30 resultados para Troubles de la cognition
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Les défis posés au milieu scolaire par les jeunes identifiés comme ayant des troubles de la conduite ou du comportement sont nombreux et importants. Les comportements et les attitudes manifestés par ces jeunes suscitent plusieurs interrogations et confrontent les différents intervenants du milieu scolaire à des situations souvent difficiles. Pour prévenir ou intervenir de façon efficace, il est impératif de savoir qui sont ces élèves et ce qu’ils font. L’identification des élèves ayant des troubles de la conduite ou du comportement soulevé des difficultés. Dépendant de leurs conceptions, les professionnels scolaires ont des perceptions et font des observations qui amènent différentes façons de comprendre et d’identifier ces élèves. Ces différentes façons de concevoir la réalité peuvent entraîner des ambiguïtés au niveau du choix des interventions possibles et au niveau des interprétations des situations. L’objet de cette étude est d’établir un profil de la catégorie d’élèves étiquetés comme avant des troubles de la conduite ou du comportement au niveau primaire. [...]
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À l'origine de ce projet de recherche se trouve le constat, effectué tant par le directeur que par les enseignantes et les enseignants de l'école Le Jardin-des-Lacs, des limites d'efficacité d'un système de type behavioral "opérant" dans la gestion des comportements sociaux des enfants hors de la salle de classe. Face aux confins d'efficacité de ce système, au début de l'année scolaire 1994-95, la Direction de l'école ainsi que le personnel enseignant du milieu nous demandaient d'élaborer un programme d'intervention "sur le fait". Ce programme est destiné à faciliter l'apprentissage et le maintien de comportements respectueux du système de règles en vigueur lorsque les élèves utilisent les aires de circulation et de détente de l'école. Donc, lorsqu'ils sont hors de la salle de classe. Les interventions se situent en contexte ludique, afin de faciliter la prise de conscience de l'intérêt et des avantages qu'il y a à respecter le règlement en vigueur. Par ailleurs, le contexte ludique fournit à l'intervenante une situation privilégiée d'observation des mécanismes sous-tendant chez l'enfant la motivation au respect de règles sociales qui lui sont externes ou, au contraire, à la formulation, la négociation ou l'application de règles lorsqu'il est en situation d'interaction avec des pairs. Pour des raisons d'efficacité, nous avons centré notre intervention sur le développement de conduites adéquates en regard du respect d'un règlement scolaire particulier : le règlement du silence dans les aires de circulation dans la mesure où les infractions à ce dernier forme la source principale d'accumulation de points de démérite chez les élèves de premier cycle à l'école Le-Jardin-des-Lacs.
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Résumé : Le chant choral serait bénéfique à tout âge : cette étude choisit d’en mesurer les impacts auprès de personnes très âgées. Un devis quantitatif quasi-expérimental à trois groupes fut adopté : la Chorale, l’Hebdo-Bistro (ateliers et conférences, groupe de comparaison), et le groupe Témoin. L’étude longitudinale, intergénérationnelle, comporta trois saisons. La cognition (Mattis, 3MS, Trail Making, empan numérique, fluences formelle, catégorielle), l’humeur (bien-être général, dépression (GDS)), l’autoefficacité (GSES) et l’autonomie (QAF) furent mesurées à trois reprises (pré, post, 2e post). En outre, des mesures hebdomadaires furent administrées concernant la santé physique (consultations médicales, médicaments, chutes) et la participation sociale (activités). L’analyse intergroupe ne rapporta aucune différence significative. Les comparaisons intragroupe montrèrent une amélioration significative pour la Chorale (3MS et activités sociales), et une tendance d’amélioration pour la Chorale et l’Hebdo-Bistro (fluence formelle). Bien que le petit échantillon (n=21) exclue toute généralisation, les résultats demeurent inspirants en contexte de vieillissement populationnel.
