80 resultados para Représentations linguistiques
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Tout le monde convient aisément que la société actuelle exige d'un diplômé du collégial qu'il sache lire: les besoins de sa vie personnelle et sociale tout comme ses études ultérieures et sa vie professionnelle l'exigent. De plus, on reconnaît volontiers que développer ses habiletés en lecture permet à l'individu d'augmenter son autonomie dans l'apprentissage. Malheureusement, des indices nous incitent à croire que beaucoup de cégépiens rencontrent des difficultés importantes en lecture et que ces difficultés menacent leurs succès scolaires. Nous interrogeant sur les moyens appropriés à développer le goût et l'habileté à lire, nous examinons les pratiques pédagogiques et les recherches en français au collégial. Nous n'y trouvons malheureusement ni les outils théoriques ni les instruments d'évaluation qui nous permettraient d'établir les caractéristiques réelles des cégépiens en lecture et d'orienter leur formation en tenant compte des besoins identifiés. Cependant, un examen des théories cognitivistes en lecture, des théories en linguistique, des théories de la motivation et de l'engagement cognitif, des travaux de didacticiens nous permet de découvrir de nombreux modèles théoriques et de nombreuses applications pédagogiques intéressantes de ces propositions théoriques. Pourtant, aucun des théoriciens ou chercheurs consultés ne propose un modèle centré sur le lecteur et immédiatement applicable à l'interprétation des caractéristiques du lecteur cégépien. C'est pourquoi, nous mettons de l'avant nos propres propositions pour définir un cadre théorique de la lecture et un modèle du lecteur qui s'appuient sur les théories linguistiques et cognitivistes étudiées. Le cadre théorique propose une définition de la lecture, identifie les trois facteurs fondamentaux de l'activité de lire, et expose un ensemble de principes regroupant les éléments essentiels pour caractériser la lecture. Ce cadre théorique donne une place centrale au lecteur dans un ensemble d'interactions mettant en cause également le texte et le contexte. Le modèle de lecteur se conforme au cadre théorique et présente les quatre composantes retenues pour représenter le lecteur : ses compétences langagières et cognitives, ses processus métacognitifs et ses traits affectifs. Pour chacune de ces composantes, le modèle propose des listes de descripteurs précis qui devraient permettre de planifier une évaluation diagnostique adéquate. Le modèle est complété par une réflexion sur les variables à retenir dans l'évaluation du lecteur cégépien et par quelques descriptions de certains types de lecteur chez qui le cégépien trouve probablement ses propres traits: le lecteur de plus grande maturité, le lecteur moins habile, le lecteur expert. Ce cadre et ce modèle théoriques ont subi deux épreuves de validation: l'une concerne sa validité interne d'un point de vue théorique et fut effectuée auprès de spécialistes en lecture, en linguistique, en psychologie cognitive. L'autre concerne sa validité interne vue sous un angle écologique et fut effectuée auprès de pro fesseurs experts de l'enseignement collégial. À la suite de ces opérations, nous avons apporté quelques corrections à nos propositions théoriques qui nous semblent en augmenter et la validité interne et la validité écologique. Néanmoins, d'autres changements importants pourront être intégrés, lors de travaux ultérieurs, pour augmenter la cohérence interne du modèle et son adéquation aux objectifs d'évaluation. À plus long terme, nos propositions théoriques permettront de concevoir un dispositif d'évaluation diagnostique. Les données obtenues grâce à ce dispositif pourront alors être analysées pour établir des profils de lecteurs cégépiens et pour développer un plan de formation qui réponde aux besoins mis en évidence par ces profils.
