69 resultados para Pauvres en milieu rural
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L’association entre le déclin fonctionnel et l’hospitalisation de la personne âgée est un phénomène iatrogène reconnu. Les causes du déclin fonctionnel sont multiples, mais le syndrome d’immobilisation représente l’un des deux principaux syndromes cliniques rencontrés chez la personne âgée hospitalisée menant au déclin fonctionnel, le délirium étant l’autre. Force est de constater que des changements importants au plan des pratiques non adaptées aux particularités du vieillissement de la clientèle doivent être apportés. Afin de soutenir les établissements de santé, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS du Québec) rendait accessible, en 2011, un cadre de référence pour une approche adaptée à la personne âgée en milieu hospitalier. Cependant, il appartient à chaque établissement de développer les activités de formation continue et de définir des stratégies efficaces qui faciliteront une modification des pratiques dans leur milieu. Cette étude avait pour but d’estimer l’effet d’une activité de formation continue contenant un volet de coaching portant sur le syndrome d’immobilisation auprès des infirmières et infirmiers oeuvrant auprès d’une clientèle âgée en 1) identifiant et comparant les connaissances théoriques et procédurales avant et après l’activité de formation continue dans le groupe expérimental et le groupe témoin, 2) en évaluant et en comparant les pratiques des infirmières et infirmiers sur le syndrome d’immobilisation, plus précisément dans les notes d’évolution, au kardex et au plan thérapeutique infirmier (PTI), avant et après la formation continue dans le groupe expérimental et le groupe témoin, 3) en évaluant la satisfaction des personnes participantes en regard de l’activité de formation continue à l’aide d’un questionnaire dans le groupe expérimental. En conclusion, les connaissances et les pratiques des personnes participantes du groupe expérimental n’ont pas augmenté à la suite d’une activité de formation continue sur le syndrome d’immobilisation incluant un coaching individualisé dans le groupe expérimental au plan des moyennes des scores intra groupe et entre les groupes.
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Résumé : La gestion des ressources humaines dans les écoles situées au sein de communautés autochtones est marquée par différents enjeux d’ordres social, culturel, ethnoculturel, économique et administratif qui impactent les pratiques de leurs directions. Ceux-ci touchent à tous les aspects de la gestion des écoles et peuvent être révélateurs d’un malaise dans l’encadrement des actrices et des acteurs à travers des structures administratives, juridiques, éducatives ou de gouvernance qui comportent des défis relationnels et interactionnels majeurs. Ce type de malaise peut moduler les actions des actrices et des acteurs des établissements et peut entrainer des impacts dans leurs relations, notamment au niveau de leurs relations de confiance, essentielles à la qualité de leurs actions communes. L’approfondissement de cette problématique porte essentiellement sur les conditions associées à la construction de la confiance qui sont de différents ordres, c’est-à-dire contextuel, institutionnel, organisationnel, relationnel ou individuel. Utilisant une approche qualitative, cette recherche repose sur vingt-trois entrevues semi-dirigées avec des directions d’établissement provenant de dix-sept communautés et de trois nations autochtones différentes. L’analyse est menée à partir d’une approche exploratoire constructiviste et interprétativiste. Les conclusions permettent de dégager que la construction de relations de confiance entre des actrices et des acteurs sont tributaires de conditions dans lesquelles s’inscrivent des dynamiques interactionnelles particulières. Influencées par le contexte autochtone singulier, ces conditions sont préalables aux actrices et aux acteurs ou associées à leurs comportements, attitudes, actions ou pratiques. Il apparait que ces dynamiques s’inscrivent dans une configuration des équipes-écoles se caractérisant par six catégories-types d’individus qui se déclinent selon leur origine et leur appartenance ou leur identité ethnique, à savoir les voyageurs autochtones et allochtones, les étrangers autochtones et allochtones et les natifs autochtones et allochtones. La meilleure compréhension de cette organisation conduit à une conception large de la configuration des dynamiques interactionnelles entre des individus et des groupes et entre des communautés d’individus. Ces individus s’affilient spécifiquement selon des identités ou des appartenances individuelles ou de groupe qui peuvent être de différents ordres soit particulièrement, mais non exclusivement, ethnique, linguistique, familial ou se rapportant à des croyances particulières.
