66 resultados para personne
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[…] La situation d'enseignement, pour l'enseigné, est un vécu, une aventure d'information et de formation qui est et doit devenir transformation intime autant pour lui-même que pour l'enseignant (par rétroaction), donc créativité perpétuelle de soi dans le quotidien. C'est en ce sens, d'ailleurs, que l'enseignant se doit d'être un catalyseur favorisant l'évolution psychique de l'enseigné. L'art d'être et d'agir dans l'enseignement devient ainsi la clé qui ouvre toutes les portes de ce vaste et imposant univers qu'est l'enseignement: c'est cette clé que l'enseignant doit s'approprier. L'art d'être et d'agir dans l'enseignement en tant qu'enseignant serait, selon nous, être heureux d'enseigner et d'être en contact avec l'enseigné, plus encore, être heureux de vivre cette aventure de transformation de l'Autre (l'enseigné), de soi, aventure qui se présente comme un long processus créatif où l'enseignant devient l'artiste, l'acte d'enseigner: l'acte artistique et l'enseigné: l'oeuvre d'art à transformer, à façonner jusque dans son impulsion la plus existentielle, "conduisant" ainsi ce même enseigné à devenir et à se vivre "son propre artiste" (rendu capable, puisqu'autonome, d'opérer ce processus créatif de transformation et d'épuration sur sa propre personne et ce, dans chaque ici et maintenant). […]
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C'est au début du siècle que la médecine, la psychiatrie et la psychologie commencent à s'intéresser à l'éducation des enfants déficients. Les travaux de Binet et Simon publiés entre 1900 et 1910, de même que ceux de Spearman (1927), contribuent à établir une mesure de l'intelligence tandis que Montessori (1900) met sur pied une pédagogie pour l'enfant déficient. Plus récemment certains organismes se sont préoccupés du problème de la déficience mentale. L'Organisation des Nations Unies adoptait, le 20 décembre 1971, la déclaration des droits généraux et particuliers des déficients mentaux. Cette déclaration, rapportée à l'Appendice A, mentionne que le déficient mental doit, dans la mesure du possible, jouir des mêmes droits que toute autre personne. Plus près de nous, le Ministère de l'Éducation forme en 1976 le Comité Provincial de l'Enfance Exceptionnelle (COPEX) et lui donne comme mandat de faire le bilan du système d'éducation de l'enfant en difficulté d'adaptation et d'apprentissage. Ce rapport souligne le droit de l'enfant à l'éducation en ces termes : « L'enfant en difficulté d'adaptation et d'apprentis sage mérite le respect, l'attention et l'assistance qui correspond à ses aspirations, à ses besoins généraux et spécifiques. Les droits et libertés reconnus à la personne humaine, et en particulier à l'enfant, doivent également s'appliquer à l'égard de l'enfant en difficulté » (p. 550). C'est dans cet esprit que certaines commissions scolaires ont offert des services spécialisés à cette clientèle. Présentement, nous retrouvons dans les classes d'adaptation scolaire, de plus en plus d'enfants déficients dont l'âge de développement mental dépasse à peine 24 mois. Pour certains enfants, cette déficience intellectuelle est associée à un deuxième handicap d'ordre physique (I.M.C., maladie organique, épilepsie, etc.) ou d'une déviation grave d'apprentissage (problèmes de langage, de lecture, etc...).[…]
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La toile de fond de notre essai est la transformation du travail social depuis dix (10) ou quinze (15) ans au Québec. Cette transformation est un phénomène inégal suivant les secteurs de travail. Nous l'observons, nous, en Protection de la jeunesse seulement, secteur où elle a été la plus rapide, la plus vive. Secteur aussi qui serait comme un phare pour les autres. C'est aussi un phénomène global et complexe. Il y a des dimensions technocratique [gestion des populations à risques, évaluation épidémiologique, décision centralisée...), juridique [accessibilité à