165 resultados para Enseignement primaire
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Les représentants des secteurs industriels et les milieux professionnels en Amérique du Nord reprochaient aux universités de former des ingénieurs avec peu d'expérience pratique en résolution de problèmes et en conception. Quelques programmes de génie ont alors mis en place le travail en équipe dans l'apprentissage par projets. Beaucoup d'écrits font valoir les bénéfices de l'apprentissage par projets sur la motivation des étudiants. Or, ces bénéfices commencent à peine à faire l'objet de recherches visant à produire des données probantes à ce sujet.Les travaux sur la motivation en contexte d'apprentissage et les modèles théoriques développés sont issus d'environnements d'apprentissage marqués par l'enseignement magistral. Le modèle de la valeur attendue de la tâche (Eccles et Wigfield, 1995; Neuville, 2004) et le modèle du système-groupe (St-Arnaud, 2008) ont été retenus pour mesurer les effets du travail en équipe dans l'apprentissage par projets sur la motivation. La recherche visait aussi à approfondir et à nuancer la compréhension de la motivation des étudiants universitaires apprenant en contexte innovant.Les sujets constituent une cohorte (n=100) travaillant sur des projets d'intégration au cours des trois sessions initiales du programme de génie mécanique d'une université canadienne. L'analyse de régression multiple révèle que les construits de la motivation expliquent un tiers de la variance de l'engagement académique dans la réalisation du projet d'intégration.Les perceptions de l'"expectancy", de la valeur intrinsèque et utilitaire sont les déterminants principaux de l'engagement des étudiants. L'analyse de variance multivariée à mesures répétées indique que la motivation des étudiants pour le travail sur les projets d'intégration a augmenté au cours des trois sessions initiales du parcours de formation. Finalement, malgré l'absence d'interaction significative entre les variables de motivation et de l'équipe, les réponses des sujets indiquent une amélioration du travail en équipe au terme des trois sessions.
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Cette recherche a pour but de connaitre le rapport au travail en collaboration du personnel enseignant d'écoles secondaires du Québec. Ce rapport comporte deux dimensions, à savoir les représentations dont les dispositions à collaborer et les pratiques de collaboration. La recension des écrits soulève quatre types d'éléments qui sont mis en cause dans le travail en collaboration chez le personnel enseignant : des facteurs de contexte, entre autres, la réforme de l'éducation au Québec (1997-1998), les représentations du personnel enseignant au regard du travail en collaboration, des représentations au regard des pratiques d'enseignement, l'identité professionnelle des enseignantes et enseignants. Sur le plan méthodologique, cette étude s'inscrit dans le paradigme compréhensif, interprétatif. La cueillette des informations, par entrevues semi-structurées, a été réalisée auprès de trente-cinq enseignantes et enseignants issus de trois écoles de tailles différentes en 2006 et en 2007. Les résultats révèlent qu'une forte proportion du personnel interrogé montre des dispositions positives ou plutôt positives à la collaboration. Par ailleurs, un peu plus des trois quarts des participantes et participants ont des pratiques de collaboration très développées ou développées. Quant au rapport à la collaboration, une majorité des participantes et participants présente un rapport positif ou plutôt positif. Les résultats de notre recherche ont permis d'identifier quatre types de collaboratrices et de collaborateurs : la personne solitaire et individualiste, la collaboratrice ou le collaborateur occasionnel, la collaboratrice ou le collaborateur sélectif, la collaboratrice ou le collaborateur engagé. Plusieurs facteurs conditionnent le travail en collaboration et ils se regroupent en quatre catégories : les facteurs personnels, la relation, la production, la dimension organisationnelle et contextuelle. Les résultats de cette recherche contribuent à mieux connaître le rapport au travail en collaboration du personnel enseignant ainsi que ce qui influence la dynamique de collaboration.