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Les cégépiens d’aujourd’hui sont bien différents de ceux des années 1970 et cela pour toutes sortes de raisons, notamment l’immigration. Cette diversité ethnoculturelle que connaissent les cégeps depuis bon nombre d’années amène un certain remous dans l’enseignement et particulièrement dans l’enseignement en milieu clinique. En stage, le bagage socioculturel des apprenantes et apprenants est davantage sollicité qu’en classe. Ce qui n’a pas été appris en classe révèle toute son importance en milieu clinique. Et comme une boîte de Pandore, ce constat se fait souvent alors que personne ne s’y attend, pas même la ou le stagiaire. Les stagiaires immigrants ont un bagage socioculturel différent de leurs homologues québécois. Si nous prenons en exemple la profession infirmière, une profession connue à l’échelle planétaire, elle ne s’exerce pas de la même manière dans tous les pays. Au Québec, le rôle de l’infirmière rime avec autonomie et leadership. Ce qui n’est pas le cas dans tous les pays. D’autres concepts peuvent différer d’une ou d’un stagiaire immigrant à un autre et peuvent nécessiter plus d’une rectification de la part des professeures et professeurs. En tant que professeure au collégial en soins infirmiers en milieu clinique, nous avons observé que plusieurs de nos stagiaires immigrants avaient de la difficulté à réussir leurs stages en Soins infirmiers. En même temps, la réalité exigeante de notre profession pose tout un défi à ceux et celles qui veulent adapter leur enseignement clinique à la diversité ethnoculturelle de leurs stagiaires immigrants. Les stages dans le programme Soins infirmiers au Québec nécessitent une certaine maîtrise de la langue française, une connaissance des codes culturels et des comportements sociaux. Par ailleurs, le facteur temps en milieu clinique exacerbe souvent les difficultés de tous les stagiaires. Plusieurs études ont été faites pour aider les étudiantes et étudiants immigrants à réussir, mais peu pour les enseignantes et enseignants. Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à voir jusqu’où le corps professoral en milieu clinique, dans le programme Soins infirmiers, s’est adapté ou a adapté son enseignement à la diversité ethnoculturelle des stagiaires. Pour ce faire, nous avons pris en compte les deux rôles principaux de la professeure et du professeur dans le programme Soins infirmiers en milieu clinique, soit les rôles d’enseignante infirmière ou d’enseignant infirmier responsable et de préceptrice ou de précepteur. Nous avons dégagé, dans le cadre de référence, six manifestations d’un processus d’adaptation à la diversité ethnoculturelle du corps professoral en Soins infirmiers. Cette démarche nous a permis de réaliser un questionnaire pluridimensionnel des compétences interculturelles de la professeure et du professeur en Soins infirmiers en milieu clinique. Par l’entremise du questionnaire et d’un groupe de discussion, cette recherche qualitative de type interprétatif nous a permis, dans un premier temps, d’établir un constat des compétences interculturelles des professeures et professeurs superviseurs de stage dans le programme Soins infirmiers au collège Montmorency. Dans un second temps, cette étude nous a permis de trouver des pistes de solutions pour poursuivre l’adaptation à la diversité ethnoculturelle du corps professoral dans le programme Soins infirmiers en milieu clinique.
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La lutte contre les changements climatiques représente un enjeu majeur en ce XXIe siècle. L'objectif principal de cet essai est d'évaluer le rôle que peut jouer la séquestration naturelle de carbone en milieu urbain dans ce combat au Québec. L’absorption du CO2, principal gaz à effet de serre, par la photosynthèse s'avère être une alternative permettant de compenser en partie les émissions carboniques en milieu urbain — un milieu propice pour effectuer divers types d'aménagement de verdissement urbain, comme aménager des toits verts, des murs végétaux ainsi que planter des arbres. À ces égards, les principales conditions favorisant la séquestration de carbone en milieu urbain ont été étudiées. Aussi, une analyse économique a permis d’évaluer la faisabilité de l'implantation de ces techniques de verdissement dans un contexte urbain québécois. En fait, il s'avère économiquement intéressant de procéder aux verdissements des villes puisque les avantages financiers, sociaux et environnementaux qui en découlent justifient l’investissement. À titre d'exemple, soulignons qu'un arbre moyen représente des bénéfices socio-environnementaux de 100 $ annuellement globalement pour la collectivité et l’individu. L’essor du verdissement urbain est favorisé par ailleurs par des mesures incitatives à ce sujet. Quelques pays et villes ont également été cités pour mettre en perspective les incitatives financières et réglementaires qu’ils utilisent. Qui plus est, il a été calculé, de façon sommaire, que le potentiel combiné de séquestration de CO2 par ces principales techniques de verdissement urbain est considérable. À titre de référence, si 50 % des toits et des murs étaient végétalisés et que le couvert arboré au Québec atteignait également 50 %, alors c’est plus de 3 M t CO2 / an qui pourraient être séquestré en milieu urbain, soit une quantité représentant près de 5 % des émissions annuelles de CO2 québécois. En outre, la séquestration naturelle de carbone en milieu urbain pourrait jouer un double rôle dans la lutte contre les changements climatiques; celui de la séquestration de carbone, certes, mais également en matière de la conscientisation environnementale — élément pouvant favoriser un mouvement de masse pour mieux lutter contre les changements climatiques.