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Cette étude de cas a pour but de vérifier, chez des enfants autistes, l'effet de l'intégration en milieu scolaire régulier sur la fréquence d'émissions des comportements d'isolement social, de ceux reliés aux troubles de la communication verbale et non verbale ainsi que les comportements stéréotypés. Deux enfants autistes, un garçon de quatre ans et une fillette de cinq ans, ont participé à cette étude. La fréquence d'émission des comportements mentionnés ci-haut a été observée à la maison, en classe spéciale ainsi qu'en classe régulière à l'aide d'une grille conçue spécialement pour les enfants autistes (EGA 111). La collecte d'informations a été effectuée à des périodes précises soit avant l'intégration scolaire (maison 1), au début de l'intégration (phase 1), un mois après l'intégration (phase 2) et deux mois après l'intégration (phase 3) enfin à la maison (maison 2). Vingt heures d'observation ont été collectées au total auprès de chaque enfant Une analyse graphique est utilisée pour présenter les résultats obtenus durant les différentes phases d'observation. Celle-ci est assortie d'une analyse non paramétrique de randomisation pour vérifier si la fréquentation d'un groupe de pairs régulier peut contribuer à diminuer significativement les problèmes de communication, d'émission de comportements stéréotypés et d'isolement social. Sauf une exception, les résultats obtenus démontrent que la fréquence d'émission des comportements d'isolement social, de ceux reliés aux troubles de la communication verbale et non verbale et des comportements stéréotypés diminue au cours de l'intégration scolaire en groupes réguliers et ce, tant en classe spéciale qu'en classe régulière chez chacun des enfants. Il est aussi remarquable de constater que les taux horaires d'émission de comportements d'isolement social, de communication verbale et non verbale ainsi que des activités motrices stéréotypées sont beaucoup plus fréquents en classe spéciale comparativement à la classe régulière. Ces résultats suggèrent que l'intégration au groupe de pairs régulier contribue à diminuer la fréquence d'émission de comportements susceptibles de nuire à la qualité de l'adaptation sociale et à l'apprentissage de nouvelles habiletés et qu'il y a généralisation des acquis en classe spéciale et à la maison.
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Résumé : Le vieillissement démographique est statistiquement indiscutable au Québec. Ce singulier trompeur masque les différentes manières de vieillir. Pour ceux qui ne parviennent pas à vieillir en santé, les solidarités familiales, comme les solidarités institutionnelles, c’est à dire publiques viennent en principe compenser ce qu’il est convenu de désigner de perte d’autonomie. Les politiques de santé publique au Québec organisent les services de soutien à domicile sous condition d’avoir estimé la situation de la personne avec l’outil d’évaluation multiclientèle (OEMC). Il est en usage dans l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux, et utilisé par les professionnels dont les travailleuses et les travailleurs sociaux (TS). Or, la gérontologie est peu soutenue dans la formation initiale des TS. Nous nous sommes interrogée sur les savoirs mobilisés par les TS quand ils évaluent. S’agissant des savoirs inscrits dans la pratique, nous avons orienté la recherche dans les théories de l’activité, la didactique professionnelle et le cadre conceptuel de la médiation. Nous avons étudié l’activité de professionnels en travail social expérimentés afin d’identifier certains des savoirs mobilisés pour les rendre disponibles à la formation des étudiant (e)s en travail social au Québec. Cent-cinquante heures d’observations et vingt-deux entretiens individuels et collectifs ont été réalisés avec des intervenants volontaires du service de soutien à domicile. Les résultats préliminaires de la recherche ont été présentés lors de groupes de discussion avec les TS ayant participé à la recherche, puis avec des enseignants en travail social. Nos résultats permettent de décrire les procédures de l’évaluation dans l’organisation du service d’aide à domicile et d’en différencier le processus de l’activité par laquelle le TS évalue l’autonomie fonctionnelle de la personne. Nous constatons que les savoirs mobilisés par les TS reposent premièrement sur une connaissance fine du territoire, de l’outil d’évaluation et des institutions. Un deuxième registre de savoir concerne la conceptualisation de l’autonomie fonctionnelle par l’outil OEMC comme objet et domaine d’intervention des TS. Enfin, un