8 resultados para Réserves stratégiques
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Resumo:
L’eau est un enjeu majeur en environnement autant d’un point de vue de sa qualité que de sa quantité. Cependant, des pénuries d’eau douce se font de plus en plus sentir à travers le monde. Par ailleurs, les États-Unis n’en sont pas exemptés. En effet, l’ouest du pays constate que les réserves diminuent constamment. Dans le passé, une compagnie californienne s’était déjà tournée vers le Canada afin d’en acheter une certaine quantité en vrac dans le dessein d’en assurer son approvisionnement. Le Québec, étant un voisin des Américains, ne peut se permettre d’écarter la question de l’exportation d’eau en vrac, d’autant plus qu’il est évident qu’une activité de cette envergure crée des impacts sur l’environnement et la société. C’est pourquoi cet essai a pour objectif d’identifier si la vente de l’eau douce en vrac du Québec vers les États-Unis implique des conséquences pour les citoyens québécois. Une analyse multicritère a été réalisée afin d’atteindre l’objectif principal de cet l’essai. Cette dernière consiste en l’évaluation des différents aspects de l’exportation d’eau douce selon une optique sociale. Ainsi, neuf critères ont été créés. Ils sont répartis en quatre catégories, soit sociale, économique, législative et les relations internationales. Suite aux résultats obtenus lors de l’évaluation des critères, il est possible d’affirmer que la vente de l’eau québécoise aurait des incidences sur la population. Cette analyse nous permet de conclure que, d’un côté, les citoyens accordent une grande valeur à la ressource et qu’ils seraient plutôt d’accord à exporter l’eau. Néanmoins, d’un autre côté, les critères concernant la relation de pouvoir entre le pays amont et celui aval ainsi que les conséquences qu’implique l’Accord de libre-échange nord-américain viennent causer des répercussions négatives pour les citoyens. Les principales conséquences négatives concernent davantage le milieu international. Par contre, le Québec a peu ou pas d’influence à ce niveau, c’est pourquoi l’ensemble des recommandations effectuées porte sur des dispositions que la province pourrait envisager à l’interne afin de limiter les incidences sur sa population et son environnement. L’accent est donc mis sur des mesures permettant de mieux gérer la ressource et de la consommer de manière responsable. Ainsi, il est recommandé de mettre en place une gestion intégrée de l’eau par bassin versant, de fixer une quantité maximale pour l’exportation, d’installer des compteurs d’eau, de revoir la facturation de l’eau et, finalement, communiquer l’information aux citoyens dans l’optique de les renseigner, mais aussi de les impliquer dans la protection de l’eau au Québec.
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Le traité du libre-échange entre les États-Unis et le Canada, l'intégration économique des 12 pays d'Europe et les changements politiques et socio-économiques survenus dans les pays de l'Est sont des exemples d'événements qui ont marqué la fin de la dernière décennie. Ces événements ont pour effet de modifier les règles du jeu de la concurrence internationale en matière de commerce et d'affecter directement les activités des entreprises oeuvrant aussi bien dans les marchés étrangers que domestiques. La firme doit avoir la capacité de connaître davantage le comportement de la clientèle-cible et celui de la concurrence afin de mieux adapter ses stratégies de marketing à cette nouvelle réalité. Les décisions auxquelles les exportateurs et les producteurs locaux ont toujours fait face ont trait à des variables stratégiques, entre autres le prix, le nom de la marque, la promotion, la distribution, le service et le lieu de fabrication ("Made-In"). Cette dernière variable a toujours été d'une grande importance pour les firmes ayant des opérations étrangères; en effet, elle touche deux aspects décisionnels à savoir, le coût d'installation des unités de production dans un pays étranger et la réputation ou l'image de ce dernier chez le consommateur. La présence de produits importés à côté des produits domestiques augmente l’éventail de choix du consommateur. Cependant, sa préférence pour un produit par rapport à un autre dépend de plusieurs éléments, soit des facteurs reliés au produit comme son prix compétitif ou sa qualité supérieure, ou bien des facteurs de personnalité, comme le besoin de prestige et d'appartenance.