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Over the last decade health care delivery has shifted from hospitals to the community resulting in a significant reduction of hospital-based clinical placements for nursing students to practice and learn. Studies have emerged describing this problem and outlining the ways in which Colleges and Universities have attempted to deal with the acute shortage of clinical areas in nursing and other health care programs. Several studies describe the development of community-based clinical experiences, and some of these examined students’ perceptions. One finding appears to be constant: student perceptions of community experiences have an effect on their learning outcomes. There is an increasing need to teach nursing students in community settings both to contend with the shortage of hospital-based placements and to prepare students for future practice. Pediatric hospitals are no longer able to provide as many clinical placements as they once did. This has created a problem for college nursing departments. Over the past five years, John Abbott College’s pediatric nursing teachers have attempted to deal with this problem in numerous ways; however, students and faculty were dissatisfied with the solutions as there was a lack of development of the pediatric community clinical component. The purpose of this study is to explore nursing students’ perceptions of pediatric community experiences both prior to the start of the clinical rotation and following the experience. Student perceptions of nursing in community settings are an important element in the level of student satisfaction and ultimately their learning in pediatric clinical settings. In order to explore the John Abbott College’s nursing students’ perceptions, data was collected from a small segment of the population. Students’ perceptions were explored quantitatively through the use of questionnaires using a Likert scale administered both prior to the clinical experience and following the experience; and qualitatively, using content analysis of reflective journals and focus group discussions. The results of the study demonstrated that prior to the community rotations; students did not know what the experience would involve. They felt apprehensive due to being inadequately prepared for the experience and questioned the actual learning they would acquire from a community setting. Following the pediatric community experience, students perceived benefits to their learning particularly in the development of their abilities to communicate with children, and to recognize and apply principles of growth and development to children of different age groups and with different health needs. In addition, students perceived an increase in their self- confidence when teaching children. They also developed an appreciation of the role of the nurse in health promotion for individuals’ in community settings. Furthermore, students described an increase in their awareness of resources that are available in the community. Overall, students were satisfied with their pediatric community clinical experience. The results of this study indicate that adequate student preparation is required prior to the community clinical experience. This preparation would include a clear description of the clinical objectives and associated learning activities, as well as an explicit explanation of the evaluation process. Finally, it is recommended that the pediatric nursing teachers continue to search for community clinical areas that can enhance student learning in pediatrics. This study contributes to the literature on community experiences for nursing students since it explored students’ perceptions before and after the community clinical rotation.
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Une bonne estime de soi est reconnue par les chercheurs comme étant un concept important pour la réussite scolaire de l’adolescent, de même que pour l’atteinte de ses objectifs d’avenir. Dans les milieux scolaires défavorisés, identifiés par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, le taux de sortie des élèves sans diplôme d’études secondaires est plus élevé que dans les milieux favorisés. Des programmes d’intervention sont effectués dès le primaire sur la connaissance des différents domaines de l’estime de soi et sur son développement afin d’aider l’élève à mieux se connaître et à s’accepter. Considérant la structure différente de l’organisation de l’enseignement au secondaire, l’estime de soi est, la plupart du temps, abordée individuellement avec l’élève par les intervenants scolaires comme les psychologues, psychoéducateurs et éducateurs spécialisés. Afin de pouvoir outiller le personnel de ces milieux à aider les adolescents, cette étude a pour objectif de cibler les composantes de l’estime de soi les plus touchées chez les élèves, autant masculins que féminins, d’une école secondaire francophone québécoise située dans un milieu défavorisé. La deuxième partie de l’étude a pour objectif de répertorier quelques programmes d’intervention pour les élèves du secondaire et d’en faire une analyse critique. Les deux parties ont pour objectif final de cibler les composantes les plus désavantagées chez les élèves du 1er cycle en tenant compte du genre, afin d’avoir une intervention efficace auprès de ceux-ci. L’étude est menée auprès de 71 filles et garçons du premier cycle du secondaire (1re et 2e secondaire). L’instrument utilisé pour répondre aux buts de la présente recherche est le Profil des perceptions de soi pour adolescents de Harter (1988) traduit en français par Bouffard, Seidah, McIntyre, Boivin, Vezeau, & Cantin (2002). Les résultats précisent que les adolescentes sont plus à risque lorsqu’elles présentent une difficulté dans le domaine des amitiés profondes. En revanche, les garçons vivent davantage de détresse lorsque leur estime de soi est déficiente dans le domaine des compétences athlétiques et dans le domaine sentimental. La grande majorité des programmes d’intervention sur l’estime de soi s’adressant à des élèves du secondaire ne sont pas structurés pour un travail en dyade (intervenant/élève).
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Résumé : Problématique : Puisque les enfants de moins de cinq ans passent environ 29 heures par semaine dans les milieux de garde et qu’ils apprennent en observant et en imitant les autres, les éducateurs et les pairs peuvent être des modèles importants dans l’apprentissage de saines habitudes de vie. Les objectifs étaient d’analyser les associations entre 1) les pratiques des éducateurs et l’apport alimentaire, 2) l’activité physique (AP) des enfants de trois à cinq ans dans les milieux de garde, 3) le degré d’influence des pairs sur l’apport alimentaire, et 4) l’AP des enfants de trois à cinq ans. Méthodes : Les associations entre les pratiques des éducateurs et les comportements liés à l’apport alimentaire et l’AP des enfants ont été étudiées à l’aide d’une étude transversale, menée auprès de 723 enfants de trois à cinq ans de 51 milieux de garde en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick à l’automne 2013 et 2014. Le degré d’influence des pairs sur l’apport alimentaire et l’AP des enfants a été étudié à l’aide d’une étude longitudinale, menée auprès de 238 enfants de trois à cinq ans au début et à la fin des années scolaires 2013-2014 et 2014-2015. L’AP des enfants a été mesurée à l’aide d’accéléromètres, et l’apport alimentaire a été mesuré à l’aide d’une analyse de consommation par pesée et photographiée. Une grille d’observation de l’environnement a permis de mesurer les pratiques des éducateurs en milieu de garde. Des régressions linéaires multiniveaux ont répondu aux quatre objectifs de l’étude. Résultats : Le modelage est positivement associé à l’apport en sucre (p=0,026) et l’éducation alimentaire est négativement associée à l’apport en calories (p=0,026) et en fibres (p=0,044). Ne pas utiliser de récompenses alimentaires est négativement associée à l’apport en gras (p=0,049). Aucune pratique n’est associée à l’AP des enfants. Plus l’écart entre l’apport alimentaire et l’AP des enfants et ceux de leurs pairs est grand au début de l’année, plus les enfants voient leur apport alimentaire et leur AP changer, se rapprochant de la moyenne de leurs pairs neuf mois plus tard (p<0,05). Conclusion : Les éducateurs et les pairs jouent un rôle important dans l’adoption d’habitudes alimentaires saines et d’AP chez les enfants de trois à cinq ans dans les milieux de garde. L’environnement social est donc important à considérer dans les interventions de promotion d’habitudes de vie saine dans les milieux de garde.