troisième registre se réfère aux savoirs mobilisés pour entrer en relation avec les personnes âgées, avec leur entourage. Or, ces trois registres de savoir n’apparaissent pas dans le discours des TS et résultent de notre propre analyse sur leur pratique. L’évaluation de l’autonomie fonctionnelle analysée par le concept de médiation est révélatrice du rapport aux savoirs du TS. S’agissant de savoirs de la pratique, nous constatons que leur classification entre les catégories usuelles de savoirs théoriques ou pratiques était inopérante. Nous empruntons le vocabulaire de la didactique professionnelle : celui des invariants opératoires reliés à l’autonomie fonctionnelle et celui des schèmes d’activité reliés à l’activité d’évaluation. C’est ainsi que nous avons identifié deux moments dans l’évaluation. Le premier assemble la collecte des informations et l’analyse des données. L’autonomie fonctionnelle se décline dans des conditions d’existence de la personne sur l’axe allant de la mobilité à la cognition avec comme balises d’intervention la sécurité et l’intégrité de la personne. Dans ce processus itératif, le TS identifie avec la personne ce qui nuit à son quotidien. L’évaluation formule comment résoudre cette incidence, comment la perte d’autonomie pourrait être compensée. La collecte d’information et le raisonnement du TS est alors un mouvement itératif, les deux éléments du processus sont liés et en continu. Le second moment de l’évaluation apparait si, dans le processus itératif, le TS perçoit une dissonance. Il est essentiel d’en identifier la nature pour la prendre en compte et maintenir la finalité de l’activité qui consiste à évaluer l’autonomie fonctionnelle à des fins compensatrices. Le TS doit identifier l’objet de la dissonance pour pouvoir cerner avec la personne le besoin inhérent à la perte d’autonomie et envisager d’y remédier. La prise en compte de cette dissonance vient ralentir le déroulement de l’activité. Le raisonnement qui, jusque-là, était relié à la collecte d’informations s’en dissocie pour analyser ce qui vient faire obstacle à l’activité d’évaluation à partir de la situation. Les composantes qui génèrent la dissonance paraissent reliées à la quotidienneté, aux conditions de vie à domicile de la personne (cohérence/incohérence, refus de services, autonégligence, maltraitance, agressivité). La dissonance génère une activité plus complexe pour évaluer la situation. L’autonomie fonctionnelle se décline toujours sur l’axe mobilité/cognition avec comme balises d’intervention la sécurité et l’intégrité de la personne. Or, pour ce faire, les TS raisonnent selon trois schèmes. Dans les situations où, pour décider de la suite du dossier, il faut en référer à une norme (de service, de profession, etc.) le raisonnement est déontologique. Il est aussi des situations où le TS agit au regard de valeurs et de représentations qui relèvent de sa sphère personnelle. Nous désignons ce raisonnement d’instinctuel. Enfin, le TS peut naviguer entre ces deux orientations et choisir la voie du raisonnement clinique que nous qualifions d’éthique et se rapproche alors des pratiques prudentielles qui sont marquées par l’incertitude.
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En juin 2009, le colloque de l'Association québécoise de pédagogie collégial (AQPC) portait le titre Pour des apprentissages durables. Les participants et participantes du colloque échangeaient donc sur les moyens qui peuvent être mis en place pour que les étudiants et étudiantes gardent les connaissances acquises sur le long terme. Lors de ce colloque, plusieurs ateliers et conférences ont porté sur les méthodes d'enseignement novatrices comme l'apprentissage par projet. Toutefois, très peu ont touché au potentiel des émotions vécues dans une classe pour favoriser l'élaboration de la mémoire à long terme. Notre recherche porte précisément sur ce thème. Elle se situe dans le cadre d'un cours de biologie obligatoire pour tous les étudiants et étudiantes du programme de Sciences de la nature : Évolution et diversité du vivant (101-NYA-05). La problématique a été établie à partir de certaines observations faites dans trois collèges où le chercheur principal a oeuvré. Il s'agit du Cégep de Victoriaville, du Cégep François-Xavier-Garneau et du Cégep de Lévis-Lauzon. C'est toutefois à l'intérieur du Cégep de Lévis-Lauzon que la recherche a été menée. Parmi ces observations, on note d'abord qu'à l'intérieur des cours de biologie en général, l'exposé magistral occupe une place importante. Certains problèmes reliés à l'abandon du cours Évolution et diversité du vivant ou aux taux de