7 resultados para Pouvoir (Sciences sociales)
em Savoirs UdeS : plateforme de diffusion de la production intellectuelle de l’Université de Sherbrooke - Canada
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Si j'ai choisi comme sujet d'étude "Comment les services sociaux sont appliqués dans le système policier", c'est qu'à plusieurs niveaux cette institution sociale, "la police", constitue un champ privilégié d'étude pour les spécialistes des sciences sociales comme pour ceux de l'administration publique. En effet, parmi les organisations sociales ayant des buts et intérêts précis, dans des rôles spécifiques, la police est de celles qui ont été étudiées tardivement et ce, d'une manière moins approfondie que d'autres organisations comme par exemple, le scolaire, le judiciaire, et aussi le sanitaire. Cet état de choses réside dans de multiples raisons, mais l'une des plus importantes est probablement le peu de priorité accordée dans l'échelle des préoccupations sociales aux problèmes liés au fonctionnement de la police. Il est certain qu'à côté d'un intérêt purement théorique et académique, j'ai également une préoccupation pratique, car, ayant servi plus de huit ans dans les forces policières, il n'y a aucun doute que je fais passer la police dans un ordre de haute priorité dans mes préoccupations de travailleur social, comme dans celles du grand public. Je suis convaincu que les agents de contrôle social, en particulier la police et les services sociaux, exercent par leur diplomatie et par leur jugement, un pouvoir discrétionnaire indispensable qui permet d'aérer un appareil juridique surchargé. Ils deviennent, par le fait même, les pivots d'un appareil de protection sociale. C'est pourquoi, avec une prise de conscience de la police et des services sociaux face aux problèmes qui sont liés au rôle de chacun d'eux, ainsi qu'à l'exercice de leurs fonctions, on pourra peut-être rendre conscients les promoteurs de l'ordre social des valeurs qui sont en cause dans l'action policière. Il serait souhaitable qu'une évolution redéfinisse le rôle de la police dans une société démocratique, afin que de nouvelles solutions puissent apparaître dans l'intérêt du grand public. […]
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Le service social d'aujourd'hui est confronté à de nouvelles réalités. Nous devons faire face quotidiennement à de nouvelles valeurs qui se heurtent à notre fonctionnement individuel et social. Il faut en arriver à pouvoir composer avec ces nouveaux éléments. Citons par exemple le rôle de la femme qui prend de plus en plus d'importance dans la structure sociale, les étudiants, les travailleurs et les assistés sociaux qui revendiquent leurs droits par des moyens de pressions de plus en plus convaincants, le couple qui ne vit plus exclusivement pour la procréation, l'avortement qui fait l'objet de prises de positions très controversées et enfin le système dans son entier qui est remis en question par certains. Le service social personnel qui agit à un niveau individuel d'intervention se doit de faire face à ces nouvelles réalités et de découvrir des méthodes de travail qui conviennent à cette situation. C'est dans ce contexte que nous entreprenons cette étude. Au Québec, le service social, comme la plupart des sciences sociales, possède un passé qui date de moins d'un siècle. Et dans ces différents domaines comme dans d'autres, nous subissons l'influence de nos voisins du sud. Depuis quelques années, on a tendance à identifier globalement le service social personnel à deux types d'approches: une première communément appelée l'approche traditionnelle à long terme et la seconde appelée l'approche court terme. Ces deux méthodes d'intervention constituaient le guide de référence de ce qu'on appelait le casework. Celui-ci est identifié au Québec par divers termes, soient ceux d'intervention clinique, d'intervention sociale individuelle ou encore de service social personnel. Ces différentes terminologies désignent l'activité du service social auprès des individus et des petits groupes. Si l'on considère le domaine de l'intervention clinique d'une façon plus approfondie, on constate que depuis quelques années, sous l'influence des sciences du comportement et des sciences sociales ainsi qu'à partir de l'expérience de la pratique du service social personnel, se sont développés de nouveaux modèles de pratique. Nous constatons que ces modèles sont peu connus au Québec. Les milieux universitaires commencent à s'y intéresser et les milieux de la pratique en subiront l'influence dans quelques années. Nous croyons qu'un approfondissement de ces modèles pourra vraisemblablement améliorer les méthodes d'action et par conséquent la qualité des services rendus s'y verra peut-être augmentée. Cette étude découle d'un besoin d'explorer le champ des connaissances de l'intervention clinique. Cette exploration pourra conséquemment être utile à ceux qui voudront bien s'en servir. Ce besoin d'améliorer l'état de nos connaissances en service social personnel ressort de certaines observations qui démontrent que plusieurs approches en intervention clinique sont peu connues. Afin de clarifier et d'améliorer notre connaissance théorique des modèles d'intervention clinique, nous procéderons à l'exploration de neuf de ceux-ci. Pour orienter notre observation, nous partirons de variables que nous définirons ultérieurement. Ces variables vont nous guider dans la cueillette des données et dans la présentation de modèles. Avant de présenter systématiquement les modèles, il y aura un chapitre sur la position du problème et un second sur la méthodologie employée. La partie centrale qui traite des approches sera suivie d'une étude comparative.