la justice, changements dans les pouvoirs du juge, les Chartes des droits de la personne...), et idéologique [statuts social de l'enfance, primauté de la santé...). Ne pouvant tout aborder dans cet essai nous considérerons deux (2) dimensions qui, ensemble, constitue une systématisation du travail social. La dimension 1: l'institutionnalisation fine du contrôle social sur des situations dites de «protection» et; la dimension 2 la rationalisation du travail concret ou gestion formalisée des opérations. Compte tenu des limites de notre travail, nous ne traiterons pas ces deux (2) dimensions avec une égale énergie. Pour la dimension 1 nous reprendrons les résultats d'autres recherches et nous nous attarderons particulièrement à la dimension 2 en présentant le mouvement de rationalisation dit «Rapport Harvey» et en analysant plus en détail encore son mode d'implantation et ses effets quant à un sous-programme [i.e. l'évaluation-orientation] dans un centre de services sociaux. Avant le Rapport Harvey, il y a eu la mise en oeuvre de la Loi sur la protection de la jeunesse, une «nouvelle façon» de protéger les enfants qu'on appelle institutionnalisation de la Protection de la jeunesse (Chapitre II). Cette institutionnalisation continue comme processus socio-judiciaire global [à preuve Rapport Bouchard et Jasmin aujourd'hui). Quant à nous nous en considérons seulement un aspect particulier: le travail concret ou la définition fine et la mise en forme des opérations. Le tout commence avec la demande du Ministère des services de santé et des services sociaux à un spécialiste en «gestion des opérations».
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La personne âgée est globale, comme tout enfant ou tout adulte, alors nos interventions se doivent d'être globales. Nous ne devons plus nous permettre de disséquer la personne. Il faut remplacer et de là éliminer les clichés sur les étapes de la vie: l'âge des acquisitions, l'âge de la production et l’âge de l'inaction. Nous devons faire place à la notion de continuité de l'être. Comme le soulignait Nicolas Zay (1981), il ne s'agit pas de créer la vie, parce que déjà existante, mais il faut plutôt la faire circuler, la magnifier, la vivifier. Il ne s'agit que de respecter l'être humain, si âgé soit-il. Nous devons assurer à la personne âgée un minimum satisfaisant de moyens pour maintenir ses capacités ou pour suppléer certaines déficiences. Il en va de la dignité de la personne. Il faut "traiter" la personne âgée dans un milieu ordinaire, institutionnel peut-être, mais où nous retrouvons une qualité de vie, où l'environnement fera la promotion de la vie. Dans les centres d'accueil d'hébergement, nous disons souvent à la personne âgée « vous êtes chez-vous, mais ne placez pas telle chose sur le mur, n'encombrez pas vos bureaux de photos ou de bibelots, l'heure du bain est à ... etc. » Petites insignifiances qui nuisent à la création d'un milieu de vie de qualité. Il est urgent de modifier nos rapports, notre approche face au vieillissement. Il faut mobiliser les énergies et les potentiels de la personne âgée. Nous nous devons d'améliorer la formation des personnels qui travaillent auprès de cette clientèle âgée, nos interventions sont trop parcellaires. La recherche n'a fait que confirmer, à mes yeux, la valeur et l'à-propos de l'approche psycho-sociale, qui a comme spécificité de répondre aux besoins de la personne dans sa globalité bio-psycho-sociale. Cette recherche s'adresse avant tout aux intervenants des organisations d'hébergement. Elle se veut pratico-pratique. Elle se veut un outil pour intervenir dans le milieu, pour améliorer le milieu. Mais, elle fait aussi ressortir l'indispensable cheminement qui doit s'inscrire tant au niveau organisationnel, qu'au niveau individuel. Les centres d'accueil d'hébergement sont composés de personnes qui y résident et de personnes qui y travaillent: les centres d'accueil se doivent d'être des milieux de vie chaleureux. Simple et bien compliqué à la fois.
