5 resultados para Historical context
em Université de Montréal
Resumo:
Les années 1960 au Québec sont marquées par un vigoureux courant nationaliste prônant l’affirmation politique et culturelle des francophones dans la province. Également, le phénomène de l’américanisation du territoire québécois s’accélère. C’est dans ce cadre historique particulier que naissent en 1968 les Expos de Montréal, équipe du circuit de baseball le plus important au monde, soit la Ligue du baseball majeur. La MLB s’installe alors dans un territoire où le baseball est centenaire. L’objectif de ce mémoire est d’étudier les débats et réactions suscités par l’avènement de Montréal dans le baseball majeur, en déterminant l’influence qu’y ont joué le nationalisme québécois des années 1960, l’américanisation du Québec et la longue histoire du baseball dans la province. Si les deux communautés linguistiques de celle-ci sont ici à l’étude, il n’en demeure pas moins que l’attention est davantage portée sur les francophones que les anglophones. En effet, ceux-ci ont semblé davantage interpelés par la création des Expos. D’ailleurs, parmi les deux groupes, les positions les plus documentées sont celles des chroniqueurs sportifs, qui se retrouvent donc au cœur de notre étude. Les opinions d’amateurs de baseball, de politiciens, d’hommes d’affaires ou de simples citoyens québécois sont également rapportées et analysées, mais dans une plus faible mesure.
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Hannah Arendt est surtout connue pour avoir écrit une magistrale enquête historique sur le totalitarisme (Les origines du totalitarisme) et pour avoir défendu une conception exigeante de la politique développée dans un langage réputé pour être très hellénisant. Cette façon de concevoir la politique repose principalement sur le concept d’action qu’Arendt travaille à redéfinir au sein d’un contexte historique et d’une tradition qui témoignent, selon elle, d’un « oubli de l’action ». Ce qu’Arendt reproche au premier chef à la tradition de la philosophie politique est d’avoir confondu, dès ses premiers balbutiements, le faire et l’agir, interprétant ce dernier à l’aune de la fabrication (poiesis) et recouvrant du même souffle la spécificité de l’action (praxis). Sa propre théorie politique travaille ainsi à repenser l’action pour elle-même et à en faire de nouveau le centre de la vie politique. C’est donc notamment en se référant aux expériences politiques pré-philosophiques athéniennes qu’Arendt parvient à illustrer les potentialités que recèle l’action comprise comme spontanéité dévoilante. Or, il nous apparaît que ses efforts achoppent finalement sur le contexte moderne et que ce fait n’échappe probablement pas à Arendt elle-même. L’impasse suscitée par la modernité est ainsi à nos yeux l’occasion de mettre au jour un versant plus proprement poétique de l’œuvre d’Arendt, se dessinant en filigrane de sa théorie politique et qui n’est que très peu abordé au sein de la littérature secondaire francophone. Pour ce faire, nous proposons dans un premier temps d’interroger les efforts d’Arendt pour valoriser l’action politique afin de faire ressortir les ressources de ce concept. Dans un second temps, nous confrontons le concept d’action au contexte moderne tel que le conçoit Arendt pour montrer qu’il existe dans ses écrits un modèle alternatif de rapport au monde et à autrui que celui mis en avant par l’action et que cet autre modèle doit énormément au poétique.
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Dans cette thèse, nous avons analysé le déroulement d’un processus de municipalisation du système de santé, effectué au Rio Grande do Norte (RN), un des états fédérés du nord-est du Brésil. En tenant compte des contextes historiques d’implantation, nous avons centré notre attention sur la contribution des acteurs impliqués dans ce processus, spécialement dans l’allocation des ressources financières du système. Les croyances, perceptions, attentes, représentations, connaissances, intérêts, l’ensemble des facteurs qui contribuent à la constitution des capacités cognitives de ces acteurs, favorise la réflexivité sur leurs actions et la définition de stratégies diverses de façon à poursuivre leurs objectifs dans le système de santé. Ils sont vus ainsi comme des agents compétents et réflexifs, capables de s’approprier des propriétés structurelles du système de santé (règles et ressources), de façon à prendre position dans l’espace social de ce système pour favoriser le changement ou la permanence du statu quo. Au cours du processus de structuration du Système unique de santé brésilien, le SUS, la municipalisation a été l’axe le plus développé d’un projet de réforme de la santé. Face aux contraintes contextuelles et de la dynamique complexe des espaces sociaux de la santé, les acteurs réformistes n’ont pas pu suivre le chemin de l’utopie idéalisée; quelques détours ont été parcourus. Au RN, la municipalisation de la santé a constitué un processus très complexe où la triade centralisation/décentralisation/recentralisation a suivi son cours au milieu de négociations, de conflits, d’alliances, de disputes, de coopérations, de compétitions. Malgré les contraintes des contextes successifs, des propriétés structurelles du système et des dynamiques sociales dans le système de santé, quelques changements sont intervenus : la construction de leaderships collectifs; l’émergence d’une culture de négociation; la création des structures et des espaces sociaux du système, favorisant les rencontres des acteurs dans chaque municipalité et au niveau de l’état fédéré; un apprentissage collectif sur le processus de structuration du SUS; une grande croissance des services de première ligne permettant d’envisager une inversion de tendance du modèle de prestation des services; les premiers pas vers la rupture avec la culture bureaucratique du système. Le SUS reste prisonnier de quelques enjeux institutionnalisés dans ce système de santé : la dépendance du secteur privé et de quelques groupes de professionnels; le financement insuffisant et instable; la situation des ressources humaines. Les changements arrivés sont convergents, incrémentiels, lents; ils résultent d’actions normatives, délibérées, formalisées. Elles aussi sont issues de l’inattendu, de l’informel, du paradoxe; quelques-unes plus localisées, d’autres plus généralisées, pour une courte ou une plus longue durée.