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L'économie mondiale actuelle est caractérisée par une grande concurrence entre les entreprises internationales. Dans ce contexte, les politiques de globalisation sont devenues des armes stratégiques pour les dirigeants d'entreprises internationales. L'un des principaux obstacles à une politique globale est la culture dans les pays étrangers. Les dirigeants d'entreprises internationales seront donc amenés à prendre une décision quant à la standardisation ou l'adaptation de leurs messages publicitaires. L'objectif principal de cette étude est d'examiner la présence de la culture dans les messages publicitaires télévisés marocains et québécois. Les dimensions culturelles retenues dans cette étude sont: la langue, les orientations des valeurs culturelles, les productions culturelles et les normes. 71 messages télévisés marocains et 72 messages québécois ont été enregistrés sur deux chaînes, l'une privée et l'autre publique. Ces messages ont été analysés par quatre juges: deux Marocains, un Québécois et un Français. Les juges connaissent les deux cultures marocaine et québécoise. Les résultats indiquent que les orientations de valeurs culturelles ne sont pas très présentes dans les messages marocains et québécois, à l'exception des deux dimensions: individualisme-collectivisme et masculinité-féminité. On a aussi trouvé qu'en général les produits non durables, les produits adressés à une cible âgée, les détergents et les produits de cuisine reflètent plus les productions culturelles et les normes traditionnelles marocaines et québécoises que les produits durables, les produits adressés à une cible jeune et les shampooings.
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L’expatriation est une stratégie organisationnelle en constante croissance et considérée comme un puissant moteur de développement du leadership. Les entreprises internationales qui l’emploient font toutefois face à de nombreux défis, dont celui de fidéliser les expatriés, qui sont nombreux à quitter dans les deux années suivant leur rapatriement. Comme solution à cette problématique, il a été proposé de faire une meilleure utilisation de l’expérience acquise à l’international. La présente étude vise donc à répondre aux questions suivantes : a) quels sont les acquis développés par les expatriés pendant leur assignation à l’étranger?, b) comment les expatriés réinvestissent-ils ces acquis au sein de leur organisation au retour de leur expérience d’expatriation?, et c) quels sont les facteurs facilitant le réinvestissement des acquis de l’expatriation? Pour ce faire, une méthode qualitative a été utilisée et des entretiens individuels en profondeur, semi-directifs, ont été effectués avec dix rapatriés francophones de quatre multinationales québécoises. L’analyse qualitative a été effectuée à l’aide d’un procédé inductif de catégories conceptualisantes permettant d’expliquer un phénomène, ici le réinvestissement des acquis de l’expérience d’expatriation, selon le point de vue des rapatriés. Premièrement, les participants affirment avoir fait des apprentissages de différents ordres. Il s’agit d’habiletés de gestion de soi, relationnelles, interculturelles, techniques, stratégiques, ainsi que des habiletés managériales. Deuxièmement, cette étude met en lumière qu’une fois de retour de leur assignation à l’international, les rapatriés utilisent, de manière consciente et volontaire, les acquis auxquels ils accordent de la valeur et déploient plusieurs comportements de réinvestissement des acquis tels que : partager des informations techniques, prévenir les problèmes potentiels et améliorer les façons de faire, représenter la compagnie à l’étranger, maintenir un réseau de contacts internationaux, agir à titre d’interprète culturel, gérer du personnel, former ou coacher d’autres expatriés, relever de nouveaux défis au sein de l’entreprise ou mettre en valeur leurs acquis dans le cadre d’un entretien d’embauche. Finalement, les rapatriés ont mis de l’avant des facteurs à la fois personnels et organisationnels qui faciliteraient, selon eux, le réinvestissement des acquis. Parmi les facteurs personnels, il y a la motivation de l’expatrié à transférer ses connaissances et à réinvestir ses acquis, la capacité à nommer et à affirmer ses besoins, le sentiment d’appartenance à l’entreprise et l’intention de rester, de même que de la patience et des attentes réalistes face au retour. Les facteurs organisationnels identifiés sont : la reconnaissance de la part du supérieur immédiat et de l’organisation, l’intérêt de la part des collègues et du supérieur immédiat, une culture organisationnelle de communication et de transparence, la présence d’une structure organisationnelle de transfert des connaissances et de gestion des talents, une diversité culturelle au sein de l’entreprise, la présence d’opportunités et de projets motivants en continuité avec le mandat à l’international et la tenue d’une rencontre-bilan avec les Ressources Humaines.