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[…] Après avoir examiné ce que le programme de français du MÉQ propose sur la façon d'enseigner la lecture, il est possible d'observer les disparités entre celui-ci et l'état actuel de la recherche quant au meilleur moyen d'aider l'élève dans sa compréhension d'un texte informatif. En effet, à l'intérieur même du nouveau programme de français de 1994, aucune mention n'est faite en ce qui concerne l'apprentissage des structures de textes au primaire, et ce malgré les effets positifs sur la compréhension soulevés par de nombreuses recherches. Une des raisons pouvant expliquer ce fait vient du manque de matériel concret à la portée des enseignantes et des enseignants et pouvant constituer une base à cet enseignement. Giasson (1990) a recensé, parmi différentes recherches, un certain nombre de représentations graphiques utilisées pour l'enseignement des structures de textes. Pour apprécier la pertinence de ce matériel, il sera important de comprendre l'origine de ces représentations graphiques et la façon dont ce type de représentations peut faciliter l'acquisition de connaissances. L'essentiel du problème abordé à l'intérieur de ce projet de recherche touche donc un aspect précis de la lecture. En effet, la compréhension en lecture par l'enseignement de l'organisation du texte et l'utilisation de représentations graphiques constituent le point central de la présente recherche. L'objectif général vise donc à voir dans quelle mesure la compréhension de texte peut être favorisée si un enseignement des structures de texte à l'aide de représentations graphiques est entrepris. Le présent document se compose de cinq chapitres. Le premier chapitre propose une recension des écrits des différents thèmes permettant de poser le problème. Le deuxième chapitre énonce la problématique ainsi que les hypothèses de recherche. Le troisième chapitre, quant à lui, décrit la méthodologie utilisée dans la phase expérimentale de la recherche. Le quatrième chapitre fait l'analyse et l'interprétation des résultats et finalement le cinquième et dernier chapitre propose la conclusion et les implications des résultats.
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La profession enseignante implique nécessairement une relation entre des personnes : son objet principal étant un ensemble de sujets dont on vise le développement; son outil privilégié, un rapport humain d'aide et de médiation. Cet état de fait nous amène à nous questionner sur la dimension éthique présente dans la relation éducative. Plus précisément, notre recherche vise une clarification et une meilleure compréhension de cette dimension de la pratique pédagogique. Pour atteindre cet objectif, en nous appuyant sur une méthodologie de type qualitatif, nous avons recueilli, à l'aide d'entrevues semi-directives, les témoignages de dix enseignantes et enseignants du secondaire en rapport avec la dimension éthique de leur pratique quotidienne. L'analyse de ce matériel a été réalisée suivant les procédures et les techniques d'analyse d'abord mises de l'avant par Glaser et Strauss en 1967, puis reprises et enrichies plus récemment par Strauss et Corbin (1990) et Paillé (1994) : la méthode d'analyse par théorisation ancrée. Pour l'essentiel, nos résultats mettent en évidence la pensée et la pratique pédagogique d'enseignantes et d'enseignants dont la dimension éthique se traduit, non pas uniquement dans la relation maître-élève, mais à travers l'ensemble des relations professionnelles entretenues avec diverses instances ; la société, l'institution scolaire et les élèves. D'une part, il apparaît que la principale source régissant les décisions éthiques de l'enseignant s'avère la personne même de l'enseignant, c'est-à-dire ses valeurs et ses représentations personnelles. D'autre part, il ressort que, dès l'entrée dans la profession, les valeurs et les représentations personnelles de l'enseignant sont confrontées à celles de la société, de l'institution, des élèves. En fait, l'enseignant se trouve partagé entre plusieurs forces : les pressions des parents, de la société, les attentes de l'institution scolaire, de la direction, des collègues, les demandes des élèves et enfin, ses attentes personnelles, son désir individuel. En somme, si le concept d'éthique renvoie à trois composantes de l'agir humain, soit les conduites, les valeurs et les représentations (Legault, 1993); en éducation, il semble que les conduites, les valeurs et les représentations de l'enseignant sont continuellement façonnées à travers les relations qu'il vit avec les différents partenaires de la relation éducative. Dans cette étude, il se dégage que la dimension éthique dans la relation éducative se caractérise principalement par un processus de négociation : négociation du rôle social, négociation de la pratique pédagogique et négociation de la relation avec les élèves. À notre avis, il s'agit bien d'une négociation et plus précisément d'une négociation éthique latente à travers laquelle l'enseignant, plus ou moins consciemment, cherche à trouver un accord, un terrain d'entente, une conciliation entre ses valeurs, ses représentations initiales, ses attentes et celles qu'il perçoit de la société, de l'institution scolaire et de ses élèves.
