Influence d'un incitatif financier destiné aux médecins de famille sur la gestion du diabète des Néo-Brunswickois


Autoria(s): LeBlanc, Emilie
Contribuinte(s)

Bélanger, Mathieu

Data(s)

2016

Resumo

Résumé: Problématique : En réponse à la prévalence accrue de la maladie du diabète et au fardeau économique important que représente cette maladie sur le système de santé international, des programmes incitatifs pour les maladies chroniques furent instaurés à travers le monde. Ces programmes visent à inciter les médecins à appliquer les lignes directrices chez leurs patients avec besoin complexe en vue d’améliorer la santé des patients et par la suite de réduire les coûts incombés par le système de santé. Les programmes incitatifs étant nombreux et différents d’un pays à l’autre, les études actuelles ne semblent pas s’entendre sur les répercussions de tels programmes sur la santé des patients atteints de diabète. L’objectif de cette étude est d’évaluer les retombées d’un incitatif financier sur le contrôle glycémique de la population atteinte de diabète du Nouveau-Brunswick, au Canada. Méthodes : Cette étude transversale répétée et de cohorte a été menée grâce à des bases de données administratives du Nouveau-Brunswick contenant des données sur dix ans pour 83 580 patients adultes atteints de diabète et 583 médecins de famille éligibles. La santé des patients a été évaluée au niveau du contrôle glycémique, en mesurant les valeurs moyennes d’A1C annuelles à l’aide de régressions linéaires multivariées. Afin d’évaluer si les médecins changeaient leur pratique avec l’implantation du programme incitatif, nous regardions au niveau de la probabilité de recours annuel à au moins deux tests d’A1C en utilisant des régressions logistiques multivariées. Résultats : La probabilité de recours annuel à au moins deux tests d’A1C était plus élevée dans quatre sous-groupes étudiés : les patients nouvellement diagnostiqués après l’implantation du programme avaient des cotes plus élevées comparées aux nouveaux patients avant l’implantation du programme (OR=1.23 [1.18-1.28]); les patients pour lesquels un médecin avait réclamé l’incitatif comparés aux patients pour lesquels aucun médecin n’avait réclamé l’incitatif (OR=2.73 [2.64-2.81]); les patients pour lesquels un médecin avait réclamé l’incitatif avaient des cotes plus élevées après l’implantation du programme comparé à avant (OR=1.89 [1.80-1.98]); et finalement, les patients suivis par un médecin de famille qui a déjà réclamé l’incitatif avaient des cotes 24% plus élevées (OR=1.24 [1.15-1.34]). Il n’y avait pas de différence dans les valeurs d’A1C annuelles entre les 4 sous-groupes étudiés. Conclusion : L’implantation du programme incitatif a démontré que les médecins ont une meilleure probabilité de prescrire au moins deux tests d’A1C, ce qui suggère une meilleure prise en charge des patients. Cependant, le manque de changement au niveau du contrôle glycémique du patient suggère que l’étude des répercussions de l’incitatif devra être poursuivie afin de voir si elle mène à une amélioration d’issues cliniques chez les patients.

Abstract: Background: Diabetes prevalence does not stop increasing with time and the economic burden this disease represents for the international health care system is unmistakable. Governments worldwide have implemented financial incentives based on guideline achievements for physicians treating people living with diabetes in hopes that these improve the health of their patients and in return lower healthcare costs. Current incentive programs implemented are different from one country to another and studies to date are inconclusive as to their repercussions on the health of diabetic patients. The objective of this study was to evaluate the influence of an incentive on glycemic control at a population level in New Brunswick, Canada. Methods: We conducted repeated cross-sectional and cohort-based analyses using administrative databases with ten years of data on 83 580 adult diabetic patients and 583 eligible family physicians. The study outcomes included patients’ glycemic control, using annual A1C means (multivariate linear regressions) and the probability of delivering at least two A1C tests annually (multivariate logistic regressions). Results: The probability of prescribing at least two A1C tests annually was greater in four sub-groups: patients newly diagnosed with diabetes after the implementation of the program compared to new patients before the implementation (OR=1.23 [1.18-1.28]); patients for whom a physician had claimed the incentive compared to patients for whom no physician claimed the incentive (OR=2.73 [2.64-2.81]); patients for whom an incentive was claimed after the implementation of the program compared to before (OR=1.89 [1.80-1.98]); and finally patients followed by a family physician who claimed the incentive at least once compared to patients followed by a family physician who never claimed the incentive (OR=1.24 [1.15-1.34]). There was no difference in mean A1C between all four sub-groups. Conclusion: Implementation of an incentive program in New Brunswick was associated with greater odds of delivering at least two A1C tests, suggesting that follow-up of care by family physicians was improved. However, as no difference between A1C means was observed, this suggests that the assessment of this incentive program needs to be evaluated further to determine if it helps improve patients’ health outcomes.

Identificador

http://hdl.handle.net/11143/9470

Idioma(s)

fre

eng

Publicador

Université de Sherbrooke

Direitos

© Emilie LeBlanc

Attribution - Pas de Modification 2.5 Canada

http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.5/ca/

Palavras-Chave #Diabète mellitus #Incitatifs financiers #Médecine de famille #Système de santé #Diabetes mellitus #Financial incentives #Family medicine #Health system
Tipo

Mémoire