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Le début du XXe siècle constitue un tournant de l'histoire sociale du Canada français. Dans les bouleversements socio-économiques que vécut alors notre société, des chefs de file marquèrent le milieu canadien-français par leur pensée et leur action sociales. Une étude sur l'intervention de ces individus et sur les multiples mouvements sociaux qui naquirent au cours de cette évolution permet de retracer la filiation de l'action sociale au Québec, de découvrir l'idéologie et les problèmes de l'époque. C'est dans cette perspective que se situe notre recherche sur l'action sociale de Marie Gérin-Lajoie de 1910 à 1925. Le choix précis de cette période s'explique par le fait que cette femme s'engage dans l'action dès 1910, à l'âge de vingt ans. Pendant treize ans elle assure une participation active aux oeuvres sociales laïques de son temps, elle prend en ce domaine des initiatives nouvelles dont l'une des plus importantes est sans doute l'implantation du service social au Canada français. En 1923, elle fonde un institut religieux dont le but est d'assurer une permanence à l'action et à l'éducation sociales dans notre milieu. Notre intérêt dans la poursuite de cette recherche est d'abord lié au changement social de notre temps. Il nous apparait important d'identifier les racines propres à assurer un lien entre l'émergence du monde nouveau de l'époque que nous étudions et l'émergence du monde nouveau que nous connaissons. En considérant l'action sociale de Marie Gérin-Lajoie, nous ne pouvons que nous étonner d'être encore interpellés par ses préoccupations sociales qui sont, on ne peut plus, d'actualité. L'intérêt de notre étude s'inscrit dans le mouvement de la libération de la femme qui, aujourd'hui, prend de plus en plus d'expansion. En effet, la participation de Marie Gérin-Lajoie à la promotion féminine de même que son action personnelle à une époque où la femme n'a pratiquement pas de voix, prend pour nous un sens d'autant plus actuel qu'il est éclairé par le passé qui l'a façonné. Dans cette perspective, nous estimons que certaines actions passées dont le but visait à procurer aux hommes des conditions de vie plus humaines, peuvent constituer des sources d'inspiration de nature à stimuler notre propre esprit d'invention à une fin similaire. Enfin comme ce travail d'histoire s'inscrit dans la poursuite d'une maîtrise en théologie, nous avons été soutenue dans cette étude par l'espérance qu'elle pourra engager une réflexion théologique sur l'action. Sans nous engager nous-même dans cette voie précise, nous croyons pourtant que si la théologie veut rejoindre l'homme, si elle veut affirmer que l'homme est renouvelé par le Christ, qu'il peut user de sa liberté pour construire un monde nouveau, elle se doit de tenir compte des réalités concrètes dans lesquelles il est inséré et où il expérimente la rencontre de Dieu. En ce sens, notre travail porte un regard sur une tranche de l'histoire pour tenter de cerner l'influence d'une personne qui a voulu traduire dans l'action sociale une présence de Dieu au monde. Comme nous croyons que l'histoire d'un individu est inséparable de l'histoire dans laquelle il évolue, nous présenterons dans la première partie de notre travail une étude sommaire de la société canadienne-française de 1900 à 1925 et nous tenterons d'éclairer la figure de Marie Gérin-Lajoie en faisant connaître le milieu familial dans lequel s'enracine son action sociale. La deuxième partie abordera l'étude de l'action de cette femme qui, pour son époque, est particulièrement informée et formée dans le domaine des sciences sociales et des méthodes de travail social dont elle assurera l'implantation au Canada français. Enfin, nous axerons la dernière partie de notre recherche sur la genèse et la fondation de l'Institut religieux qu'elle a fondé dans le but d'assurer la permanence et la poursuite de son action.
