46 resultados para affectivité - troubles


Relevância:

10.00% 10.00%

Publicador:

Resumo:

La maladie de Parkinson (MP) est une maladie neurodégénérative qui se caractérise principalement par la présence de symptômes moteurs. Cependant, dâautres symptômes, dits non moteurs, sont fréquents dans la MP et assombrissent le pronostic; ceux ci incluent notamment les désordres du sommeil et les troubles cognitifs. De fait, sur une période de plus de 10 ans, jusquâà 90 % des patients avec la MP développeraient une démence. Lâidentification de marqueurs de la démence dans la MP est donc primordiale pour permettre le diagnostic précoce et favoriser le développement dâapproches thérapeutiques préventives. Plusieurs études ont mis en évidence la contribution du sommeil dans les processus de plasticité cérébrale, dâapprentissage et de consolidation mnésique, notamment lâimportance des ondes lentes (OL) et des fuseaux de sommeil (FS). Très peu de travaux se sont intéressés aux liens entre les modifications de la microarchitecture du sommeil et le déclin cognitif dans la MP. Lâobjectif de cette thèse est de déterminer, sur le plan longitudinal, si certains marqueurs électroencéphalographiques (EEG) en sommeil peuvent prédire la progression vers la démence chez des patients atteints de la MP. La première étude a évalué les caractéristiques des OL et des FS durant le sommeil lent chez les patients avec la MP selon quâils ont développé ou non une démence (MP démence vs MP sans démence) lors du suivi longitudinal, ainsi que chez des sujets contrôles en santé. Comparativement aux patients MP sans démence et aux sujets contrôles, les patients MP démence présentaient au temps de base une diminution de la densité, de lâamplitude et de la fréquence des FS. La diminution de lâamplitude des FS dans les régions postérieures était associée à de moins bonnes performances aux tâches visuospatiales chez les patients MP démence. Bien que lâamplitude des OL soit diminuée chez les deux groupes de patients avec la MP, celle ci nâétait pas associée au statut cognitif lors du suivi. La deuxième étude a évalué les marqueurs spectraux du développement de la démence dans la MP à lâaide de lâanalyse quantifiée de lâEEG en sommeil lent, en sommeil paradoxal et à lâéveil. Les patients MP démence présentaient une diminution de la puissance spectrale sigma durant le sommeil lent dans les régions pariétales comparativement aux patients MP sans démence et aux contrôles. Durant le sommeil paradoxal, lâaugmentation de la puissance spectrale en delta et en thêta, de même quâun plus grand ratio de ralentissement de lâEEG, caractérisé par un rapport plus élevé des basses fréquences sur les hautes fréquences, était associée au développement de la démence chez les patients avec la MP. Dâailleurs, dans la cohorte de patients, un plus grand ralentissement de lâEEG en sommeil paradoxal dans les régions temporo occipitales était associé à des performances cognitives moindres aux épreuves visuospatiales. Enfin, durant lâéveil, les patients MP démence présentaient au temps de base une augmentation de la puissance spectrale delta, un plus grand ratio de ralentissement de lâEEG ainsi quâune diminution de la fréquence dominante occipitale alpha comparativement aux patients MP sans démence et aux contrôles. Cette thèse suggère que des anomalies EEG spécifiques durant le sommeil et lâéveil peuvent identifier les patients avec la MP qui vont développer une démence quelques années plus tard. Lâactivité des FS, ainsi que le ralentissement de lâEEG en sommeil paradoxal et à lâéveil, pourraient donc servir de marqueurs potentiels du développement de la démence dans la MP.