Ratages tous azimuts en développement international
Contribuinte(s) |
Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département de philosophie |
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Data(s) |
15/08/2016
31/12/1969
15/08/2016
01/09/2007
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Resumo |
La question du développement en Afrique a été perçue, dès 1962, par l’agronome René Dumont, comme le fait d’une occasion perdue. Mais peu à peu, ce diagnostic lucide a fait l’objet d’une vulgate colportée jusque dans les salons diplomatiques et enceintes officielles du développement international, de Washington à Paris en passant par Londres et Ottawa. Sujette à toutes les complaisances, la critique du développement international est elle-même devenue une « occasion perdue ». Mais en remontant la piste historique, on constate que les séquelles postcoloniales, tant politiques qu’économiques, ont façonné le contexte dans lequel les Africains se sont vus durablement privés de l’occasion de prendre en main leur destin. C’est ainsi que la structure économique extravertie et le poids d’une dette insolvable ont projeté plus profondément encore les pays africains dans la dépendance et la tutelle au monde industrialisé, en particulier à travers les programmes néolibéraux de la Banque mondiale, quelle que soit la mouture sous laquelle ils s’affichent (ajustement structurel ou lutte à la pauvreté). Dans cette veine, le critère de sélectivité dans l’aide publique au développement, mis en avant par l’institution internationale, et qu’adopte notamment le Canada, ouvre la porte aux abus de toutes sortes que commande le réalisme politique. Since 1962, the question of development in Africa has been perceived by agronomist René Dumont like a missed occasion. But little by little, this lucid diagnosis has been abusively spread throughout diplomatic salons and official boundaries of international development, from Washington to Paris, to London and to Ottawa. Becoming the object of all complacencies, the critic of international development as a "missed opportunity" has been itself the object of a missed occasion. But if one follows the historical path, we observe that both political and economical post-colonial sequels have shaped the context in which the Africans were durably deprived from their right to grab destiny at hand. This is how the extroverted economical structure and the weight of an insolvent dept have deeply projected the African country towards dependence and tutelage of industrialised world, particularly through the World Bank's neo-liberal programs, and whatever other form they take (structural adjustment as well as fight against poverty). In this vein, the selectivity criteria in the public aid to development, brought forward by the international institution and notably adopted by Canada, opens the door to many o kinds of abuse as commanded by political realism. |
Identificador |
http://hdl.handle.net/1866/14085 10.7202/1002490ar |
Idioma(s) |
fra |
Relação |
Cahiers de recherche sociologique;No 44 |
Palavras-Chave | #Afrique #développement #postcolonial #néolibéralisme #Banque mondiale #Africa #development #post-colonial #neo-liberalism #World Bank |
Tipo |
journal article article |
Formato |
application/pdf |