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L'historique de l'Institut Val du Lac est avant tout l'histoire du premier centre de rééducation spécialisé pour enfants déficients mentaux au Québec. Bien que sa clientèle du début ait été constituée majoritairement d'enfants illégitimes pseudo-déficients, Val du Lac se présente comme la première alternative aux hôpitaux psychiatriques de la province qui vers le milieu du 20e siècle reçoivent le trop plein d'enfants des crèches surpeuplées. Ces jeunes qui présentent des caractéristiques de déficience intellectuelle légère du fait d'un trop long séjour en institution et du manque de stimulis qui en découle, Val du Lac les accueillera pour les aider tant au plan affectif qu'intellectuel et pour tenter de les réintégrer dans la société. L'Institut, malgré des débuts difficiles, est avant-gardiste. Elle crée de nouvelles méthodes thérapeutiques de rééducation et collabore avec plusieurs centres européens et américains. Toute l'organisation de la vie des jeunes est inspirée d'une réelle pensée clinique qui vise à l'épanouissement dans un cadre de vie le plus normalisant possible en vue d'une réintégration future dans la société. L'aspect physique de Val du Lac se présente même comme un petit village: on y retrouve une école, une église, une ferme, des pavillons d'enfants et d'éducateurs, etc. Comme toile de fond, on voit le développement des services offerts aux enfants déficients mentaux qui s'améliore graduellement grâce, entre autres, à l'intervention grandissante de l'État dans le domaine social, à l'éclosion des connaissances en sciences sociales, spécialement en psychoéducation, et aussi à la distinction qui sera établie entre la déficience mentale et la mésadaptation sociale.
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L'étude de la famille suscite l'intérêt de nombreux historiens depuis une vingtaine d'années. L'apport des sciences sociales et les nouvelles problématiques contribuent à cette ouverture dans le champ de l'histoire sociale et des mentalités. Des recherches ont été entreprises sur la formation de la famille, sa composition et ses fonctions éducatives, socialisatrices et économiques. Des interrogations se portent aussi sur les relations entre conjoints, entre parents et enfants, sur la contraception et les relations sexuelles. Avant 1965, la croyance était répandue que la famille élargie représentait la famille ancienne et que la structure nucléaire n'apparaissait qu'au XIXe siècle. Les recherches historiques, alimentées par la démographie, sont venues briser la conception défendue par Le Play, sociologue français du XlXe siècle. Dans un volume datant de 1871, l'organisation de la famille Le Play favorisait le concept de famille-souche, condamnait la famille nucléaire comme instable et la qualifiait de moderne. Selon le sociologue français cette unité familiale, propre à la société industrielle, se déstabilisait lorsque les enfants la quittaient pour fonder de nouvelles familles conjugales (couple et enfants non mariés). L'opinion de Le Play, selon laquelle la famille-souche serait la forme la plus commune de vie familiale, fut contestée par l'historien anglais Peter Laslett. L'utilisation de la méthode "globale", qu'il a mise au point avec les historiens de Cambridge, lui a permis d'étudier la famille anglaise malgré la lacune des registres paroissiaux. Selon Laslett, les familles de l'Angleterre préindustrielle ne comptaient que 4 à 6 personnes. […]