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L’admissibilité aux services à domicile d'un CLSC : les effets psychologiques et sociaux du délai d'attente sur les personnes âgées requérantes Le délai d'attente à recevoir des services d'aide à domicile chez la personne âgée requérante dans un CLSC influence-t-il le niveau d'anxiété situationnelle de la personne âgée? Cette anxiété variera-t-elle en fonction de la présence forte ou faible de son réseau de soutien informel? La présente étude se penche sur le thème et tente d'explorer les liens pouvant exister entre ces variables. De plus et de façon plus sommaire, cette recherche aborde la perception des conséquences qu'a la personne âgée de l'attente prolongée sur elle-même comme ressource, sur son réseau de soutien informel et sur le réseau formel autre que le CLSC tel que les urgences des hôpitaux. L'échantillon se compose de vingt-cinq (25) sujets, hommes et femmes émettant une demande d'aide de services auprès d'un CLSC. L'anxiété situationnelle est mesurée au moyen du test ASTA, tandis que les recours sociaux sont mesurés à partir d'un instrument non validé. Des tests d'ANOVA entre l'anxiété situationnelle et le délai d'attente court ou long et avec la présence forte ou faible du réseau de soutien informel, ont démontré certains liens non significatifs cependant, mais permettant de dégager des tendances. Ainsi, le délai d'attente, qu'il soit long ou court, influence l'anxiété situationnelle à la baisse en post-test dans les deux cas. Par ailleurs, la présence forte ou faible du réseau informel en lien avec l'anxiété situationnelle, démontre que cette dernière est moins élevée chez les sujets bénéficiant du soutien fort du réseau informel. De plus, certaines variables telles que la perception d'un mauvais état de santé, vivre seul et le fait que la personne reçoit son congé de l'hôpital influencent à la hausse l'anxiété situationnelle des sujets. L'étude permet de proposer des avenues nouvelles du point de vue clinique et jette un peu de lumière sur ce phénomène vécu par la majorité des CLSC soit le délai d'attente que doivent subir les usagers avant une prise en charge.
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Cette recherche vise à décrire et à évaluer les effets perçus - par les aidantes et les aidants principaux de personnes âgées en perte sévère d'autonomie - d'une approche communautaire en maintien à domicile sur la situation d'assistance. Il s'agit d'une étude de nature qualitative, basée sur des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de sept personnes aidantes. Le schéma d'entrevue a été élaboré à partir des éléments contenus dans le cadre théorique présentant un modèle dynamique du phénomène de l'assistance. Le matériel recueilli a donné lieu à une analyse de contenu qui respecte rigoureusement la méthodologie suggérée par L'Écuyer (1990). Les résultats révèlent que les aidantes et les aidants sont grandement préoccupés par la situation de la personne aidée, qu'ils possèdent un certain nombre de ressources pour assumer adéquatement leur rôle et que ces ressources font davantage appel à une richesse intérieure qu'à des moyens externes. De même, le soutien social semble davantage tributaire de la dynamique familiale que de l'approche communautaire bien que celle-ci en favorise la présence. Ce n'est pas le cas pour la mise à contribution des ressources de la communauté pour laquelle l'intervention selon l'approche communautaire est perçue comme étant déterminante. Les résultats de la présente recherche suggèrent, qu'en agissant positivement sur les médiateurs que sont le réseau social et les ressources, l’approche communautaire influence la perception subjective qu'ont les aidantes et les aidants des exigences de l'assistance, contribuant ainsi à diminuer leur sentiment de fardeau et à augmenter leur sentiment de satisfaction.