réussite reliés à ce cours ont également été observés. Enfin, l'action des enseignants et enseignantes porte surtout sur le traitement cognitif des contenus, les émotions étant peu prises en considération. Il est de notre avis que faire plus de place aux émotions en classe —notamment durant l'exposé magistral — pourrait améliorer le processus de mémorisation à long terme ce qui pourrait avoir un impact éventuel sur les taux de réussite. Cela nous a amenés à formuler l'objectif général de notre recherche qui est d'établir un lien entre ce qui est conservé dans la mémoire à long terme et les émotions qui ont pu être vécues par les étudiantes et étudiants lors de l'apprentissage dans le cadre du cours Évolution et diversité du vivant. Le cadre de référence sur lequel s'est appuyée notre recherche repose en premier lieu sur le développement de deux concepts : émotions et mémoire. Nous avons d'abord défini le concept d'émotion, établi une liste de mots permettant l'expression d'émotions et mis en relief les relations qui existent entre les émotions et la cognition. Nous avons ensuite défini le concept de mémoire et en avons présenté les divers types. En deuxième lieu, nous avons présenté les structures cérébrales ainsi que les mécanismes biochimiques qui interviennent lors de l'élaboration de la mémoire à long terme. Le rôle des structures cérébrales impliquées dans les émotions sur la formation de réseaux neuronaux associés à la mémoire y a notamment été exposé. Enfin, des études menées en milieu scolaire portant sur le rôle des émotions en classe ont été présentées. Pour répondre à l'objectif général de notre recherche, nous avons opté pour une recherche qualitative descriptive. Treize étudiants et étudiantes du programme de Sciences de la nature du Cégep de Lévis-Lauzon ont accepté de participer à une entrevue de type semi-dirigé. Ces étudiantes et étudiants étaient tous en dernière session du programme ce qui laissait un écart d'au moins treize mois entre la fin du cours Évolution et diversité du vivant et la participation à l'entrevue. Au cours des entretiens, les participants et participantes avaient à identifier les trois éléments de contenu relié au cours qu'ils avaient le mieux conservés en mémoire. Ils devaient également identifier des émotions vécues à l'intérieur du même cours. Ils pouvaient également présenter des exemples vécus de lien émotion-mémoire dans le cadre du même cours. Les entrevues ont été transcrites et les contenus analysés par segmentation des unités de sens. Les résultats de notre recherche montrent que les participants et participantes de notre étude accordent une grande importance au rôle que jouent les émotions vécues en classe sur leur capacité de mémorisation. À cet égard, plusieurs éléments de contenus identifiés ont pu être reliés à des émotions vécues en classe. Par exemple, la génétique et la sélection naturelle ont fréquemment été reliées à l'amusement ou au plaisir. La surprise est également une émotion qui a été associée à plusieurs éléments de contenu. Il faut toutefois préciser que dans certains cas, les éléments de contenus identifiés n'avaient pas liens évidents avec des émotions vécues en classe. Dans ces cas, le travail personnel a pu avoir un impact positif par exemple. Toutefois, il est clair selon les participants et participantes que les émotions vécues en classe ont pu avoir un rôle déterminant sur la mémorisation de certains éléments de contenus identifiés. Notre analyse permet d'en venir à la même conclusion. À partir de l'analyse des entrevues et des liens qui ont été établis par les participants et participantes entre les émotions vécues et les éléments de contenus mémorisés, nous avons élaboré un répertoire comprenant cinq catégories d'outils permettant de favoriser la construction de la mémoire à long terme en agissant via les émotions vécues en classe. Ces catégories sont l'humour; les actions de l'enseignant ou l'enseignante; les témoignages; les personnifications et les comparaisons; et finalement, les activités et les jeux. Bien que notre recherche se situe dans le contexte d'un cours de biologie propre au programme de Sciences de la nature, le répertoire développé est suffisamment vaste pour être utile, dans des conditions semblables, à l'enseignement d'autres cours au sein de la communauté collégiale. L'exploitation du potentiel des émotions vécues en classe ne peut être considérée comme la recette qui règle tous les problèmes reliés aux apprentissages durables. Cette exploitation peut néanmoins représenter un outil pédagogique intéressant pour quiconque se sentirait à l'aise de l'utiliser.