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La présente thèse décrit des travaux de recherches effectués sur des systèmes tutoriels intelligents (STI) et plus précisément sur les tuteurs par traçage de modèle (MTT). Les travaux de recherche présentés ici s’intéressent à la conception de MTT pour des domaines dans lesquels les étudiants peuvent résoudre la tâche qui leur est assignée de plusieurs façons. Ces domaines comportent parfois des algorithmes avec retour sur trace lorsque l’étudiant ne sait pas forcément quelles sont les alternatives qui feront progresser correctement l’état de la tâche.Cette thèse présente dans un premier temps un système de représentation de connaissances pour les algorithmes avec retour sur trace qui rend les connaissances de cet algorithme exploitables par des agents logiciels. Elle présente dans un second temps un ensemble de processus qui exploitent ces connaissances dans le cadre de MTT pour assurer automatiquement le suivi de l’étudiant et ainsi que la production d’interventions pédagogiques. En premier, ces interventions consistent à fournir à l'étudiant de l’aide pour la prochaine étape qui explique quelles sont les possibilités dont dispose l'étudiant et comment déterminer laquelle est la meilleure. En deuxième, elles fournissent à l'étudiant des rétroactions stratégiques qui lui confirment que son action est valide tout en l’informant de l’existence d’une meilleure alternative le cas échéant. Enfin, elles fournissent à l'étudiant des rétroactions négatives qui lui apprennent dans quelles situations les actions invalides qu’il vient d’effectuer s’appliquent.Une expérimentation a été réalisée avec des étudiants de biologie de l’Université de Sherbrooke pour évaluer les effets de ces interventions sur les choix des étudiants au cours de la résolution de la tâche. Les résultats de cette expérience montrent que les étudiants bénéficiant de ces interventions effectuent plus souvent des choix optimaux, et démontrent ainsi une plus grande maîtrise du domaine.
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L’objectif premier de cet essai est de prioriser des stratégies visant la pérennité des populations de loups au Québec. Ces stratégies visent à diminuer les pressions actuelles que subissent les loups. Les loups sont peu charismatiques. Il est donc difficile d’aller chercher l’appui du public. Si les loups du Québec parvenaient à gagner le cœur des Québécois, ils pourraient alors servir de levier afin que les dirigeants mettent en place un plan de conservation pour préserver ces espèces ou sous-espèces. C’est pourquoi d’ailleurs des stratégies sont proposées afin de rallier la population à cette cause. D’abord, un portrait des différentes espèces ou sous-espèces de loups et de coyotes est effectué pour bien comprendre dans quel contexte les loups évoluent actuellement. Ensuite, les menaces planant sur les populations sont identifiées, il s’agit de : l’hybridation avec le coyote ainsi que la compétition pour les ressources alimentaires, la fragmentation du territoire, les activités humaines, tels la chasse et le braconnage, les routes, ainsi que les activités touristiques. Les impacts économiques, sociaux et environnementaux reliés au déclin potentiel des loups sont ensuite énumérés. Cette partie démontre à quel point la situation est complexe et souligne toutes les répercussions potentielles que peut avoir la disparition du loup sur le Québec. Le rôle de l’appui du public dans le rétablissement d’espèces à statut précaire est ensuite discuté. Par la suite, une liste exhaustive des stratégies est mise en place. En tout, 43 stratégies ont été trouvées. Ces stratégies, visant l’atténuation des menaces sur le loup ou essayant de rallier l’appui du public, ont été classées dans 4 grandes orientations pour ensuite être priorisées selon leur performance. Par parcimonie, seules les 3 meilleures stratégies de chaque orientation seront présentées. Les 3 meilleures stratégies de l’orientation #1 sont de réduire le taux de mortalité des meutes de loups québécois, de ne pas clôturer les dépotoirs forestiers et de mettre au point un programme de suivi. Les 3 stratégies les plus performantes de l’orientation #2 sont de protéger les tanières, d’optimiser l’aménagement agricole et routier. Les 3 meilleures stratégies de l’orientation #3 sont d’utiliser la méthode de Fladry, de gérer les sorties guidées d’écoute nocturne et d’ajouter le loup de l’Est à la liste des espèces menacées du Québec. Les trois stratégies les plus performantes de l’orientation #4 sont d’informer la population de sa capacité à participer et à aider à conserver les loups, d’encourager les parcs et les réserves à inclure le loup dans leurs indicateurs de l’intégrité écologique des écosystèmes et d’informer la population sur les avantages découlant de la conservation des loups. Dans le cadre des recommandations, il faut aussi combiner diverses stratégies de différentes orientations, utiliser le marketing social sur la majorité des stratégies prioritaires, mener une campagne d’éducation populaire à propos du loup et inclure l’ensemble des parties prenantes pouvant avoir un impact sur les différentes stratégies. Pour terminer, l’intérêt d’introduire le loup sur l’île d’Anticosti est évoqué, car cette avenue pourrait être une solution intéressante afin de remédier aux problématiques qu’entraînent les fortes densités de cerfs de Virginie sur cette île.