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Ce mémoire se situe dans le cadre d'une recherche visant à mieux comprendre le processus d'intégration des étudiants étrangers dans une université québécoise. Nous poursuivons l'objectif de documenter les difficultés rencontrées par ces étudiants étrangers sur les plans académique et non-académique. Nous sommes préoccupés par l'intensité des difficultés d'intégration ainsi que par l'importance qu'elles peuvent avoir aux yeux de l'étudiant concerné. Nous dégagerons également dans les pages qui suivent certaines résultantes des difficultés d'intégration. Notre population est constituée de 10 étudiants d'origine africaine, asiatique et américaine (Amérique centrale) en séjour au Québec depuis au moins un an et inscrits au 1er, 2e ou 3e cycle dans différentes faculté et départements. Ce sont des séjournants c'est-à-dire qu'ils sont détenteurs d'un permis de séjour pour études au Canada. Les résultats obtenus révèlent que les principaux problèmes académiques sont: les problèmes linguistiques, les relations entre professeurs et étudiants, la nouveauté du régime académique, l'approche pédagogique, les critères d'évaluation, la diffusion d'informations incorrectes et inadéquates, l'acquisition de connaissances sur la culture des autres ainsi que l'influence exercée en général par l'intégration sur la démarche d'apprentissage. Par contre, les problèmes non-académiques sont: les structures d'accueil de l'université, les connaissances préalables sur la nouvelle université et la nouvelle société, les types de réaction affichées devant les difficultés vécues, les interactions avec les Québécois, les types (les formes) de communication, les différences de mode de vie, le degré de participation aux activités et organisations sur le campus, etc. Nous avons aussi observé deux tendances au point de vue des actions et des réactions des étudiants étrangers devant leur processus d'intégration. Dans la première tendance, l'étudiant est tourné vers lui. Il réfère à ses ressources personnelles pour gérer son processus d'intégration. Il se considère comme le véritable acteur de son processus d'intégration. Dans la seconde tendance, l'étudiant est tourné vers le milieu environnant pour puiser les ressources lui permettant de gérer son intégration. Dans ce cas, l'étudiant met davantage l'accent sur les injustices et la discrimination dont il est victime. Ces deux tendances déterminent dans une bonne mesure la façon dont l’étudiant va s'intégrer dans son nouveau milieu. Sur le plan de l'organisation du document, sa structure reflète notre volonté d'accorder une importance prépondérante à la lisibilité. Voilà pourquoi nous avons reporté dans la mesure du possible la plupart des éléments techniques comme les tableaux et les figures à la fin du document.
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Dans une courte revue de la littérature, nous avons vu que les enfants issus de milieux socio-économiquement défavorisés possèdent des caractéristiques linguistiques propres, définies surtout par un manque de spécification dans les termes et les structures sémantiques utilisées. Nous nous sommes donc demandé si un programme approprié de stimulation du langage aurait des conséquences heureuses sur le développement de la spécificité sémantique des jeunes enfants. À partir d'un questionnaire permettant d'évaluer le statut socio-économique familial, nous avons défini deux groupes d'enfants de niveau maternelle issus de milieux défavorisés. Un de ces groupes équivalents fut soumis â un programme spécifique d'intervention au niveau du langage, en l'occurrence le programme Peabody. Visant la stimulation de l'expression orale et le développement de l'intelligence verbale, le Peabody misait surtout sur l'entraînement global du langage oral plutôt qu'un entraînement spécifique dans des processus psycho-linguistiques déterminés. Notre objectif initial visait l'administration de 120 leçons sur une possibilité de 180. Néanmoins, cet objectif ne s'est pas réalisé puisqu'une moyenne de 50 leçons seulement furent couvertes par chaque jardinière. [...]