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Depuis environ 40 ans, l’intensification des pratiques agricoles a grandement transformé le paysage agricole et ce tant, dans les Amériques qu’en Europe. Quoique, plusieurs espèces animales soient affectées négativement par ces changements, certaines espèces en bénéficient. C’est le cas de la Grande Oie des neiges (Chen caerulescens atlantica) qui a vu sa population croître de façon importante et ce, au point de devenir problématique. De fait, la Grande Oie des neiges cause des dommages importants aux cultures du Québec (1 646 229 ± 800 000 par an entre 2009 et 2015) et aux écosystèmes qu’elle utilise lorsqu’elle fait halte dans la vallée du Saint-Laurent, Québec, Canada. Bien que plusieurs actions aient été tentées pour contrôler sa population le problème persiste. La quête alimentaire des animaux est entre autres modulée par les comportements anti-prédateurs, tels que le temps passé en vigilance et une utilisation différentielle des habitats. Ces comportements sont à leur tour affectés par le risque de prédation et la vie en groupe. En effet, le risque de prédation perçu par un individu dépend entre autres (1) de la taille du groupe auquel il appartient ; (2) de la densité et de l’activité des proies et des prédateurs dans l’environnement ; (3) de son niveau de connaissance de l’environnement ; et (4) des caractéristiques du paysage qu’il occupe. Il s’ensuit que le risque de prédation varie dans l’espace et dans le temps. La représentation cartographique de ce risque à un moment donné consiste en un paysage de la peur, où chaque location ou chaque élément d’un paysage se voit associé un risque de prédation. On s’attend donc à ce que la quête alimentaire des individus, tant dans leur utilisation des habitats que dans leur budget d’activité, soit affectée par la structure du paysage de la peur. Par conséquent, on peut se demander si le paysage de la peur peut être utilisé comme outil de gestion d’une espèce, notamment pour la Grande Oie des neiges. Mon objectif est de quantifier comment la perception du risque de prédation par la Grande Oie des neiges varie en fonction de différents éléments des paysages agricoles visités par les oies, mais aussi de quantifier cette variation selon différentes contraintes énergétiques et temporelles durant leurs haltes migratoires. Ceci afin de voir si le paysage de la peur pourrait être utiliser comme outil de gestion. À ce titre, je vise à mesurer l’effet du type de cultures, de la nature de l’élément paysager, de la distance de celui-ci et du niveau de compétition intraspécifique au sein des sites d’alimentation et ce, durant les deux migrations, sur l’utilisation des habitats et le budget d’activité des oies. Je pose que les oies prendront plus de risques si les contraintes temporelles sont fortes, de même que si elles se nourrissent dans une parcelle alimentaire de haute qualité et si elles subissent une plus forte de compétition. Pour ce faire, j’ai parcouru les Basses-Terres-du-Saint-Laurent de Salaberry-de-Valleyfield jusqu’à l’Islet lors des printemps 2014 et 2015 et de l’automne 2014. J’ai ainsi repéré et observé 141 groupes d’oies exploitant des terres agricoles pour lesquels j’ai noté la position des individus dans les champs et mesuré leur taux de vigilance, de même que noté divers facteurs qui pourraient affecter ces deux comportements, dont le type de cultures exploitées et le fait d’être ou non au sein d’une zone où la chasse est permise. Au printemps, le taux de vigilance des oies était, plus élevé dans les cultures de maïs, plus bas si la densité locale d’oies augmentait et plus bas dans les sanctuaires (i.e., en absence de chasse). Alors qu’à l’automne, le taux de vigilance était, plus élevé à proximité d’une route ou d’un fossé et plus élevé en bordure du groupe. Au printemps, la distance aux éléments du paysage potentiellement dangereux était, plus grande face à une bordure de forêt et plus faible face à la route. La distance était plus petite dans les cultures de maïs, plus élevée dans le foin et plus faible dans les sanctuaires. À l’automne, les effets des différents éléments étaient semblables à ceux du printemps. La distance était plus grande si la taille du groupe augmentait et plus petite dans les sanctuaires. De plus, les oies semblaient montrer un évitement des bordures forestières alors que les autres éléments du paysage étudiés ne semblent pas être sélectionnés ou évités. Les oies subissent des contraintes différentes au printemps et à l’automne. Ces contraintes semblent moduler la prise en compte du risque de prédation entre les saisons. En effet, les oies semblent privilégier l’alimentation au détriment de la prise de risques au printemps, une décision probablement liée à la reproduction dont le succès dépend d’une arrivée relativement hâtive sur les aires de nidification arctiques et donc, des réserves énergétiques accumulées sur les haltes migratoires. En opposition, les oies semblent prendre davantage conscience du risque de prédation dans leur quête alimentaire à l’automne, ce qui pourrait être lié au fait qu’elles sont accompagnées de leurs jeunes et à une contrainte énergétique et temporelle plus faible qu’au printemps. En bref, les oies semblent subir les effets de la peur reliée à la chasse. Mes résultats semblent indiquer que le paysage de la peur pourrait être utilisé dans les stratégies de gestion. Par exemple, en instaurant des haies brise-vent dans les secteurs où le risque de dommages agricoles est élevé, le risque de prédation perçu par les oies y serait plus élevé et pourrait ainsi diminuer l’utilisation de ces secteurs.