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Cette recherche a pour origine un problème concret vécu au Cégep de Saint-Jérôme, plus particulièrement lors des cours de type «stage». D’entrée de jeu et afin de nous situer, nous conviendrons de la définition suivante du stage. Le problème auquel nous essaierons d’apporter des solutions, dans la présente recherche, se présente depuis plusieurs années en situation d'évaluation sommative des cours de type «stage» plus particulièrement lorsque les enseignants ont à déterminer la note finale. Les enseignants se réunissent en groupe de superviseurs de stages ou plus spécifiquement en groupe d’experts et discutent des résultats des étudiants. Malgré que des grilles de stages aient été expérimentées par l’équipe des enseignants à la suite d’une recherche menée par Delisle et Cantin (1994), le processus permettant de porter un jugement aussi juste que possible sur le niveau d’atteinte de chacune des compétences par l’élève demeure problématique. Ainsi il en découle une difficulté à dégager un portrait juste de la situation de l’élève afin d’en arriver à une notation qui rejoigne le jugement expert de l’enseignant. En cette matière, la première question qui nous vînt à l'esprit, question générale et préliminaire, consistait à nous demander à quoi faisons-nous référence lorsque nous parlons d’évaluation sommative des compétences en stage ? En d’autres mots, quel processus permettrait de fixer un seuil de réussite reflétant le plus justement possible le jugement de l’enseignant par rapport au niveau d’atteinte par l’élève de chacune des compétences? Le premier chapitre de notre recherche élabore une problématique observant la réalité du département de Techniques d’éducation en services de garde du Cégep de Saint-Jérôme. : nous sommes en mesure dès lors de poser une question spécifique servant d’amorce à notre recherche. Puis, nous présentons l’ensemble des outils du programme spécifique auquel nous apportons notre attention. Enfin nous apportons des précisions sur l'objectif, les limites et le genre de la recherche qui nous caractérise. Le deuxième chapitre fait état des connaissances sur la question, plus spécifiquement sur les concepts principaux de notre recherche. Les écrits que nous avons retenus sont principalement des rapports de recherche, des articles et des monographies spécialisés dans le domaine de la mesure et de l’évaluation. Le troisième chapitre de notre recherche présente le cadre de référence proposant une méthode d’établissement de standards dans un contexte d’évaluation des performances. Ce cadre de référence que nous avons retenu nous permettra de procéder à l’élaboration d’une méthode d’utilisation. Le quatrième chapitre décrira donc, à la suite de l’élaboration du cadre opératoire, les conditions de la mise en oeuvre et amorcera une démarche critique de la méthode choisie. En conclusion, nous rappellerons le chemin parcouru. Par la suite, nous ferons état des réserves que nous avons par rapport à différents aspects de notre recherche. Pour terminer, nous dégagerons les opportunités dans le temps et dans l’espace qui se dégagent dans le contexte de l’approche par compétences.
