3 resultados para Cultural anthropology|Educational psychology|Individual
em Université de Montréal
Resumo:
Parce qu’il est notamment lié à des facteurs de réussite scolaire et d’adaptation sociale (Eccles & Roeser, 2009; Finn, 1989; Janosz, Georges, & Parent, 1998), le sentiment d’appartenance des élèves est considéré comme étant un élément de première instance qui doit d’être développé et maintenu par les professionnels de l’éducation (MELS, 2012). L'objectif général visait à approfondir notre compréhension du sentiment d’appartenance à l’école. Pour répondre à cet objectif général, trois articles de recherche distincts ont été élaborés. Le premier article présente une analyse conceptuelle visant à clarifier la compréhension du concept de sentiment d’appartenance à l’école. La méthode conceptuelle privilégiée dans cet article est celle de Walker et Avant (2011). La recension des écrits et les référents empiriques répertoriés indiquent que ce concept est de nature multidimensionnelle. L’analyse des données indique quatre attributs définitionnels. L’élève doit : (1) ressentir une émotion positive à l’égard du milieu scolaire; (2) entretenir des relations sociales de qualité avec les membres du milieu scolaire; (3) s’impliquer activement dans les activités de la classe ou celles de l’école; (4) percevoir une certaine synergie (harmonisation), voir même une similarité, avec les membres de son groupe. À la suite de cette étude permettant de mieux comprendre le sentiment d’appartenance à l’école, le deuxième article visait à examiner la structure factorielle et l'invariance de l’instrument de mesure du sentiment d’appartenance Psychological Sense of School Membership (PSSM) au regard du sexe des élèves. Cette étude a été menée chez un échantillon composé de 766 filles et de 391 garçons de troisième secondaire. Les analyses factorielles confirmatoires ont indiqué une structure à trois facteurs : (1) la qualité des relations entre les élèves; (2) la qualité des relations entre les élèves et l’enseignant; ainsi que (3) le sentiment d’acceptation par le milieu. Les analyses factorielles multigroupes ont indiqué pour leur part que le PSSM est un instrument invariant chez les filles et les garçons de troisième secondaire. Finalement, le troisième article a été mené chez un échantillon de 4166 élèves de niveau secondaire afin d’examiner les processus psychologiques complexes s’opérant entre le sentiment d’appartenance et le rendement scolaire (Anderman & Freeman, 2004; Connell & et al., 1994; Roeser et al., 1996). Afin d’examiner ces processus psychologiques, quatre hypothèses issues du modèle de Freeman-Anderman ont été validées par le biais d’analyses acheminatoires : H1 Les affects positifs médiatisent partiellement et positivement l’effet du sentiment d’appartenance sur l’engagement comportemental; H2 Les affects positifs médiatisent partiellement et positivement l’effet du sentiment d’appartenance sur l’engagement affectif; H3 Les affects positifs médiatisent partiellement et positivement l’effet du sentiment d’appartenance sur l’engagement cognitif; H4 Les engagements affectif, cognitif et comportemental médiatisent partiellement et positivement l’effet du sentiment d’appartenance sur le rendement scolaire. Nos résultats appuient partiellement la première hypothèse de recherche tout en soutenant les hypothèses deux, trois et quatre. Spécifiquement, la relation entre le sentiment d’appartenance et l’engagement émotionnel montre davantage un effet direct qu’un effet indirect (H2). L’étude a produit des résultats similaires pour l’engagement cognitif (H3). Finalement, la relation entre le sentiment d’appartenance et le rendement scolaire indique un effet indirect plus grand qu’un effet direct (H4). À la lumière de ces résultats, des recommandations à l’intention des professionnels de l’éducation sont offertes en guise de conclusion.