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[…] Cette étude débute par l'exposé des conditions spécifiques aux déficients auditifs pour l'acquisition du langage et par la présentation de nos hypothèses (Chapitre 1). Nous faisons ensuite un rappel des études antérieures et nous envisageons les implications méthodologiques de nos hypothèses (Chapitre 2). Nous présentons ensuite notre méthodologie pour le recueil et l'analyse des données (Chapitre 3). Étant données toutes les variables pouvant intervenir (émotivité des sujets, intelligence, facilité d'élocution, milieu familial...) nous vérifions l'homogénéité des corpus. Nous débutons par une analyse statistique permettant de donner les «mesures» des corpus : quantité de discours produit, complexité de ce discours, homogénéité entre les deux groupes linguistiques concernés... (Chapitre 4) Ensuite, nous observons la construction progressive des énoncés, ce qui est l'apanage de l'oral; cela implique donc l'étude de la construction du sens et de la forme grâce à des hésitations, des répétitions et des reprises; là aussi, il faut établir s'il y a homogénéité entre les sujets (Chapitre 5). Pour l'analyse «théorique» des corpus, nous privilégions la théorie des opérations énonciatives élaborée par Antoine Culioli, car elle présente l'avantage de lier un bon nombre de fonctionnements et de manifestations linguistiques, tels que la syntaxe, la sémantique et la morphologie. Nous présentons les grandes lignes de cette théorie dans le Chapitre 6. Nous nous intéressons alors à la façon dont nos sujets procèdent pour mettre en place le thème de leur énoncé. Cet aspect de l'étude concerne donc une dimension sémantique dans les corpus. Nous nous intéressons plus particulièrement aux structures utilisées pour la thématisation, ce qui nous amène à faire le lien avec la syntaxe (Chapitre 7). Enfin, nous nous intéressons au caractère homogène des «erreurs» et aux fonctionnements de la langue utilisée dans les corpus. Nous nous concentrons alors plus précisément sur les repérages effectués par les locuteurs afin de rendre leur discours référentiel (Chapitre 8) […]
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La maitrise de la langue écrite dans les disciplines scolaires représente un indice prédictif de la réussite scolaire. Bien que, au secondaire, la compétence à communiquer de façon appropriée constitue une compétence transversale à développer dans tout le cursus scolaire, l’idée de transversalité est mise en question, car chaque discipline possède ses particularités langagières, lesquelles doivent être enseignées dans les contextes de production-réception spécifiques aux domaines d’apprentissage. Cette recherche en didactique de l’écrit et des sciences visait à dégager les caractéristiques langagières propres à la rédaction d’un rapport de laboratoire. Une grille d’analyse a été utilisée pour relever les occurrences d’unités linguistiques dans un corpus d’observation composé de 62 rapports de laboratoire d’élèves de 4e secondaire en sciences et technologies de l’environnement. Les résultats montrent que le rapport de laboratoire comporte des unités linguistiques de fréquentes à rares selon l’intention du scripteur dans les différentes parties du rapport (but, hypothèse, etc.) et que les erreurs commises par les élèves se rapportent aux conventions, à la précision et à l’orthographe. Du matériel pédagogique a été conçu à la lumière de ces observations afin d’outiller les enseignants de sciences pour qu’ils puissent mieux expliciter les conventions propres à la rédaction de ce type d’écrit.
