis une vingtaine d’années, les études sur le trouble du spectre de l’autisme (TSA) (American Psychiatric Association [APA], 2013) ou le trouble envahissant du développement (TED), appellation utilisée dans l’ancienne version du Manuel de diagnostic des troubles mentaux (DSM-IV-TR) (APA, 2003), sont en plein essor. Ce domaine de recherche est à la fois récent et prospère. Cependant, encore trop peu de chercheurs se sont intéressés à la question des conséquences du TSA sur la qualité de vie des familles issues de l’immigration et sur l’effet des différentes stratégies d’ajustement (coping) utilisées par les membres de la cellule familiale. Cette étude a pour but d’explorer ce sujet en interviewant douze mères d’origine haïtienne. Ces mères de jeunes garçons âgés entre 5 et dix-huit ans et présentant un TSA, ont répondu à 6 questionnaires dans le cadre d’entrevues structurées. Ces questionnaires conçus et adaptés par Cappe (2009) ont permis de considérer: 1) les informations concernant l’enfant et la situation familiale; 2) le stress perçu; 3) le soutien social perçu; 4) le contrôle perçu; 5) les stratégies de coping et 6) la qualité de vie. Les résultats de cette étude exploratoire ont été analysés selon une méthode quantitative descriptive et ils mènent vers des pistes de recherche et d’intervention visant à accompagner les mères d’enfants qui présentent un TSA. Les données qualitatives obtenues en entrevues ont enrichi ces résultats. Ces derniers ont comme particularité d’illustrer un contexte différent de celui qui a été étudié jusqu’à maintenant. En effet, les mères d’origine haïtienne sont en grande majorité à percevoir le contrôle qu’elles ont sur l’apparition et l’évolution du TSA de leur enfant à travers des croyances et une pratique religieuses. Cette étude a démontré que les mères d’origine haïtienne ont une qualité de vie dans la moyenne, selon les résultats obtenus aux échelles de mesure, et que les stratégies de coping qu’elles utilisent sont principalement axées sur le problème (résolution du problème) ou centrées sur le soutien social. Cependant, les données qualitatives recueillies mettent en lumière d’autres stratégies de coping, celles-là faisant davantage appel aux pratiques et aux croyances religieuses. Des recherches futures devraient se pencher sur la question du coping religieux chez les parents d’origine haïtienne qui ont un enfant présentant un TSA. Des études sur les outils permettant de mesurer ce type de stratégies de coping seraient profitables.

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Au cours des trois dernières décennies, un nombre grandissant de chercheurs et de cliniciens se sont intéressés à la méditation comme stratégie de régulation attentionnelle et émotionnelle. Plusieurs études ont mis en évidence un lien entre la pratique de la méditation en pleine conscience, l’alliance thérapeutique et l’empathie. Plus récemment, des pratiques méditatives portant sur l’amour bienveillant et la compassion ont également suscité l’intérêt de la communauté scientifique. Les pratiques de méditation de compassion pourraient s’avérer tout aussi utiles que la pleine conscience dans le développement de l’empathie et offriraient de surcroit une certaine protection contre la fatigue empathique. L’objectif principal de cette thèse consiste à mieux comprendre l’impact de la méditation de compassion sur l’empathie des psychothérapeutes. À cette fin, la thèse est composée de deux articles explorant le lien entre la méditation de compassion et l’empathie des psychothérapeutes sous des angles complémentaires. Le premier article présente une revue des écrits portant sur le lien entre la pratique de la méditation de compassion et l’empathie des psychothérapeutes. L’objectif de cette revue des écrits est de répondre à la question suivante : la méditation de compassion peut-elle contribuer au développement de l’empathie des psychothérapeutes? Étant donné les nombreux liens et les chevauchements entre les pratiques de méditation en pleine conscience et les pratiques de méditation de compassion, les études portant sur le lien entre pleine conscience et empathie sont également considérées dans cette revue des écrits. Il apparaît, au terme de cette revue de littérature, que les pratiques de méditation de compassion peuvent augmenter l’activation de circuits neuronaux importants pour l’empathie. Ces pratiques de méditation semblent également améliorer l’empathie affective et la justesse de la perception empathique lorsque ces variables sont mesurées à l’aide d’échelles d’auto-évaluation. La méditation de compassion diminuerait également l’intensité des affects négatifs accompagnant l’empathie pour la douleur d’autrui. Tout en permettant de constater que la méditation de compassion semble avoir des impacts positifs sur divers aspects de l’empathie, la revue des écrits présentée dans le premier chapitre a permis de relever certaines limites des études citées et de suggérer quelques pistes de recherches futures. Ainsi, on note que la méditation en pleine conscience et la méditation de compassion sont souvent présentées conjointement et ce, à des participants n’ayant aucune expérience préalable de méditation. Cela fait en sorte qu’il est difficile de déterminer avec certitude si les bienfaits rapportés par les participants sont attribuables à la méditation de compassion, ou s’ils sont simplement dûs au fait que les participants ont entamé une pratique de méditation. Cela soulève donc la question suivante : quel est l’impact spécifique de la méditation de compassion sur l’empathie des psychothérapeutes, au dedes bienfaits qu’ils retirent déjà de la méditation en pleine conscience? C’est à cette question que tente de répondre l’étude conduite dans le cadre de la présente thèse et qui constitue l’objet du deuxième article. Dans le cadre de cette étude, un entraînement à la méditation de compassion a été offert à trois psychothérapeutes d’expérience ayant déjà une pratique régulière de la méditation en pleine conscience. L’entraînement proposé consistait en une pratique guidée de la méditation de compassion, offerte sur un enregistrement audio-numérique, à raison de vingt minutes par jour, à tous les deux jours, pendant quatre semaines. Des entrevues semi-structurées ont eu lieu avant l’entraînement, puis au terme des quatre semaines d’entraînement, de même que lors d’un suivi effectué quatre semaines plus tard. Une analyse compréhensive du récit phénoménologique des participants a mis en lumière des changements touchant quatre aspects principaux de l’expérience empathique : 1) la relation à soi; 2) l’expérience empathique elle-même; 3) l’expérience d’une relation thérapeutique; et 4) l’intégration du changement. À travers ces quatre aspects, des changements touchant diverses dimensions de l’expérience empathique sont abordés comme : la compassion pour soi, la pression de performance, la qualité de la présence à l’autre, l’acceptation de l’autre, la tolérance à la souffrance, et l’amour altruiste. Cette étude a donc permis de constater que même des psychothérapeutes d’expérience ayant déjà une pratique régulière de méditation en pleine conscience peuvent retirer des bienfaits de la méditation de compassion, tant au niveau de leur expérience empathique qu’au niveau de la prévention de la fatigue empathique et de l’épuisement professionnel. Cette thèse apporte donc une contribution originale à la compréhension de l’impact spécifique de la méditation de compassion sur l’empathie des psychothérapeutes en permettant de mieux saisir, à partir d’une perspective phénoménologique, l’influence de cette pratique de méditation sur divers aspects et dimensions de l’expérience empathique. En donnant la parole à des psychothérapeutes d’expérience ayant déjà une pratique de méditation en pleine conscience, l’étude met en lumière les bienfaits propres à la méditation de compassion au niveau de l’expérience empathique et au niveau de la prévention de la fatigue empathique. À ce titre, elle offre des pistes permettant d’améliorer tant la formation de base que la formation continue des psychothérapeutes en s’appuyant sur des données scientifiques probantes.