27 resultados para Cognitif
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Les exigences pour pratiquer comme infirmière en santé mentale au Québec augmentent et se modifient sans cesse, et ce, à une vitesse effarante. Sur le terrain, des constats tels que des tensions de rôles et un important taux de roulement du personnel infirmier dénotent des difficultés de la part des infirmières à exercer pleinement leurs fonctions. L’écart se creusant entre le rôle prescrit et le rôle exercé, les organisations se tournent de plus en plus vers les démarches qui permettent de gérer les compétences. Ces démarches s'accompagnent d'un arsenal d'outils dont fait souvent partie le profil de compétences qui vise à répertorier les compétences attendues d'un employé en vue d'orienter son développement professionnel entre autres. Face aux nombreux échecs que connaissent les démarches compétence, des études tendent à démontrer la pertinence d'aborder cet outil à partir du vécu subjectif du principal intéressé, soit l'utilisateur, et non l'inverse. La présente recherche vise donc à explorer l’effet anticipé d’un profil de compétences sur les motivations psychologiques et les tensions de rôle des infirmières en santé mentale. Six infirmières se sont projetées dans le futur, le temps d'un entretien semi-dirigé, afin de s'imaginer utiliser le profil de compétences élaboré dans le cadre d'une démarche compétence en cours d'implantation dans le centre de soins en santé mentale où elles travaillent. Un devis qualitatif et un traitement des informations à l’aide de la théorisation ancrée ont servi de cadre d’analyse pour explorer l’expérience des infirmières. Les résultats ont permis de révéler que le profil de compétences constitue bien plus qu'un outil de gestion; il véhicule une identité de rôle suggéré s'érigeant comme un miroir devant l'infirmière, qui est invitée à porter un regard sur sa propre identité de rôle et à traiter cette dualité. Plus précisément, il ressort que, suite à un traitement cognitif du rôle suggéré par le profil de compétences, les infirmières s'attendent à s'y identifier de trois façons différentes, celles-ci prenant la forme de reflets du rôle professionnel exercé ou souhaité renvoyés par le profil de compétences : un reflet dissocié du rôle, un reflet structurant du rôle et un reflet édifiant du rôle. Les résultats révèlent également que la façon dont les infirmières s'identifient par anticipation au profil de compétences influence leurs intentions de l'utiliser : le reflet dissocié du rôle est associé à une dérogation, le reflet structurant du rôle est associé à une adoption et le reflet du rôle édifiant est associé à une appropriation. Des résultats inattendus ont permis de dégager des facteurs incitatifs à l'identification au profil de compétences ainsi que l'idéalisation d'une dimension collective du profil de compétences. Les trois reflets de l'identification anticipée au profil de compétences et les intentions d'utilisation associées offrent ainsi une grille de lecture pertinente pour les gestionnaires et les consultants souhaitant accompagner les infirmières dans l'appropriation de leur profil de compétences. Les résultats soutiennent l'importance d'explorer les intentions d'utilisation des infirmières en identifiant les motivations psychologiques sous-jacentes et, partant, de mieux comprendre comment et à quel point elles s'identifient ou non au rôle suggéré par le profil de compétences. Cette compréhension permet aux infirmières de réfléchir à la construction de leur identité professionnelle et à s'outiller de stratégies identitaires leur permettant de négocier plus harmonieusement l'intériorisation de l'identité de rôle suggéré par le profil de compétences. Bien que d'autres recherches soient nécessaires pour approfondir l'identification au profil de compétences, les résultats apportent une clé de compréhension dans le domaine scientifique de la gestion des compétences au Québec, jusqu'ici peu documenté.
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En plus d’être associé à une espérance de vie précaire, les gliomes de haut grade (GHG) s’accompagnent de déficits cognitifs ayant le potentiel d’avoir un impact majeur sur la qualité de vie. Il demeure une compréhension limitée de l’étendue et de la nature des déficits cognitifs des patients en début de parcours de soins, de l’effet de la tumeur elle-même sur les fonctions cognitives tout comme de son lien avec la qualité de vie. L’objectif général de la présente étude était d’effectuer une évaluation cognitive de patients atteints de GHG avant tout traitement afin de décrire leur profil cognitif. Plus précisément, on visait à décrire l’étendue et la nature des déficits cognitifs des patients et explorer la relation entre les fonctions cognitives des patients et les caractéristiques tumorales (volume tumoral et de l’atteinte parenchymateuse) et le niveau de qualité de vie. Une seconde partie de l’étude visait à explorer l’utilité du Montreal Cognitive Assessment (MOCA), un test de dépistage, pour détecter des déficits cognitifs chez des patients atteints d’un GHG. Une étude descriptive transversale exploratoire, comportant un échantillon de 14 patients atteints de GHG nouvellement diagnostiqués et recrutés au Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke, a été conduite. Les évaluations cognitives ont été effectuées à l’aide d’une batterie de six tests neuropsychologiques et du MOCA. Les volumes tumoraux provenant des imageries par résonance magnétique ont été obtenus grâce à une méthode volumétrique rigoureuse alors que la qualité de vie a été évaluée à l’aide du Sherbrooke Neuro-oncology Assessment Scale. Les résultats ont démontré que des déficits cognitifs sont bien présents en début de parcours de soins chez ces patients. En ce qui à trait aux caractéristiques tumorales, notre étude n’a pu démontrer de corrélation entre les déficits cognitifs et le volume tumoral, soulevant la possibilité d’une absence de lien entre ces deux variables. L’atteinte parenchymateuse créée par la tumeur corrèle avec un test d’évaluation de la vitesse de traitement de l’information (⍴ = -0,784, p = 0,01). Il semblerait par ailleurs que les fonctions cognitives ne soit pas corrélées avec le niveau de qualité de vie. Finalement, le MOCA semble être un outil prometteur pour l’évaluation cognitive des patients présentant des GHG, alors qu’il semble présenter une valeur prédictive positive satisfaisante malgré une sensibilité plus modeste.