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Grâce à l'élaboration de sa théorie opératoire du développement cognitif, Jean Piaget fut, sans contredit, l'un des auteurs les plus écoutés dans ce domaine. Il a mis en lumière une série de stades du développement cognitif allant du niveau sensori-moteur en passant par le niveau des opérations concrètes pour finalement aboutir à celui des opérations formelles qui obéissent à des lois précises de construction (Piaget, 1964). Parmi celles-ci, Piaget affirme l'universalité du développement de ces stades en ce sens que tous les sujets passent par la même séquence. Il s'est très peu intéressé aux différences inter-individuelles. Ce qui explique que la très grande majorité de ses travaux ont portés sur l'observation de sujets normaux (Inhelder, 1963). Ce fut donc d'autres chercheurs qui ont tenté d'appliquer la pensée piagétienne à des catégories précises de sujets. Dans cette veine, la présente recherche s'intéresse à l'application de cette pensée aux déficients profonds. C'est là un moyen utile de tester l'universalité de la séquence de développement proposée par Piaget. Le relevé de documentation sur cette question proposée par Klein et Safford (1977) permet de constater qu'il est relativement aisé de trouver des recherches s’intéressant à l'étude du fonctionnement cognitif des déficients mentaux légers atteignant la période des opérations concrètes mais qu'il est beaucoup plus difficile d'en trouver qui s'attardent au fonctionnement cognitif des déficients profonds. Il est pourtant possible d'en trouver quelques-unes (Ciccheti et Sroufe, 1976; Inhelder, 1963; Kahn, 1976; Lambert et Vanderlinden, 1977; Rogers, 1977; Silverstein et al., 1975; Wohlueter et Sindberg, 1975; Woodward, 1959). Les résultats divergent. De plus, une analyse approfondie des méthodologies utilisées suffit à convaincre que le débat demeure ouvert sur cette question. Des améliorations méthodologiques sont apportées dans cette recherche. La présente étude analyse donc le fonctionnement sensori-moteur des déficients profonds en le comparant à celui de sujets normaux de même âge mental qu'eux. Les déficients mentaux sont divisés en deux groupes selon qu'il y ait ou non présence de trouble lésionnel. Tous les sujets font face aux items de l'échelle de la poursuite visuelle et de la permanence de l'objet ainsi que celle des relations entre les objets dans l'espace construits par Uzgiris et Hunt (1975). Les résultats sont ensuite tour à tour présentés et interprétés.
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La présente recherche s’intéresse aux élèves du primaire (6-9ans) qui ont des problèmes de comportement, en particulier les filles, et concerne la qualité de leur adaptation lors du passage à l’adolescence. À risque élevé de persistance lorsqu’ils débutent à l’enfance, les problèmes de comportement sévères sont reliés au développement de conséquences négatives futures. Par contre, dans certains cas, les jeunes ne persisteront pas dans une trajectoire de trouble de comportement à l’adolescence. Il reste tout de même à savoir si leur niveau d’adaptation est acceptable. L’étude vise d’abord à identifier, chez des enfants (N=435) en troubles de comportement précoces, des sous-groupes latents selon la qualité de leur adaptation, puis à décrire et comparer les facteurs individuels et environnementaux qui sont associés à la qualité de leur adaptation au début de l’adolescence en vérifiant l’effet modérateur du sexe. Les résultats montrent un modèle à trois classes ; un sous-groupe d’enfants présentant une adaptation positive à l’adolescence, un sous-groupe ayant une adaptation plus négative et un troisième sous-groupe où les enfants, surtout des filles, présentent une adaptation encore plus difficile. De plus, seuls trois facteurs individuels (opposition, agressivité indirecte et performance scolaire) et trois facteurs environnementaux (consommation des parents, discipline coercitive et fréquentation de pairs déviants) prédisent l’appartenance à un sous-groupe. Les résultats soutiennent l’importance d’une meilleure connaissance des facteurs prédicteurs de la qualité d’adaptation afin d’intervenir dès l’apparition des premiers indices du trouble de comportement en ciblant particulièrement les filles.
