La place de la relation conjugale dans la réinsertion sociale des délinquants sous l’autorité des Services correctionnels du Québec


Autoria(s): Cissé, Sarah Coumba
Contribuinte(s)

Ouellet, Frédéric

Data(s)

26/08/2016

26/08/2016

25/04/2016

Resumo

Rapport de stage présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de l’obtention du grade de Maître ès sciences (M.Sc.) en criminologie, option intervention

Considérée comme étant la sentence la plus fréquemment imposée en collectivité, l’ordonnance de probation vise principalement la réhabilitation du délinquant dans le but d’assurer la sécurité du public. Cette réhabilitation peut prendre plusieurs formes, allant du simple respect des conditions de probation, au changement profond chez le délinquant vers une vie non criminelle. Des chercheurs se sont intéressés à ce changement et ont tenté d’identifier les principaux points tournants dans le parcours des délinquants ; c’est-à-dire les facteurs qui jouent un rôle déterminant dans le désistement de l’individu au crime. Parmi ces points tournants, l’on nomme l’accès à la scolarisation, l’insertion dans un milieu de travail non criminel ainsi que l’union conjugale. De nombreuses études ont montré qu’il existe bien une relation positive entre l’insertion dans un milieu de travail non criminel, le succès de la probation et le désistement au crime. Cette relation est toutefois moins claire quant à la relation de couple du délinquant. Comment les relations amoureuses se positionnent-elles dans la trajectoire déviante des contrevenants ? Dans quelle mesure contribuent-elles à leur réinsertion sociale ? Dans le cadre du stage complété à la Direction des services professionnels correctionnels (DSPC) Sud-Ouest, des entrevues semi-directives ont été menées auprès de trois hommes sentencés en milieu ouvert et en couple au moment de l’étude, afin de répondre à ces questionnements. L’analyse thématique des entrevues a permis de rendre compte de l’apport, tant positif que négatif, des relations amoureuses dans la trajectoire déviante. De plus, il ressort des entretiens que d’autres structures sociales, notamment le travail, jouent un rôle encore plus déterminant à cet égard.

Considered the most frequently imposed community sentence, the primary goal of a probation order is the rehabilitation of the offender as a way to ensure public safety. This rehabilitation can take many forms, ranging from compliance with the conditions of probation, to a profound change in the offender resulting in the adoption of a non-criminal life. Researchers have been interested in this change and have attempted to identify the major turning points in the life-course of offenders; that is to say, the factors that play a role in the individual's desistance from crime. Some of the turning points mentioned are access to education, inclusion in a non-criminal workplace and marriage. Many studies have shown that there is a positive relationship between inclusion in a pro-social work environment, the success of the probation and desistance from crime. However, this relationship is not as evident with regards to conjugal status. What is the position of romantic relationships on deviant trajectories of offenders? How do they contribute to rehabilitation? As part of the internship completed at the Department of Correctional Professionals Services (DCPS) Southwest, semi-directive interviews were conducted with three men given community sentences, who were in a relationship at the time of the study, in order to answer these questions. A thematic analysis of the interviews has shown the contribution, both positive and negative, of the relationships on the deviant's trajectory. Moreover, interviews suggest that other social structures, including work, have played greater role in this regard.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/14122

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Réinsertion sociale #Probation #Relation conjugale #Trajectoire délinquante #Rehabilitation #Conjugal relationship #Criminal trajectory
Tipo

Travail aux cycles supérieurs / Graduate student work