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Cette étude vise à déterminer les meilleurs prédicteurs de la dépression postnatale, à examiner leurs effets d’interaction et à identifier les corrélats qui prédisent le mieux la persistance des symptômes dépressifs entre 3 et 15 mois après la naissance. Cent quarante-cinq dyades mères-enfant, à risque modéré sur le plan psychosocial ont été évaluées à 3, 8 et 15 mois, lors de visites au domicile ou en laboratoire. Les mères ont complété le Symptom Checklist-90-R (SCL-90-R; Derogatis, 1994) afin de mesurer leurs symptômes dépressifs. Elles ont aussi complété d’autres questionnaires portant sur de nombreux corrélats liés à différents niveaux écosystémiques. Plus précisément, les corrélats liés à l’ontosystème, soit la mère, sont : son âge, son niveau de scolarité, son statut d’emploi, son état de santé, la présence de stress psychologiques et les cognitions-maternelles (sentiment d’efficacité parental, impact parental perçu, comportements parentaux hostiles-réactifs et de surprotection). Pour le microsystème, le tempérament de l’enfant, son développement cognitif et moteur ainsi que la qualité de la relation conjugale sont examinés. Enfin, le soutien social et le revenu familial sont considérés comme des corrélats de l’exosystème. Les résultats montrent que la dépression prénatale, le stress psychologique prénatal et postnatal, l’état de santé de la mère et le développement mental de l’enfant ont un lien significatif avec la dépression postnatale, à tous les temps de mesure, lorsqu’observés de façon indépendante. Ce lien se maintient pour le stress psychologique postnatal, même en présence d’autres variables. Des effets d’interaction significatifs sont observés entre le stress psychologique postnatal et le développement mental de l’enfant, ainsi qu’entre le stress psychologique postnatal et l’état de santé de la mère, dans la prédiction de la dépression postnatale. Enfin, les analyses portant sur la persistance de la dépression postnatale n’ont pu être réalisées vu des scores de dépression trop faibles.
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La réussite scolaire est affaire de capacité, mais aussi de motivation. Viau (2009) définit la motivation comme: un état dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu’une étudiante ou un étudiant a de lui-même et de son environnement et qui l’incite à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre un but. La motivation, c’est ce moteur qui nous fait avancer pour atteindre un idéal. Tout enseignante ou enseignant doit favoriser la motivation des étudiantes et des étudiants et mettre en place des conditions nécessaires pour leur permettre de trouver eux-mêmes le sens qu’ils souhaitent donner à leur démarche. En effet, si les étudiantes et les étudiants choisissent leur programme d’étude et parfois certains cours, il en revient à l’enseignante et à l’enseignant de contribuer à susciter l’intérêt pour le cours, d’aider la clientèle étudiante à percevoir son utilité et surtout à se réaliser dans ses apprentissages. Si l’enseignante ou l’enseignant n’a pas le choix sur le contenu du cours, il a cependant le choix des méthodes pédagogiques à utiliser. Certaines méthodes pédagogiques vont susciter un dynamisme qui caractérise les interactions entre les étudiantes et les étudiants, et entre ces derniers et l’enseignante ou l’enseignant. Ce dynamisme contribue à motiver la clientèle étudiante. Dans cet essai, la chercheure s’est intéressée sur l’effet des stratégies d’enseignement sur les étudiantes et étudiants en Soins infirmiers. Le premier chapitre aborde l’APC et le vent de changement suscité par cette approche sur les méthodes pédagogiques, mais aussi sur le rôle des enseignantes et des enseignants. On y aborde en conséquence la problématique ainsi que les raisons qui ont motivé la chercheure à vouloir conduire cette étude. Le deuxième chapitre est le cadre de référence de cette étude. Les méthodes pédagogiques et la motivation scolaire sont au coeur de ce cadre conceptuel. On y retrouve entre autres la classification, la définition et la description de huit méthodes pédagogiques, soit les plus populaires selon Chamberland, Lavoie et Marquis (1995). Par la suite, la motivation scolaire est abordée en discutant entre autres des facteurs liés à la classe, des trois déterminants, les perceptions attributionnelles, la perception de sa compétence, la perception de l’importance de la tâche ainsi que deux indicateurs de la motivation scolaire: l’engagement cognitif et la participation. Barbeau (1994) a élaboré un modèle de la motivation qui regroupe cinq grandes variables de la motivation dans un ensemble dynamique. Ce modèle est présenté dans ce chapitre. Le troisième chapitre élabore la méthodologie utilisée pour la réalisation de cette étude. L’approche méthodologique de type qualitatif est présentée de même que le paradigme interprétatif. L’approche méthodologique, les participantes et les participants à la recherche, le déroulement de la recherche et les instruments de collecte de données sont expliqués. Cette étude a fait appel à trois outils de collectes de données soit un entretien semi-dirigé avec les enseignantes et les enseignants, l’observation en classe et le questionnaire passé aux étudiantes et aux étudiants. Le quatrième chapitre comprend l’interprétation des résultats obtenus. Les résultats sont présentés à partir des données recueillies par les différents instruments de collecte. Ces derniers font ressortir que les étudiantes et les étudiants semblent plus motivés si les méthodes pédagogiques utilisées sont plus actives. La conclusion de cette recherche présente pour sa part un résumé de l’étude, les retombées de la recherche et différentes avenues qui pourraient être développées.
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Le présent essai explique la conception d’un dispositif d’autoformation visant à améliorer le développement de la compétence de mise à jour continue des savoirs chez les étudiantes et les étudiants du programme Techniques d’intégration multimédia. L’idée de ce dispositif prend racine dans des préoccupations en lien avec le développement des compétences du 21e siècle et la mise en place de plans de littératie numérique à travers le monde afin de relever les compétences chez la citoyenne et le citoyen à qui on demande de s’adapter, apprendre et maîtriser les changements de manière rapide et efficiente (OCDE, 2000). La littératie numérique regroupe les compétences associées aux savoir-faire reliés à l’utilisation des technologies, mais aussi aux savoir-être nécessaires à leur utilisation critique et éthique, en plus de savoir-apprendre nécessaires à une utilisation innovante et créative de ces mêmes technologies. C’est ce savoir apprendre qui nous intéresse particulièrement dans le contexte où les étudiantes et les étudiants du programme Techniques d’intégration multimédia sont confrontés à des exigences élevées et constantes de mise à jour continue de leurs savoirs. Le cadre de référence de notre essai permet d’identifier les compétences et les habiletés qui sont en lien avec le développement de la compétence de mise à jour continue des savoirs dans quatre plans de littératie numérique internationaux et nationaux, dont Le profil TIC des étudiants du collégial proposé par le Réseau REPTIC (2015). Nous étayons ensuite la définition de la mise à jour continue des savoirs grâce aux travaux fondateurs de Knoles (1975), Straka (1997a), Carré (1997), Long (1988), Foucher (2000) et Tremblay (2003) qui s’intéressent aux concepts de l’« apprentissage autodirigé » et de l’« autoformation ». De ces deux concepts, nous dégageons trois dimensions principales à considérer afin d’améliorer le développement de la mise à jour continue des savoirs: la dimension sociale, la dimension psychologique et la dimension pédagogique. Premièrement, pour la dimension sociale, nous référons aux enjeux contemporains du développement de la littératie numérique et au concept de sujet social