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La consommation d'alcool qu'elle soit abusive ou non prend aujourd'hui, une importance considérable tant par le nombre et la variété des alcools consommés que par les coûts sociaux entraînés. Ainsi, "Entre 1969-1970 et 1977-1978..., non seulement les Canadiens ont-ils consommé plus d'alcool mais ils ont consommé plus de boissons à plus forte teneur d'alcool."(1). Cette importante consommation d'alcool crée divers problèmes sociaux: pertes en temps travaillé, enfants maltraités, violence (physique ou psychique) conjugale... Il est déjà démontré que parmi les cas d'enfants placés en foyer de protection sociale, la majorité avaient un ou deux parents alcooliques. Ces diverses conséquences d'un comportement alcoolique coûtent cher tant en perte directe (heures de travail perdues, bris de matériel, voitures endommagées) qu'en traitements médicaux et/ou psychologiques pour l'alcoolique et son entourage. Ces coûts nous permettent d'affirmer qu'actuellement notre société reconnaît ces comportements comme négatifs et cherche à les éliminer. D'une part, les médias d'information valorisent socialement l'usage de l'alcool et ses effets bénéfiques (publicité de vente), d'autre part, les hôpitaux et les divers services d'aide psycho-sociaux connaissent quotidiennement des problèmes liés aux individus abusant de l'alcool. Cette ambiguïté dans l'usage de l'alcool et dans les valeurs qui lui sont attribués est actuellement le contexte social de l'émergence du comportement alcoolique. Notre propos n'est pas de nous intéresser de façon générale au phénomène de l'usage de l'alcool mais de tenter de cerner les conditions de l'émergence d'un comportement alcoolique. Toutefois cette émergence est liée à l'usage de l'alcool de façon générale. Mon expérience de travail au Service Social de l'hôpital St-Luc de Montréal, m'amène à traiter de ce sujet. Je suis, par ce travail, en contact depuis sept ans avec des alcooliques qui requièrent des traitements médicaux. Au cours de cette période, diverses interrogations ont surgi tant sur la connaissance de cette problématique que sur le mode d'intervention et la recherche d'une certaine adéquation entre ces deux composantes. Nous tenterons par la présente recherche de répondre ou argumenter ces interrogations et certaines intuitions. Nos interrogations portent surtout sur l'abstinence et ses conditions dans le contexte de la maladie (cirrhose du foie). Le postulat généralement admis est que pour l'alcoolique cirrhotique, la première médication serait l'arrêt total de l'ingestion d'alcool quel que soit le degré de détérioration physique, psychologique et social de la personne. Ayant une valeur de vie ou de mort pour l'alcoolique cirrhotique, ce postulat demeure applicable pour tout individu alcoolique: la seule solution est l'abstinence totale. Notre but est donc de cerner ce qu'est la "réhabilitation" d'un alcoolique et tenter d'évaluer son "bonheur". Ainsi, il est communément admis au sein des Alcooliques Anonymes que certains membres sont des alcooliques "secs"; ils ne consomment plus mais ils n'ont rien changé à leur mode de vie et ont ainsi, le caractère aigri et des réactions émotives incongrues. Pourtant, ces individus n'ont plus de problème d'alcool... Nous voulons donc davantage comprendre l'abstinence et ses conditions. Nous ne pouvons par ailleurs nous dissocier de notre rôle d'intervenant social auprès d'alcooliques. Ce rôle nous a permis d'entrer en contact avec ces individus et ainsi d'en posséder une connaissance plus relationnelle que théorique. Cette connaissance nous permettra d'aborder le sujet avec beaucoup de réalisme. Comme c'est bien souvent le cas dans l'intervention psycho-sociale, la définition du problème n'est pas toujours structurée. L'intervention est le plus souvent intuitive et se fixe pour objectifs ceux que le client poursuit. Cette condition de la pratique généralement admise et exercée limite ou du moins, ne favorise pas toutes les remises en question de l'intervention, de même que les réflexions sur la définition du problème. La situation se complique davantage lorsque la problématique, comme c'est la situation pour l'alcool, relève en même temps de plusieurs disciplines. (1) Bien-être Social Canada, Statistiques concernant l'alcool., p. 3