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Cet essai est une analyse du régime juridique applicable aux accusés qui ont été reconnus non-responsables criminellement pour cause de troubles mentaux en vertu de l'article 16 du Code criminel. Nous exposons tout d'abord l'historique dudit verdict lequel mène à un suivi à double volets, soit juridique et médical, dont nous détaillons le cadre normatif dans une seconde partie. Le premier volet est assuré par une instance administrative alors que le second relève d'un hôpital. Le suivi à double volets sous-tend donc la cohabitation de deux domaines aux objectifs distincts, à savoir la protection de la société à l'égard d'un accusé ayant commis un acte criminel pour l'un et le traitement d'un patient psychiatrique pour l'autre. Les hôpitaux, et plus particulièrement les psychiatres, se retrouvent ainsi avec l'obligation de jongler avec le droit criminel, tout en poursuivant leur objectif principal, soit le traitement de leurs patients. Dans ce contexte, le présent essai tente d'étudier les conséquences potentielles de la rencontre de ces deux domaines sur les droits des accusés. En effet,la mise en place du suivi à double volets visait un respect plus adéquat des droits et libertés des accusés ainsi qu'une meilleure prise en charge médicale de leurs besoins aux fins de leur offrir un traitement approprié. Toutefois, les tensions existant entre le domaine juridique et celui de la santé permettent-elles vraiment d'atteindre de tels objectifs?
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L’objectif de ce mémoire est de décrire et comparer les facteurs de risque individuels, parentaux et familiaux qui sont associés à la cooccurrence simultanée du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et des troubles de comportement sévère tels le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) et le trouble des conduites (TC). Plus particulièrement, l’étude s’appuie sur les informations issues du modèle de cooccurrence de Neale et Kendler (1995), voulant que le fait de partager des facteurs de risque génétiques et environnementaux communs puisse entraîner une cooccurrence de troubles. Les enfants (N = 345, 41% de filles), âgés entre 6 et 10 ans, ont été recrutés parmi des jeunes recevant des services spécialisées dans huit commissions scolaires de trois régions du Québec. Ces enfants ont été séparés dans différents groupes de comparaison selon la présence/absence du TDAH, du TOP et du TC. Les analyses de régressions logistiques multinomiales réalisées suggèrent que les enfants du groupe TDAH+TOP lorsque comparés à ceux du groupe TDAH seul vivraient dans des familles au sein desquelles il y aurait plus de coercition parentale et auraient vécu plus de changements familiaux que les enfants du groupe TOP seul. Aussi, plus de traits d’insensibilité seraient présents chez les enfants du groupe TDAH+TOP+TC lorsque comparés au groupe TDAH seul. De plus, les enfants du groupe TDAH+TOP+TC présenteraient plus d’anxiété que les enfants du groupe TOP+TC. Dans l’ensemble, il appert que la cooccurrence du TDAH et des troubles du comportement est associée à plus de facteurs de risque chez les enfants.
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Depuis une vingtaine d’années, les études sur le trouble du spectre de l’autisme (TSA) (American Psychiatric Association [APA], 2013) ou le trouble envahissant du développement (TED), appellation utilisée dans l’ancienne version du Manuel de diagnostic des troubles mentaux (DSM-IV-TR) (APA, 2003), sont en plein essor. Ce domaine de recherche est à la fois récent et prospère. Cependant, encore trop peu de chercheurs se sont intéressés à la question des conséquences du TSA sur la qualité de vie des familles issues de l’immigration et sur l’effet des différentes stratégies d’ajustement (coping) utilisées par les membres de la cellule familiale. Cette étude a pour but d’explorer ce sujet en interviewant douze mères d’origine haïtienne. Ces mères de jeunes garçons âgés entre 5 et dix-huit ans et présentant un TSA, ont répondu à 6 questionnaires dans le cadre d’entrevues structurées. Ces questionnaires conçus et adaptés par Cappe (2009) ont permis de considérer: 1) les informations concernant l’enfant et la situation familiale; 2) le stress perçu; 3) le soutien social perçu; 4) le contrôle perçu; 5) les stratégies de coping et 6) la qualité de vie. Les résultats de cette étude exploratoire ont été analysés selon une méthode quantitative descriptive et ils mènent vers des pistes de recherche et d’intervention visant à accompagner les mères d’enfants qui présentent un TSA. Les données qualitatives obtenues en entrevues ont enrichi ces résultats. Ces derniers ont comme particularité d’illustrer un contexte différent de celui qui a été étudié jusqu’à maintenant. En effet, les mères d’origine haïtienne sont en grande majorité à percevoir le contrôle qu’elles ont sur l’apparition et l’évolution du TSA de leur enfant à travers des croyances et une pratique religieuses. Cette étude a démontré que les mères d’origine haïtienne ont une qualité de vie dans la moyenne, selon les résultats obtenus aux échelles de mesure, et que les stratégies de coping qu’elles utilisent sont principalement axées sur le problème (résolution du problème) ou centrées sur le soutien social. Cependant, les données qualitatives recueillies mettent en lumière d’autres stratégies de coping, celles-là faisant davantage appel aux pratiques et aux croyances religieuses. Des recherches futures devraient se pencher sur la question du coping religieux chez les parents d’origine haïtienne qui ont un enfant présentant un TSA. Des études sur les outils permettant de mesurer ce type de stratégies de coping seraient profitables.
