2 resultados para Natation -- Compétitions

em Savoirs UdeS : plateforme de diffusion de la production intellectuelle de l’Université de Sherbrooke - Canada


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Cette recherche s'intéresse au parcours d'athlètes de haut niveau lors de leur transition d'une carrière sportive vers autre chose (nouvelle identité, nouvelle carrière, nouveaux projets, etc.). Même si les athlètes savent que la retraite sportive est la plupart du temps inévitable, plusieurs écrits soulignent les difficultés qui l'accompagnent, notamment sur le plan identitaire, les athlètes ayant à faire le deuil d'une identité fortement valorisée. Des retraités de la compétition sportive décrivent même cette étape comme le passage d'être exceptionnel à simple citoyen. Les écrits sur l'identité athlétique indiquent que le degré d'identification au rôle d'athlète et le degré d'exclusivité que la personne accorde à son rôle s'accroissent avec le niveau sportif atteint. La transition serait particulièrement difficile pour les athlètes de haut niveau, c'est-à-dire pour ceux qui ont obtenu une reconnaissance de leur statut d'athlète sous la forme d'une sélection pour des compétitions nationales ou internationales, dont les jeux olympiques. Lorsque ces personnes quittent la scène sportive, ils vivent un sentiment de vide et d'incertitude face à leur avenir. En plus d'avoir l'impression de perdre leur identité, ils disent manquer la stimulation, la reconnaissance sociale et le style de vie de leur ancienne vie. La transition serait particulièrement difficile pour les personnes qui partent à la retraite parce qu' elles y sont forcées, par exemple en raison de blessures. Les études qui ont utilisé une méthodologie qualitative ont permis de constater une évolution dans les questionnements identitaires des athlètes ainsi que sur la façon dont ils s'adaptent à leur nouvelle situation.Cette recherche poursuit dans cette voie en s'intéressant au parcours identitaire d'athlètes de haut niveau. Elle décrit les dynamiques et stratégies identitaires mises en oeuvre par des athlètes. Six athlètes de haut niveau ont été interrogés à propos de ce qu'ils ont vécu sur le plan identitaire durant leur carrière, mais principalement à partir du moment où celle-ci a pris fin. Les athlètes se sont également prononcés sur leurs projets d'avenir. Ces athlètes ont participé à la recherche sur une base volontaire, à la suite d'une invitation lancée par un organisme national de sport. Cet échantillonnage au hasard a mené à une grande diversité quant à la durée de la carrière (entre 15 et 25 ans de pratique sportive et 13 et 25 ans de participation à des compétitions), le nombre et l'ampleur des succès obtenus ainsi qu'au temps écoulé depuis leur retraite. Les données ont été analysées sous la forme d'études de cas, en faisant une mise en relation avec les composantes de l'identité athlétique (Cieslak, 2004), les dynamiques identitaires (Kaddouri, 1999, 2002, 2006) et les stratégies identitaires (Carver et al. , 2000). Même si tous les athlètes ont vécu une carrière marquée de succès importants, on observe une grande diversité dans la façon de réagir à la retraite. Certains s'engagent rapidement dans une dynamique de transformation identitaire, même avant la fin de la carrière, alors que d'autres passent par de nombreux tourments où se succède l'adoption de dynamiques identitaires différentes, axées parfois sur une redéfinition de l'identité ou une reconstruction de celle-ci. Les athlètes ont utilisé une grande diversité de stratégies pour s'adapter à leur nouvelle situation, parfois des stratégies de type résolution de problèmes par exemple en planifiant leur avenir avant de prendre leur retraite, parfois des stratégies de gestion des émotions, par exemple en réinterprétant la situation de façon positive ou en recherchant un soutien moral chez leurs proches. Certaines stratégies ont cependant été déclarées comme étant peu efficaces et les athlètes ont fourni quelques conseils pour les personnes qui font face à la transition de carrière sportive vers autre chose.

