4 resultados para socialisme

em Savoirs UdeS : plateforme de diffusion de la production intellectuelle de l’Université de Sherbrooke - Canada


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En 1972, à l'occasion d'un cours sur les tiers partis politiques au Québec, nous avions eu à rédiger une brève étude sur le Parti Socialiste du Québec, étude qui s'était alors entièrement basée sur quelques articles des revues Parti Pris et Cité Libre ainsi que sur le journal Le Devoir des années 1963 à 1967. C'est à ce moment que notre intérêt fut éveillé et qu'il nous sembla que l'histoire du PSQ (1) pourrait constituer le sujet de notre thèse de maîtrise, pourvu, bien sûr, que de nouvelles sources de documentation s'avèrent accessibles. Or, une rencontre avec Fernand Daoust, Secrétaire Général de la FTQ, confirma notre intention. Avec une générosité incomparable, ce dernier mit à notre disposition, non seulement les documents qu'il avait accumulés, alors qu'il occupait successivement les postes de délégué NPD-Québec au Sous-comité du Programme et de Président du Conseil Provisoire du PSQ, mais aussi ceux de Jean-Marie Bédard, président du PSQ dans les dernières années d'existence de ce parti. Le présent travail s'appuie donc largement sur des sources primaires : documents du parti et articles publics par les journaux et revues de l'époque. On serait peut-être tenté de nous reprocher d'avoir négligé les sources orales, facilement disponibles pourtant. Or, cette omission a été intentionnelle et ce, pour deux raisons. Premièrement, les documents originaux nous fournissaient une récolte de renseignements inédits qui nous apparut suffisamment abondante pour étoffer notre thèse, et deuxièmement, nous avons craint que le manque de recul historique n'entache les témoignages d'une certaine partialité. Nous avons choisi de laisser les documents parler d'eux-mêmes. Le texte qui suit se veut donc avant tout un exposé d'un moment de l'histoire politique du Québec. Il aurait pu se limiter à l'étude des étapes vécues par le Parti Socialiste du Québec dans les années 1963 à 1968. En quelques chapitres, nous aurions pu relater successivement les origines, la mise sur pied, l'action politique et la dissolution de ce tiers parti et déjà, nous aurions eu les éléments de la thèse classique d'histoire politique. Cependant, pour mieux saisir l'effort de devenir du PSQ, il nous a semblé intéressant et même nécessaire de soulever, en parallèle aux événements principaux qui ont fait l'histoire de ce parti, trois hypothèses. La première est que le PSQ n'avait aucune chance de réussite, parce qu'au moment de son apparition sur la scène politique québécoise, les conjonctures historique, sociale et politique non seulement ne joueraient pas en sa faveur, mais seraient même les facteurs externes de son échec. Les deux autres hypothèses portent sur les facteurs internes de cet échec ; elles sont inhérentes au dualisme de l'idéologie du PSQ. […] 1) PSQ: sigle qui fut adopté officieusement par les membres du Parti Socialiste du Québec, qu'on retrouve dans tous les documents et que nous utiliserons tout au long de notre travail.

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Remerciements -- Introduction générale: sortie du colonialisme et enjeux de l’édification des sociétés postcoloniales / Patrick Dramé, Pascal Scallon-Chouinard et Françoise Nozati.-- I. Le crépuscule du colonialisme: Les missionnaires catholiques à l’assaut des colonisés africains : un bilan historiographique / Benoît Chartier -- Gandhi, l’Inde coloniale et la philosophie de la non-violence / Julie-Anne Gaudreau -- L’Indonésie en quête d’indépendance : une étude historiographique / Jean-Philippe Martel. II. Les enjeux de l’affirmation d’une identité politique et culturelle : Les nouvelles constitutions africaines : influences et objectifs. Étude de cas du Bénin, du Ghana et du Sénégal / Victor Bilodeau -- La politique culturelle : porte-étendard de l’État et de la nation malienne / Pauline Fougère.—III Quand le Québec s’émancipe : Nègres blancs d’Amérique : entre critiques et dénonciations / Michael Bergeron -- Socialisme et décolonisation dans le Québec de la Révolution tranquille à travers La Revue socialiste et Parti Pris / Stéphanie Jodoin-- La dernière année de la guerre d’Algérie vue par Le Devoir / Myriam Alarie.-- IV. Mémoire traumatique et construction nationale : Les mémoires du génocide de 1904 dans le Sud-Ouest africain allemand / Estelle Bourbeau -- Une équipe, un pays : la réconciliation raciale post apartheid autour du rugby sud-africain / Marie-Claude Beauregard --Biographies des auteurs.

