5 resultados para History, Ancient.

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Cette recherche a pour but d’éclaircir le rôle logistique des lixae dans les armées romaines et l’évolution de celui-ci entre la fin de la période républicaine et de l’Empire tardif. Bien que ceux-ci soient souvent associés aux vivandiers et aux valets d’armée, leur présence dans les armées ne se limite pas à ces deux rôles. Aussi, il sera d’abord question du contexte civil dans les armées romaines en rapport avec les lixae. L’étymologie et l’historiographie des lixae seront ensuite traitées avant d’entreprendre la description et l’analyse de leurs différents rôles d’après les sources anciennes. La dernière partie de cette recherche sera consacrée aux différents rôles des lixae dans les armées romaines et à leur évolution à travers le temps. L’hypothèse avancée dans la recherche est celle d’une spécialisation du rôle marchand des lixae dans les armées entre la période républicaine et la période du haut empire et de l’empire tardif. Enfin, l’ensemble des sources anciennes mentionnant les lixae est regroupé dans deux catalogues en annexe de la recherche.

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Cette thèse a comme objectif de démontrer combien Alaric et ses Goths étaient Romains dans pratiquement toutes les catégories connues sur leur compte. Pour ce faire, l’auteur a puisé dans les sciences sociales et a emprunté le champ conceptuel de l’éminent sociologue Pierre Bourdieu. À l’aide du concept d’habitus, entre autres choses, l’auteur a tenté de faire valoir à quel point les actions d’Alaric s’apparentaient à celles des généraux romains de son époque. Naturellement, il a fallu étaler le raisonnement au long de plusieurs chapitres et sur de nombreux niveaux. C’est-à-dire qu’il a fallu d’abord définir les concepts populaires en ce moment pour « faire » l’histoire des barbares durant l’Antiquité tardive. Pensons ici à des termes tels que l’ethnicité et l’ethnogenèse. L’auteur s’est distancé de ces concepts qu’il croyait mal adaptés à la réalité des Goths et d’Alaric. C’est qu’il fallait comprendre ces hommes dans une structure romaine, au lieu de leur octroyer une histoire et des traditions barbares. Il a ensuite fallu montrer que la thèse explorait des avenues restées peu empruntées jusqu’à aujourd’hui. Il a été question de remonter jusqu’à Gibbon pour ensuite promouvoir le fait que quelques érudits avaient autrefois effleuré la question d’Alaric comme étant un homme beaucoup moins barbare que ce que la tradition véhiculait à son sujet, tel que Fustel de Coulanges, Amédée Thierry ou encore Marcel Brion. Il s’agissait donc de valider l’angle de recherche en prenant appui d’abord sur ces anciens luminaires de la discipline. Vint ensuite l’apport majeur de cette thèse, c’est-à-dire essentiellement les sections B, C et D. La section B a analysé la logistique durant la carrière d’Alaric. Cette section a permis avant tout de démontrer clairement qu’on n’a pas affaire à une troupe de brigands révoltés; le voyage de 401-402 en Italie prouve à lui seul ce fait. L’analyse approfondie de l’itinéraire d’Alaric durant ses nombreux voyages a démontré que cette armée n’aurait pas pu effectuer tous ces déplacements sans l’appui de la cour orientale. En l’occurrence, Alaric et son armée étaient véritablement des soldats romains à ce moment précis, et non pas simplement les fédérés barbares de la tradition. La section C s’est concentrée sur les Goths d’Alaric, où on peut trouver deux chapitres qui analysent deux sujets distincts : origine/migration et comparaison. C’est dans cette section que l’auteur tente de valider l’hypothèse que les Goths d’Alaric n’étaient pas vraiment Goths, d’abord, et qu’ils étaient plutôt Romains, ensuite. Le chapitre sur la migration n’a comme but que de faire tomber les nombreuses présomptions sur la tradition gothe que des érudits comme Wolfram et Heather s’efforcent de défendre encore aujourd’hui. L’auteur argumente pour voir les Goths d’Alaric comme un groupe formé à partir d’éléments romains; qu’ils eurent été d’une origine barbare quelconque dans les faits n’a aucun impact sur le résultat final : ces hommes avaient vécu dans l’Empire durant toute leur vie (Alaric inclus) et leurs habitus ne pouvaient pas être autre chose que romain. Le dernier chapitre de la section C a aussi démontré que le groupe d’Alaric était d’abord profondément différent des Goths de 376-382, puis d’autres groupes que l’on dit barbares au tournant du 5e siècle, comme l’étaient les Vandales et les Alamans par exemple. Ensemble, ces trois chapitres couvrent la totalité de ce que l’on connait du groupe d’Alaric et en offre une nouvelle interprétation à la lumière des dernières tendances sociologiques. La section D analyse quant à elle en profondeur Alaric et sa place dans l’Empire romain. L’auteur a avant tout lancé l’idée, en s’appuyant sur les sources, qu’Alaric n’était pas un Goth ni un roi. Il a ensuite analysé le rôle d’Alaric dans la structure du pouvoir de l’Empire et en est venu à la conclusion qu’il était l’un des plus importants personnages de l’Empire d’Orient entre 397 et 408, tout en étant soumis irrémédiablement à cette structure. Sa carrière militaire était des plus normale et s’inscrivait dans l’habitus militaire romain de l’époque. Il a d’ailleurs montré que, par ses actions, Alaric était tout aussi Romain qu’un Stilicon. À dire le vrai, mis à part Claudien, rien ne pourrait nous indiquer qu’Alaric était un barbare et qu’il essayait d’anéantir l’Empire. La mauvaise image d’Alaric n’est en effet redevable qu’à Claudien : aucun auteur contemporain n’en a dressé un portrait aussi sombre. En découle que les auteurs subséquents qui firent d’Alaric le roi des Goths et le ravageur de la Grèce avaient sans doute été fortement influencés eux aussi par les textes de Claudien.