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Au Québec, l'intérêt des chercheurs pour la scène éditoriale de la littérature pour la jeunesse grandit constamment. Nous avons cependant constaté l'absence de travaux sur un phénomène permettant d'accroître la diversité de cette littérature : l'édition de poésie. Bien que marginale et méconnue, cette production participe à la légitimation de la littérature pour la jeunesse en y introduisant un genre littéraire consacré. En matière de littérature pour la jeunesse, et particulièrement lorsqu'il s'agit de poésie, la médiation effectuée par le milieu scolaire représente un enjeu incontournable. Le premier chapitre dresse le portrait historique des liens établis entre le milieu scolaire et celui de la littérature pour la jeunesse depuis le XlXe siècle au Québec. La réflexion porte ensuite sur les programmes scolaires adoptés avec la réforme de l'éducation des années 2000, qui proposent de donner à l'enseignement un ancrage culturel. Dès lors, l'initiation des élèves à une littérature soutenue, issue d'une «culture seconde», devient un apprentissage essentiel. L'intérêt porté à une littérature pour la jeunesse plus exigeante crée un contexte favorable à l'édition de poésie pour la jeunesse. Le deuxième chapitre, qui porte sur la période 1993-2007, met en lumière le phénomène éditorial qui prend de l'ampleur, surtout après 2000. Outre l'analyse de ce corpus, il s'agit de retracer l'histoire de cette production laissée dans l'ombre jusqu'à ce jour. L'arrivée de la collection «Poésie» de La courte échelle en 2002 marque un moment charnière de l'édition de poésie pour la jeunesse. Le troisième chapitre du mémoire présente les stratégies éditoriales que cette collection a suscitées. Ainsi, La courte échelle a fait appel à des poètes reconnus et à des artistes visuels légitimés. La collection «Poésie» utilise des stratégies propres à la littérature pour la jeunesse, comme la conception de fiches pédagogiques visant le marché scolaire, mais ne se restreint pas à ce public. Le paratexte épuré, tout comme les titres des recueils qui évoquent des thématiques universelles, signalent que l'éditeur tente également de rejoindre un lectorat adulte.
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La présente étude vise à explorer le lien possible entre le développement de comportements déviants (troubles du comportement et délinquance) et la qualité des relations maîtres-élèves à l'adolescence. Celles-ci sont considérées sous deux angles distincts, soit la qualité des relations entretenues personnellement par les élèves avec leurs enseignants (relations interpersonnelles : relation chaleureuse et relation conflictuelle maîtres-élèves), soit la perception des élèves de la qualité globale des relations maîtres-élèves dans l'école (relations globales : climat relationnel entre les élèves et les adultes, pratiques pédagogiques et pratiques de gestion des comportements). Les analyses ont été effectuées sur un échantillon incluant 1171 élèves de première secondaire (garçons: 52,9%; filles: 47,1%; âge moyen: 12,75 ans), venant tous de vivre la transition primaire-secondaire, issus de 5 écoles (2 privées et 3 publiques) de la grande région de Montréal. Plus spécifiquement, les données utilisées sont longitudinales et ont été recueillies au cours de la première année (2000-2001: 3 moments de mesure) du Projet Montréalais sur le Développement de la Dépression Adolescente (PMDDA). Une série de régressions multiples hiérarchiques a été effectuée afin d'évaluer l'impact relatif des différentes facettes des relations maîtres-élèves sur le développement de comportements déviants en début d'adolescence. Des analyses additionnelles ont, par la suite, permis d'identifier si ces relations pouvaient être modérées par le sexe et le niveau antérieur de comportements déviants. Les résultats démontrent que plusieurs aspects des relations maîtres-élèves peuvent avoir un impact sur le développement de comportements déviants à l'adolescence. L'apparition de troubles du comportement est influencée davantage par les relations interpersonnelles, tandis que le développement de la délinquance est influencée par les deux types de relations maîtres-élèves à l'étude (interpersonnelles et globales). Certains aspects des relations maîtres-élèves ont également des impacts différents selon le sexe: les pratiques pédagogiques prédisent les deux types de comportements déviants seulement chez les garçons et la relation conflictuelle a un effet plus prononcé chez les filles que chez les garçons pour ce qui est des troubles du comportement. Finalement, une des conclusions principales de cette étude suggère que des programmes de nature curative pourraient être mis en place pour diminuer la présence de comportements déviants. Effectivement, ce sont plus particulièrement les élèves présentant des niveaux moyen et élevé de comportements déviants qui sont affectés par les relations maîtres-élèves.