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Résumé : Le vieillissement démographique est statistiquement indiscutable au Québec. Ce singulier trompeur masque les différentes manières de vieillir. Pour ceux qui ne parviennent pas à vieillir en santé, les solidarités familiales, comme les solidarités institutionnelles, c’est à dire publiques viennent en principe compenser ce qu’il est convenu de désigner de perte d’autonomie. Les politiques de santé publique au Québec organisent les services de soutien à domicile sous condition d’avoir estimé la situation de la personne avec l’outil d’évaluation multiclientèle (OEMC). Il est en usage dans l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux, et utilisé par les professionnels dont les travailleuses et les travailleurs sociaux (TS). Or, la gérontologie est peu soutenue dans la formation initiale des TS. Nous nous sommes interrogée sur les savoirs mobilisés par les TS quand ils évaluent. S’agissant des savoirs inscrits dans la pratique, nous avons orienté la recherche dans les théories de l’activité, la didactique professionnelle et le cadre conceptuel de la médiation. Nous avons étudié l’activité de professionnels en travail social expérimentés afin d’identifier certains des savoirs mobilisés pour les rendre disponibles à la formation des étudiant (e)s en travail social au Québec. Cent-cinquante heures d’observations et vingt-deux entretiens individuels et collectifs ont été réalisés avec des intervenants volontaires du service de soutien à domicile. Les résultats préliminaires de la recherche ont été présentés lors de groupes de discussion avec les TS ayant participé à la recherche, puis avec des enseignants en travail social. Nos résultats permettent de décrire les procédures de l’évaluation dans l’organisation du service d’aide à domicile et d’en différencier le processus de l’activité par laquelle le TS évalue l’autonomie fonctionnelle de la personne. Nous constatons que les savoirs mobilisés par les TS reposent premièrement sur une connaissance fine du territoire, de l’outil d’évaluation et des institutions. Un deuxième registre de savoir concerne la conceptualisation de l’autonomie fonctionnelle par l’outil OEMC comme objet et domaine d’intervention des TS. Enfin, un troisième registre se réfère aux savoirs mobilisés pour entrer en relation avec les personnes âgées, avec leur entourage. Or, ces trois registres de savoir n’apparaissent pas dans le discours des TS et résultent de notre propre analyse sur leur pratique. L’évaluation de l’autonomie fonctionnelle analysée par le concept de médiation est révélatrice du rapport aux savoirs du TS. S’agissant de savoirs de la pratique, nous constatons que leur classification entre les catégories usuelles de savoirs théoriques ou pratiques était inopérante. Nous empruntons le vocabulaire de la didactique professionnelle : celui des invariants opératoires reliés à l’autonomie fonctionnelle et celui des schèmes d’activité reliés à l’activité d’évaluation. C’est ainsi que nous avons identifié deux moments dans l’évaluation. Le premier assemble la collecte des informations et l’analyse des données. L’autonomie fonctionnelle se décline dans des conditions d’existence de la personne sur l’axe allant de la mobilité à la cognition avec comme balises d’intervention la sécurité et l’intégrité de la personne. Dans ce processus itératif, le TS identifie avec la personne ce qui nuit à son quotidien. L’évaluation formule comment résoudre cette incidence, comment la perte d’autonomie pourrait être compensée. La collecte d’information et le raisonnement du TS est alors un mouvement itératif, les deux éléments du processus sont liés et en continu. Le second moment de l’évaluation apparait si, dans le processus itératif, le TS perçoit une dissonance. Il est essentiel d’en identifier la nature pour la prendre en compte et maintenir la finalité de l’activité qui consiste à évaluer l’autonomie fonctionnelle à des fins compensatrices. Le TS doit identifier l’objet de la dissonance pour pouvoir cerner avec la personne le besoin inhérent à la perte d’autonomie et envisager d’y remédier. La prise en compte de cette dissonance vient ralentir le déroulement de l’activité. Le raisonnement qui, jusque-là, était relié à la collecte d’informations s’en dissocie pour analyser ce qui vient faire obstacle à l’activité d’évaluation à partir de la situation. Les composantes qui génèrent la dissonance paraissent reliées à la quotidienneté, aux conditions de vie à domicile de la personne (cohérence/incohérence, refus de services, autonégligence, maltraitance, agressivité). La dissonance génère une activité plus complexe pour évaluer la situation. L’autonomie fonctionnelle se décline toujours sur l’axe mobilité/cognition avec comme balises d’intervention la sécurité et l’intégrité de la personne. Or, pour ce faire, les TS raisonnent selon trois schèmes. Dans les situations où, pour décider de la suite du dossier, il faut en référer à une norme (de service, de profession, etc.) le raisonnement est déontologique. Il est aussi des situations où le TS agit au regard de valeurs et de représentations qui relèvent de sa sphère personnelle. Nous désignons ce raisonnement d’instinctuel. Enfin, le TS peut naviguer entre ces deux orientations et choisir la voie du raisonnement clinique que nous qualifions d’éthique et se rapproche alors des pratiques prudentielles qui sont marquées par l’incertitude.
