Un registre collaboratif (praticiens, chercheurs, étudiants, habitants) de penser et faire la ville


Autoria(s): Girault, Mathilde
Contribuinte(s)

Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE) ; École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon) - Université Lumière - Lyon 2 (UL2) - Université Jean Monnet - Saint-Etienne - Institut d'Études Politiques [IEP] - Lyon - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Cobertura

Rennes, France

Data(s)

2015

Resumo

International audience

De manière chronique, la question de la délimitation des métiers (en termes de formations, compétences, habiletés et reconnaissances) de l’urbanisme et de l’aménagement se trouve posée, que ce soit à des fins de reconnaissance communautaire (Livre blanc du CNJU, 2013), au sein des référentiels officiels (Laugier, 2005 ; OPQU, 2006 ; Frébault et Pouyet, 2006), dans le cadre de réseaux scientifiques et pratiques (RAMAU) ou de réflexions plus universitaires (Jeannot, 2005 ; Biau et Tapie, 2009 ; Blanc, 2010 ; Matthey, 2015).Néanmoins, depuis une dizaine d’années, un registre de réflexion plus collaboratif sur les métiers de la ville semble croître, voire un tournant annoncé vers un « urbanisme de partage » (Viala, 2014) se constituer. Il vise à mêler des approches, pratiques et visions différenciées de la ville, via le croisement de discours d’acteurs d’origines diverses : ainsi, « maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre et maîtres d’usage » (appel à communication, APERAU et IAUR, 2015), mais aussi chercheurs coopèrent de plus en plus pour penser et faire la ville (revue Urbanisme, 2004 ; PUCA, 2008 ; Viala, 2014). Se joue donc la fin de la réification des savoirs professionnels et disciplinaires (Sauvage et Clergeau, in Mathieu et Guermond, 2011), au risque d’une perte d’un sentiment de sécurité induit par la professionnalité et disciplinarité (Stengers, 1999), mais en faveur d’une co-construction des sujets d’études, ouvrant à des savoirs jusque-là écartés (Faburel et Vialan, 2014). Cette collaboration s’explique par un contexte multiple (complexification des réalités urbaines et défis socio-écologiques, incertitude sur les effets de l’action et affaiblissement des systèmes de croyances hérités - Gauchet, 2004 ; Genestier, in Chalas, 2004), source d’une « incertitude des conditions d’exercice du métier » (Matthey, 2015). En découlent chez les praticiens des questionnements sur leurs cœurs de métiers et aptitudes, les compétences (savoir et connaissance) ou habiletés (savoir-faire et savoir-être) qui leurs sont représentatives, leurs reconnaissances sociales ou professionnelles (identités) … bref une quête de réassurance des métiers de l’urbain est en jeu.Or, considérant que « le commun est tout à fois une qualité de l’agir et ce que ce même agir institue » (Dardot et Laval, 2014, p.282), il semble que les savoirs collaboratifs peuvent participer à la construction d’un commun professionnel et dès lors prendre part à leurs réassurances…

Identificador

halshs-01392388

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01392388

Idioma(s)

fr

Publicador

HAL CCSD

Fonte

La fabrique de la ville

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01392388

La fabrique de la ville, 2015, Rennes, France

Palavras-Chave #métiers de l'urbain #collaboration #réassurance #[SHS] Humanities and Social Sciences
Tipo

info:eu-repo/semantics/conferenceObject

Conference papers