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Cette étude qualitative a pour objectif de comprendre comment les interventions verbales des apprenantes et apprenants contribuent à la résolution effective des tâches linguistiques orales dans une classe d'anglais langue seconde selon la théorie Vygotskienne. La recherche a montré que les apprenantes et apprenants passent un temps considérable à discuter les énoncés ainsi que de la meilleure façon de résoudre les tâches linguistiques orales. Or, la recension des écrits a révélé que peu d'études ont tenté de comprendre ce que font les apprenantes et apprenants quand ils sont appelés à résoudre des tâches orales. Dans notre étude nous avons donc essayé de jeter la lumière sur ce phénomène. Les interactions verbales de 10 apprenantes et apprenants ont été enregistrées pendant la résolution de tâches linguistiques orales dans une classe d'anglais langue seconde de l'université de Sherbrooke. Pour analyser les données, nous avons utilisé des éléments de trois méthodes d'analyse, notamment la méthode microgénétique de Vygotsky, l'analyse interactionnelle et l'analyse des conversations. Les résultats ont révélé que les apprenantes et apprenants utilisent un nombre important de stratégies afin de mieux comprendre et résoudre les tâches linguistiques orales de façon efficace. Ils recourent notamment à leur langue maternelle, la répétition et la co-construction de phrases. La discussion de ces résultats a montré que la meilleure compréhension des stratégies utilisées par les apprenantes et apprenants ainsi que comment celle-ci [i.e. celles-ci] sont utilisées pourrait contribuer positivement à l'amélioration des techniques d'enseignement par tâches des langues secondes.
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Alors que la didactique du français oral a pris un essor fulgurant au Québec depuis les années 1990, les recherches actuelles n'ont que trop peu effleuré les modalités d'évaluation de la qualité du français oral des futurs enseignants. En effet, ce thème incontournable dans le cadre de la formation des futurs maîtres souffre d'une méconnaissance des diverses modalités d'évaluation de sa qualité par les formateurs universitaires. Le lien entre formation des futurs enseignants et identification de leurs besoins et de leurs difficultés est indéniable. Dans ce contexte, nous avons interrogé les qualités métrologiques de deux grilles d'observation de l'oral : Gervais, Laurier et Paret (1994) ainsi que Préfontaine, Lebrun et Nachbauer (1998). Nous les avons soumises à 10 experts-évaluateurs qui oeuvrent en formation des maîtres et qui ont un lien avec l'évaluation de la qualité du français oral des futurs enseignants.
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Le gouvernement québécois souhaite intégrer ses immigrants afin d'en faire une tranche active de la population. Cette intégration passe à la fois par l'apprentissage de la langue et par la connaissance et l'appartenance à notre culture. Les classes de français langue seconde, où transitent chaque année un bon nombre d'immigrants, sont un vecteur de choix pour la transmission des valeurs québécoises et des éléments qui fondent la culture du Québec. Or, pour permettre aux enseignants de transmettre des éléments culturels en classe, il faut un consensus, relayé sous forme de programme pédagogique ou de guides d'enseignement. Au milieu des années 1990, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec a justement élaboré une vaste collection, Québec Atout, qui vise à la fois l'apprentissage du français et l'apprentissage de diverses composantes culturelles. Quinze ans plus tard, cette collection est délaissée par les intervenants en francisation, faute de mises à jour de son contenu et de son approche pédagogique. La pertinence de ce matériel n'est pas à remettre en cause. Pour actualiser Québec Atout, il faudrait cependant revoir certaines dimensions, dont les valeurs et les codes communicationnels et y intégrer une approche actionnelle. Il faudrait surtout tirer profit des technologies émergentes, qui se doivent d'être intégrées en salle de classe et qui peuvent, lorsqu'elles sont bien utilisées, devenir un puissant véhicule d'intégration.