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Un nombre grandissant d’enfants en bas âge pratique un seul sport tout au long de l’année (American Academy of Pediatrics, 2000). Cette pratique, communément appelée la spécialisation hâtive, est pour plusieurs parents, entraineurs et enfants la meilleure façon d’atteindre les plus hauts niveaux de performance (rangs professionnels, compétitions internationales, bourses d’études universitaires, etc.). Toutefois, plusieurs études portant sur la performance et le développement de l’athlète proposent une alternative à la spécialisation hâtive : la spécialisation tardive (Güllich et Emrich, 2006; Lidor et Lavyan, 2002; Moesch, Elbe, Hauge et Wikman, 2011), qui est issue du modèle de la participation sportive de Côté, Baker et Abernethy (2007) et qui propose une spécialisation dans un seul sport seulement durant l’adolescence. Cette voie permettrait d’atteindre d’aussi hauts niveaux de performance, mais sans les conséquences négatives de la spécialisation hâtive. Parmi ces conséquences, Mostafavifar, Best et Myer (2013) ont émis l’hypothèse que la voie de la spécialisation hâtive mènerait à une limitation du développement des habiletés motrices. Venant ajouter à ce postulat, Fransen et ses collaborateurs (2012) ont démontré que les enfants ayant une pratique sportive diversifiée présentaient de meilleures aptitudes physiques (saut vertical et coordination). Par rapport à ces deux voies de développement, plusieurs modèles de développement (Balyi, Way et Higgs, 2013; Côté et al., 2007; Gulbin, Croser, Morley et Weissensteiner, 2013) proposent une troisième voie, la participation récréative, qui a pour finalité le maintien d’une bonne condition physique à long terme et dans laquelle le participant peut s’orienter (consciemment ou inconsciemment) dès son jeune âge ou après avoir suivi l’une des voies de la performance sportive. Devant cette diversité de voies de développement et en s’inspirant de l’hypothèse de Mostafavifar et autres (2013) selon laquelle la spécialisation hâtive mènerait à une limitation du développement des habiletés motrices et des résultats de Fransen et autres (2012) concernant les aptitudes physiques, le premier objectif est d’identifier les indicateurs du vécu sportif du participant (tels que l’âge de début du sport, le nombre de sports pratiqués, le volume d’entrainement de chacun des sports, la durée de la pratique de chacun des sports, le volume total d’entrainement et le niveau atteint dans chacun des sports) permettant d’expliquer un meilleur niveau de certaines habiletés motrices. Le deuxième objectif est de décrire la pratique sportive des étudiants et étudiantes selon les indicateurs du vécu sportif. L’hypothèse principale est qu’un participant s’inscrivant dans la voie de la performance sportive (spécialisation hâtive ou spécialisation tardive) peut diminuer ses chances de maintenir une bonne condition physique à long terme à cause d’une limitation du développement de ses habiletés motrices. Les habiletés motrices et les aptitudes physiques de 154 étudiantes et étudiants actifs en éducation physique et à la santé et en kinésiologie ont été mesurées. Le questionnaire (annexe F) a permis de quantifier certains indicateurs du vécu sportif des participants, soit (a) l’âge de début du sport, (b) le nombre de sports pratiqués, (c) le volume d’entrainement de chacun des sports, (d) la durée de la pratique de chacun des sports, (e) le volume total d’entrainement total et (f) le niveau atteint dans chacun des sports. Une analyse sommaire du questionnaire a permis d’obtenir deux autres indicateurs, soit (g) le pourcentage du volume total occupé par chacun des sports et (h) l’index des sports pratiqués (basé sur le nombre d’habiletés motrices stimulées par le sport et le nombre de sports). Le dernier indicateur, (i) les aptitudes physiques, a été calculé durant les tests physiques. Une analyse de régression multiple a été utilisée afin d’identifier parmi ces variables indépendantes le plus petit nombre d’entre elles qui explique le mieux la variabilité de la maitrise des habiletés motrices. Concernant le premier objectif, les résultats révèlent que les aptitudes physiques et l’index des sports pratiqués seraient les variables expliquant le mieux la variabilité des habiletés motrices d’un participant. Ces résultats montrent qu’il est préférable d’être génétiquement avantagé en termes d’aptitudes physiques afin d’avoir de bonnes habiletés motrices. Mais au-delà de la génétique, il demeure essentiel de solliciter les aptitudes physiques afin de les développer à leur plein potentiel (par exemple : un coureur peut avoir une excellente aptitude physique d’endurance cardiovasculaire, mais il ne pourra pas gagner de course s’il ne la sollicite pas à l’entrainement). De plus, afin de développer ses habiletés motrices, le participant devrait s’inscrire dans un parcours sportif qui lui permet de stimuler un grand nombre d’habiletés motrices, ce qui veut dire qu’au-delà du nombre de sports qu’il aura pratiqués, c’est le nombre d’habiletés motrices qu’il aura stimulées durant son vécu sportif qui lui permettra de développer ses habiletés motrices. Nos résultats viennent ainsi nuancer le postulat que la spécialisation hâtive peut mener à une limitation du développement des habiletés motrices (Mostafavifar et al., 2013) puisqu’un athlète s’étant spécialisé hâtivement dans un sport qui stimule plusieurs habiletés motrices devrait posséder un meilleur bagage d’habiletés motrices que celui ayant pratiqué plusieurs sports qui, au bout du compte, auront stimulé peu d’habiletés motrices (demi-fond, sprint, aviron, haies, bobsleigh, etc.). En ce qui a trait à l’hypothèse principale, nos résultats nous permettent d’avancer qu’un athlète s’inscrivant dans une voie de la performance sportive devrait être en mesure de maintenir une bonne condition physique à long terme si son vécu sportif a stimulé plusieurs habiletés motrices.