Faut-il avoir peur du libéralisme ?


Autoria(s): Gauthier, Félix
Data(s)

11/03/2016

11/03/2016

2015

Resumo

Avec The Liberalism of Fear, Judith N. Shklar s’inscrit en marge des postulats classiques du libéralisme politique. La croyance propre au libéralisme traditionnel, selon Shklar, doit faire place à une conscience historique de la cruauté. La charge institutionnelle du politique est dès lors appelée à se déplacer, et c’est cette « peur » même de l’avenir qu’il s’agit d’institutionnaliser en s’appuyant, de manière paradoxale, sur la peur de l’institution elle-même. Conscience historique d’un cycle à freiner, ce retournement du politique contre lui-même prône la cessation des modes d’exercice traditionnels du pouvoir. Si la nouvelle formulation d’un libéralisme minimal rejoint plusieurs de nos intuitions morales, l’impératif d’une politique immobiliste – sinon régressive – en appelle à beaucoup plus de prudence. Ce court essai entend examiner les conséquences d’un plaidoyer politique en faveur de la peur. Le libéralisme de Shklar est-il un appel à la passivité ? Doit-on y lire le désaveu de l’Histoire – et, le cas échéant, quelles en sont les parentés avec les penseurs de la fin de l’histoire (Fukuyama, 1989) et de la privatisation de l’existence (Rorty, 1989) ?

Identificador

Gauthier, F. (2015). "Faut-il avoir peur du libéralisme ?". Ithaque, 16, p.53-76.

http://www.revueithaque.org/fichiers/Ithaque16/Gauthier.pdf

http://hdl.handle.net/1866/13272

Idioma(s)

fr

Relação

Ithaque; 16

Direitos

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Tipo

Article