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Compte tenu que le contexte dans lequel les futurs professionnels exerceront leur profession évolue, de nombreux programmes universitaires de formation initiale innovent déjà depuis plusieurs années. La formation des enseignants connaît elle aussi des changements profonds. Toutefois, peu d'écrits en relatent les effets sur les professeurs et/ou les étudiants. Dès lors, notre thèse trouve son origine dans une réflexion et un questionnement sur ces changements curriculaires en enseignement supérieur, et plus précisément sur les innovations mises en place dans les programmes de formation des enseignants du secondaire. Notre thèse vise à faire état d'une part, des perceptions et des conceptions des étudiants et des professeurs quant aux programmes innovants dans lesquels ils évoluent; et d'autre part, des pratiques des professeurs dans ces mêmes programmes. De plus, l'évolution de ces dimensions dans le temps est regardée. Pour ce faire, notre recherche fait appel à deux outils: le questionnaire avec échelle de Likert et l'observation directe en classe. L'échantillon est constitué d'étudiants et de professeurs de l'Université de Sherbrooke (Québec) et du Collège universitaire de Saint-Boniface.(Manitoba). Ceux-ci ont été sondés, et observés dans le cas des professeurs, une fois par année pendant deux ou trois ans. Les résultats montrent que les perceptions des étudiants et des professeurs sont positives quant au programme dans lequel ils évoluent et sont stables dans le temps. En outre, les sujets indiquent s'inscrire dans le paradigme de l'apprentissage et se sentent ainsi comme des acteurs actifs dans leur programme. Des différences apparaissent entre les résultats des étudiants des deux établissements, probablement dues, en partie, à la structure des programmes. En outre, les observations des pratiques des professeurs sont cohérentes avec les perceptions et les conceptions déclarées par ceux-ci. Ces résultats semblent indiquer que l'impact des activités innovantes du programme est positif, autant pour les étudiants.que pour les professeurs des deux établissements considérés. Notre étude a contribué à explorer le terrain quasi vierge des innovations curriculaires en formation des enseignants du secondaire et donc du réel changement de culture que vivent actuellement certains établissements d'enseignement post-secondaire quant aux pratiques des professeurs et, de facto , aux perceptions et aux conceptions des étudiants et des professeurs concernant ces pratiques et le programme dans lequel elles s'inscrivent. Notre étude a d'ailleurs mis de l'avant un certain nombre d'éléments concernant les programmes innovants et la compréhension de ceux-ci.
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Cette thèse s'inscrit dans un paradigme compréhensif et herméneutique et dans une démarche de recherche qualitative. Elle utilise l'autoethnographie comme méthodologie. L'autoethnographie cherche à comprendre une histoire singulière sociohistoriquement inscrite dans des contextes culturels déterminés L'autoethnographie est à la fois une méthode de recherche, un style d'écriture, une oeuvre et une aventure transformatrice à travers laquelle la chercheure devient le sujet de son histoire. Ici, c'est la vie et l'expérience de la chercheure qui constitue le corpus des données. L'autoethnographie offr une invitation sensible à créer une relation dynamique entre la personne qui raconte son histoire et ses lecteurs. C'est une approche originale, qui fait appel à la vulnérabilité, à la sincérité et à l'authenticité de la chercheure. Le style d'écriture vise à décrire, à montrer et invite à pénétrer la réalité de l'expérience plutôt qu'à théoriser, expliquer ou défendre des certitudes. Cette thèse dévoile la quête transpersonnelle du sujet-chercheure qui traverse une vie d'élève, de mère, d'enseignante, d'étudiante, de formatrice d'adultes et, enfin, d'enseignante en formation initiale à l'enseignement. Une quête vécue dans la culture de l'éducation et qui s'est actualisée à travers des moments clés où se joue, dans et pour la chercheure, une tension entre des approches éducatives centrées sur la personne et son potentiel, et d'autres approches centrées sur les instruments, les contenus et l'évaluation. Cette autoethnographie est présentée sous forme de vignettes qui offrnt au lecteur l'accès à des moments significatifs de vie. La production des données s'est faite à l'aide d'outils variés tels le journal de recherche, le récit de vie, des récits phénoménologiques, des photographies, des poésies, des extraits de travaux d'étudiantes, des documents et des articles. Ces données ont été analysées et interprétées de manière qualitative et en mode écriture en vue de permettre une meilleure compréhension de l'autrice et de sa praxis.