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Depuis environ 40 ans, l’intensification des pratiques agricoles a grandement transformé le paysage agricole et ce tant, dans les Amériques qu’en Europe. Quoique, plusieurs espèces animales soient affectées négativement par ces changements, certaines espèces en bénéficient. C’est le cas de la Grande Oie des neiges (Chen caerulescens atlantica) qui a vu sa population croître de façon importante et ce, au point de devenir problématique. De fait, la Grande Oie des neiges cause des dommages importants aux cultures du Québec (1 646 229 ± 800 000 par an entre 2009 et 2015) et aux écosystèmes qu’elle utilise lorsqu’elle fait halte dans la vallée du Saint-Laurent, Québec, Canada. Bien que plusieurs actions aient été tentées pour contrôler sa population le problème persiste. La quête alimentaire des animaux est entre autres modulée par les comportements anti-prédateurs, tels que le temps passé en vigilance et une utilisation différentielle des habitats. Ces comportements sont à leur tour affectés par le risque de prédation et la vie en groupe. En effet, le risque de prédation perçu par un individu dépend entre autres (1) de la taille du groupe auquel il appartient ; (2) de la densité et de l’activité des proies et des prédateurs dans l’environnement ; (3) de son niveau de connaissance de l’environnement ; et (4) des caractéristiques du paysage qu’il occupe. Il s’ensuit que le risque de prédation varie dans l’espace et dans le temps. La représentation cartographique de ce risque à un moment donné consiste en un paysage de la peur, où chaque location ou chaque élément d’un paysage se voit associé un risque de prédation. On s’attend donc à ce que la quête alimentaire des individus, tant dans leur utilisation des habitats que dans leur budget d’activité, soit affectée par la structure du paysage de la peur. Par conséquent, on peut se demander si le paysage de la peur peut être utilisé comme outil de gestion d’une espèce, notamment pour la Grande Oie des neiges. Mon objectif est de quantifier comment la perception du risque de prédation par la Grande Oie des neiges varie en fonction de différents éléments des paysages agricoles visités par les oies, mais aussi de quantifier cette variation selon différentes contraintes énergétiques et temporelles durant leurs haltes migratoires. Ceci afin de voir si le paysage de la peur pourrait être utiliser comme outil de gestion. À ce titre, je vise à mesurer l’effet du type de cultures, de la nature de l’élément paysager, de la distance de celui-ci et du niveau de compétition intraspécifique au sein des sites d’alimentation et ce, durant les deux migrations, sur l’utilisation des habitats et le budget d’activité des oies. Je pose que les oies prendront plus de risques si les contraintes temporelles sont fortes, de même que si elles se nourrissent dans une parcelle alimentaire de haute qualité et si elles subissent une plus forte de compétition. Pour ce faire, j’ai parcouru les Basses-Terres-du-Saint-Laurent de Salaberry-de-Valleyfield jusqu’à l’Islet lors des printemps 2014 et 2015 et de l’automne 2014. J’ai ainsi repéré et observé 141 groupes d’oies exploitant des terres agricoles pour lesquels j’ai noté la position des individus dans les champs et mesuré leur taux de vigilance, de même que noté divers facteurs qui pourraient affecter ces deux comportements, dont le type de cultures exploitées et le fait d’être ou non au sein d’une zone où la chasse est permise. Au printemps, le taux de vigilance des oies était, plus élevé dans les cultures de maïs, plus bas si la densité locale d’oies augmentait et plus bas dans les sanctuaires (i.e., en absence de chasse). Alors qu’à l’automne, le taux de vigilance était, plus élevé à proximité d’une route ou d’un fossé et plus élevé en bordure du groupe. Au printemps, la distance aux éléments du paysage potentiellement dangereux était, plus grande face à une bordure de forêt et plus faible face à la route. La distance était plus petite dans les cultures de maïs, plus élevée dans le foin et plus faible dans les sanctuaires. À l’automne, les effets des différents éléments étaient semblables à ceux du printemps. La distance était plus grande si la taille du groupe augmentait et plus petite dans les sanctuaires. De plus, les oies semblaient montrer un évitement des bordures forestières alors que les autres éléments du paysage étudiés ne semblent pas être sélectionnés ou évités. Les oies subissent des contraintes différentes au printemps et à l’automne. Ces contraintes semblent moduler la prise en compte du risque de prédation entre les saisons. En effet, les oies semblent privilégier l’alimentation au détriment de la prise de risques au printemps, une décision probablement liée à la reproduction dont le succès dépend d’une arrivée relativement hâtive sur les aires de nidification arctiques et donc, des réserves énergétiques accumulées sur les haltes migratoires. En opposition, les oies semblent prendre davantage conscience du risque de prédation dans leur quête alimentaire à l’automne, ce qui pourrait être lié au fait qu’elles sont accompagnées de leurs jeunes et à une contrainte énergétique et temporelle plus faible qu’au printemps. En bref, les oies semblent subir les effets de la peur reliée à la chasse. Mes résultats semblent indiquer que le paysage de la peur pourrait être utilisé dans les stratégies de gestion. Par exemple, en instaurant des haies brise-vent dans les secteurs où le risque de dommages agricoles est élevé, le risque de prédation perçu par les oies y serait plus élevé et pourrait ainsi diminuer l’utilisation de ces secteurs.