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Le système scolaire québécois compte un nombre important d'écoles situées en milieu défavorisé. Les enseignantes et les enseignants qui oeuvrent dans ces écoles ont à composer avec plusieurs difficultés propres à ce milieu et présentes en plus grand nombre : des enfants sous-alimentés, des enfants victimes d'abus, des élèves accusant un retard scolaire important, des élèves ayant des difficultés d'apprentissage et de comportement, un taux de réussite plus bas et des parents démunis face aux apprentissages de leurs enfants (Brossard, 2000). Pour certains membres du personnel enseignant, ces difficultés représentent un défi intéressant à relever et enrichissant au point de vue humain. Par contre, d'autres les vivent difficilement : ils ont de la difficulté à s'adapter, à gérer leurs émotions, à composer avec ces problèmes, à accepter la réalité de ces milieux et à conserver un niveau élevé de motivation. Cette réalité nous a amenée à poser la question de recherche suivante : Comment une directrice ou un directeur d'établissement scolaire primaire situé en milieu défavorisé peut-il diriger des enseignantes et des enseignants, de manière à favoriser et à maintenir, chez ces personnes, leur motivation? Les objectifs spécifiques de la recherche sont les suivants : 1. Identifier les principaux facteurs de motivation et de démotivation des enseignantes et des enseignants travaillant dans des écoles primaires en milieu défavorisé; 2. Cerner les conditions qui favorisent la motivation des enseignantes et des enseignants de ce milieu; 3. Formuler des recommandations quant aux pratiques de gestion favorisant la motivation du personnel enseignant de ce milieu. Afin de mieux connaître la problématique de la motivation du personnel enseignant travaillant en milieu défavorisé, six entrevues ont été réalisées en avril 2008 auprès d'enseignantes et d'enseignants travaillant ou ayant travaillé en milieu défavorisé. Ces entrevues semi-dirigées étaient d'une durée moyenne de 60 minutes. Les données recueillies ont été analysées et interprétées à l'aide de deux théories différentes : la théorie de l'autodétermination telle que formulée par Deci et Ryan (1985) et la théorie du sentiment d'efficacité personnelle de Bandura (2003). La théorie de l'autodétermination (Deci et Ryan, 1985) situe sur un continuum les différents types de motivation: la motivation intrinsèque, la motivation extrinsèque et l'amotivation, selon leur degré d'autodétermination. Elle stipule que trois besoins sont à la base de la motivation intrinsèque: le besoin de compétence, le besoin d'autodétermination et le besoin d'affiliation personnelle. Lorsque ces besoins sont comblés, l'individu est motivé de façon intrinsèque et un certain bien-être est engendré. Par contre, lorsque l'un de ces besoins n'est pas comblé, le niveau de motivation baisse et entraînant également à la baisse le niveau de bien-être de la personne. Certains facteurs externes ont tendance à influencer le niveau de motivation intrinsèque. Il s'agit des facteurs extérieurs tels que les récompenses, les limites de temps et des comportements interpersonnels relatifs à la personne en situation d'autorité. Selon Pelletier et Vallerand (1993), lorsque ces facteurs sont perçus comme contraignants, ils baissent le niveau de motivation mais lorsqu'ils sont perçus comme favorisant l'autonomie, ils augmentent ou maintiennent le niveau de motivation intrinsèque de l'individu. Le sentiment d'efficacité personnelle (Bandura, 2003) réfère à "la croyance de l'individu en sa capacité d'organiser et d'exécuter la ligne de conduite requise pour produire les résultats souhaités." (p.12). Quatre principales sources d'information sont à la base des croyances d'efficacité personnelle : les expériences actives de maîtrise, les expériences vicariantes, la persuasion verbale et les états physiologiques et émotionnels. Les enseignantes et les enseignants ayant un sentiment d'efficacité personnelle élevé ont certaines croyances et conduites qui amènent les enfants à croire en leur potentiel et à se réaliser tandis que ceux qui ont un sentiment d'efficacité personnelle bas créent un environnement de classe non propice au développement personnel et cognitif des élèves (Ibid., 2003). La collecte et l'analyse des données ont servi à répondre aux trois objectifs de la recherche. D'abord, ils ont révélé que les principaux facteurs de motivation des répondantes et répondants sont principalement reliés au besoin d'affiliation personnelle, soit le lien avec les enfants, l'équipe-école et l'ambiance de travail, la famille et les parents. Selon nos observations, le sentiment d'appartenance ou besoin d'affiliation personnelle semble plus fort et plus essentiel en milieu défavorisé. Les difficultés du milieu sont nombreuses et les défis si grands qu'il faut se sentir épaulé pour les affronter et les relever. En revanche, les facteurs de démotivation sont différents d'un répondant à l'autre à l'exception des problèmes d'indiscipline qui a rallié trois répondantes et répondants. Le deuxième objectif de la recherche était de cerner les conditions favorisant la motivation des enseignantes et des enseignants en milieu défavorisé. Les conditions énumérées par