Analyse des signaux radars polarimétriques en bandes C et L pour le suivi de l'humidité du sol de sites forestiers

Résumé : Dans les couverts forestiers, le suivi de l’humidité du sol permet de prévenir plusieurs désastres tels que la paludification, les incendies et les inondations. Comme ce paramètre est très dynamique dans l’espace et dans le temps, son estimation à grande échelle présente un grand défi, d’où le recours à la télédétection radar. Le capteur radar à synthèse d’ouverture (RSO) est couramment utilisé grâce à sa vaste couverture et sa résolution spatiale élevée. Contrairement aux sols nus et aux zones agricoles, le suivi de l’humidité du sol en zone forestière est très peu étudié à cause de la complexité des processus de diffusion dans ce type de milieu. En effet, la forte atténuation de la contribution du sol par la végétation et la forte contribution de volume issue de la végétation réduisent énormément la sensibilité du signal radar à l’humidité du sol. Des études portées sur des couverts forestiers ont montré que le signal radar en bande C provient principalement de la couche supérieure et sature vite avec la densité de la végétation. Cependant, très peu d’études ont exploré le potentiel des paramètres polarimétriques, dérivés d’un capteur polarimétrique comme RADARSAT-2, pour suivre l’humidité du sol sur les couverts forestiers. L’effet du couvert végétal est moins important avec la bande L en raison de son importante profondeur de pénétration qui permet de mieux informer sur l’humidité du sol. L’objectif principal de ce projet est de suivre l’humidité du sol à partir de données radar entièrement polarimétriques en bandes C et L sur des sites forestiers. Les données utilisées sont celles de la campagne terrain Soil Moisture Active Passive Validation EXperiment 2012 (SMAPVEX12) tenue du 6 juin au 17 juillet 2012 au Manitoba (Canada). Quatre sites forestiers de feuillus ont été échantillonnés. L’espèce majoritaire présente est le peuplier faux-tremble. Les données utilisées incluent des mesures de l’humidité du sol, de la rugosité de surface du sol, des caractéristiques des sites forestiers (arbres, sous-bois, litières…) et des données radar entièrement polarimétriques a��roportées et satellitaires acquises respectivement, en bande L (UAVSAR) à 30˚ et 40˚ et en bande C (RADARSAT-2) entre 20˚ et 30˚. Plusieurs paramètres polarimétriques ont été dérivés des données UAVSAR et RADARSAT-2 : les coefficients de corrélation (ρHHVV, φHHVV, etc); la hauteur du socle; l’entropie (H), l’anisotropie (A) et l’angle alpha extraits de la décomposition de Cloude-Pottier; les puissances de diffusion de surface (Ps), de double bond (Pd) extraites de la décomposition de Freeman-Durden, etc. Des relations entre les données radar (coefficients de rétrodiffusion multifréquences et multipolarisations (linéaires et circulaires) et les paramètres polarimétriques) et l’humidité du sol ont été développées et analysées. Les résultats ont montré que 1) En bande L, plusieurs paramètres optimaux permettent le suivi de l’humidité du sol en zone forestière avec un coefficient de corrélation significatif (p-value < 0,05): σ[indice supérieur 0] linéaire et σ[indice supérieur 0] circulaire (le coefficient de corrélation, r, varie entre 0,60 et 0,96), Ps (r entre 0,59 et 0,84), Pd (r entre 0,6 et 0,82), ρHHHV_30˚, ρVVHV_30˚, φHHHV_30˚ and φHHVV_30˚ (r entre 0,56 et 0,81) alors qu’en bande C, ils sont réduits à φHHHV, φVVHV et φHHVV (r est autour de 0,90). 2) En bande L, les paramètres polarimétriques n’ont pas montré de valeur ajoutée par rapport aux signaux conventionnels multipolarisés d’amplitude, pour le suivi de l’humidité du sol sur les sites forestiers. En revanche, en bande C, certains paramètres polarimétriques ont montré de meilleures relations significatives avec l’humidité du sol que les signaux conventionnels multipolarisés d’amplitude.

Sustained drug use changes following hepatitis C screening and counseling among recently infected persons who inject drugs: a longitudinal study

BACKGROUND: Notification of hepatitis C virus (HCV) positive status is known to have short-term impacts on subsequent alcohol, drug use and injection behaviors among persons who inject drugs (PWID). It remains to be established whether post-screening behavioral changes extend over time for PWID and whether screening test notification has behavioral impacts among HCV-negative PWID. This study sought to longitudinally assess substance use and injection behaviors after HCV status notification among HCV seroconverters and HCV-negative PWID. METHODS: Initially HCV-seronegative PWID (n = 208) were followed prospectively between 2004 and 2011 in Montreal, Canada. Semi-annual screening visits included blood sampling and an interview-administered questionnaire assessing substance use and injection behaviors. Multivariable generalized estimating equation analyses were conducted to assess substance use and behavior changes over time and compare changes between HCV seroconverters and HCV-seronegative participants while adjusting for baseline characteristics. RESULTS: Of the 208 participants (83% male; mean age, 34.7 years, mean follow-up time, 39 months), 69 (33.2%) seroconverted to HCV. A linear decrease in syringe sharing behavior was observed over time after HCV and status notification, whereas a 10% decrease for each additional 3 months of follow-up was observed for injection cocaine and heroin use among HCV seroconverters but not among HCV-seronegative PWID (P < .05). No significant changes were observed in alcohol use. CONCLUSIONS: Our results indicate that notification of HCV-positive status is associated with reduced injection drug use among seroconverters. Among PWID deemed seronegative after screening, there is no sustained trend for change in risk behavior.

Portraying persons who inject drugs recently infected with hepatitis C accessing antiviral treatment : a cluster analysis

Objectives. To empirically determine a categorization of people who inject drug (PWIDs) recently infected with hepatitis C virus (HCV), in order to identify profiles most likely associated with early HCV treatment uptake. Methods.The study population was composed of HIV-negative PWIDs with a documented recent HCV infection. Eligibility criteria included being 18 years old or over, and having injected drugs in the previous 6 months preceding the estimated date of HCV exposure. Participant classification was carried out using a TwoStep cluster analysis. Results. FromSeptember 2007 to December 2011, 76 participants were included in the study. 60 participants were eligible for HCV treatment. Twenty-one participants initiated HCV treatment.The cluster analysis yielded 4 classes: class 1: Lukewarm health seekers dismissing HCV treatment offer; class 2: multisubstance users willing to shake off the hell; class 3: PWIDs unlinked to health service use; class 4: health seeker PWIDs willing to reverse the fate. Conclusion. Profiles generated by our analysis suggest that prior health care utilization, a key element for treatment uptake, differs between older and younger PWIDs. Such profiles could inform the development of targeted strategies to improve health outcomes and reduce HCV infection among PWIDs.