6 resultados para geste

em Savoirs UdeS : plateforme de diffusion de la production intellectuelle de l’Université de Sherbrooke - Canada


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Notre commission scolaire a vécu une période difficile pendant laquelle quelques crises se sont déroulées durant les trois (3) dernières années, Si nous utilisons le mot crise, c'est qu'il implique une réaction massive des directeurs d'école face à un geste ou une action posée par le directeur général. Très brièvement, nous exposerons, dans les lignes qui vont suivre, ce qui a déclenché chacune des crises. La première de ces crises concerne l'évaluation du personnel de direction, devant les commissaires, par le directeur général. Étant donné que, ni le C.R.T., ni aucun des directeurs d'école n'avait été, à tout le moins, informé, la réaction des directeurs d'école fut très vive. Qui plus est, personne ne savait que le directeur général l'avait évalué. Un autre geste qui fut posé par le directeur général fut de bonifier, devant les commissaires, la conclusion d'un rapport d'une psychologue, lequel rapport affirmait, dans sa conclusion, que le niveau intellectuel de certains directeurs d'école était peut-être de l'ordre de la déficience. Encore une fois, la réaction des directeurs d'école fut assez véhémente. Un troisième geste posé par le directeur réussit à susciter l'ire des directeurs d'école. Eh fait, trois postes furent ouverts à la commission scolaire. la politique de gestion de l'école prévoit que le concours doit être ouvert è l'interne en tout premier lieu et que, si personne ne peut convenir, le dit concours s'ouvre à l'externe. Le directeur général a ouvert le concours à l'interne et à l'externe simultanément et les trois postes furent confiés par des gens de l'extérieur.

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Chaque geste porte son origine et cette enquête n'y échappe pas. À l'automne de 1988, la Corporation professionnelle des conseillers et conseillères d'orientation du Québec, par le biais de son Comité de la recherche, invitait un ou plusieurs étudiants-es en orientation professionnelle à produire dans le cadre de leur essai, un travail sur les attitudes et les besoins en matière de recherche, de ses membres. Nous avons alors accepté cette invitation. Un survol de la littérature sur l'usage des revues et rapports de recherche dans la pratique de la profession nous apprend qu'ils sont peu lus et qu'en général, la recherche occupe une place négligeable dans le quotidien des conseillers et conseillères d'orientation du Québec. Ces constatations nous renvoient à la question de l'attitude à l'égard de la recherche chez les conseillers et conseillères d'orientation. Afin de rendre compte de la situation spécifique de la recherche en orientation professionnelle au Québec, nous avons entrepris de questionner tous les membres de cette corporation afin de connaître la recherche qu'ils-elles font, la quantité, la qualité et l'utilité de ses résultats; leurs attitudes à l'égard de la recherche ainsi que leurs besoins de perfectionnement à cet égard. Les résultats de notre enquête confirment qu'il serait urgent que la Corporation se dote d'un plan d'action pour créer une culture de la mise à jour chez ses membres. De même, les résultats de notre enquête indiquent clairement la nécessité pour la Corporation de favoriser le maintien et le développement des aptitudes à faire de la recherche chez ses membres. Un effort particulier doit porter sur la publication et la publicisation des résultats de recherche. Notre enquête enfin nous amène à formuler un certain nombre de recommandations visant à pallier au plus urgent. La question de la recherche, de son utilité et de sa connaissance par les membres de la Corporation nous invitent à prendre position non plus sur qui fait quoi mais plutôt sur quoi fait-on et comment fait-on.

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L'intérêt pour cette recherche est né d'une préoccupation personnelle. En effet, nous avons adopté deux enfants ayant une déficience intellectuelle, deux enfants qui ont une trisomie 21. Cette décision de couple et de famille a pris racine dans une croyance fondamentale en la richesse de la personne handicapée. Ce geste est soutenu par l'appui de plusieurs personnes qui souscrivent au principe de normalisation et d'intégration des personnes ayant une déficience intellectuelle. Nous croyons que la première intégration sociale d'un enfant est de pouvoir grandir au sein d'une famille, comme n'importe quel autre enfant, sans égard pour sa déficience…