apprenant supporté par les travaux de Roger (2010) et de Piguet (2013). Deuxièmement, la dimension psychologique renvoie aux aspects motivationnels appuyés par la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (2000) et aux aspects volitionnels supportés par la théorie de l’autorégulation de Zimmerman (1989). Finalement, pour la dimension pédagogique nous présentons la théorie du socioconstructivisme, la perspective pédagogique du connectivisme (Siemens, 2005) et la classification des stratégies d’apprentissage proposée par Boulet, Savoie-Zajc et Chevrier (1996). Nous poursuivons notre réflexion théorique en considérant divers modes d’apprentissage à l’aide des outils du Web 2.0 dont les blogues, les communautés et l’apprentissage en réseau. Nous concluons notre cadre de référence par la présentation du système d’apprentissage de Paquette (2002), du modèle des sept piliers de l’autoformation de Carré (1992, 2005) auxquels nous superposons les recommandations de Debon (2002) et finalement la présentation du modèle d’ingénierie pédagogique ADDIE de Lebrun (2007), tous quatre utiles à l’application d’un processus systémique de développement de notre dispositif d’autoformation. Notre recherche développement s’inscrit dans un paradigme interprétatif avec une méthodologie qualitative. Les collectes de données ont été effectuées auprès d’étudiantes et d’étudiants du programme Techniques d’intégration multimédia. Ces participantes et participants volontaires ont été utiles à la tenue d’un groupe de discussion en cours d’implantation et d’un questionnaire électronique utile à l’évaluation du dispositif d’autoformation. À la lumière de nos résultats, nous pensons que notre dispositif d’autoformation permet d’atteindre son objectif d’améliorer le développement de la compétence de mise à jour continue des savoirs des étudiantes et des étudiants du programme Techniques d’intégration multimédia. L’interprétation de nos résultats permet d’affirmer que notre dispositif d’autoformation, conçu par l’application d’un processus systémique fidèle aux constats dégagés par notre cadre de référence, permet de couvrir les trois dimensions que nous avons identifiées comme essentielles à l’autoformation, soit la dimension sociale, la dimension psychologique et la dimension pédagogique, mais surtout de confirmer leur réelle importance dans le développement de la compétence de la mise à jour continue des savoirs. Tel que nous le présentons dans notre cadre de référence, nous constatons que la dimension sociale déclenche les processus motivationnels et volitionnels qui sont propres à la dimension psychologique de l’apprentissage autodirigé ou de l’autoformation. Nous sommes à même de constater qu’il existe en effet un lien entre la dimension sociale et la théorie de la motivation autodéterminée qui accorde une importance aux facteurs sociaux qui facilitent la motivation en répondant à des besoins psychologiques fondamentaux. De plus, nous constatons que les outils développés dans le cadre de notre essai, tels que le plan de travail et le rapport de temps, jouent un rôle d’autorégulation crucial pour les étudiantes et les étudiants dans leur processus de surveillance et d’ajustement cognitif tel par la fixation d’objectifs, l’auto-évaluation, l’ajustement stratégique de ses méthodes d’apprentissage et la gestion du temps qu’ils permettent. Nous pensons que notre essai présente des retombées pour le programme Techniques d’intégration multimédia principalement en lien avec des pistes concrètes d’amélioration de la compétence de mise à jour continue des savoirs pour les étudiantes et les étudiants du programme et le développement d’une expertise dans l’application rigoureuse d’une ingénierie pédagogique pour le développement futur de différents dispositifs d’apprentissage. Nous identifions deux perspectives de recherches futures en lien avec notre essai. Premièrement, nous pensons qu’il serait intéressant d’explorer la capacité heuristique de l’apprentissage en réseau dans une perspective sociale, psychologique et pédagogique de l’autoformation, à l’instar des travaux de Henri et Jeunesse (2013). Deuxièmement, nous pensons qu’il serait intéressant d’améliorer le développement de la littératie numérique sous ses aspects de créativité et d’innovation dans un contexte où notre programme d’enseignement outille nos étudiantes et nos étudiants à une utilisation experte des technologies, leur permettant ainsi de mettre ces compétences à contribution dans une exploitation créative et innovante des technologies.
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En juin 2009, le colloque de l'Association québécoise de pédagogie collégial (AQPC) portait le titre Pour des apprentissages durables. Les participants et participantes du colloque échangeaient donc sur les moyens qui peuvent être mis en place pour que les étudiants et étudiantes gardent les connaissances acquises sur le long terme. Lors de ce colloque, plusieurs ateliers et conférences ont porté sur les méthodes d'enseignement novatrices comme l'apprentissage par projet. Toutefois, très peu ont touché au potentiel des émotions vécues dans une classe pour favoriser l'élaboration de la mémoire à long terme. Notre recherche porte précisément sur ce thème. Elle se situe dans le cadre d'un cours de biologie obligatoire pour tous les étudiants et étudiantes du programme de Sciences de la nature : Évolution et diversité du vivant (101-NYA-05). La problématique a été établie à partir de certaines observations faites dans trois collèges où le chercheur principal a oeuvré. Il s'agit du Cégep de Victoriaville, du Cégep François-Xavier-Garneau et du Cégep de Lévis-Lauzon. C'est toutefois à l'intérieur du Cégep de Lévis-Lauzon que la recherche a été menée. Parmi ces observations, on note d'abord qu'à l'intérieur des cours de biologie en général, l'exposé magistral occupe une place importante. Certains problèmes reliés à l'abandon du cours Évolution et diversité du vivant ou aux taux de réussite reliés à ce cours ont également été observés. Enfin, l'action des enseignants et enseignantes porte surtout sur le traitement cognitif des contenus, les émotions étant peu prises en considération. Il est de notre avis que faire plus de place aux émotions en classe —notamment durant l'exposé magistral — pourrait améliorer le processus de mémorisation à long terme ce qui pourrait avoir un impact éventuel sur les taux de réussite. Cela nous a amenés à formuler l'objectif général de notre recherche qui est d'établir un lien entre ce qui est conservé dans la mémoire à long terme et les émotions qui ont pu être vécues par les étudiantes et étudiants lors de l'apprentissage dans le cadre du cours Évolution et diversité du vivant. Le cadre de référence sur lequel s'est appuyée notre recherche repose en premier lieu sur le développement de deux concepts : émotions et mémoire. Nous avons d'abord défini le concept d'émotion, établi une liste de mots permettant l'expression d'émotions et mis en relief les relations qui existent entre les émotions et la cognition. Nous avons ensuite défini le concept de mémoire et en avons présenté les divers types. En deuxième lieu, nous avons présenté les structures cérébrales ainsi que les mécanismes biochimiques qui interviennent lors de l'élaboration de la mémoire à long terme. Le rôle des structures cérébrales impliquées dans les émotions sur la formation de réseaux neuronaux associés à la mémoire y a notamment été exposé. Enfin, des études menées en milieu scolaire portant sur le rôle des émotions en classe ont été présentées. Pour répondre à l'objectif général de notre recherche, nous avons opté pour une recherche qualitative descriptive. Treize étudiants et étudiantes du programme de Sciences de la nature du Cégep de Lévis-Lauzon ont accepté de participer à une entrevue de type semi-dirigé. Ces étudiantes et étudiants étaient tous en dernière session du programme ce qui laissait un écart d'au moins treize mois entre la fin du cours Évolution et diversité du vivant et la participation à