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Depuis une trentaine d' années, les nouveaux enseignants sont confrontés à des conditions d'insertion difficiles, notamment en raison de la précarité professionnelle. Ce contexte peut affecter de différentes manières le développement et la mobilisation des compétences, processus qui sont en relation avec le développement du sentiment d'efficacité personnelle (SEP) face à l'enseignement. Le SEP étant considéré comme une ressource essentielle pour agir avec compétence, s'engager dans les tâches et persévérer dans la profession enseignante, nous avons consacré notre recherche doctorale à ce sujet. Pour la méthodologie, la recherche a fait appel à des entrevues semi-structurées auprès de 15 enseignantes et enseignants, à une liste de contrôle permettant aux participants de cibler les sources de leur SEP, et enfin à la technique des incidents critiques pour faire évoquer des expériences mettant en relief le déploiement du SEP en contexte de pratique. Les résultats de la recherche montrent que le SEP se développe premièrement, au cours de la formation initiale grâce à la formation théorique et surtout aux stages. Deuxièmement, durant la phase d'insertion professionnelle par la mobilisation réussie des compétences acquises en formation initiale, par l'expérience d'enseignement, les conditions d'insertion facilitantes, la formation continue et l'apport des différents acteurs du milieu scolaire et universitaire, notamment à travers le soutien social, la rétroaction, la collaboration, la reconnaissance et la confiance témoignées. Les résultats indiquent également que ceux et celles qui se sentent efficaces surmontent mieux les difficultés de l'insertion, prennent davantage d'initiatives, innovent dans leur pratiques et obtiennent de meilleures performances dans les tâches attribuées. Notre étude contribue à apporter une nouvelle perspective dans la compréhension du SEP basée sur de véritables expériences d'enseignants débutants du secondaire, fait découvrir les possibilités sur lesquelles les programmes de formation et les mesures d' insertion pourraient s'appuyer et enfin, permet d'enrichir la problématique de l'insertion en enseignement.
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La place tenue par la statistique dans la société actuelle fait en sorte qu’il devient important de s’interroger sur l’enseignement de cette discipline. Or, son enseignement qui est inclus, du moins au niveau pré-universitaire, dans les cours de mathématiques pose un défi majeur dû au fait que les raisonnements statistiques se distinguent considérablement des raisonnements associés aux autres domaines des mathématiques scolaires. En statistique, nous sommes en présence d’un degré d’incertitude qui est en contraste avec les conclusions déterministes auxquelles les mathématiques scolaires nous ont trop souvent habitués. La statistique fournit des outils pour étudier, entre autres, des phénomènes aux données variables; au coeur de la statistique se trouve alors le concept de variabilité. Par ailleurs, bien que la statistique prenne de plus en plus de place dans les programmes scolaires, le concept de variabilité même est peu nommé dans les programmes. De plus, la formation à la statistique et à l’enseignement de cette discipline occupe une place peu importante dans les cursus universitaires de formation à l’enseignement. Puisque l’enseignement du concept de variabilité apparaît fondamental, car au coeur de la pensée statistique, on peut se demander quelles sont les connaissances des enseignants à ce sujet compte tenu justement du peu de formation des enseignants dans ce domaine et du peu d’explicitation qu’en font les programmes scolaires. Les recherches dans le domaine de l’enseignement de la statistique ont proliféré depuis la fin du siècle dernier. Certaines concernent le concept de variabilité, mais elles ont surtout été menées chez des élèves. Très peu se sont préoccupées de la façon dont les enseignants de mathématiques du secondaire prennent en compte le concept de variabilité. Nous avons donc entrepris de répondre de manière exploratoire à la question suivante: quelles sont les connaissances didactiques des enseignants en rapport avec le concept de variabilité compte tenu de leurs connaissances disciplinaires ? Pour répondre à cette question, nous avons d’abord entrepris de cerner le concept de variabilité en statistique à travers, d’une part, les travaux sur la discipline et, d’autre part, les recherches sur les élèves. Nous nous sommes concentrés sur deux