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Resumo:
Cette communication a pour objectif de présenter et d’analyser les résultats d’une enquête portant sur l’accord sujet-verbe en français contemporain. Dans le domaine de l’accord sujet-verbe, bien que dans la plupart des cas le locuteur n’ait pas le choix de l’accord – c’est–à-dire qu’il n’y a qu’un accord possible – il existe néanmoins des contextes dans lesquels on peut trouver une variation entre l’accord singulier et le pluriel (cf. Corbett 2006 ; Grevisse 1993 ; Riegel et al 1994). Cette variation est souvent liée à une discordance entre le nombre syntaxique et le nombre sémantique. C’est le cas de certaines expressions de quantité, comme dans les exemples suivants : Singulier : « On a affaire à une minorité qui fait la loi à l’université » (Ouest France, 23-24 mai 2009, p.13) Pluriel : « Un petit millier de producteurs allemands, français et belges se sont déplacés, hier, à Bruxelles […] » (Ouest France, 26 mai 2009, p.3) Cette variation nous offre plusieurs pistes de recherche : dans une perspective linguistique, elle peut nous aider à mieux comprendre comment interagissent les différents facteurs linguistiques qui ont une influence sur l’accord, et dans une perspective sociolinguistique, elle représente un nouveau domaine à explorer pour l’étude sociolinguistique de la variation grammaticale en français, ce qui reste jusqu’à présent relativement peu étudiée. Nous traitons dans cette communication de la perspective sociolinguistique, c'est-à-dire les facteurs externes tels que l’âge, le sexe, et le niveau d’éducation du locuteur qui jouent un rôle dans l’accord sujet-verbe avec les expressions de quantité. Nous considérons en particulier la variation sexolectale : dans un premier temps, nous examinons les résultats de quelques études précédentes de la variation morphosyntaxique en français contemporain par rapport à l’influence du sexe du locuteur. Nous en concluons que les Principes élaborés par Labov (1990) pour décrire la variation sexolectale en anglais semblent être moins valables pour le cas du français de la France ; ou bien, qu’ils ne s’appliquent pas de façon simpliste. Dans un deuxième temps, nous présentons les résultats de nôtre étude, et nous voyons que pour nôtre projet aussi, les résultats pour la variation sexolectale ne s’expliquent pas facilement dans le cadre des Principes de Labov (1990).