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Introduction : Les données probantes reconnaissent que les exercices constituent une modalité curative pour traiter la lombalgie non-aiguë. Or, les effets sont modestes, ce qui amène la communauté scientifique à se questionner, entre autre, sur le niveau d’adhésion des patients à leur programme d’exercices à domicile. Cette étude poursuit deux objectifs : (1) explorer l’association entre l’adhésion à un programme d’exercices à domicile et les variables de résultats (primaires : douleur, incapacité ; secondaires : les changements globaux, le sentiment d’efficacité personnelle, la détresse psychologique), (2) explorer l’association entre l’adhésion à ce programme et les principales variables biopsychosociales sur lesquelles le thérapeute peut agir, en utilisant un cadre théorique explicatif incluant : le modèle de peur-évitement, le modèle du sens commun et le concept de l’alliance de travail. Méthode : Une cohorte longitudinale de volontaires de 48 adultes ayant une lombalgie (> 4 semaines) a été recrutée. L’adhésion au programme d’exercices à domicile et les autres facteurs biopsychosociaux ont été mesurés par des questionnaires auto-administrés au début, après quatre semaines, à la fin des huit semaines de traitement et six mois plus tard. Des analyses univariées et multivariées ont été menées. Résultats : Pour le premier objectif, les modèles linéaires mixtes démontrent que l’adhésion est seulement associée aux variables de résultats secondaires. Pour le second objectif, 50 % de la variance de l’adhésion (ICC = 50,00, p < 0,001) a été expliquée par sept variables, les changements globaux ayant la plus forte association avec l’adhésion. Les changements globaux, à leur tour, ont été expliqués par cinq variables (ICC = 22,3, p = 0,028), les représentations ayant la plus forte association. Les représentations ont été expliquées par cinq variables pouvant être incluses dans le modèle peur-évitement (ICC = 49,2, p < 0,001). L’alliance de travail n’était pas associée à l’adhésion. Conclusion : Les variables de résultats secondaires devraient s’ajouter aux variables de résultats primaires dans les études portant sur l’adhésion aux exercices. Le modèle du sens commun a été utile pour expliquer les variables associées à l’adhésion. Le modèle de peur-évitement a été davantage utile pour expliquer les variables associées aux représentations qui sont au cœur du modèle du sens commun.
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L’analyse des mouvements des yeux a été très largement utilisée ces dernières années en psychologie de la lecture pour mieux rendre compte des traitements cognitifs sous-jacents. Cependant, cette technique a été jusqu’à présent peu utilisée dans une perspective développementale, pour mieux comprendre les processus d’apprentissage et de la lecture chez les enfants. Ce chapitre présente une brève revue des études qui ont comparé les mouvements des yeux chez les enfants à ceux des adultes. Nous y décrivons dans un premier temps ce qui distingue les patterns oculaires de ces deux populations, et présentons ensuite les résultats d’études tentant d’expliquer ces différences en terme de contraintes oculomotrices, visuelles et linguistiques.