dimensions du concept présentes dans le curriculum du secondaire au Québec. La première, la variabilité échantillonnale, est associée aux fluctuations d’échantillonnage qui apparaissent dans les différences entre les échantillons tirés d’une même population. La seconde, la variabilité des données, réfère à la dispersion des données statistiques. Ceci a constitué le cadre conceptuel permettant la réalisation d’une recherche qualitative de nature exploratoire. La recherche a été menée auprès de douze enseignants de mathématiques du secondaire. Dans un premier temps, les enseignants devaient répondre individuellement au premier volet du questionnaire mettant de l’avant des situations de résolution de problèmes statistiques dans lesquels le concept de variabilité intervient. Il s’en suivait, dans un deuxième temps, une entrevue où les enseignants étaient regroupés en dyade. La première partie de l’entrevue portait sur les réponses des enseignants à ce premier volet du questionnaire, et ce, afin de porter un regard sur les connaissances disciplinaires des enseignants sur le concept de variabilité. Par la suite, les enseignants devaient répondre au deuxième volet du questionnaire. À cette étape, des tâches didactiques reliées à la pratique enseignante, en lien avec les situations statistiques du premier volet du questionnaire, étaient proposées afin d’explorer, cette fois, les connaissances didactiques des enseignants sur le concept en question. La présente recherche identifie certaines conceptions et difficultés liées à l’étude du concept de variabilité et complète les recherches antérieures sur le sujet. Elle permet aussi de porter un regard sur l’enseignement de ce concept, notamment en indiquant et en documentant des pistes d’interventions possibles pour l’enseignant confronté à des raisonnements et à des réponses d’élèves. De plus, cette étude montre l’influence des connaissances disciplinaires des enseignants sur leurs connaissances didactiques et laisse aussi présager de l’insuffisance de celles-ci pour le développement des connaissances didactiques. De nos résultats émergent des considérations pour la formation de futurs enseignants et met en exergue l’importance de s’attarder aux connaissances disciplinaires et didactiques des enseignants.
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Qu'on le déplore ou que l'on s'en félicite, la statistique est présente dans notre vie de tous les jours. Paradoxalement, les compétences pour l'appréhender semblent faire défaut, à tel point que plus d'un militent pour que la statistique fasse partie des compétences minimales de tout citoyen (statistical literacy). Mais au niveau de l'enseignement, de nombreux obstacles apparaissent quant à l'acquisition de ces compétences : ainsi, de multiples recherches ont-elles identifié maints obstacles, que ceux-ci soient d'ordre affectif ou cognitif. Toutefois ces recherches adoptent le point de vue de l'enseignant ou du chercheur et il n'en existe que peu qui se sont interrogées sur la représentation que les étudiants ont de la statistique. Tel est l'objectif général de la présente recherche. Après avoir caractérisé ce qu'est une représentation sociale et abouti à poser "qu'est statistique ce que l'on se donne comme étant statistique", une enquête a été menée en France auprès de 614 étudiants de différentes sections en Sciences humaines et sociales. Il s'en dégage qu'une vingtaine de mots rend compte de la statistique, tels mathématiques, pourcentages, chiffrs et calculs. Cependant, au-delà de ce discours commun, des différences apparaissent entre les sections quant aux mots utilisés pour caractériser la statistique : pour certains, les mots utilisés, peu nombreux, assimilent la statistique aux statistiques ; pour d'autres, elle est conçue comme des mathématiques utilisées dans le cadre d'études, de recherches. D'autres discours se distinguent soit par la proximité de la statistique avec la méthodologie du questionnaire, soit par son utilisation professionnelle : la référence aux mathématiques y est alors nettement atténuée. De ces résultats se dégagent des prolongements en termes de recherche (étude longitudinale de la représentation sociale de la statistique), en termes de pédagogie (conditions propices à la problématisation) et en termes de rapport au savoir (thêmata). Cette recherche invite les formateurs et les chercheurs en didactique à faire un pas de côté par rapport à leur propre représentation et à envisager celle potentiellement différente des apprenants ; à côté des chiffrs, il y a aussi des êtres.