les répondantes et répondants sont principalement des facteurs extérieurs tels que la baisse des ratios, du temps d'échange avec les collègues réservé à l'horaire, une augmentation des services, des mesures incitatives et l'opinion de l'équipe-école face à la direction. Il est intéressant de constater que trois de ces facteurs, soit la baisse des ratios, l'augmentation des services et du temps d'échange avec les collègues réservé à l'horaire peuvent avoir une influence sur la perception de compétence de l'enseignant. Ceci permet de supposer que lorsque l'on met en place des conditions qui favorisent l'augmentation de la perception de compétence, cela augmente la motivation. Enfin, la recherche a permis d'énumérer une série de recommandations. Pour s'assurer de favoriser et maintenir la motivation chez les enseignantes et enseignants de son école, la direction doit mettre en place des pratiques de gestion qui favorisent la satisfaction des trois besoins fondamentaux à la base de la motivation : le besoin de compétence, le besoin d'autodétermination et le besoin d'affiliation personnelle. Pour combler le besoin de compétence, les recommandations concernent, entre autres, la formation continue et le développement professionnel du personnel enseignant de même que l'importance de poser des actions en lien avec les élèves en difficulté d'adaptation et d'apprentissage. Pour ce qui est des recommandations quant à la satisfaction du besoin d'autodétermination, celles-ci ont trait notamment au processus d'affectation et à la signature de la tâche et à la gestion de l'équipe. Enfin, les recommandations liées au besoin d'affiliation personnelles portent sur l'établissement d'un climat harmonieux au sein de l'équipe, sur la formation continue et le développement professionnel en lien avec les relations interpersonnelles et sur le savoir relationnel de la directrice, du directeur. Cette recherche permet l'élaboration de plusieurs pistes pour d'éventuelles études. D'abord puisque la direction évolue dans un système, elle n'a pas le contrôle sur tous les éléments susceptibles d'abaisser le niveau de motivation des enseignantes et enseignants de son école, notamment au niveau des décisions ministérielles et des conventions collectives. Il serait donc pertinent d'évaluer l'impact des décisions ministérielles et des conventions collectives sur la motivation du personnel enseignant. Il serait également intéressant de vérifier l'incidence de certaines pratiques de gestion précises sur la motivation du personnel enseignant. Enfin, le sujet de cette recherche pourrait être repris mais étudié auprès d'enseignantes et d'enseignants d'écoles secondaires situées en milieu défavorisé afin de comparer la réalité des deux ordres d'enseignement.
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L'industrialisation et l'urbanisation de la ville de Sherbrooke débutent au milieu du 19e siècle grâce à l'énergie hydraulique que fournit la rivière Magog et à l'implication de la British American Land Company. Diverses industries s'installent provoquant ainsi l'arrivée de Canadiens français et d'Irlandais en quête de travail. La population, d'abord anglophone et britannique, devient, dès 1871. majoritairement canadienne-française et elle se répartit dans quatre quartiers distincts. Les conditions de vie à Sherbrooke sont alors difficiles, car la promiscuité, le manque d'hygiène, la maladie et la criminalité sévissent. De plus, le chômage frappe assez fréquemment les familles ouvrières dont la vie est façonnée par les cycles économiques. L'insécurité financière dans laquelle elles vivent les oblige à réclamer l'assistance de leur parenté ou de la charité publique. Pour venir en aide à ces familles démunies, l'évêque fondateur du diocèse de Sherbrooke, Mgr Antoine Racine, réclame, dès 1674, la fondation d'une institution de charité. L'année suivante, l'Hospice du Sacré-Coeur ouvre ses portes, sous la direction des Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe, pour secourir les malades, les vieillards et les orphelins. Dans le cadre de ce mémoire, nous avons limité nos recherches à l’oeuvre des orphelins de l'Hospice du Sacré-Coeur, laissant dans l'ombre les autres oeuvres de cette institution. Il nous apparaissait impossible d'étudier les deux principales catégories de bénéficiaires, les vieillards et les orphelins, car elles relèvent de circonstances et de phénomènes différents. L'Hospice du Sacré-Cœur n'a jamais fait l'objet d'une analyse historique, seules Louise Brunelle-Lavoie et Jovette Dufort-Caron lui ont consacré quelques pages dans leur livre sur l'Hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Sherbrooke. Notre mémoire est donc consacré à un sujet jusqu'à présent inexploité par l'historiographie québécoise. Étant située au carrefour de l'histoire de l'enfance, de l'assistance sociale et de la famille, notre étude contribue à une meilleure connaissance de l'ensemble de la société québécoise. L'historiographie de la protection de l'enfance au Canada anglais est dominée par quatre auteurs : Neil Sutherland, Joy Parr, Patricia T. Rooke et Rodolph L. Schnell, le pionnier dans ce domaine. Neil Sutherland a publié en 1976 Children in English-Canadian Society; Framing the Twentieth-Century Consensus. Cet