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Intriguée par la statistique couramment rapportée dans le domaine de l'intervention en toxicomanie à l'effet qu'une seule femme sur dix quitte un conjoint alcoolique alors que neuf hommes sur dix quittent une conjointe aux prises avec le même problème, nous nous sommes demandé quels facteurs entraient en ligne de compte quand cette petite proportion de femmes posait ce geste. Nous avons, dans ce sens, entrepris la présente étude qualitative, laquelle nous a permis d'explorer, de décrire puis de comparer l'expérience de femmes en regard de leur vie et de leur rupture temporaire ou définitive avec un partenaire qu'elles considèrent alcoolique. Bien que la documentation regorge d'hypothèses au sujet de la relation et de l'évolution du couple où le mari est alcoolique, peu d'écrits portent sur les facteurs associés au maintien de cette union et aucun n'aborde les facteurs associés à la rupture de celle-ci. Les écrits que nous avons consultés nous ayant, de plus, amenée à constater que les épouses d'alcooliques ont rarement été interrogées sur leur expérience, il nous est apparu tout à fait indiqué d'interpeller quelques-unes de ces femmes directement concernées par la question qui nous intéresse, d'écouter et de recueillir leur version à propos de leur réalité. Nous avons ainsi rencontré trois femmes qui ont accepté de nous raconter, dans le cadre d'entrevues semi-dirigées, leur histoire en regard de leur vie liée à un conjoint qu'elles considèrent alcoolique. Ces trois informatrices ont vécu au moins quinze ans avec leur conjoint et l'ont quitté à une ou à quelques reprises pour des périodes plus ou moins prolongées: la première (Édith), pour quelques heures à quelques reprises: la seconde (Hélène), quelques fois pour peu de temps puis définitivement; la troisième (Solange) a divorcé puis repris la vie commune deux mois plus tard. Leur expérience respective ajoutée à celle de deux autres femmes rapportée dans la littérature populaire québécoise nous a permis d'atteindre notre objectif de recherche, à savoir identifier des facteurs associés à la décision de quitter un conjoint alcoolique et d'autres associés au maintien de cette décision. Au terme de cette étude, l'alcoolisme nous apparaît être un facteur relativement secondaire dans la décision de quitter un partenaire aux prises avec ce problème. Il semble plutôt que l'insatisfaction conjugale et la baisse ou la perte d'espoir d'une amélioration de sa situation développée au fil des ans de même que le désir de provoquer un changement soient des facteurs déterminants dans la décision de quitter son conjoint alcoolique. D'autre part, l'acquisition d'une plus grande autonomie à divers niveaux, l'incapacité à entrevoir l'avenir auprès de son conjoint sans la présence des enfants, un réseau social de support étendu et diversifié et le développement d'une autre relation amoureuse satisfaisante semblent être des facteurs susceptibles de favoriser le maintien de ce choix. Il ressort de notre étude que la décision de quitter un partenaire alcoolique serait le fruit d'un long processus et résulterait de l'impact simultané de plusieurs facteurs d'ordres divers. Il nous semble, en outre, que la compréhension que nous avons développée de la situation des femmes que nous avons rencontrées pourrait se transposer à celle d'autres femmes vivant une relation conjugale dysfonctionnelle. Nous pensons, entre autres, aux femmes violentées par leur conjoint. Violence conjugale et alcoolisme ne sont-ils pas d'ailleurs des phénomènes souvent entrecroisés (MacLeod, 1987; Forest, 1986)? Finalement, de la présente recherche ont émergé certaines questions qui mériteraient, à notre avis, d'être examinées de près.