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Nous nous sommes penchée [i.e. penchés] sur une problématique issue de notre pratique : le manque de repères culturels chez les apprenants adultes inscrits en formation de base diversifiée (FBD) à l'éducation des adultes. Le manque de culture chez les jeunes Québécois de niveau secondaire est d'ailleurs soulevé dans la littérature scientifique. À cet effet, nous avons cherché une piste de solution pour améliorer les repères culturels des apprenants adultes. L'idée de mettre en oeuvre un scénario pédagogique interdisciplinaire intégrant le français et l'histoire est apparue une solution parmi plusieurs, permettant de développer les repères culturels des élèves. Pour répondre aux besoins de la présente recherche, la recherche de développement d'objet éducatif constituait, à notre sens, la meilleure avenue possible. Dans un premier temps, nous avons conçu un scénario pédagogique intégrant le français et l'histoire dans la perspective d'améliorer les repères culturels des apprenants adultes dans une classe de niveau FBD. Nous avons, par la suite, expérimenter [i.e. expérimenté] le scénario avec un groupe d'adultes inscrits en formation de base diversifiée, lors de leur passage au service d'entrée en formation (SEF) du Centre Saint-Michel. Puis, nous avons évalué les retombées du scénario pédagogique expérimenté en ce qui concerne l'apprentissage des repères culturels des adultes en formation participant au projet de recherche ainsi que le scénario lui-même. Cette recherche a un caractère novateur dans la mesure où aucun scénario pédagogique interdisciplinaire n'existe dans le contexte de l'éducation des adultes. Cette avenue pédagogique demeure originale, puisqu'elle a permis d'améliorer les repères culturels des adultes tout en développant de nombreux savoirs tant en français qu'en histoire. Un métissage de repères culturels, de savoirs disciplinaires et de compétences disciplinaires et transversales a permis la réalisation d'apprentissages significatifs chez les apprenants adultes.
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La présente recherche porte sur la cohérence et la cohésion qu'il existe dans l'expression orale d'un jeune dysphasique du premier cycle du secondaire et dans la production écrite effectuée par celui-ci. Compte tenu du problème de langage parlé que présente entre autres la dysphasie, le risque de trouver le même problème est possiblement présent dans la production écrite. Cela a des répercussions au niveau scolaire dans l'expression de ses idées, l'apprentissage de l'écriture, peut-être même dans la compréhension de ce qu'il écoute et lit. Non seulement, cela a-t-il des conséquences dans les résultats académiques, mais aussi dans les relations sociales avec ses pairs et ses enseignants puisqu'il ne saisit pas certains énoncés du langage tels que des jeux de mots ou des métaphores. De plus, il a de la difficulté à exprimer clairement ses idées et ses opinions. Ces obstacles à l'expression orale et celle écrite peuvent éventuellement marginaliser le jeune dysphasique et le démotiver. Des études ont mis en évidence qu'il existe une relation entre le langage parlé et l'apprentissage de l'écriture : si le jeune dysphasique éprouve des difficultés à s'exprimer oralement, il en sera de même dans la production écrite. Toutefois, d'autres études démontrent que l'apprentissage de l'écriture aide à améliorer le langage oral. Toutes ces études ont été effectuées sur de jeunes enfants au niveau préscolaire ou au primaire; elles ont été faites à partir de textes narratifs restitués par des jeunes n'ayant par de problème de langage. Notre recherche, qui est exploratoire et descriptive, concerne des jeunes du premier cycle du secondaire et la collecte de données s'est faite à partir d'un texte courant. Elle visait deux objectifs spécifiques : premièrement, analyser la cohérence et la cohésion dans la restitution