l'entrevue. Au cours des entretiens, les participants et participantes avaient à identifier les trois éléments de contenu relié au cours qu'ils avaient le mieux conservés en mémoire. Ils devaient également identifier des émotions vécues à l'intérieur du même cours. Ils pouvaient également présenter des exemples vécus de lien émotion-mémoire dans le cadre du même cours. Les entrevues ont été transcrites et les contenus analysés par segmentation des unités de sens. Les résultats de notre recherche montrent que les participants et participantes de notre étude accordent une grande importance au rôle que jouent les émotions vécues en classe sur leur capacité de mémorisation. À cet égard, plusieurs éléments de contenus identifiés ont pu être reliés à des émotions vécues en classe. Par exemple, la génétique et la sélection naturelle ont fréquemment été reliées à l'amusement ou au plaisir. La surprise est également une émotion qui a été associée à plusieurs éléments de contenu. Il faut toutefois préciser que dans certains cas, les éléments de contenus identifiés n'avaient pas liens évidents avec des émotions vécues en classe. Dans ces cas, le travail personnel a pu avoir un impact positif par exemple. Toutefois, il est clair selon les participants et participantes que les émotions vécues en classe ont pu avoir un rôle déterminant sur la mémorisation de certains éléments de contenus identifiés. Notre analyse permet d'en venir à la même conclusion. À partir de l'analyse des entrevues et des liens qui ont été établis par les participants et participantes entre les émotions vécues et les éléments de contenus mémorisés, nous avons élaboré un répertoire comprenant cinq catégories d'outils permettant de favoriser la construction de la mémoire à long terme en agissant via les émotions vécues en classe. Ces catégories sont l'humour; les actions de l'enseignant ou l'enseignante; les témoignages; les personnifications et les comparaisons; et finalement, les activités et les jeux. Bien que notre recherche se situe dans le contexte d'un cours de biologie propre au programme de Sciences de la nature, le répertoire développé est suffisamment vaste pour être utile, dans des conditions semblables, à l'enseignement d'autres cours au sein de la communauté collégiale. L'exploitation du potentiel des émotions vécues en classe ne peut être considérée comme la recette qui règle tous les problèmes reliés aux apprentissages durables. Cette exploitation peut néanmoins représenter un outil pédagogique intéressant pour quiconque se sentirait à l'aise de l'utiliser.
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Le transfert des connaissances est une préoccupation constante pour les enseignants et les enseignantes. Pourtant, rares sont les études qui observent un transfert dans un cadre scolaire. Que se passe-t-il alors avec les connaissances des étudiants et des étudiantes s’ils ne les transfèrent pas? Ce projet de recherche vise dans un premier temps à explorer ce concept plutôt complexe qu’est le transfert des connaissances et dans un deuxième temps, à analyser si les étudiants et les étudiantes en Techniques d’intervention en loisir font du transfert lorsqu’ils sont placés devant un problème complexe à résoudre. Porté par le désir de comprendre ce qu’est le transfert des connaissances et de l’observer, ce projet a privilégié une approche qualitative descriptive. En ce sens, les quarante huit étudiantes et étudiants inscrits au cours de Recherche et développement d’activités de loisir ont été invités à participer à ce projet en tenant un journal de bord structuré dans lequel toutes les connaissances qu’ils ont utilisées ont été notées. Par la suite, des entrevues ciblées ont permis d’explorer en profondeur les propos de huit étudiantes et étudiants sélectionnés afin de comprendre leur processus cognitif. C’est ainsi qu’un portrait de l’utilisation des connaissances a pu être tracé. Au terme de ce projet de recherche, les résultats démontrent que pour assurer le transfert des connaissances, il faut que de concert, les étudiants et les étudiantes, le personnel enseignant ainsi que les gestionnaires y accordent une plus grande importance. Tout d’abord, pour comprendre ses fondements et pour le planifier au quotidien. Le transfert des connaissances n’est pas une étape finale d’un processus d’apprentissage, il est présent tout au long de celui-ci. Le transfert requiert du temps. Aussi, pour favoriser le transfert des connaissances, les étudiants doivent être placés dans des situations de résolution de problèmes complexes dans lesquelles ils sont encouragés à recontextualiser leurs connaissances.
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Si on considère l'atteinte de l'autonomie comme étant un cheminement progressif, l'enseignante ou l'enseignant doit concevoir des stratégies d'apprentissage dans l'optique que ses interventions auprès des élèves deviennent de moins en moins fréquentes. On permet ainsi à ces derniers de prendre davantage le contrôle de leurs apprentissages et on réduit leur dépendance envers l'enseignant. Cette recherche porte sur le développement de l'autonomie dans l'utilisation des logiciels et présente une méthode d'enseignement sur l'utilisation de la fonction "Aide" des logiciels qui donne à l'élève des stratégies lui permettant d'être l'agent de son propre développement. De quelle manière pouvons-nous amener l'élève à utiliser l'"Aide" des logiciels, de façon stratégique, lorsqu'il doit se débrouiller par lui-même? La démarche de résolution de problèmes peut-elle lui être utile? Quelles sont les connaissances susceptibles de le mener graduellement vers la réussite et de le guider progressivement vers l'autonomie? Autant de questions auxquelles la recherche s'intéresse. Nous avons d'abord élaboré une stratégie d'enseignement, construit des instruments pour soutenir la démarche et conçu un modèle d'utilisation de la stratégie. Nous l'avons ensuite validée, par sa mise à l'essai auprès d'un groupe de neuf élèves et nous en avons, enfin, évalué les résultats. Différents instruments tels que grilles d'observation, questionnaires d'entrevue, fiches d'expérimentation, procéduriers et documents réalisés par les élèves ont permis de recueillir des données qui ont servi à l'évaluation de la stratégie. L'analyse de ces données révèle que la performance des élèves pour l'exécution des tâches s'est nettement améliorée après qu'on leur ait enseigné à utiliser la fonction "Aide" et révèle, également, qu'ils l'utilisent de façon plus adéquate. D'autres analyses confirment que le fait d'organiser une stratégie d'enseignement en fonction des catégories de connaissances (déclaratives, procédurales et conditionnelles) est un moyen de favoriser un meilleur engagement cognitif des élèves dans leurs apprentissages. La résolution de problèmes, démarche intégrée à la fiche d'expérimentation utilisée par ces derniers, a fourni un cadre pour utiliser leurs connaissances et préciser leurs stratégies. Les résultats obtenus permettent d'affirmer que les objectifs de la recherche ont été atteints. La mise en place d'activités complexes et variées a permis la construction du savoir stratégique. La démarche de résolution de problèmes a favorisé la réutilisation des connaissances dans différents contextes. Les modèles cognitiviste et constructiviste dont s'inspire la stratégie d'enseignement, ont incité les élèves à recourir à la fonction "Aide" ainsi qu'à leurs connaissances antérieures et à les associer à des contextes d'action où ils ont transféré leurs apprentissages de façon plus autonome. Enseigner à utiliser la fonction "Aide" des logiciels est une pratique qui devrait être intégrée dans les activités pédagogiques de toute enseignante ou enseignant désireux de développer l'autonomie de ses élèves dans l'utilisation de nouveaux logiciels. Cela doit, cependant, résulter d'une démarche structurée incluant des instruments élaborés de manière à induire chez les élèves, de façon progressive, un comportement les menant vers l'autonomie souhaitée.