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Depuis le début du 20e siècle, plusieurs chercheurs (assez originaux il va s'en dire), provenant de disciplines différentes, ont exploré cette avenue de l'humour en démontrant certaines théories concernant son impact en intervention. De la psychanalyse à la sexologie en passant par la philosophie et la thérapie, pour n'en nommer que quelques-uns, tous ont mis leur grain de sel dans cet engrenage humoriste. Ainsi, dans le milieu hospitalier, on croit que les professionnels de la santé hésitent à utiliser l'humour avec les patients. Le contexte sérieux de la souffrance, l'image respectable du professionnel et la question du conservatisme religieux inhérent à la pratique infirmière constituent les trois facteurs expliquant ce fait. En psychanalyse, Freud (1929) indique que l'humour implique un processus de total défoulement. Bergson (1940), quant à lui, après l'avoir défini comme étant un geste social, nous explique que par l'humour, l'être humain réussit à se dégager émotivement de la dure réalité de l'existence, et en arrive, tout comme le mentionne la sexologue Claire Bouchard (1993), à dédramatiser les situations difficiles. Fry (1987) affirme pour sa part que le paradoxe fait partie intégrante de l'humour, et ce, dans le monde entier. Certains médecins, dont le Dr Drouin concluent quant à eux que l'humour, enfin le rire, en favorisant la synchronisation des deux hémisphères cérébraux, permet à l'humain de prendre des décisions à la fois logiques et intuitives. Et qu'en est-il de l'humour en lien avec la créativité ? Si pour Koestler (1964) l'humour constitue un type de créativité, Freud (1929) le relie au processus créateur par leur base commune, c'est-à-dire, le fantasme du retour à l’enfance. Le service social ne sera pas en reste, car aussi curieux, insolite et surtout paradoxal que cela puisse paraître aux yeux de certains, cet essai porte sur l'humour en protection de la jeunesse. Est-il possible ou illusoire de penser que cet outil qu'est l'humour peut contribuer, entre autres, à créer ou améliorer la relation de confiance entre l'intervenant et le client, et ce, dans le contexte tout à fait particulier qu'est la protection de la jeunesse ? À ce sujet, nous avons donné la parole à huit personnes (quatre clients et quatre intervenants) rattachés au Centre jeunesse de l'Estrie. Au terme de ces entrevues, nous avons analysé plusieurs éléments qui ont particulièrement capté notre attention. Nous avons relevé l’importance pour les intervenants de savoir doser l'humour. Nous avons donc défini quatre types de dosage l'humour, dont un dosage qualitatif, un dosage temporel, un dosage humaniste, et enfin, un dosage quantitatif. Nous avons également relevé un type de rapport à l'humour différent d'un participant à l'autre. Certains mettent ainsi l'emphase sur la complicité, d'autres sur le pouvoir que l'on peut obtenir par l'humour. Ah! Le pouvoir! L'humour implique donc, dans certaines situations une prise de pouvoir négative, mais aussi, et heureusement, dans certains cas, une prise de pouvoir positive. De même, l'humour procure à l'occasion une forme de protection positive ou négative (fuite) à son utilisateur, qu'il soit intervenant ou client. Enfin, ce qui ressort principalement de cette recherche exploratoire, c'est combien les participants, autant les clients que les intervenants ont un immense besoin d'humour dans leur vie. C'est une survie pour les clients face à ce qu'ils vivent par rapport à la protection de la jeunesse et à leur situation familiale, et pour les intervenants qui évitent entre autres l’épuisement professionnel.

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Les ruptures amoureuses et les divorces sont très fréquents dans la société actuelle. La rupture d’une relation amoureuse est une épreuve difficile (Holmes & Rahe, 1967; Scully, Tosi, & Banning, 2000) qui génère une détresse émotionnelle importante (Birnbaum, Orr, Mikulincer, & Florian, 1997; Sbarra, 2006). Certains individus qui vivent une rupture iront même jusqu’à poser un geste suicidaire. En effet, le lien entre la rupture amoureuse et le comportement suicidaire est bien documenté à ce jour (Ide, Wyder, Kolves, & De Leo, 2010). La présente étude a investigué le rôle des insécurités d’attachement amoureux (anxiété d’abandon, évitement de l’intimité) dans la survenue des symptômes dépressifs et des comportements suicidaires (pensées et tentatives) à la suite d’une rupture. Pour ce faire, 50 participants adultes ayant vécu une rupture amoureuse dans les six derniers mois ont été recrutés auprès d’organismes d’aide (centre de prévention de suicide, centre psychologique, organisme communautaire), ainsi qu’à l’aide de publicités affichées en milieu universitaire, sur les réseaux sociaux et sur des réseaux de partenaires. Un intervenant formé en crise suicidaire a administré verbalement des questionnaires validés d’attachement amoureux, de symptômes dépressifs et de comportements suicidaires lors d’une entrevue individuelle. Les résultats des analyses de régressions multiples ont montré que l’anxiété d’abandon des adultes qui vivent une rupture est liée à davantage de symptômes dépressifs, ainsi qu’à la sévérité et l’intensité des idées suicidaires. Ces effets demeurent lorsque l’utilisation du réseau social est contrôlée. L’évitement de l’intimité n’est pas lié à ces variables. La discussion porte sur l’importance de l’anxiété d’abandon comme facteur de vulnérabilité dans les difficultés d’adaptation à la rupture, au-delà du réseau social, et propose des pistes d’évaluation et d’intervention pour les cliniciens.