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L’anorexie mentale et l’anorexie mentale atypique sont des problématiques de santé mentale qui affectent une portion non négligeable de la population. Toutefois, encore très peu d’études ont permis de démontrer l’efficacité des traitements pour ces troubles. L’évolution des connaissances dans les modèles explicatifs de l’anorexie oriente vers des processus psychologiques à cibler dans le traitement différents de ceux des thérapies conventionnelles. La présente étude vise à évaluer l’efficacité de la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) sous forme d’un manuel d’auto-traitement appliqué à une population souffrant d’anorexie mentale ou d’anorexie mentale atypique. Un protocole expérimental à cas unique à niveaux de base multiples a été utilisé. Quatre femmes francophones présentant un de ces deux diagnostics ont reçu le traitement sur une durée de 13 semaines. Les résultats démontrent que les niveaux quotidiens d’actions pour maîtriser le poids et de préoccupations par rapport au poids et à la nourriture ont diminué suite au traitement. Le traitement a aussi permis aux participantes de passer d’un diagnostic de sévérité clinique à un en rémission partielle. La sévérité des symptômes de trouble alimentaire a aussi diminué suite au traitement et la flexibilité de l’image corporelle des participantes a augmenté, et ce de manières cliniquement significatives. Des processus propres à l’intervention ACT sont avancés pour rendre compte des effets observés.
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Cette thèse par articles s’intéresse au cycle intergénérationnel de la victimisation sexuelle dans l’enfance. Un premier article a pour objectif de faire état des connaissances scientifiques actuelles sur le cycle intergénérationnel de la victimisation sexuelle dans l’enfance et propose un premier modèle explicatif basé sur la théorie du trauma. L’objectif du deuxième article est d’identifier, sur la base de ce modèle, les facteurs maternels qui sont associés à la continuité intergénérationnelle de la victimisation sexuelle dans l’enfance auprès de mères la population générale. Un groupe de 45 mères victimes d’ASE et ayant au moins un enfant agressé sexuellement est comparé à un groupe de 116 mères victimes d’ASE, mais pour lesquelles aucun de leur enfant n’a été agressé sexuellement avant l’âge de 18 ans. L'analyse de régression logistique montre que la présence des symptômes de l’état de stress posttraumatique, le fait d’avoir subi de la violence conjugale dans la dernière année et le fait d’avoir été agressée sexuellement pour la première fois avant l’âge de six ans ou à l’adolescence prédisent l’appartenance des mères au groupe de continuité intergénérationnelle. Le troisième article vise à comparer le profil psychosocial d’enfants agressés sexuellement et de leur mère, selon que celle-ci rapporte ou non une ASE, et ce, auprès de 87 dyades mère-enfant recevant des services sociaux québécois. Les 44 mères (51 %) rapportant avoir été victimes d’ASE sont comparées aux 43 mères d’enfants agressés sexuellement qui ne rapportent pas d’antécédent d’ASE. Les résultats des analyses de régression logistique montrent que les mères ayant elles-mêmes été victimes d’ASE rapportent un score plus élevé d’autres formes de mauvais traitements dans leur enfance, une plus grande prévalence à vie de troubles d’abus d’alcool, de dysthymie et de trouble panique. Comparés aux enfants pour qui leur mère n’a pas été agressée sexuellement, ceux dont la mère rapporte aussi une ASE sont plus susceptibles de présenter des problèmes de comportement d’intensité clinique et d’avoir été agressés par une personne de confiance. La discussion met en lumière les apports scientifiques des résultats de cette thèse et aborde les enjeux méthodologiques que soulève l’étude du cycle intergénérationnel de la victimisation sexuelle dans l’enfance. Les avenues de recherche que suggèrent les résultats de cette thèse sont aussi discutées et des recommandations sont formulées concernant l’intervention auprès des victimes d’ASE.