ouvrage présente les différentes réformes concernant la santé des enfants, le traitement des délinquants et l'éducation dans la communauté anglophone du Canada de 1870 à 1920. Sutherland estime que ces réformes témoignent de l'émergence d'une nouvelle conception de l'enfant à l'aube du 20e siècle. S'intéressant davantage au vécu des enfants qu'à l'organisation de l'assistance, Labouring Children; British immigrant Apprentices to Canada, 1869-1924 de Joy Parr, paru en 1980, retrace les conditions de vie des enfants démunis d'Angleterre qui ont été envoyés au Canada pour être mis en apprentissage chez des cultivateurs. Il faut aussi noter que plusieurs autres historiens et historiennes ont traité ce sujet mais d'une façon plus fragmentaire. En 1982, Childhood and Family in Canadien History, un ouvrage collectif sous la direction de Joy Parr, aborde les questions suivantes : l'enfance en Nouvelle-France, l'éducation en milieu rural, l'exil des jeunes néo-écossais, la (délinquance juvénile et le recours à l'orphelinat comme stratégie familiale en milieu ouvrier. On y retrouve, entre autres, un article de Bettina Bradbury dont nous reparlerons plus loin. Patricia Rooke et Rodolph L. Schnell travaillent en collaboration depuis plusieurs années. Ce sont, sans contredit, les auteurs les plus prolifiques en histoire de la protection de l'enfance. Ils ont étudié, dans quelques articles, les Protestant Orphan Homes, mais ils ne se sont jamais arrêtés sur les institutions catholiques. En 1982, ils ont publié Studies in Childhood History; A Canadien Perspective, un recueil d'articles, mais leur oeuvre majeur demeure Discarding the Asvlum: From Child Rescue to the Welfare State in English-Canada(1800-1950), paru un an plus tard. Fruit de cinq années de recherches, cette monographie retrace l'histoire de l'assistance institutionnelle de l'enfance, ses transformations et finalement son abandon comme méthode d'aide sociale [...].
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Le vingtième siècle a vu apparaître un fait nouveau jamais connu des générations précédentes: le vieillissement accéléré de sa population. Le phénomène aura des répercussions importantes dans toute la société. Il exigera notamment de la part de tous les paliers gouvernementaux, des transformations importantes au niveau des programmes sociaux, pour répondre aux besoins et aux attentes de la population vieillissante. La présente étude a été réalisée auprès de trois municipalités de la Municipalité régionale de comté de Drummond, située dans la région administrative Mauricie-Bois-Francs. Elle avait pour but, en premier lieu, d'élaborer un programme de sensibilisation et d'information sur les besoins des personnes âgées au regard de l'habitat, des loisirs, de la sécurité et des transports à l'intention des élus municipaux. Elle visait également l'évaluation du programme sur les connaissances et les attitudes des participants quant aux besoins de la population âgée. Des élus municipaux, des représentants des organismes sociaux et exécutifs de l'âge d'or, au nombre de 54 ont assisté aux deux ateliers d'une durée de deux heures chacun, tenus dans chacune des trois municipalités rurales. Les résultats nous montrent d'une part, l'intérêt des décideurs municipaux à entrer en communication avec les personnes âgées de leur municipalité et à répondre à leurs besoins; et d'autre part, une amélioration significative des connaissances. Par ailleurs, les attitudes vis-à-vis des personnes âgées, mesurées à l'aide du Différentiel sémantique ont, elles aussi, changé de manière positive, mais sans toutefois atteindre le seuil de signification statistique. La rencontre des maires et des exécutifs de l'âge d'or tenue dix-huit (18) mois après l'expérimentation, a confirmé l'importance de poursuivre une telle démarche auprès de tous les partenaires concernés par la qualité de vie des personnes âgées en milieu rural.
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Les recherches recensées sur les variables sociofamiliales associées au placement d'enfants nous apprennent que ces familles sont pauvres, monoparentales, dirigées par des femmes et qu'elles présentent de multiples problèmes tant au niveau familial que personnel des parents. Les objectifs de cette recherche sont de comparer les caractéristiques des familles des enfants (6-11 ans) placés en centre de réadaptation (FEP) (25 enfants) à celles des familles des enfants suivis en services externes (FEE) (25 enfants) et d'identifier, parmi les variables sociofamiliales qui permettent de distinguer ces deux groupes, celles qui prédisent le mieux le placement des enfants en centre de réadaptation. Les résultats obtenus révèlent qu'il n'y a pas de différences significatives entres les deux groupes (FEP et FEE) sur la majorité des variables étudiées, seule la relation avec le voisinage est perçue plus négativement par le groupe (FEE). L'ensemble des familles de notre échantillon présente un portrait similaire à celui des familles d'enfants placés recensé dans la littérature. Ces résultats permettent de mettre en évidence que les variables sociofamiliales ne seraient peut-être pas, comme le laissent entendre la littérature, de si bons prédicteurs de placement d'enfants en milieu substitut.