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Abstract: Career programs in the Cegep system base their training on various learning activities, which are followed by a practicum. The objective is to achieve a certain number of competencies, deemed necessary by the Ministry of Education, for entry-level occupations in to the workforce. The Graphic Communications program offered at Champlain College Saint-Lambert is a three-year career program that leads to employment in the field of graphics. Many students have part-time jobs during their schooling period but most of those jobs do not relate to their field of study. Several graduates stated they were unable to persuade employers to hire them for an externship or stage at the end of their program. While jobs are important for their general skills, since they are not directly related to the field, these jobs may not have given the students a suitable model for the conduct of an employment interview. Practice interviews may be one of many successful training methods to lower communication apprehension (CA) levels. CA is defined as "an individual's level of fear or anxiety associated with either real or anticipated communication with another person or persons." This paper examines the literature on CA and employment interviews and evaluates whether pedagogical interventions, including monitored phone calls to employers and practice-videotaped interviews, allow students to feel more confident about interviewing for a future job. A qualitative tool was used to gather scientific measurements of the participants' levels of CA both at the beginning and at the end of the Career Planning course. Open-ended reflective journals gathered quantitative data on the impact specific instructional strategies had on the participants. The pedagogical interventions that were examined and tested were as follows: preparation of scripts, monitored phone calls, videotaped practice interviews, and in-class access to professional assistance. Results indicate that all interventions had a positive impact on lowering levels of CA. It is clear that positive conclusions were drawn by the students as to the usefulness of these activities. Overall, participants who responded to the reflective journal questions felt positive about the contribution of this preparatory career course to their CA levels. The results of the quantitative tool were consistent with previous research and the analysis of the reflective journals gave additional support to the usefulness of the interventions on students' confidence levels. Recommendations for improvements to the curriculum include the need for students to be taught formally about metacognition and how to monitor it. Students need to be exposed to videotaped interviews more often. They should be better prepared for unexpected interview questions, and they should experience formal rehearsals with one of their instructors before the actual practice interview. Some of these recommendations have already been successfully implemented in the program's curriculum.||Résumé: Le but de ce travail était de vérifier si certaines activités pédagogiques sont efficaces pour faire baisser le niveau d'anxiété lié à la communication orale lors de leurs entrevues d'embauche. L'objectif des programmes techniques au Québec est de fournir aux étudiants un certain nombre de compétences définies par le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport afin que ces derniers puissent fournir des services de techniciens spécialisés aux entreprises. Le programme nommé Office Systems Technology (412) du collège Champlain de Saint-Lambert, a choisi la voie de la spécialisation en microédition et hypermédia en 1999 et a changé son nom pour Graphic Communications en 2005. Les programmes techniques au Cégep incluent un stage en milieu de travail à la fin d'un programme de trois ans et par le fait même, une entrevue pour obtenir un stage en entreprise. La compétence visée par cette étude est l'intégration au marché du travail et le cheminement professionnel des étudiants. Lors d'enquêtes informelles, plusieurs étudiants du programme ont fait part de leurs difficultés à trouver un stage en fin d'études. Certains auteurs suggèrent que ces étudiants n'ont pas de modèles appropriés lors de la tenue d'une entrevue d'emploi. Ils proposent de diminuer le niveau d'anxiété lié à la communication orale lors d'entrevues d'embauche en offrant des pratiques d'entrevue aux étudiants. Cette recherche a examiné la littérature au sujet de l'anxiété de communication, plus précisément lors d'entrevues. Elle avait pour mandat d'évaluer si les activités pédagogiques d'un cours de préparation à la carrière ont été efficaces pour faire baisser les taux d'anxiété en communication orale lors d'entrevues. En plus, une conseillère à l'emploi fut invitée à plusieurs reprises afin de fournir un support professionnel en classe, étant donné que les étudiants ne prennent pas nécessairement le temps de consulter des professionnels en raison de leurs activités personnelles trop nombreuses. Le type d'enseignement évalué est considéré comme stratégique, étant donné qu'il agit au niveau cognitif et métacognitif de l'étudiant. Le cours de préparation à l'emploi débute par la vérification des acquis antérieurs des étudiants et il tient compte de leur motivation scolaire et professionnelle. De plus, il est axé sur la construction du savoir en proposant des activités de plus en plus complexes, débutant par la rédaction de textes à utiliser lors d'appels aux employeurs, en passant par la préparation et la pratique d'appels et se terminant par des entrevues d'emploi qui serviront de modèle à perfectionner par chaque étudiant. Ces entrevues se font avec des employeurs qui ont déjà embauché des étudiants du programme de Graphic Communications au collège Champlain de Saint-Lambert et sont enregistrées sur bande vidéo afin de permettre une visualisation ultérieure et cohérente avec les objectifs visés. La méthodologie de cette recherche inclut deux outils, un quantitatif et un qualitatif. L'outil quantitatif permet de mesurer scientifiquement les taux d'appréhension en communication des étudiants au début et à la fin du cours de préparation à l'emploi. Cet outil est la fusion de deux outils, le Personal Report of Communication Apprehension ou PRCA-24, qui fut développé par McCroskey (1984), en tandem avec celui de Wongprasert & Ayres (2000), qui lui met l'accent sur les entrevues d'emploi. Les réponses à cet outil combiné sont évaluées sur une échelle Likert de cinq points. L'outil qualitatif est une série de questions auxquelles les étudiants ont répondu quatre fois lors de la session. Les réponses à ces questions ont été analysées et les commentaires des étudiants évalués. Il découle de cette analyse que les niveaux d'anxiété des étudiants qui ont participé (14) étaient définitivement à la baisse en fin de cours. La pratique téléphonique structurée, dans un laboratoire avec les téléphones, a été très révélatrice pour les étudiants. Ils ont appris comment utiliser un script comme piste de départ pour un appel et qu'il était possible de contourner certains obstacles de façon professionnelle. Ensuite, lors d'une visite d'une compagnie de graphisme, ils ont pu observer divers modèles d'emploi. Ils ont eu la possibilité de poser des questions sur le fonctionnement et les besoins de l'entreprise. Ceci facilita la rédaction de leur curriculum vitae en leur permettant de mieux décrire leurs acquis en fonction d'emplois recherchés. Par la suite, ils se sont préparés pour une pratique d'entrevue, filmée. Les interviewers avaient déjà travaillé avec le collège et avaient déjà embauché certains étudiants de ce programme, donc ils connaissaient leur potentiel. Une liste de questions possibles fut suggérée mais il n'en restait pas moins que les interviewers pouvaient les modifier, ceci étant représentatif du marché de l'emploi. Même si le collège fournit un enseignement en anglais, un des intervieweurs donna ses entrevues en français. Trois étudiants se sont portés volontaires, mais deux ont constaté qu'ils auraient dû pratiquer leur script en français avant l'entrevue pour mieux diminuer leur niveau d'anxiété. Finalement, les étudiants durent visionner leur segment d'entrevue : ceci leur a permis de voir si leur attitude non-verbale concordait avec ce qu'ils ressentaient en entrevue et d'emmener les correctifs appropriés. Les taux d'anxiété furent vérifiés une deuxième fois en fin de session et les résultats ont démontré une baisse des taux d'appréhension. Les résultats de cette étude concordent donc avec ceux trouvés dans la littérature et donnent de bonnes pistes pour l'amélioration de ce cours de préparation à la carrière. L'auteur recommande d'enseigner la métacognition de façon formelle et ainsi de faciliter la prise de conscience des apprentissages que les étudiants effectuent. De plus, les étudiants devraient être filmés en studio au moins une fois par année pour diminuer le facteur de stress causé par les caméras et finalement ils pourraient certainement bénéficier de pratiques formelles d'entrevue avec un instructeur avant l'entrevue filmée. L'augmentation des pratiques a déjà été mise en oeuvre dans le programme et des résultats positifs se sont ensuivis.