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Chaque année, des adolescents québécois sont soumis à des sanctions judiciaires en raison de leurs actes de délinquance (Association des centres jeunesse du Québec, 2015). Plusieurs recherches récentes indiquent que ces jeunes sont plus à risque de répondre aux critères diagnostiques d’au moins un trouble mental que les adolescents de la population générale (Fazel, Doll, & Langstrom, 2008; Vermeiren, 2003). Les jeunes contrevenants sont également plus nombreux à présenter des symptômes et des troubles intériorisés (Abram et al., 2014; Skowyra & Cocozza, 2007; Teplin et al., 2006), soit des comportements anxieux, dépressifs, de retrait et des plaintes somatiques (Achenbach & McConaughy, 1992). Cette thèse contribue aux connaissances quant aux symptômes et aux troubles intériorisés chez les jeunes contrevenants en traitant de deux sujets peu étudiés : les problèmes intériorisés des jeunes contrevenants associés aux gangs de rue et l’identification de ces problèmes par les intervenants travaillant auprès d’eux. Le premier article composant la thèse présente une étude descriptive où le nombre de symptômes et de troubles intériorisés a été comparé entre des jeunes contrevenants révélant être ou avoir été associés aux gangs de rue (n = 62) et des jeunes contrevenants n’ayant pas révélé une telle association (n = 41). Les symptômes et les troubles intériorisés ont été mesurés à l’aide d’un questionnaire et d’une entrevue diagnostique semi-structurée. Les résultats indiquent que les jeunes associés aux gangs présentent davantage de symptômes de dépression-anxiété et sont plus nombreux à répondre aux critères diagnostiques d’au moins un trouble anxieux que ceux qui n’y sont pas associés. De plus, près de la moitié des participants, associés ou non aux gangs de rue, répondent aux critères diagnostiques d’au moins un trouble intériorisé. Cette forte prévalence de troubles intériorisés soulève l’importance que ceux-ci soient dépistés par les intervenants travaillant auprès des jeunes contrevenants. En effet, considérant que les troubles mentaux non traités entrainent de la souffrance, nuisent au fonctionnement et sont liés à des taux de tentatives de suicide, d’arrestations et de récidive plus élevés (Abram et al., 2014; Cottle, Lee, & Heilbrun, 2001; Hoeve, McReynolds, & Wasserman, 2013; Schonfeld et al., 1997), leur identification s’avère primordiale afin qu’ils puissent bénéficier des services dont ils auraient besoin. Le deuxième article de cette thèse est une étude exploratoire où sont recensés les symptômes et les troubles intériorisés mentionnés par les intervenants au rapport prédécisionnel (RPD) de 22 participants. La concordance entre ces symptômes et troubles intériorisés et ceux autorapportés par les jeunes contrevenants par un questionnaire et une entrevue semi-structurée est ensuite évaluée. Plusieurs symptômes et troubles intériorisés seraient « sous-identifiés » dans le RPD des jeunes contrevenants en comparaison de ce qui est révélé par les participants. Les résultats de ces deux études laissent croire qu’il serait pertinent d’offrir de la formation aux intervenants quant aux symptômes et aux troubles intériorisés chez les adolescents, d’implanter une procédure de dépistage systématique des troubles mentaux, et d’inclure les symptômes et les troubles intériorisés dans les programmes de prévention et de traitement offerts aux jeunes contrevenants.
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De nombreuses publications et études scientifiques démontrent clairement l'interaction de multiples facteurs de risque associés aux troubles des conduites alimentaires, entre autres, l'anorexie nerveuse. Les chercheurs orientant leurs études sur les difficultés vécues par les adolescentes anorexiques et leurs familles s'entendent sur le fait que ce trouble résulterait de la combinaison de nombreux facteurs de risque tels que les facteurs personnels, familiaux, sociaux et environnementaux. Bien que cette problématique des dysfonctions alimentaires soit multifactorielle, les modèles d'intervention familiale proposés dans la littérature scientifique ciblent généralement un certain nombre de variables spécifiques omettant toutefois certaines données influentes ce qui restreint l'efficacité et la pertinence des interventions effectuées.