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Comme en témoignent les publications et les préoccupations des acteurs éducatifs, la réussite scolaire est un enjeu social. Les facteurs individuels, familiaux, scolaires et sociaux de la réussite scolaire ont été abondamment étudiés. Toutefois, la recension des écrits permet de constater d’une part, qu’il y a encore peu d’écrits de manière générale sur les élèves qui réussissent à l’école en particulier les écrits sur leur expérience scolaire; d’autre part, il existe relativement peu d’écrits sur la réussite scolaire en milieu défavorisé en relation avec les activités et les discours des bons élèves du secondaire. Cette recherche vise à comprendre la réussite scolaire en milieu socioéconomique défavorisé par la description des actions et des discours des élèves qui réussissent en classe de 3e secondaire en contexte haïtien. L’ethnométhodologie, courant sociologique qui vise la compréhension des actions quotidiennes des individus et de leurs discours offre un autre regard dans l’étude du phénomène de la réussite scolaire. En effet, l’expérience scolaire au quotidien des élèves performants reste peu connue. Sur le plan méthodologique, cette recherche empirique menée dans un collège secondaire privé catholique au Nord-Ouest d’Haïti privilégie une approche exploratoire. Il s’agit d’une recherche qualitative qui repose sur des observations directes des élèves à l’école et en dehors de l’école, sur des entretiens semi-dirigés avec un échantillon de douze élèves inscrits en classe de 3e secondaire et sur leurs journaux individuels tenus lors de la collecte des données. L’analyse inductive générale des données et le logiciel NVivo 9.0 ont été retenus pour la stratégie d’analyse des données. Selon les données analysées, la réussite scolaire se construit seul et avec les autres. Les résultats mettent en évidence des liens entre les ressources externes utilisées par les participants, leurs attitudes et leurs processus mentaux et la réussite scolaire. La recherche permet d’identifier cinq facteurs de la réussite scolaire. Une vue d’ensemble des résultats est proposée et représente le modèle théorique de la réussite scolaire des élèves haïtiens étudiés. Par la suite, des apports généraux et des implications pratiques sont énoncés ; des questionnements et une hypothèse interprétative sont soulevés et des pistes pour d’autres recherches sont suggérées.
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Problématique La réduction du taux de placement d'enfants en milieu substitut et la mise en place de solutions de rechange constituent depuis la fin des années 80 des préoccupations de première importance pour le Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) du Québec. Différents groupes de travail (Conseil des affaires sociales, 1990; Groupe de travail pour les jeunes, 1991; Groupe de travail sur l'application des mesures de protection de la jeunesse, 1991; Groupe de travail sur l'évaluation de la loi de la protection de la jeunesse, 1992) ont été mis sur pied et mandatés par le MSSS pour étudier les aspects législatifs et structurels des services offerts aux jeunes québécois présentant des difficultés d'adaptation et à leurs parents. Un consensus se dégage des différents rapports produits par ces comités: il faut prévenir le plus possible le placement d'enfants en milieu substitut et rationaliser son utilisation. Cette recommandation unanime a amené le MSSS à mandater un cinquième comité pour étudier les mesures alternatives au placement; il s'agit du comité consultatif sur le développement de solutions de rechange en matière de placement d'enfants (1994). Une des cinq recommandations formulées par ce comité dans son rapport final est que des études soient prioritairement réalisées pour mieux connaître les dimensions entourant le placement des enfants en milieu substitut, dont, entre autres, le portrait des enfants placés, leurs besoins et les caractéristiques de leur famille. En ce qui concerne les études réalisées jusqu'à maintenant portant sur les facteurs sociaux, familiaux et personnels des enfants associés au placement, il ressort, selon Pauzé, Déry et Toupin (1995) que ces études présentent des limites méthodologiques importantes: absence de groupes comparatifs, utilisation d'instruments d'évaluation non standardisés et non prise en compte de variables telles que l'âge et le sexe des enfants. Ces auteurs soulignent également que les résultats des études recensées ne sont pas directement applicables à la réalité des jeunes québécois placés en milieu substitut puisque la majorité de ces études a été réalisée dans des contextes sociaux, politiques et juridiques qui diffèrent parfois de façon considérable de ceux qui existent Québec. Ces auteurs recommandent donc, à l'instar de Roberge (1994) du Service de l'évaluation des politiques et des programmes (Direction générale de l'évaluation et de la planification du Ministère de la santé et des services sociaux), que des études rigoureuses sur le plan scientifique soient menées pour mieux connaître les différentes clientèles desservies par les services de placement au Québec. La présente recherche s'inscrit précisément dans cette lignée. L'objectif de notre étude vise à identifier les problèmes psychologiques associés au placement d'enfants (âgés de 6 à 11 ans) en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d'adaptation (CRJDA). De façon plus spécifique, nous comparerons, sur la base des problèmes psychologiques qu'ils présentent, des enfants placés en CRJDA à des enfants suivis par les services externes de ces mêmes CRJDA puis à des enfants de la population générale. Nous espérons ainsi mieux cerner les problèmes psychologiques présentés par les enfants bénéficiant d'un placement en CRJDA afin, espérons-nous, de mieux répondre aux besoins présentés par ces jeunes. Enfin, il est important de mentionner que la présente étude s'inscrit dans une recherche plus vaste portant sur les variables associées au placement d'enfants (âgés de 6 à 11 ans) en milieu substitut.