Resumo:
Un enfant qui développe ses habiletés motrices par le biais d'une pratique d'activités physiques régulière améliore sa santé en général, mais aussi ses chances de maintenir de saines habitudes de vie à l’âge adulte. L’acquisition des habiletés motrices par l’enfant contribue non seulement à son développement physique et moteur, mais aussi cognitif, affectif et social. L’environnement dans lequel l’enfant évolue est un facteur d’une grande influence face à sa pratique de l’activité physique et au développement de ses habiletés motrices. À cet égard, l’environnement familial et le modèle parental sont des vecteurs motivationnels majeurs face à l’attitude que l’enfant adoptera quant à sa pratique d’activités physiques au quotidien. À ce jour, peu d’études ont évalué les effets d’interventions menées auprès des parents visant à favoriser la pratique d’activités physiques et le développement des habiletés motrices. Le but du présent projet de recherche consistait à évaluer les effets d’une intervention menée auprès des parents visant à augmenter la pratique d’activités physiques et le degré d’habiletés motrices chez des enfants âgés de 3 à 5 ans fréquentant un milieu de garde. Nous voulions aussi déterminer si la perception des parents avait changé face à l’importance de l’activité physique et du développement des habiletés motrices chez leur enfant. À cette fin, nous avons procédé à une étude quasi expérimentale en étudiant le comportement de 37 enfants provenant de trois milieux de garde de la région de Coaticook en Estrie. Les données ont été recueillies par le biais d’un calendrier d’activité physique et d’un questionnaire pré et post intervention. Les résultats de ce projet de recherche montrent que les enfants d’âge préscolaire Coaticokois font en moyenne 28 minutes d’activités physiques par jour lorsqu’ils se retrouvent à la maison auprès de leurs parents. De plus, seulement 31 % des activités physiques et motrices effectuées par les enfants ont été vécues en présence de leurs parents. Les résultats de ce projet de recherche indiquent également un effet temps et un effet groupe non significatifs avec des enfants n’ayant pas démontré des signes de progression face au développement de leurs habiletés motrices. Par contre, les enfants du groupe intervention ayant reçu un calendrier avec des suggestions d’activités physiques et motrices ont expérimenté plus d’activités de manipulation d’objets que les enfants du groupe contrôle n’ayant pas eu cette opportunité. Les parents du groupe intervention ont notamment mentionné avoir été influencés par la présence d’un calendrier avec des activités physiques et motrices suggérées, ce qui reflète bien les résultats précédemment indiqués. En comparant nos résultats avec les recommandations de 120 minutes par jour d’activités physiques du National Association for Sport and Physical Education, NASPE (2009) et celles de la Société Canadienne de Physiologie de l’Exercice, SCPE (2012) qui suggère 180 minutes d’activités physiques par jour, et ce, peu importe l’intensité déployée par l’enfant, on peut conclure que les enfants de ce projet de recherche n’atteignent pas ces recommandations. Nous demeurons convaincus du bien-fondé d’une intervention menée auprès des parents afin d’améliorer la pratique d’activités physiques des enfants d’âge préscolaire, notamment si une collaboration plus étroite est effectuée avec ces derniers. Cependant, de nombreuses autres études sur le sujet seront nécessaires pour constater quel type d’intervention est le plus efficace afin de favoriser la pratique d’activités physiques et d’améliorer le degré d’habiletés motrices chez des enfants âgés de 3 à 5 ans.