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Lorsque les aléas naturels se déroulent en catastrophes, les réponses des religieux, de l’Etat, et d’autres acteurs puissants dans une société révèlent à la fois les relations complexes entre ces parties et leur pouvoir dans la production des espaces auxquelles les survivants accèdent. La réponse en cas de catastrophe comprend la création d’espaces post-catastrophes, tels que des centres d’évacuation, des logements de transition et des sites de réinstallation permanente, qui ciblent spécifiquement un sous-ensemble particulier de survivants, et visent à les aider à survivre, à faire face, et à se remettre de la catastrophe. Les acteurs puissants dans une société dirigent les processus de secours, de récupération et de reconstruction sont des acteurs puissants qui cherchent à problématiser et à rendre un problème technique dans des termes qu’ils sont idéalement placés pour aborder à travers une variété d'interventions. Ce projet de recherche vise à répondre à la question: où les survivants d'une catastrophe reconstruisent-ils leurs vies et leurs moyens de subsistance? Il enquête sur un cas spécifique de la migration environnementale dans laquelle des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés de façon permanente et temporaire de leurs résidences habituelles après le typhon Sendong à Cagayan de Oro, Philippines en 2011. La recherche est basée sur des entretiens avec les acteurs puissants et les survivants, des vidéos participatives réalisées par des survivants pauvres urbains, et des activités de cartographie. L’étude se fonde sur la théorie féministe, les études de migration, les études dans la gouvernementalité, la recherche sur les changements de l’environnement planétaire, et les études régionales afin de situer les diverses expériences de la migration dans un contexte géographique et historique. Cette thèse propose une topographie critique dans laquelle les processus et les pratiques de production d’espaces post-catastrophe sont exposés. Parce que l’espace est nécessairement malléable, fluide, et relationnelle en raison de l'évolution constante des activités, des conflits, et des expériences qui se déroulent dans le paysage, une analyse de l'espace doit être formulée en termes de relations sociales qui se produisent dans et au-delà de ses frontières poreuses. En conséquence, cette étude explore comment les relations sociales entre les survivants et les acteurs puissants sont liées à l’exclusion, la gouvernementalité, la mobilité, et la production des espaces, des lieux et des territoires. Il constate que, si les trajectoires de migration de la plupart des survivants ont été confinés à l'intérieur des limites de la ville, les expériences de ces survivants et leur utilisation des espaces urbains sont très différentes. Ces différences peuvent être expliquées par des structures politiques, économiques, et sociales, et par les différences religieuses, économiques, et de genre. En outre, il fait valoir que les espaces post-catastrophe doivent être considérés comme des «espaces d’exclusion» où les fiduciaires exercent une rationalité gouvernementale. C’est-à-dire, les espaces post-catastrophe prétendument inclusives servent à marginaliser davantage les populations vulnérables. Ces espaces offrent aussi des occasions pour les acteurs puissants dans la société philippine d'effectuer des interventions gouvernementales dans lesquelles certaines personnes et les paysages sont simplifiées, rendues lisibles, et améliorés.
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Certains chercheurs affirment que la principale raison qui pousserait une personne à devenir infirmière serait attribuable aux aspects vocationnels et non pas du désir d'exercer une profession qui requiert des connaissances et compétences inhérentes à la complexité des soins (Prater et McEwen, 2006; Price, McGillis Hall, Angus et Peter, 2013). Un des motifs principal d’attrition des étudiantes aux programmes de formation en sciences infirmières serait d’ailleurs la dissonance entre la représentation initiale qu’elles se font de l’infirmière et les exigences de la profession (AIIC, 2004). Une étude exploratoire a donc été réalisée auprès d’étudiantes nouvellement inscrites au baccalauréat en sciences infirmières (N=11), afin de mieux comprendre comment elles se représentent l’infirmière et quelles sont leurs attentes quant à la profession. Le cadre de référence de la théorie des représentations sociales de Moscovici (1961) soutient cette recherche. L’analyse qualitative de ces entretiens semi-dirigés nous renseigne à l’idée que les étudiantes québécoises se représentent le rôle de l’infirmière d’abord comme celui d’une personne qui aide, autant les bénéficiaires que les médecins. Les nouvelles étudiantes s’attendent à devoir faire face à des études exigeantes et à un travail difficile. Elles sont par contre prêtes à s’y engager par désir d’aider autrui et parce qu’elles se reconnaissent dans les qualités qu’elles jugent nécessaires à l’exercice de la profession infirmière, c’est-à-dire les habiletés relationnelles comme l’écoute, l’empathie et la patience. Ce constat laisse donc croire que le contexte historique dans lequel a évolué la profession infirmière au Québec, en plus des médias qui ne semblent pas actualiser l’image qu’ils projettent de l’infirmière, pourraient avoir une influence sur les représentations de l’infirmière de ces nouvelles étudiantes. Les résultats de cette étude pourraient permettre de circonscrire des angles de recherche future afin de comprendre davantage l’implication des représentations de l’infirmière dans le phénomène d’attrition des étudiantes, tout en ayant aussi des retombées pour la pratique infirmière au niveau des politiques et de la formation.