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Le 23 octobre 1950, M. Paul Villeneuve fondait la Caisse d'établissement de Vaudreuil-Soulanges, coopérative d'épargne et crédit, première institution du genre au Canada. Cette formule séduisante allait entraîner dans son orbite l'ensemble des régions de la belle province et donnerait naissance à la Fédération des Caisses d'établissement du Québec. Jusqu'ici, personne n'avait entrepris de retracer la vie de M. Paul Villeneuve. D'ailleurs, sa vie active fut courte puisqu'une grave maladie, survenue au tout début de la cinquantaine, freinait la course de ce bâtisseur. La rareté des documents dépeignant celui-ci frappe dès l'abord. Son maniement habile des précautions oratoires transparaît dans l'unique copie qui nous soit restée de l'un de ses nombreux discours (Il s'agit de l'allocution présentée lors du 50e anniversaire de la Caisse populaire de Lévis). On repère d'autres traces de son passage dans quelques périodiques comme La Terre de chez nous et dans des procès-verbaux de l'Union catholique des cultivateurs, de la Caisse populaire de Vaudreuil et des trois Caisses d'établissement qu'il a fondées. M. Paul-Émile Doré mentionne sa contribution dans son essai de maîtrise en coopération intitulé: Les Caisses d'établissement et le crédit agricole (1986). Malheureusement, aucune correspondance ou article de journal n'émanait de cet homme au charisme remarquable; aussi, les personnes l'ayant connu s'avéraient des plus susceptibles de nous renseigner de manière pertinente sur ce captivant personnage. Quelques-unes se sont rendues à l'invitation: c'est le cas de ses enfants Marguerite, Jeanne, François et de son gendre, M. Edgar Marcoux. De précieux collaborateurs de M. Villeneuve, MM. Joseph-Edouard Carrière et Lazare Rozon, nous ont gracieusement accordé de leur temps, tout comme M. Paul-Emile Doré, membre fondateur de la Caisse d'établissement du Saguenay-Lac St-Jean (la plus vieille Caisse d'établissement à l'heure actuelle, celle de Vaudreuil-Soulanges s'étant fusionnée à la Caisse populaire de Vaudreuil).
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Dans une ville comme Montréal, située dans un continent qui se dit développé et industrialisé, est-il normal que plus de quinze mille personnes (Fournier:1991) n'aient pas accès à une vie décente? Est-il normal que de plus en plus de personnes soient exclues du marché du travail et sans espoir d'y retourner un jour? Bien sûr, nous retrouvons plusieurs organismes qui offrent des services de première ligne (gîte, nourriture, vêtements); mais est-ce suffisant pour qu'une personne humaine retrouve sa dignité et puisse vivre avec des ressources adéquates? Ces organismes guidés par la «charité humaine» et gérés souvent par des communautés religieuses n'offrent pas d'alternatives à l'itinérance afin de diminuer le nombre de personnes vivant dans cette situation. La plupart du temps, ces organismes n'ont aucun intérêt à offrir de nouvelles alternatives car ils perdraient leur raison d'être. De ces organismes, il n'y a que le GIT (groupe d'information travail), qui privilégie le travail comme porte d'entrée pour la réinsertion sociale. La particularité de ces organismes réside dans une non-concertation et une absence d'intervention globale. De plus, la grande majorité de ces organismes qui donnent des services aux itinérants, exclue toute participation des usagers aux instances décisionnelles. On ne propose que rarement une consultation de la base, les services offerts provenant de la perception qu'a chacun de ces organismes face à la pauvreté. Depuis la fermeture de Dernier Recours Montréal, plusieurs itinérants ont pris conscience de leur situation et des droits et responsabilités qu'ils ont; ils se sont dit «tannés» de ne pouvoir participer aux prises de décisions qui les concernent. Présentement, dans les organismes du milieu, le sujet de l'heure est la participation des usagers aux instances décisionnelles. Mais, cette participation qu'on dit désirée, n'est souvent qu'un voeu pieux, sinon pourquoi assistons-nous à la création de nouveaux organismes pour défendre les droits des itinérante? En réalité, nous retrouvons très peu ou pas d'usager sur ces instances et ce malgré le colloque sur les modes alternatifs d'intervention auprès des personnes seules et itinérantes organisé par le Réseau d'Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal au mois de janvier 1992 où pour la première fois des itinérants furent invités à venir prendre la parole. Pourtant, le RAPSIM croit que cette participation est essentielle afin de trouver des solutions à ce phénomène. […]
