La figure de la sorcière dans la littérature du XIXe siècle (Jules Michelet, George Sand, Eliza Orzeszkowa)
Data(s) |
2012
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Resumo |
The nineteenth century uncovered and analysed the tragic episodes of witch-hunting and ‘witch’ trials common in Renaissance Europe. Fascinating not only to historians, this subject also inspired men of letters who popularized the image of the witch as an old, ugly and evil person, who thus deserved her lot. Jules Michelet’s La sorcière of 1862 takes a very different approach. Simultaneously a literary and historical work, the book proved scandalous as it rehabilitated the figure of the witch, shedding favourable light on her image: it was the witch who was able to save a last spark of humanity in moments of despair; it was she who acted as comforter and healer to the people. In the context of nineteenth-century literature, certain works by female authors that focused on ‘witches,’ stand out. Whilst certain male authors (Michelet included) presented the witch as a figure from the past, who had finally perished in the 17th century, texts such as George Sand’s La petite Fadette (1848) or Eliza Orzeszkowa’s Dziurdziowie (1885), suggest that the end of witch trials did not imply an end to accusations, persecutions, and even executions of ‘witches’ – and, that in terms of culture, witchcraft or sorcery had not disappeared from the societies they knew. Le XIXe siècle a redécouvert et exhumé l'épisode tragique de la chasse aux sorcières et des procès de sorcellerie propre à l'Europe de la Renaissance. Si le thème passionne littéralement les historiens, il devient également source d'inspiration pour les écrivains qui popularisent l'image d'une sorcière qui est vieille, laide et méchante, et qui par là même a donc bien mérité son sort. Parmi toute cette production, La sorcière (1862) de Michelet, ouvrage à la fois de fiction et d'histoire, fait scandale parce qu'il réhabilite la sorcière et montre sa fonction éminemment bénéfique: dans les temps de désespoir, elle seule a su préserver les dernières étincelles d'humanité en exerçant le rôle de consolatrice et de médecin du peuple. Détonnent également, dans le contexte du XIXe s., les oeuvres de certains écrivains femmes consacrés à la thématique de la sorcière : là où les hommes (et même Michelet) font de la sorcière un personnage du passé qui a définivement disparu au XVIIe siècle, des textes tels que La petite Fadette de George Sand et Dziurdziowie d'Orzeszkowa suggèrent que la fin des procès de sorcières ne signifie pas nécessairement la fin des accusations, des persécutions ni même des exécutions de sorcières, et qu'en termes culturels, la sorcellerie n'a pas disparu de la société contemporaine |
Formato |
application/pdf |
Identificador |
http://boris.unibe.ch/51640/1/ArticleSorcie%CC%80res_FournierKiss.pdf Fournier Kiss, Corinne (2012). La figure de la sorcière dans la littérature du XIXe siècle (Jules Michelet, George Sand, Eliza Orzeszkowa). Wiek XIX. Rocznik Towarzystwa Literackiego im. Adama Mickiewicza, pp. 259-281. doi:10.7892/boris.51640 urn:issn:2080-0851 |
Idioma(s) |
eng pol |
Relação |
http://boris.unibe.ch/51640/ |
Direitos |
info:eu-repo/semantics/restrictedAccess |
Fonte |
Fournier Kiss, Corinne (2012). La figure de la sorcière dans la littérature du XIXe siècle (Jules Michelet, George Sand, Eliza Orzeszkowa). Wiek XIX. Rocznik Towarzystwa Literackiego im. Adama Mickiewicza, pp. 259-281. |
Palavras-Chave | #840 French & related literatures #890 Other literatures #900 History |
Tipo |
info:eu-repo/semantics/article info:eu-repo/semantics/publishedVersion PeerReviewed |