3 resultados para Constitution civile du clergé.

em Savoirs UdeS : plateforme de diffusion de la production intellectuelle de l’Université de Sherbrooke - Canada


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Très puissante au Québec, l'action de l'Église catholique du milieu du Me siècle ne se borne pas seulement à la religion. Elle s'étend dans les domaines de l'éducation, de la santé et des services sociaux. Les nombreuses maisons d'enseignement, les hôpitaux de même que les diverses oeuvres charitables sont majoritairement dirigées par des membres du clergé. Au fil des années, devant les transformations de la société québécoise, ces institutions ont été intimement touchées par les répercussions des interventions d’un État toujours plus soucieux d'améliorer la qualité de ses services. L'évolution du catholicisme québécois constitue la trame de fond sur laquelle l'Accueil de la jeune fille de Sherbrooke a développé sa propre histoire. De 1942 à 1992, l'Église se tourne vers différentes ressources pour préserver son influence, son rayonnement et sa puissance dans ce foyer. Au début des années quarante, le cinéma, les mauvaises fréquentations, la danse, les «grills» sont, selon les bien-pensants, des menaces qu'il faut éviter à tout prix. Devant l'urbanisation et l'industrialisation croissantes, l'Église doit réagir. C'est par l'Action catholique spécialisée qu'elle tentera d'influencer différents milieux. À l'Accueil de la jeune fille de Sherbrooke, les responsables jocistes, conseillées par l'aumônier, tentent d'atténuer ces divers problèmes sociaux intensifiés par le développement de la société urbaine et industrielle. En 1956, la direction de l'Accueil est confiée à la Milice du Rosaire, un institut séculier de Chicoutimi. Au contact des Miliciennes, les jeunes pensionnaires approfondissent leurs connaissances sur cette nouvelle forme de vie dans l'Église. En 1969, la communauté des Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus prend la relève. La prise en charge de l'Accueil témoigne de la volonté de ces religieuses de s'assurer une place dans le domaine de l'éducation transformé et de favoriser les contacts avec les jeunes filles. À partir de 1979, la mission de la maison se transforme: l'oeuvre doit désormais répondre à l'évolution des problèmes sociaux et de leur traitement. Les nouveaux besoins de la population incitent désormais les Filles de la Charité à mettre l'accent sur la croissance personnelle de l'individu. De 1942 à 1992, la maison du 217 Belvédère Nord à Sherbrooke offre de nombreux services aux jeunes filles: hébergement, service de placement, assistance, protection et réconfort. Par sa succession de propriétaires de même que par les services dispensés, l'Accueil illustre concrètement la capacité de l'Église d'influencer divers milieux et de conserver son emprise.

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Ce mémoire porte sur la représentation du curé dans les films La petite Aurore l'enfant martyre (Jean-Yves Bigras, 1952) et Aurore (Luc Dionne, 2005). L'objectif principal est d'identifier l'image que l'on présente du curé dans ces deux oeuvres. L'étude de cette représentation permet de cerner les discours portés par ces deux films à travers le personnage du curé et d'apprécier dans quelle mesure ces discours filmiques témoignent du caractère de la société québécoise à deux époques déterminées, soit les années 1950 et les années 2000. Inscrite dans le champ des études culturelles, la recherche se fonde sur quatre axes théoriques principaux : la représentation, l'interprétation, la mythologie et l'analyse filmique. Les travaux de Stuart Hall, d'Umberto Eco et de Roland Barthes constituent le cadre théorique. L'approche de l'analyse de contenu s'inspire des travaux de Laurence Bardin et l'analyse filmique, de ceux de Jean Mitry, d'Anne Goliot-Lété et de Francis Vanoye, entre autres. La procédure de recherche consiste dans le découpage des éléments constitutifs de chaque film en plans, séquences et extraits, de manière à déconstruire les récits filmiques et à faire émerger les facteurs signifiants susceptibles de permettre de reconstituer le sens à travers la reconstruction du rôle du curé et la caractérisation du personnage dans chacun des films. La démarche d'interprétation s'appuie sur une série de thèmes sous lesquels se classent, en opposition souvent, les attributs des deux personnages, comme l'apparence générale, l'intégration au milieu, l'intellectualité, la figure d'autorité, le conformisme et la responsabilité. L'hypothèse principale formulée dans le cadre de la problématique se trouve validée. La représentation du curé dans le film de 1952 offre une image idéalisée du « bon curé », laquelle est conforme au discours dominant de son époque de production. Dans le film de 2005, on délaisse plutôt l'image idéalisée pour revêtir le curé d'attributs négatifs et le rendre responsable, en grande partie, du drame vécu par Aurore. De plus, les trois hypothèses secondaires ont pu aussi être validées : la représentation du curé en 2005 est liée à une plus grande sensibilité au phénomène de la maltraitance des enfants et au besoin d'en identifier les responsables; le transfert de responsabilité vers le curé semble le reflet de reproches adressés par la société québécoise au clergé pour des fautes du passé et la représentation péjorative du curé de 2005, où l'on insiste sur son caractère froid et distant, ne choque plus personne. Porteuse de plusieurs mythes, dont certains rejoignent les fondements de l'identité québécoise, l'histoire d'Aurore fait partie intégrante du patrimoine culturel. Les relectures de cette triste affaire au fil des ans traduisent aussi les changements qui marquent la société québécoise, en particulier dans son rapport au clergé et à la religion.