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[…] l'objet de notre essai est donc de dégager une pédagogie qui aurait comme guide et fondement l'idéologie, les valeurs et les principes de la coopération. Cette pédagogie sera coopérative par sa manière de faire et de vivre l'idéologie, les valeurs et les principes de la coopération au niveau de méthodes et de structures qui refusent la formule verticale d'enseignement ainsi que la vision élitiste des rapports sociaux qu'elle entraîne. À part la suprématie de l'objet sur le sujet (pédagogie centrée sur le contenu du savoir) et la suprématie du sujet sur l'objet (pédagogie centrée sur la personne), il existe, selon Angers: "un troisième modèle qui est une volonté d'interaction entre le sujet et l'objet dans l'intervention éducative, c'est la perspective environnementale ". Filloux parle de cette troisième pédagogie corme étant celle de la réalité, ou pédagogie démocratique. Lerbet pour sa part la qualifie de "pédagogie psycho-sociale" et Rogers la nomme interactionnelle. Et pour nous, c'est la pédagogie coopérative. Le contenu de cet essai, de type théorique, porte en premier lieu sur l'exploration de notre vécu (identification, analyse et diagnostic de notre expérience d'enseignement). À partir des questionnements de cette expérience et fort de l'appui d'auteurs dans le domaine de l'éducation, du service social et de la coopération, nous voulons dans un second chapitre, dégager et expliciter des objectifs, des préalables ou conditions à mettre en place pour faire et vivre une pédagogie qui, pour être qualifiée de coopérative, devrait supposer un mode de fonctionnement et un mode d'implication découlant de l'idéologie, des valeurs et des principes de la coopération. La dernière partie expose à titre d'exemple un parcours d'apprentissage qui tente de véhiculer une pédagogie coopérative basée non pas tellement sur l'information reçue en ce domaine, mais davantage sur le vécu et l'implication des personnes en relation avec leur environnement.
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Dans les stades tardifs de l’insuffisance cardiaque, le pronostic de la maladie est très difficile à établir. Les médecins hésitent à aborder ce sujet en raison de l’incertitude du pronostic et du risque de provoquer des réactions négatives chez les patients. De plus, ce ne sont pas tous les patients qui souhaitent en parler. La présente étude qualitative a pour objectifs d’explorer le type de communication qui devrait être instauré entre le personnel soignant et la personne atteinte d’insuffisance cardiaque en ce qui regarde le pronostic de la maladie et la préparation de la fin de vie ainsi que de proposer de nouvelles ressources facilitant la communication. S'appuyant sur les données recueillies lors d'une entrevue de groupe avec sept des membres de l’équipe de la clinique d’insuffisance cardiaque du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) et sur des entrevues individuelles avec douze patients qui y sont traités, une analyse thématique a permis de connaître le contenu et les modalités de la communication qui répondent le mieux aux besoins des deux partenaires de la communication. Les résultats ont révélé l'importance du concept de disponibilité psychologique du patient pour déterminer avec qui et quand, devraient être abordées le pronostic et la préparation de la fin de vie. En plus de mettre en évidence le rôle que pourrait jouer un psychologue au sein de l'équipe de soignants, l’étude a permis d'élaborer des outils : deux livrets d’information sur le pronostic et la fin de vie en insuffisance cardiaque ainsi qu’une fiche-questionnaire sur les besoins de communication des patients de la clinique.