orale et celle écrite d'un sujet tout-venant et dans celles d'un jeune dysphasique; et deuxièmement, décrire les relations entre les restitutions des deux sujets. Pour ce faire, la collecte de données s'est déroulée de la manière suivante : nous avons demandé à deux jeunes de deuxième et troisième secondaires, l'un, tout-venant et l'autre, dysphasique, de restituer ce qu'ils se rappelaient de l'écoute d'un texte à dominante descriptive laquelle leur a été faite à tour de rôle. Dans un premier temps, ils devaient rappeler oralement le contenu du texte lu, et dans un deuxième temps, ils devaient écrire ce dont ils se souvenaient du même texte. Une fois les restitutions orales transcrites sous forme de Verbatim, elles ont été, tout comme les restitutions écrites, décrites et comparées entre elles selon les critères suivants : la cohérence (intégration et hiérarchisation et la cohésion (récurrence, coréférence, contiguïté sémantique et connecteurs). Les résultats obtenus montrent d'abord que les restitutions orales et écrites présentent des similitudes quant à la cohérence et la cohésion. Les restitutions écrites sont légèrement plus détaillées, c'est-à-dire quelques idées ont été ajoutées ou précisées. Par exemple, dans la restitution orale, comme dans celle écrite, le sujet tout-venant mentionne que les fourmis d'Argentine pourraient être "dangereuses pour les arbres fruitiers". Dans sa restitution écrite, il ajoute comme informations que ces insectes "aiment le sucre" et qu'elles "vont dans les maisons". Les observations montrent aussi une différence entre les restitutions du jeune toutvenant et celles du jeune dysphasique. Ce dernier rappelle les informations du texte de façon cohérente et presque complète alors que le sujet tout-venant ne restitue que les informations de la première partie, et ce, de la façon la plus simple, soit par l'énumération sans connecteurs autres que ceux de l'énumération. Par contre, le sujet tout-venant maîtrise les procédés cohésifs mieux que le sujet dysphasique. Quant à ce dernier, il semble mieux réussir à l'écrit qu'à l'oral. La compréhension des informations de façon globale et, peut-être, le type de texte influencent les résultats dans le rappel des informations. Le sujet dysphasique peut restituer les idées, et ce, de façon structurée s'il saisit bien l'idée globale du texte qu'il lui a été lu, mais la microstructure est moins maîtrisée, sauf l'utilisation des connecteurs qui a probablement un lien plus étroit - que les autres procédés cohésifs - avec la cohérence et la compréhension des idées. Donc, à partir de l'analyse des restitutions orale et écrite, il semble que le trouble de langage aurait des répercussions au niveau des procédés de la cohésion, sauf dans le cas des connecteurs. L'utilisation de ceux-ci et les procédés de cohérence sont maîtrisés par le jeune dysphasique qui a compris le contenu du texte qui lui a été lu.
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Les changements dans le réseau de la santé tel que le virage des soins vers le soutien à domicile (SAD) pour les aînés en perte d'autonomie, exigent des infirmières qu'elles mettent à jour leurs connaissances. Cette étude qualitative réalisée au moyen d'entrevues semi-dirigées s'intéresse au rapport à la formation infirmière continue (FIC) chez des infirmières en SAD au Québec. Son cadre de référence s'inspire des modèles de l'American Nurses Association (1994), de Cervero (1985) et de Hegge (1985). Les résultats révèlent que les infirmières sont engagées en FIC, qu'elles réalisent des activités de formation continue (AFC) diversifiées et qu'elles perçoivent certaines retombées dans leur pratique clinique. Cependant, des contraintes de temps, de coûts et d'accessibilité des AFC pertinentes demeurent des enjeux à prendre en considération. Finalement, des recommandations concernant la pratique clinique, l'enseignement, la gestion et la recherche sont proposées.