2 resultados para Ovid - Preceptor of love

em Université de Montréal


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Depuis les années 2000, l’apparition du terme Bromance marque la culture populaire américaine. Cette notion est apparue pour définir les amitiés entre hommes au cinéma, à la télévision et sur Internet. Les films de Bromance, caractérisés par une multitude de scènes de déclaration d’amour entre hommes, traduisent bien cette nouvelle façon d’aborder l’amitié au masculin. À travers les définitions de la masculinité dans ces films, l’enjeu de l’hétérosexualité demeure omniprésent. Malgré la fragilisation de certains stéréotypes traditionnels liés au masculin, il n’en demeure pas moins que la notion de «vraie» masculinité persiste et demeure systématiquement liée à l’hétérosexualité des hommes qui partagent cette amitié particulière qu’on appelle Bromance. Dans cette optique, plusieurs stratégies se manifestent pour prouver la masculinité et donc l’hétérosexualité des protagonistes, mais l’une d’entre elles semble être au cœur de ces films. Cette stratégie s’incarne sous la forme d’une compétition entre hommes qui mise sur la capacité à performer un acte conventionnellement associé à l’homosexualité. Sur Internet, des vidéos qui prennent le nom « Gay Chicken » présentent des hommes qui s’embrassent et qui se touchent sans être dérangés ou ébranlés. C’est la capacité à être calme et en contrôle en restant insensible au corps d’un autre homme qui démontrerait le côté inébranlable de son hétérosexualité et donc de sa masculinité. C’est cet esprit du « Gay Chicken » qui se retrouve un peu partout dans l’univers des films de Bromance. Paradoxalement, ces nouveaux «modèles» d’homme doivent pouvoir à la fois incarner une masculinité plus flexible, plus ouverte et sensible, mais doivent également prouver leur virilité. Cette « masculinité contemporaine » brouille les cartes entre ce qui est viril et ce qui ne l’est pas, entre ce qui est féminin et ce qui ne l’est pas et entre ce qui est homosexuel et ce qui ne l’est pas. Les relations homosociales dans le cadre de Bromances présentent alors des opportunités indispensables pour prouver à tous la force de son hétérosexualité. Ce travail de recherche se penchera donc plus précisément sur les paradoxes d’une « masculinité contemporaine » intimement liée à l’orientation hétérosexuelle, par l’entremise de certains films issus de la culture populaire américaine associée à la Bromance. L’objectif est de montrer comment ces films sont des manifestations significatives d’une nouvelle forme d’affirmation identitaire masculine qui passe par des relations homosociales où les tensions et sous-textes homosexuels se multiplient et doivent être réprimés ou invalidés continuellement.

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Ce mémoire en recherche création est divisé en deux principales sections : un recueil de poésie et un essai. Le recueil, intitulé Le Cœur est une permanence, explore différentes interprétations du phénomène d’empathie dans la création littéraire. Afin que l’empathie devienne l’objet du discours, ce dernier est centré sur la relation à l’autre. L’empathie prend vie à travers deux entités, un « je » et un « tu ». Alors que le « je » entre en contact avec ses propres zones d’ombres, il s’ouvre tranquillement aux souffrances du « tu ». Au fil des poèmes, le « je » et le « tu » apaisent leur douleur en la partageant, faisant de l’empathie une voie d’accès à l’intimité. Ce déploiement de l’intime prend forme en trois temps : les sections replis de voix, point archimédien et ensembles vides. Le recueil accorde une importance particulière à la figure du corps comme véhicule de la souffrance. Il propose une réflexion sur l’amour, balançant entre naufrage et terre promise, et fait de l’enfance une pierre de touche pour interroger la douleur. La deuxième partie de ce mémoire est un essai intitulé Empathie et souffrance dans Tête première / Dos / Contre dos de Martine Audet. Divisé en trois chapitres, cet essai étudie l’empathie à l’œuvre dans le recueil de Audet, selon une approche bioculturelle. Il allie interprétation littéraire, sciences cognitives de deuxième génération et philosophie de l’esprit. Dans le premier chapitre, le concept de « simulation incarné », développé par Vittorio Gallese, permet d’interpréter la figure du corps et de suggérer qu’elle véhicule la douleur tout en étant la manifestation d’un effacement identitaire. Le deuxième chapitre se penche sur l’intersubjectivité en lien avec l’empathie. Il intègre certaines notions clés de la phénoménologie husserlienne afin d’analyser les manifestations du lien empathique unissant les deux présences parcourant le recueil de Audet. Le dernier chapitre explique comment les représentations de l’environnement dans lequel évoluent ces présences peuvent refléter leur souffrance. Pour ce faire, certains concepts liés à l’environnement, particulièrement importants pour l’écocritique actuelle, sont analysés dans Tête première / Dos / Contre dos, comme ceux de place et de nature. Ces derniers, étant construits par les perceptions propres à la cognition humaine, sont envisagés d’un point de vue bioculturel. En interprétant ces trois principaux aspects du texte (figure du corps, intersubjectivité et environnement), l’hypothèse selon laquelle la perception de la souffrance dans Tête première / Dos / Contre dos repose essentiellement sur l’empathie comme effet et objet du discours s’en voit validée.