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Abstract : Many individuals that had a stroke have motor impairments such as timing deficits that hinder their ability to complete daily activities like getting dressed. Robotic rehabilitation is an increasingly popular therapeutic avenue in order to improve motor recovery among this population. Yet, most studies have focused on improving the spatial aspect of movement (e.g. reaching), and not the temporal one (e.g. timing). Hence, the main aim of this study was to compare two types of robotic rehabilitation on the immediate improvement of timing accuracy: haptic guidance (HG), which consists of guiding the person to make the correct movement, and thus decreasing his or her movement errors, and error amplification (EA), which consists of increasing the person’s movement errors. The secondary objective consisted of exploring whether the side of the stroke lesion had an effect on timing accuracy following HG and EA training. Thirty-four persons that had a stroke (average age 67 ± 7 years) participated in a single training session of a timing-based task (simulated pinball-like task), where they had to activate a robot at the correct moment to successfully hit targets that were presented a random on a computer screen. Participants were randomly divided into two groups, receiving either HG or EA. During the same session, a baseline phase and a retention phase were given before and after each training, and these phases were compared in order to evaluate and compare the immediate impact of HG and EA on movement timing accuracy. The results showed that HG helped improve the immediate timing accuracy (p=0.03), but not EA (p=0.45). After comparing both trainings, HG was revealed to be superior to EA at improving timing (p=0.04). Furthermore, a significant correlation was found between the side of stroke lesion and the change in timing accuracy following EA (r[subscript pb]=0.7, p=0.001), but not HG (r[subscript pb]=0.18, p=0.24). In other words, a deterioration in timing accuracy was found for participants with a lesion in the left hemisphere that had trained with EA. On the other hand, for the participants having a right-sided stroke lesion, an improvement in timing accuracy was noted following EA. In sum, it seems that HG helps improve the immediate timing accuracy for individuals that had a stroke. Still, the side of the stroke lesion seems to play a part in the participants’ response to training. This remains to be further explored, in addition to the impact of providing more training sessions in order to assess any long-term benefits of HG or EA.
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La seigneurie de Saint-Augustin de Maur, communément appelée la « seigneurie des pauvres », est propriété des pauvres de l’Hôtel-Dieu de Québec de 1734 à 1868. Achetée après adjudication (mise aux enchères) avec l’argent des pauvres par leurs dépositaires, les Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec, la seigneurie est mise en valeur avec succès par ces dernières malgré les contraintes physiques que leur impose la clôture perpétuelle. Les pauvres sont les seigneurs de Maur en théorie, mais ils ne le sont pas en pratique puisqu’ils sont une personne morale n’ayant pas la capacité de gérer des biens. C’est une hospitalière (la dépositaire des pauvres) qui assure le rôle de seigneuresse en concédant des terres, en tenant les registres de compte et en engageant les procureurs, meuniers et fermiers. La propriété des pauvres n’étant que théorique, les religieuses sont, dans les faits, les véritables seigneuresses de Saint-Augustin. Pour arriver à gérer le fief de Maur correctement, les Augustines se font conseiller par leurs « amis », par le clergé canadien, par les administrateurs coloniaux et par des procureurs, et elles mettent en place des outils seigneuriaux comme des plans de la seigneurie, des papiers-terriers et des censiers, ce qui leur permet d’atténuer les limites du cloître et de gérer Saint-Augustin aussi minutieusement que les seigneurs masculins du Canada le font pour leurs fiefs (Séminaire de Québec, Sulpiciens et Jésuites). Bien que le cloître restreigne la surveillance et le prélèvement des droits seigneuriaux des Augustines, le régime seigneurial se durcit au XVIIIe siècle à Saint-Augustin. Les Augustines savent réclamer leur dû par un sens aigu des affaires, mais elles n’ont d’autres choix, en toute circonstance, que d’avoir confiance en leurs régisseurs, ce qui n’est pas toujours garant de succès.