Resumo:
Le système scolaire québécois compte un nombre important d'écoles situées en milieu défavorisé. Les enseignantes et les enseignants qui oeuvrent dans ces écoles ont à composer avec plusieurs difficultés propres à ce milieu et présentes en plus grand nombre : des enfants sous-alimentés, des enfants victimes d'abus, des élèves accusant un retard scolaire important, des élèves ayant des difficultés d'apprentissage et de comportement, un taux de réussite plus bas et des parents démunis face aux apprentissages de leurs enfants (Brossard, 2000). Pour certains membres du personnel enseignant, ces difficultés représentent un défi intéressant à relever et enrichissant au point de vue humain. Par contre, d'autres les vivent difficilement : ils ont de la difficulté à s'adapter, à gérer leurs émotions, à composer avec ces problèmes, à accepter la réalité de ces milieux et à conserver un niveau élevé de motivation. Cette réalité nous a amenée à poser la question de recherche suivante : Comment une directrice ou un directeur d'établissement scolaire primaire situé en milieu défavorisé peut-il diriger des enseignantes et des enseignants, de manière à favoriser et à maintenir, chez ces personnes, leur motivation? Les objectifs spécifiques de la recherche sont les suivants : 1. Identifier les principaux facteurs de motivation et de démotivation des enseignantes et des enseignants travaillant dans des écoles primaires en milieu défavorisé; 2. Cerner les conditions qui favorisent la motivation des enseignantes et des enseignants de ce milieu; 3. Formuler des recommandations quant aux pratiques de gestion favorisant la motivation du personnel enseignant de ce milieu. Afin de mieux connaître la problématique de la motivation du personnel enseignant travaillant en milieu défavorisé, six entrevues ont été réalisées en avril 2008 auprès d'enseignantes et d'enseignants travaillant ou ayant travaillé en milieu défavorisé. Ces entrevues semi-dirigées étaient d'une durée moyenne de 60 minutes. Les données recueillies ont été analysées et interprétées à l'aide de deux théories différentes : la théorie de l'autodétermination telle que formulée par Deci et Ryan (1985) et la théorie du sentiment d'efficacité personnelle de Bandura (2003). La théorie de l'autodétermination (Deci et Ryan, 1985) situe sur un continuum les différents types de motivation: la motivation intrinsèque, la motivation extrinsèque et l'amotivation, selon leur degré d'autodétermination. Elle stipule que trois besoins sont à la base de la motivation intrinsèque: le besoin de compétence, le besoin d'autodétermination et le besoin d'affiliation personnelle. Lorsque ces besoins sont comblés, l'individu est motivé de façon intrinsèque et un certain bien-être est engendré. Par contre, lorsque l'un de ces besoins n'est pas comblé, le niveau de motivation baisse et entraînant également à la baisse le niveau de bien-être de la personne. Certains facteurs externes ont tendance à influencer le niveau de motivation intrinsèque. Il s'agit des facteurs extérieurs tels que les récompenses, les limites de temps et des comportements interpersonnels relatifs à la personne en situation d'autorité. Selon Pelletier et Vallerand (1993), lorsque ces facteurs sont perçus comme contraignants, ils baissent le niveau de motivation mais lorsqu'ils sont perçus comme favorisant l'autonomie, ils augmentent ou maintiennent le niveau de motivation intrinsèque de l'individu. Le sentiment d'efficacité personnelle (Bandura, 2003) réfère à "la croyance de l'individu en sa capacité d'organiser et d'exécuter la ligne de conduite requise pour produire les résultats souhaités." (p.12). Quatre principales sources d'information sont à la base des croyances d'efficacité personnelle : les expériences actives de maîtrise, les expériences vicariantes, la persuasion verbale et les états physiologiques et émotionnels. Les enseignantes et les enseignants ayant un sentiment d'efficacité personnelle élevé ont certaines croyances et conduites qui amènent les enfants à croire en leur potentiel et à se réaliser tandis que ceux qui ont un sentiment d'efficacité personnelle bas créent un environnement de classe non propice au développement personnel et cognitif des élèves (Ibid., 2003). La collecte et l'analyse des données ont servi à répondre aux trois objectifs de la recherche. D'abord, ils ont révélé que les principaux facteurs de motivation des répondantes et répondants sont principalement reliés au besoin d'affiliation personnelle, soit le lien avec les enfants, l'équipe-école et l'ambiance de travail, la famille et les parents. Selon nos observations, le sentiment d'appartenance ou besoin d'affiliation personnelle semble plus fort et plus essentiel en milieu défavorisé. Les difficultés du milieu sont nombreuses et les défis si grands qu'il faut se sentir épaulé pour les affronter et les relever. En revanche, les facteurs de démotivation sont différents d'un répondant à l'autre à l'exception des problèmes d'indiscipline qui a rallié trois répondantes et répondants. Le deuxième objectif de la recherche était de cerner les conditions favorisant la motivation des enseignantes et des enseignants en milieu défavorisé. Les conditions énumérées par les répondantes et répondants sont principalement des facteurs extérieurs tels que la baisse des ratios, du temps d'échange avec les collègues réservé à l'horaire, une augmentation des services, des mesures incitatives et l'opinion de l'équipe-école face à la direction. Il est intéressant de constater que trois de ces facteurs, soit la baisse des ratios, l'augmentation des services et du temps d'échange avec les collègues réservé à l'horaire peuvent avoir une influence sur la perception de compétence de l'enseignant. Ceci permet de supposer que lorsque l'on met en place des conditions qui favorisent l'augmentation de la perception de compétence, cela augmente la motivation. Enfin, la recherche a permis d'énumérer une série de recommandations. Pour s'assurer de favoriser et maintenir la motivation chez les enseignantes et enseignants de son école, la direction doit mettre en place des pratiques de gestion qui favorisent la satisfaction des trois besoins fondamentaux à la base de la motivation : le besoin de compétence, le besoin d'autodétermination et le besoin d'affiliation personnelle. Pour combler le besoin de compétence, les recommandations concernent, entre autres, la formation continue et le développement professionnel du personnel enseignant de même que l'importance de poser des actions en lien avec les élèves en difficulté d'adaptation et d'apprentissage. Pour ce qui est des recommandations quant à la satisfaction du besoin d'autodétermination, celles-ci ont trait notamment au processus d'affectation et à la signature de la tâche et à la gestion de l'équipe. Enfin, les recommandations liées au besoin d'affiliation personnelles portent sur l'établissement d'un climat harmonieux au sein de l'équipe, sur la formation continue et le développement professionnel en lien avec les relations interpersonnelles et sur le savoir relationnel de la directrice, du directeur. Cette recherche permet l'élaboration de plusieurs pistes pour d'éventuelles études. D'abord puisque la direction évolue dans un système, elle n'a pas le contrôle sur tous les éléments susceptibles d'abaisser le niveau de motivation des enseignantes et enseignants de son école, notamment au niveau des décisions ministérielles et des conventions collectives. Il serait donc pertinent d'évaluer l'impact des décisions ministérielles et des conventions collectives sur la motivation du personnel enseignant. Il serait également intéressant de vérifier l'incidence de certaines pratiques de gestion précises sur la motivation du personnel enseignant. Enfin, le sujet de cette recherche pourrait être repris mais étudié auprès d'enseignantes et d'enseignants d'écoles secondaires situées en milieu défavorisé afin de comparer la réalité des deux ordres d'enseignement.