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La dynastie des Flaviens est souvent mal connue et appréciée en raison de sa situation chronologique, « coincée » entre la famille des descendants de César et d’Auguste et celle allant de Trajan à Marc Aurèle. Elle passe parfois pour une simple dynastie de « transition » qui aurait uniquement servi de passerelle entre deux familles considérées comme plus brillantes qui ont par ailleurs laissé un souvenir plus durable. En un peu plus d’un quart de siècle (69-96), Vespasien, Titus et Domitien ont pourtant davantage fait pour la stabilité de Rome et de l’Empire que certains de leurs prédécesseurs ou successeurs. Sorti vainqueur des troubles civils de l’année des quatre empereurs (68-69), Vespasien ramena la paix en Orient et en Italie en plus de s’attacher à stabiliser les institutions et de reconstituer les finances de l’État, passablement écornées par les dernières années du Principat de Néron (54-68) et la guerre civile elle-même. Plus que la paix et la stabilité à l’intérieur et aux frontières de l’Empire, il fit cependant en sorte de refonder les bases institutionnelles du Principat en assumant sa transformation en un régime monarchique et héréditaire. Un principe parfaitement admis puisque ses deux fils adultes, Titus et Domitien, lui succédèrent sans difficulté. Davantage peut-être que les récits laissés par les sources littéraires anciennes, les inscriptions romaines et italiennes ainsi que les monnaies émises par l’atelier de Rome sont probablement le meilleur témoignage permettant de saisir le plus précisément et le plus profondément l’idée que les Flaviens se faisaient d’eux-mêmes et du pouvoir dont ils étaient investis. Le contenu de leur titulature officielle comme leurs choix iconographiques permettent ainsi de dégager leurs différents thèmes de propagande qui laissent finalement apparaitre une vraie continuité dans leur idéologie du pouvoir et leur manière de gouverner. Vespasien a ainsi posé des fondations idéologiques et politiques que ses fils ont globalement poursuivies et respectées, ce qui renforce l’idée selon laquelle les Flaviens ont effectivement suivi un « programme » qui les distinguait de leurs prédécesseurs et de leurs successeurs. Malgré des différences parfois importantes dans leurs pratiques, les inscriptions et l’iconographie monétaire permettent ainsi de mettre en lumière le fait que Titus et Domitien ont finalement moins cherché à faire preuve d’originalité qu’à s’inscrire dans la continuité de l’œuvre de leur père afin de garantir le maintien de la paix et avec elle la prospérité et la stabilité de l’État, et avec elles la satisfaction et la tranquillité de l’ensemble de la société.

