Le stress post-traumatique chez l'agresseur – intérêt pour le clinicien
Contribuinte(s) |
Université de Sherbrooke. Département de psychiatrie |
---|---|
Data(s) |
2014
|
Resumo |
Introduction : Cet article présente un cas de psychothérapie de stress post-traumatique chez l’agresseur. Ce syndrome clinique est bien décrit dans la littérature, mais notre recherche ne nous a permis de trouver que 2 rapports de cas témoignant de son traitement en psychothérapie. Le traitement de cette population présente plusieurs défis. Un effort a dû être déployé pour réviser une littérature complexe. D’autres contraintes à notre démarche touchaient l’identification d’un sujet éligible, l’adaptation du protocole de psychothérapie à ce sujet et à au contexte de la pratique clinique, ainsi que l’administration du protocole en tenant compte de contraintes organisationnelles spécifiques. Méthode : Toutes les étapes du projet ont été dirigées par le premier auteur. Une revue de la littérature sur l’état de stress post-traumatique chez l’agresseur a été réalisée sous la supervision du deuxième auteur. Elle a été présentée au congrès annuel de l’Association des Médecins Psychiatres du Québec (AMPQ) de 2011. Cette expérience a permis une sensibilisation aux manifestations de ce syndrome clinique dans la pratique psychiatrique. Grâce à cela, un sujet hospitalisé a été identifié comme présentant des symptômes suggestifs d’état de stress post-traumatique chez l’agresseur. Une psychothérapie a été planifiée et administrée, à partir des connaissances acquises lors de la revue de la littérature, sous la supervision du troisième auteur. Le sujet a été sélectionné par échantillon de convenance. Les données colligées concernant l’évolution clinique du sujet sont de nature qualitative. La méthode d’intervention est une thérapie cognitivo-comportementale intensive, chez un patient hospitalisé. Une attention particulière a été portée au vécu subjectif de l’agresseur, tel que suggéré par la littérature. Un suivi a eu lieu en clinique externe par la suite, permettant de colliger des données supplémentaires. Résultats : L’évolution du sujet a été positive, se concluant par le désir de devenir un membre productif de la société. Conclusion : Un protocole de thérapie cognitivo-comportementale visant l’état de stress post-traumatique en général peut être adapté à la situation de l’agresseur. L’exercice d’être attentif à l’expérience subjective de l’agresseur permet de dépasser certains défis que présente son traitement. La psychothérapie peut être adaptée à la situation du patient hospitalisé en psychiatrie. L’ensemble de la démarche illustrée dans cet article représente un exemple concret d’application de principes scientifiques au traitement d’un sujet dont la présentation clinique ne correspond pas à un diagnostic pour lequel il existe un traitement bien établi. Nous invitons le lecteur clinicien à aborder les défis présentés par un cas clinique en formulant une question de recherche pertinente, qui pourra être mise à l’épreuve pendant la phase de traitement du patient. De plus, nous croyons que la rédaction d’une histoire de cas, organisée en fonction de ce principe, constitue un outil didactique précieux dans la formation en psychiatrie. |
Identificador |
http://hdl.handle.net/11143/9707 Carrier, J.-D., Djahanbakhsh Asli, K., Chagnon, G. (2014). Le stress post-traumatique chez l’agresseur – intérêt pour le clinicien. |
Idioma(s) |
fre |
Direitos |
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
Palavras-Chave | #Stress disorders, post-traumatic #Aggression #Case reports #Psychotherapy |
Tipo |
Article |