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Career programs in the Cegep system base their training on various learning activities, which are followed by a practicum. The objective is to achieve a certain number of competencies, deemed necessary by the Ministry of Education, for entry-level occupations in to the workforce. The Graphic Communications program offered at Champlain College Saint-Lambert is a three-year career program that leads to employment in the field of graphics. Many students have part-time jobs during their schooling period but most of those jobs do not relate to their field of study. Several graduates stated they were unable to persuade employers to hire them for an externship or stage at the end of their program. While jobs are important for their general skills, since they are not directly related to the field, these jobs may not have given the students a suitable model for the conduct of an employment interview. Practice interviews may be one of many successful training methods to lower communication apprehension (CA) levels. CA is defined as "an individual's level of fear or anxiety associated with either real or anticipated communication with another person or persons." This paper examines the literature on CA and employment interviews and evaluates whether pedagogical interventions, including monitored phone calls to employers and practice-videotaped interviews, allow students to feel more confident about interviewing for a future job. A qualitative tool was used to gather scientific measurements of the participants' levels of CA both at the beginning and at the end of the Career Planning course. Open-ended reflective journals gathered quantitative data on the impact specific instructional strategies had on the participants. The pedagogical interventions that were examined and tested were as follows: preparation of scripts, monitored phone calls, videotaped practice interviews, and inclass access to professional assistance. Results indicate that all interventions had a positive impact on lowering levels of CA. It is clear that positive conclusions were drawn by the students as to usefulness of these activities. Overall, participants who responded to the reflective journal questions felt positive about the contribution of this preparatory career course to their CA levels. The results of the quantitative tool were consistent with previous research and the analysis of the reflective journals gave additional support to the usefulness of the interventions on students' confidence levels. Recommandations for improvements to the curriculum include the need for students to be taugh formally about metacognition and how to monitor it. Students need to be exposed to videotaped interviews more often. They should be better prepared for unexpected interview questions, and they should experience formal rehearsals with one of their instructors before the actual practice interview. Some of these recommendations have already been successfully implemented in the program's curriculum.||Résumé:Le but de ce travail était de vérifier si certaines activités pédagogiques sont efficaces pour faire baisser le niveau d'anxiété lié à la communication orale lors de leurs entrevues d'embauche. L'objectif des programmes techniques au Québec est de fournir aux étudiants un certain nombre de compétences définies par le ministèe de l'Éducation, des Loisirs et du Sport afin que ces derniers puissent fournir des services de techniciens spécialisés aux entreprises. Le programme nommé Office Systems Technology (412) du collège Champlain de Saint-Lambert, a choisi la voie de la spécialisation en microédition et hypermédia en 1999 et a changé son nom pour Graphic Communications en 2005. Les programmes techniques au Cégep incluent un stage en milieu de travail à la fin d'un programme de trois ans et par le fait même, une entrevue pour obtenir un stage en entreprise. La compétence visée par cette étude est l'intégration au marché du travail et le cheminement professionnel des étudiants. Lors d'enquêtes informelles, plusieurs étudiants du programme ont fait part de leurs difficultés à trouver un stage en fin d'études. Certains auteurs suggèrent que ces étudiants n'ont pas de modèles appropriés lors de la tenue d'une entrevue d'emploi. Ils proposent de diminuer le niveau d'anxiété lié à la communication orale lors d'entrevues d'embauche en offrant des pratiques d'entrevue aux étudiants. Cette recherche a examiné la littérature au sujet de l'anxiété de communication, plus précisément lors d'entrevues. Elle avait pour mandat d'évaluer si les activités pédagogiques d'un cours de préparation à la carrière ont été efficaces pour faire baisser les taux d'anxiété en communication orale lors d'entrevues. En plus, une conseillère à l'emploi fut invitée à plusieurs reprises afin de fournir un support professionnel en classe, étant donné que les étudiants ne prennent pas nécessairement le temps de consulter des professionnels en raison de leurs activités personnelles trop nombreuses. Le type d'enseignement évalué est considéré comme stratégique, étant donné qu'il agit au niveau cognitif et métacognitif de l'étudiant. Le cours de préparation à l'emploi débute par la vérification des acquis antérieurs des étudiants et il tient compte de leur motivation scolaire et professionnelle. De plus, il est axé sur la construction du savoir en proposant des activités de plus en plus complexes, débutant par la rédaction de textes à utiliser lors d'appels aux employeurs, en passant par la préparation et la pratique d'appels et se terminant par des entrevues d'emploi qui serviront de modèle à perfectionner par chaque étudiant. Ces entrevues se font avec des employeurs qui ont déjà embauché des étudiants du programme de Graphic Communications au collège Champlain de Saint-Lambert et sont enregistrées sur bande vidéo afin de permettre une visualisation ultérieure et cohérente avec les objectifs visés. La méthodologie de cette recherche inclut deux outils, un quantitatif et un qualitatif. L'outil quantitatif permet de mesurer scientifiquement les taux d'appréhension en communication des étudiants au début et à la fin du cours de préparation à l'emploi. Cet outil est la fusion de deux outils, le Personal Report of Communication Apprehension ou PRCA-24, qui fut développé par McCroskey (1984), en tandem avec celui de Wongprasert & Ayres (2000), qui lui met l'accent sur les entrevues d'emploi. Les réponses à cet outil combiné sont évaluées sur une échelle Likert de cinq points. L'outil qualitatif est une série de questions auxquelles les étudiants ont répondu quatre fois lors de la session. Les réponses à ces questions ont été analysées et les commentaires des étudiants évalués. Il découle de cette analyse que les niveaux d'anxiété des étudiants qui ont participé (14) étaient définitivement à la baisse en fin de cours. La pratique téléphonique structurée, dans un laboratoire avec les téléphones, a été très révélatrice pour les étudiants. Ils ont appris comment utiliser un script comme piste de départ pour un appel et qu'il était possible de contourner certains obstacles de façon professionnelle. Ensuite, lors d'une visite d'une compagnie de graphisme, ils ont pu observer divers modèles d'emploi. Ils ont eu la possibilité de poser des questions sur le fonctionnement et les besoins de l'entreprise. Ceci facilita la rédaction de leur curriculum vitae en leur permettant de mieux décrire leurs acquis en fonction d'emplois recherchés. Par la suite, ils se sont préparés pour une pratique d'entrevue, filmée. Les interviewers avaient déjà travaillé avec le collège et avaient déjà embauché certains étudiants de ce programme, donc ils connaissaient leur potentiel. Une liste de questions possibles fut suggérée mais il n'en restait pas moins que les interviewers pouvaient les modifier, ceci étant représentatif du marché de l'emploi. Même si le collège fournit un enseignement en anglais, un des intervieweurs donna ses entrevues en français. Trois étudiants se sont portés volontaires, mais deux ont constaté qu'ils auraient dû pratiquer leur script en français avant l'entrevue pour mieux diminuer leur niveau d'anxiété. Finalement, les étudiants durent visionner leur segment d'entrevue : ceci leur a permis de voir si leur attitude non-verbale concordait avec ce qu'ils ressentaient en entrevue et d'emmener les correctifs appropriés. Les taux d'anxiété furent vérifiés une deuxième fois en fin de session et les résultats ont démontré une baisse des taux d'appréhension. Les résultats de cette étude concordent donc avec ceux trouvés dans la littérature et donnent de bonnes pistes pour l'amélioration de ce cours de préparation à la carrière. L'auteur recommande d'enseigner la métacognition de façon formelle et ainsi de faciliter la prise de conscience des apprentissages que les étudiants effectuent. De plus, les étudiants devraient être filmés en studio au moins une fois par année pour diminuer le facteur de stress causé par les caméras et finalement ils pourraient certainement bénéficier de pratiques formelles d'entrevue avec un instructeur avant l'entrevue filmée. L'augmentation des pratiques a déjà été mise en oeuvre dans le programme et des résultats positifs se sont ensuivis.