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Cette thèse est le résultat d'une étude de type descriptif et exploratoire portant sur les pratiques d'enseignement en sciences humaines et sociales au primaire mises en oeuvre par neuf futurs enseignants en contexte de formation initiale en milieu de pratique au Québec. Elle vise à identifier les finalités associées à l'enseignement des sciences humaines et sociales (le pourquoi?) et les objets d'apprentissage privilégiés (le quoi?) et de dégager les dispositifs de formation mis de l'avant dans les pratiques (le comment? et l'avec quoi?). Par l'articulation entre une conception des sciences humaines et sociales qui met en relief leur contribution à la construction intellectuelle de la réalité et le concept d'intervention éducative en tant que médiation pédagogico-didactique visant à créer les conditions les plus adéquates pour que l'élève s'engage dans une démarche d'apprentissage, nous avons mis en place une double lecture des pratiques: une première lecture à partir de l'analyse des données recueillies par observation de ce que font réellement les futurs enseignants en classe, et une deuxième lecture à partir de l'analyse des données recueillies par entretiens, avant et après l'observation, en s'attardant au sens qu'ils donnent à leur action. L'analyse des résultats met en relief le fait que les pratiques reposent sur le développement d'apprentissages de nature factuelle et de quelques habiletés techniques. De plus, même si les séquences d'enseignement-apprentissage peuvent avoir du sens pour les élèves et susciter leur intérêt et leur motivation à s'engager dans le processus d'apprentissage proposé, les savoirs qui doivent être acquis, étant peu problématisés et peu ancrés dans la réalité sociale de l'élève, restent en marge du processus. Ces résultats nous amènent à nous questionner, entre autres, sur l'impact des processus de formation à l'enseignement sur les conceptions et pratiques des futurs enseignants à l'égard de l'enseignement des sciences humaines au primaire.
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Qu'on le déplore ou que l'on s'en félicite, la statistique est présente dans notre vie de tous les jours. Paradoxalement, les compétences pour l'appréhender semblent faire défaut, à tel point que plus d'un militent pour que la statistique fasse partie des compétences minimales de tout citoyen (statistical literacy). Mais au niveau de l'enseignement, de nombreux obstacles apparaissent quant à l'acquisition de ces compétences : ainsi, de multiples recherches ont-elles identifié maints obstacles, que ceux-ci soient d'ordre affectif ou cognitif. Toutefois ces recherches adoptent le point de vue de l'enseignant ou du chercheur et il n'en existe que peu qui se sont interrogées sur la représentation que les étudiants ont de la statistique. Tel est l'objectif général de la présente recherche. Après avoir caractérisé ce qu'est une représentation sociale et abouti à poser "qu'est statistique ce que l'on se donne comme étant statistique", une enquête a été menée en France auprès de 614 étudiants de différentes sections en Sciences humaines et sociales. Il s'en dégage qu'une vingtaine de mots rend compte de la statistique, tels mathématiques, pourcentages, chiffrs et calculs. Cependant, au-delà de ce discours commun, des différences apparaissent entre les sections quant aux mots utilisés pour caractériser la statistique : pour certains, les mots utilisés, peu nombreux, assimilent la statistique aux statistiques ; pour d'autres, elle est conçue comme des mathématiques utilisées dans le cadre d'études, de recherches. D'autres discours se distinguent soit par la proximité de la statistique avec la méthodologie du questionnaire, soit par son utilisation professionnelle : la référence aux mathématiques y est alors nettement atténuée. De ces résultats se dégagent des prolongements en termes de recherche (étude longitudinale de la représentation sociale de la statistique), en termes de pédagogie (conditions propices à la problématisation) et en termes de rapport au savoir (thêmata). Cette recherche invite les formateurs et les chercheurs en didactique à faire un pas de côté par rapport à leur propre représentation et à envisager celle potentiellement différente des apprenants ; à côté des chiffrs, il y a aussi des êtres.