2 resultados para Religion chrétienne
em Université de Montréal
Resumo:
L'influence de l'Église catholique sur la vie des Québécois, autrefois dominante, s'est beaucoup amenuisée au cours des dernières décennies. Si tel est le cas, les signes, les motifs, les images et les mots de la religion n’ont pas, quant à eux, déserté l’espace symbolique. Ils sont les traces d’un héritage et squattent l'imaginaire social (Pierre Popovic) du Québec contemporain. À ce titre, ils peuvent être mobilisés, maniés, détournés, resémantisés par la littérature. Ce mémoire a pour but d’étudier ces reliques imaginaires de la religion chrétienne, laquelle est considérée en tant qu'Église et en tant que mythologie, dans deux romans québécois publiés en 2011 : L'âge de Pierre de Pierre Gariépy et Maleficium de Martine Desjardins. Dans une perspective sociocritique, il analyse les rapports à l'autorité, à l'érotisme, à la morale, aux étrangers et à l'écriture tels qu'ils sont travaillés par les « mises en texte » (Claude Duchet) dans ces œuvres. L’étude démontre que les deux romans thématisent la religion et la tiennent pour un matériau familier et malléable à merci, non pour entretenir un patrimoine ni par nostalgie, mais afin de porter un regard critique sur la société québécoise contemporaine. D’une certaine manière, ils disent que celle-ci est toujours pieuse, mais que les croyances qui la traversent sont à chercher désormais du côté de la politique, des médias et du commerce.
Resumo:
Nous défendons que la pensée de Jean de Silhon au sujet des « démonstrations morales » dans le traité De l’immortalité de l’âme a eu un écho important sur la façon dont Blaise Pascal a imaginé le mode de démonstration propre aux preuves de la vérité de la religion chrétienne dans les Pensées. Plus largement, cet article s’intéresse à une forme de démonstration qui procède par accumulation d’indices déliés, mais convergents. Le mode de raisonnement propre à l’apologie de la religion chrétienne devient ainsi à l’image des raisonnements de tous les jours, qui ne procèdent habituellement pas en tirant des déductions à partir de principes clairs et distincts. Silhon et Pascal fournissent ainsi une sorte de méthode pour bien conduire les raisonnements qui ne peuvent s’appuyer sur les principes de la logique et ainsi, leur confère une forme d’autorité supérieure aux simples opinions. Peut être dite moralement démontrée, en somme, une proposition appuyée par un corps important d’indices convergents, à condition d’en évaluer l’orientation à froid, c’est-à-dire avec patience, désintérêt et prudence.