Resumo:
Cette thèse doctorale, qui prend la forme de quatre articles, est une étude corrélationnelle mettant en relation le raisonnement moral et la légitimation des dynamiques d’intimidation par les pairs chez des adolescents de 3ème secondaire. L’objectif principal poursuivi était d’examiner la contribution de la désensibilisation morale aux conduites adoptées par les adolescents lors d’incidents d’intimidation à l’école. L’objectif secondaire était d’examiner l’importance accordée respectivement à des standards de conduite issus des domaines moral, conventionnel et personnel chez les adolescents impliqués dans des incidents d’intimidation. Le premier article expose la problématique de la légitimation des dynamiques d’intimidation par les jeunes en faisant état des croyances normatives et des caractéristiques des environnements scolaires qui y sont associées. L’article discute de l’écart qui s’observe entre l’opposition affirmée de la majorité des adolescents face aux conduites d’intimidation et leur récurrence dans les milieux scolaires et vient compléter une première section décrivant les conséquences de l’intimidation pour les communautés scolaires. Le deuxième article s’inscrit dans le cadre théorique de cette thèse et fait état des connaissances sur le raisonnement moral des élèves impliqués dans des dynamiques d’intimidation. Il présente une explication des conduites d’intimidation dans la perspective de la théorie des domaines de la connaissance sociale et dans celle de la théorie de l’agentivité morale. Ces approches ont été retenues pour opérationnaliser le concept de désensibilisation morale afin de rencontrer les objectifs de recherche poursuivis. Le troisième article rapporte la démarche utilisée pour vérifier l’hypothèse d’une relation positive entre les conduites d’intimidation et l’acceptabilité d’incidents d’intimidation hypothétiques, de même que l’hypothèse d’une relation positive entre les conduites d’intimidation et le désengagement moral chez les adolescents impliqués. Le quatrième article rapporte la démarche utilisée pour examiner les justifications sociomorales émises par différents profils d’adolescents impliqués dans des incidents d’intimidation de façon à associer leur conduite avec les domaines de connaissances normatives auxquels se rattachent leurs justifications. Les résultats obtenus sont ensuite discutés au chapitre suivant afin de mettre en évidence la contribution de chacune des approches morales retenues à l’explication des conduites en contexte d’intimidation et les caractéristiques du raisonnement moral associées aux rôles adoptés et des pistes d’intervention sont offertes. Finalement, cette thèse doctorale conclue que seul le niveau moyen de désengagement moral, un indice global de l’adhésion à des croyances normatives antisociales, contribue statistiquement à l’explication des conduites adoptées lors d’incident d’intimidation au-delà du sexe des participants. Quant au raisonnement sociomoral, il informe davantage sur la façon dont les circonstances d’incidents d’intimidation sont reliées à la désensibilisation morale des jeunes impliqués. Les adolescents qui prennent activement la défense de pairs intimidés étaient caractérisés par un raisonnement moral plus uniforme, tandis que le raisonnement des élèves qui intimident et de ceux qui demeurent passifs était caractérisé par la subordination de principes moraux, respectivement en faveur d’impératifs à caractère conventionnel et d’impératifs à caractère personnel.
Resumo:
La réussite scolaire au primaire est déterminante pour la réussite scolaire future de l’enfant. Certains éléments jouent un rôle important dans cette réussite comme la santé psychologique de l’élève et l’implication parentale. Ces dernières peuvent être ébranlées par certaines situations de la vie telle que le décès d’un parent. Ce mémoire porte sur une recherche qualitative effectuée auprès de trois élèves de niveau primaire régulier ayant perdu un parent au cours des deux dernières années. L’objectif de cette recherche est de connaître l’influence que peuvent avoir la perte parentale et le deuil chez l’élève sur sa réussite scolaire. Il existe peu de recherches qui ont été réalisées sur ce sujet et la plupart se sont principalement intéressées à l’influence des conséquences psychologiques du deuil sur la réussite scolaire. Dans le cadre de ce mémoire, nous avons décidé d’adopter une vision plus globale du développement de l’élève. Le projet de recherche s’intéresse non seulement à l’élève, mais aussi à ses parents et à son environnement scolaire. La recherche s’articule autour de trois concepts : le deuil, la réussite scolaire et l’implication scolaire. La méthodologie utilisée repose sur une approche qualitative exploratoire et une analyse de contenu. Les participants étaient composés de trois élèves endeuillés et non-immigrants, âgés entre 7 et 10 ans, de leurs parents survivants (deux) et de leurs enseignants titulaires (trois). Les données ont été recueillies à travers des entrevues semi-dirigées avec tous les participants, les bulletins scolaires des enfants et les plans d’intervention scolaire. Les résultats indiquent que les conséquences psychologiques du deuil peuvent avoir une influence négative sur la réussite scolaire des élèves du primaire. De plus, la perte parentale semble influer négativement sur le niveau socio-économique de la famille et sur tous les types d’implication parentale, que ce soit la supervision des leçons, la communication école-famille ou la collaboration du parent avec la communauté. Ces éléments peuvent à leur tour avoir une influence négative sur la réussite scolaire.