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em Université de Montréal


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Ce mémoire explore le vécu et la construction de lâexpérience de jeunes racisés ayant reçu des constats dâinfraction dans le cadre de leur occupation de lâespace public montréalais. Il sâagit spécifiquement dâappréhender, à partir de la sociologie de lâexpérience de Dubet (1994), le profil et les conditions de vie, la présence dans lâespace public, les raisons et la nature des constats dâinfraction, les stratégies mises en Åuvre face au profilage racial ainsi que les conséquences du profilage racial sur les jeunes racisés. Se situant dans une perspective qualitative, la méthodologie de recherche a reposé sur le recueil de dix entrevues semi-dirigées, soit neuf jeunes hommes et une jeune fille entre 18 et 30 ans ayant eu des contacts avec la police dans le cadre du contrôle de lâespace public à Montréal. Basée essentiellement sur lâapproche mixte de Miles et Huberman (2003), lâanalyse du corpus a permis de rendre compte de lâhétérogénéité de lâexpérience des jeunes racisés et profilés interrogés et de dégager deux types dâexpérience de profilage racial : les contestataires et les résignés. Si les interactions avec les forces de lâordre engendrent des traitements perçus comme discriminatoires, lâexpérience se construit en fonction de la nature des interactions, du niveau de maturité et de la tranche dââge des jeunes et elle se décline en une logique de soumission et une logique de lutte pour la contestation des constats dâinfraction. Les résultats de la recherche démontrent par ailleurs la pertinence de lâaccompagnement du jeune au niveau de la prise de conscience de ses droits et de la contestation des tickets reçus.

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Cette thèse traite de quelques moments clés dans lâhistoire urbaine et architecturale moderne de la ville de Tunis. Elle les aborde conjointement à la problématique du percement de son noyau historique : la médina, née dâun projet de modernisation urbaine lancé par les beys de Tunis à la fin du XIXe siècle, poursuivi par le protectorat français de 1881 à 1956, puis par le gouvernement indépendant de 1956 à 1987. Partant, la recherche est répartie sur trois temps avec, au centre, le projet de la percée dite de la Casbah adopté par le Président Bourguiba à la fin de 1959. Pour plusieurs raisons, ce moment est cité rapidement dans la littérature malgré son importance dans la compréhension du visage actuel de la capitale tunisienne. Pour le saisir, on a dû retourner aux premières tentatives de percement de la médina de Tunis par le colonisateur français en 1887. Puis, on sâest progressivement approché de lâancêtre direct de la percée bourguibienne paru sur le Plan directeur de Tunis en 1948. De ce premier temps, on a mis en valeur les stratégies coloniales dans leur gestion du territoire et leur rapport au processus de valorisation/dévalorisation du patrimoine issu de la civilisation arabo-islamique. Le second temps, qui correspond au plan de décolonisation mené par lâÃtat indépendant dès 1955, est marqué par le lancement dâun « concours international ouvert pour une étude dâaménagement de la ville de Tunis » organisé par le Secrétariat dâÃtat aux travaux publics en collaboration avec lâUnion internationale des architectes. Lâétude de cet événement et du colloque qui lâa suivi a ôté le voile sur ses raisons dâêtre politico-économiques que dissimulaient les usuels soucis de lâhygiène, de la circulation et de lâembellissement du Grand Tunis. Pour appuyer davantage ces constats, un troisième et dernier temps a été dédié au chantier de Tunis au lendemain du concours. Lâaccent mis sur les lieux symboliques du pouvoir et le désir obsessif des autorités à se les approprier ont réduit ce chantier à une redistribution concertée des symboles de la souveraineté nationale dans le but de centraliser et de personnifier le pouvoir en place. Le présent travail se situe dans le cadre des études postcoloniales et projette un regard critique sur la décolonisation en rapport avec ce quâon a taxé dâurbanisme dâÃtat. Propulsé par une certaine perception de la modernité, cet urbanisme est indissociable dâune instrumentalisation politique qui met lâaccent sur les questions identitaires et patrimoniales, insiste sur la rupture avec le passé et tend à écarter lâopinion publique des questions inhérentes à lâaménagement du territoire et à la sauvegarde de la mémoire collective. En procédant par une analyse contextuelle de faits historiques et une lecture typomorphologique de la percée de la Casbah, cette recherche attire lâattention sur lâampleur de certaines décisions gouvernementales concernant lâaménagement de lâespace urbain et la conservation de lâhéritage architectural à court, moyen et long termes. Elle renseigne aussi sur le rôle des collectivités, de lâélite et des professionnels dans la canalisation de ces décisions pour ou contre leur droit à la ville.

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Depuis le début du XXIe siècle, un type particulier dâimages a envahi lâespace public constitué par Internet : il sâagit des images principales de profil, ces images que les utilisateurs de sites de réseaux sociaux choisissent pour les représenter auprès des autres individus connectés. Comme le plus souvent il sâagit dâune image du corps de celui ou celle qui sâaffiche ainsi, il est intéressant de sâintéresser à cette pratique en la rattachant à des pratiques plus anciennes. Dans un premier temps, cette étude présente donc une perspective socio-historique en notant la ressemblance de la pratique de lâimage principale de profil avec celle de lâautoportrait et du portrait commandé. Cela permet de remarquer plusieurs points de rupture ou dâinflexion dans lâusage de ce type dâimages, mais aussi dâen dégager les usages sociaux typiques. Ensuite, lâobservation dâun lieu particulier dâInternet permet de tirer les conclusions suivantes : si lâusage principal de ces images est facile à expliquer, elles servent à symboliser une présence dans des lieux non accessibles aux corps sensibles, ces images montrent toujours des éléments qui permettent de déduire une position sociale et elles sont fondamentalement identiques aux images produites avant Internet. Ensuite, lâétude de ces images montre quâil y a un véritable continuum dans la manière de dévoiler son intimité qui permet dâaffirmer que la frontière entre public et privé nâexiste pas sur Internet. Finalement, ces images montrent une absence de canon quant à leur production et une multiplicité des façons de se mettre en scène qui laissent à penser quâelles sont devenues des symboles à part entière dans la communication qui peut sâétablir entre des étrangers sur Internet.