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L’association entre le déclin fonctionnel et l’hospitalisation de la personne âgée est un phénomène iatrogène reconnu. Les causes du déclin fonctionnel sont multiples, mais le syndrome d’immobilisation représente l’un des deux principaux syndromes cliniques rencontrés chez la personne âgée hospitalisée menant au déclin fonctionnel, le délirium étant l’autre. Force est de constater que des changements importants au plan des pratiques non adaptées aux particularités du vieillissement de la clientèle doivent être apportés. Afin de soutenir les établissements de santé, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS du Québec) rendait accessible, en 2011, un cadre de référence pour une approche adaptée à la personne âgée en milieu hospitalier. Cependant, il appartient à chaque établissement de développer les activités de formation continue et de définir des stratégies efficaces qui faciliteront une modification des pratiques dans leur milieu. Cette étude avait pour but d’estimer l’effet d’une activité de formation continue contenant un volet de coaching portant sur le syndrome d’immobilisation auprès des infirmières et infirmiers oeuvrant auprès d’une clientèle âgée en 1) identifiant et comparant les connaissances théoriques et procédurales avant et après l’activité de formation continue dans le groupe expérimental et le groupe témoin, 2) en évaluant et en comparant les pratiques des infirmières et infirmiers sur le syndrome d’immobilisation, plus précisément dans les notes d’évolution, au kardex et au plan thérapeutique infirmier (PTI), avant et après la formation continue dans le groupe expérimental et le groupe témoin, 3) en évaluant la satisfaction des personnes participantes en regard de l’activité de formation continue à l’aide d’un questionnaire dans le groupe expérimental. En conclusion, les connaissances et les pratiques des personnes participantes du groupe expérimental n’ont pas augmenté à la suite d’une activité de formation continue sur le syndrome d’immobilisation incluant un coaching individualisé dans le groupe expérimental au plan des moyennes des scores intra groupe et entre les groupes.
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Résumé : Introduction : Au Québec, jusqu’à l’âge de 21 ans, les enfants et adolescents ayant une déficience intellectuelle (DI) profonde ont des services de pédiatrie adaptés et l’opportunité de fréquenter des écoles spécialisées publiques. Toutefois, au-delà de cet âge, l’accès à ces services spécialisés est plus limité : le financement pour la fréquentation scolaire cesse et les jeunes adultes transfèrent des services de santé pédiatriques vers le secteur adulte. Malgré la mise en place de solutions visant à faciliter cette transition, des difficultés tendent à persister, une situation pouvant avoir des effets négatifs considérables au niveau de la personne ayant un handicap et de sa famille. Cependant, peu d’études se sont intéressées aux facteurs qui influencent le vécu de la transition vers la vie adulte des familles de jeunes personnes présentant une DI profonde, rendant difficile l’adaptation des programmes déjà existants de planification de la transition à la réalité de ces familles. Objectif : Ce projet vise à décrire les besoins des personnes présentant une DI profonde et de leur famille lors de la transition vers la vie adulte, en décrivant le vécu des parents lors de cette période et les facteurs qui l’influencent, ainsi qu’en explorant les pistes de solution à mettre en place. Méthodologie : Afin de réaliser cette étude qualitative, un devis descriptif interprétatif a été choisi. Deux entrevues semi-dirigées individuelles ont été réalisées auprès de quatorze parents, la deuxième entrevue permettant de valider et d’approfondir les résultats à l’aide d’un résumé de la première rencontre. Résultats : Plusieurs facteurs multisystémiques de l’ordre du soutien matériel, informatif, cognitif et affectif semblent influencer la transition vers la vie adulte. Ces différents facteurs contribuent au vécu particulièrement difficile des familles, qui vivent beaucoup d’anxiété et de frustration face au peu de soutien qui leur est offert. Plusieurs idées intéressantes ont été proposées par les parents pour répondre à ce manque de soutien, autant au plan du partage des connaissances, de l’amélioration de la collaboration inter-établissement que du soutien psychologique. Conclusion : Cette étude souligne l’importance d’impliquer l’ensemble des acteurs œuvrant auprès du jeune adulte et de sa famille dans la planification de la transition. La compréhension de la réalité des personnes avec une DI profonde et de leur famille devrait permettre de développer des interventions concrètes leur étant destinées dans de futurs projets.