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Cette thèse se propose de comparer exhaustivement trois systèmes de divination par voie de tirage au sort qui ont été contemporains dans l’antiquité tardive. À l’aide d’une analyse rigoureuse des thèmes évoqués, des stratégies rhétoriques employées, du vocabulaire présent et des probabilités d’obtention des réponses offertes, plusieurs points communs ressortent. Les énoncés positifs et négatifs se veulent, dans tous les cas, équilibrés et ils optent souvent pour des variantes temporelles afin de tempérer les prédictions. Lorsqu’ils ne s’appliquent pas à des questions spécifiques, ils misent sur l’imaginaire des consultations littéraires qui allie proverbes et éléments épiques, sans toutefois déroger des thèmes communs liés aux préoccupations quotidiennes des consultants. La rhapsodomancie s’inscrit dans cette mouvance et prouve à quel point l’épopée est une source propice à l’élaboration de systèmes oraculaires, sans jamais que le contexte narratif et littéraire des vers sélectionnés n’entre en jeu.

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Si la religion grecque a fait l’objet de nombreuses études, les informations concernant les rites domestiques se font plus discrètes. Nous avons donc tenté de présenter les traces archéologiques de ses cultes domestiques en nous concentrant sur un élément bien précis, les autels. Nous vous proposons donc dans ce mémoire de présenter un catalogue raisonné des autels domestiques de la Grèce antique. Celui-ci répertorie 140 autels domestiques, qu’ils soient de types fixes (construits) ou portatifs (arulae). Une analyse quantitative et qualitative des informations colligées dans le catalogue fait suite à ce dernier. Nous pouvons tirer quelques conclusions partielles suite à l’analyse de notre catalogue. Il est possible d’affirmer qu’il existe beaucoup plus d’autels portatifs que d’autels fixes. Les arulae n’ont pour la plupart pas été trouvés in situ, contrairement aux autels construits. La grande majorité des autels se trouvent dans la cour de la demeure ou contre un mur extérieur de la maison. Les autels portatifs, eux se retrouvent aussi dans diverses pièces de la maison, dont la pastas. La majorité des autels portatifs sont faits de terre-cuite, alors que les fixes sont tous faits de différentes pierres. Peu importe le type, la majorité des autels sont rectangulaires plutôt que circulaires. Très peu d’autels sont dédiés spécifiquement à un dieu et ceux attribués à Zeus Herkeios le sont seulement par leur position dans la cour de la demeure et non à cause d’un décor ou d’objets affiliés. Les autels autant portatifs que fixes peuvent porter un décor, allant d’une simple moulure à un riche décor rappelant les grands autels monumentaux des sanctuaires. Certains sont par contre nus et ont même des faces non travaillées. Nous détaillons dans la dernière section le cas de Zeus Ktésios et Zeus Kataibatès, comme nous possédons beaucoup d’informations pertinentes sur ces deux divinités et nous pouvons donc nous attarder sur leur culte. Il est par contre difficile de recréer des rites domestiques complets. Pour ce faire, il faudrait avoir accès aux catalogues complets des artéfacts retrouvés sur chaque site. Nous pourrions ainsi créer des assemblages et mettre en liens ces objets et les autels et tenter d’interpréter et de reconstituer ces différents rites domestiques.