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Foyer du catholicisme en Amérique du Nord, le Québec des années 1930 connaît, principalement à cause de la crise économique, un tel fourmillement d'idées que le sociologue Fernand Dumont a pu qualifier cette période de "première résolution tranquille". Le catholicisme qui jouit alors d'une "domination tranquille" depuis près d'un siècle dans la société canadienne-française, se voit contesté et remis en cause principalement par des mouvements révolutionnaires d'inspiration marxiste: le socialisme et le communisme. Reposant sur un modèle de société où le spirituel n'a pas de place, le communisme est vivement combattu par l'Église catholique tant au Québec que sur le plan mondial. Il existe déjà d'excellentes études sur les mouvements de gauche au Québec dans les années 1930 comme le livre de Marcel Fournier: Communisme et anticommunisme au Québec (1920-1950) et celui d'Andrée Lévesque: Virage à gauche interdit (1929-1939). Il en est cependant autrement en ce qui concerne une autre forme politique qui connaît également beaucoup de succès dans les années 30: il s'agit du fascisme, face auquel subsistent encore bien des questions quant à l'appui qu'il avait reçu de la part des catholiques du Québec. Parler de fascisme au Québec fait tout de suite penser ou bien au Parti National Social Chrétien (P.N.S.C.) d'Adrien Arcand, ou bien à une Église catholique réactionnaire qui, pour lutter contre la menace communiste, va appuyer sans réserve l'extrême-droite au niveau international tout en encourageant le développement de mouvements de ce genre au Québec. Cette opinion se retrouve surtout au Canada anglais comme le démontre Eugene Forsey avec son article "Clérical Fascism in Quebec", publié en 1937 dans Canadian Forum. Mais qu'en est-il vraiment de l'attitude des catholiques du Québec face au fascisme? Disons d'abord que le terme "fasciste" est aujourd'hui lourdement hypothéqué. Il évoque l'État totalitaire, le racisme, le recours à la terreur, la suppression de toute liberté et des procédés inhumains tels que la torture et les camps de concentration. Largement associé et identifié aux horreurs nazies, le fascisme s'est chargé après la Seconde Guerre mondiale d'un contenu très négatif qu'il n'avait pas dans les années 30 où il ne désignait que le régime autoritaire mis en place par Mussolini en Italie. En tout cas un bref examen des publications d'époque suffit pour nous convaincre que l'expérience italienne est suivie très attentivement au Québec dès ses débuts en 1922 et qu'elle ne cesse d'attirer l'attention des Québécois tout le long des années 1930. Parmi ceux qui vont s'intéresser le plus au phénomène fasciste, nous retrouvons les catholiques pour qui le fascisme pourrait constituer une façon efficace de lutter contre le communisme. Mais nous ne disposons que de très peu de recherches sur la perception des régimes et des idéologies d'extrême-droite par les Québécois. Si les années 1930 au Québec sont une période qui a déjà commencé à être étudiée par les historiens, ceux-ci ne se sont intéressés au phénomène fasciste que d'une façon mineure et indirecte. Pour s'en rendre compte il suffit d'ouvrir les ouvrages d'André J. Bélanger : L'apolitisme des idéologies québécoises (1934-1936) ou de Femand Dumont et al. : Idéologies au Canada français, 1930-1939. La perception de l'étranger par les Québécois ne semble pas être l'une de leurs grandes préoccupations. C'est une partie de ce vide que notre étude se propose de combler en essayant de découvrir quelle fut réellement la vision que les catholiques francophones du Québec ont eu du régime fasciste en Italie durant les années 30. Par l'analyse du contenu de publications catholiques ou d'esprit catholique, nous verrons quelle opinion ceux-ci se font du régime mussolinien et surtout nous capterons l’évolution de cette opinion à mesure que le monde avance vers la Seconde Guerre mondiale. Nous tenterons également de voir dans quelle mesure les jugements portés sur le fascisme peuvent être révélateurs de la vision que les catholiques entre tiennent de la société québécoise et de son avenir. Bien qu'elle fasse souvent allusion à des événements qui se sont déroulés dans les années 1920, notre étude porte d'abord sur les années 30 et s'arrête au moment où débute la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il devient évident que tout le monde prend position contre le fascisme. [...]