Une ethnographie de la gestion de la population rom en Albanie
Contribuinte(s) |
Pandolfi, Maria Rosaria Bibeau, Gilles |
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Data(s) |
12/07/2016
31/12/1969
12/07/2016
25/05/2016
01/12/2015
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Resumo |
Cette thèse propose une ethnographie de la gestion de la population rom en Albanie, saisie sur deux périodes historiques : communisme et postcommunisme. L’analyse porte sur la façon dont divers instruments de gestion des populations en tant que techniques de pouvoir, sont mises en œuvre ; comment une population donnée devient-elle un sujet politique ? Quels sont les effets d’une telle gestion sur les populations en général et sur les populations roms en particulier ? Cette approche, une approche foucaldienne, replace ainsi au centre de l’analyse empirique les politiques, les pratiques et les discours concernant les Roms en Albanie et essaye de saisir les effets qu’ils produisent sur cette population. Cette thèse part de ces éléments pour interroger plus largement les transformations sociétales dans l’Albanie postcommuniste. Ce travail s’inscrit dans le champ de l’anthropologie politique et conjugue à la fois une anthropologie de l’État et une anthropologie de la violence. Il s’articule autour de trois parties. La première porte sur la contextualisation de cette thèse, du point de vue conceptuel, méthodologique et théorique. La deuxième partie propose une analyse des relations que l’État a entretenues avec les Roms pendant la période communiste, phase durant laquelle la population rom a été exposée à diverses mesures administratives visant sa normalisation, à travers une sédentarisation forcée et d’autres mesures coercitives. La troisième partie, précédée par un intermède sur la période de la transition, interroge la relation entre l’État, la violence, la mobilité et la gestion de la population rom en Albanie depuis la chute du communisme. L’analyse se fait à partir d’un cas spécifique, celui des familles roms déplacées et en déplacement aux alentours de Tirana ; une mobilité forcée notamment par peu d’opportunités de sortir de la précarité pour plusieurs familles roms, mais aussi une mobilité induite par les politiques, les pratiques et les discours étatiques, notamment par leur non-action. Au fur et à mesure que l’analyse des pratiques et des discours – complétée par une ethnographie des documents d’archives et dans les quartiers et les campements roms – s’approfondit pendant les deux périodes historiques, elle dévoile de nombreuses – mais différentes – contradictions et controverses au sein du dispositif, lesquelles produisent à leur tour discrimination, exclusion, violence, indifférence et abandon. This thesis proposes an ethnography of the Roma population management in Albania covering its Communist and post-Communist periods. The analysis looks at the way in which several population management instruments and technologies of power are employed, and how a set population becomes a political subject. What are, then, the effects of such a management on populations in general and on the Roma in particular? This Foucauldian approach puts at the center the empirical analyses of policies, practices, and discourses concerning the Roma in Albania, and tries to grasp the effects they had on them. It draws from such elements to inquire the transformations of the society at large in post-Communist Albania. The research is rooted in political anthropology, combining an Anthropology of the State and an Anthropology of violence. It consists of three parts. The first one sets the conceptual, methodological and theoretical framework. The second part offers an analysis of the relations the state has had with the Roma under Communism, during which period they were subjected to administrative measures concerning their normalisation through forced sedentarisation and other coercive measures. Finally, the third part, preceded by an interlude on transition, investigates the relation between the state, violence, mobility and Roma population management in Albania since the regime fell. The analysis is build around the specific cases of the displaced Roma communities or those who are moving around in the outskirts of Tirana. It is a forced mobility due to limited opportunities many Roma families have to get out of their precarious situation; it is also a mobility induced by policies, practices and state discourses, mostly by their non-action. As the analysis of practices and discourses carries through this time span – supported by ethnographies of archival documents and of Roma camps and neighbourhoods –, it reveals many contradictions and controversies that surround the state apparatus, which in return produce discrimination, exclusion, violence, indifference and abandonment. |
Identificador | |
Idioma(s) |
fra |
Palavras-Chave | #Anthropologie de l'État #Ethnographie de l’État #Roms #Albanie #sédentarisation #normalisation #mobilité forcée #anthropologie politique #discrimination #violence #Albania #Anthropology of violence #Ethnography of the state #Roma #sedentarization #state practices and discourses #pratiques et discours étatiques #Political Anthropology #forced mobility #NGOs #Anthropology - Cultural / Anthropologie - Culturelle (UMI : 0326) |
Tipo |
thesis thèse |
Formato |
application/pdf |