Construction et déconstruction d’une borne temporelle. L’année 1980 dans « Spirale » et « Liberté »
Data(s) |
22/01/2016
22/01/2016
2013
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Resumo |
La critique a très souvent divisé l’histoire littéraire québécoise en un avant et un après. Chez les auteurs les plus sévères, l’après se présente comme la suite endeuillée des années 1960, son prolongement moribond — topos que l’on retrouve aussi parfois dans la France de l’après mai 1968. L’après se situe donc dans un espace temporel aux contours imprécis. Il aurait un commencement — autour de 1980 — mais pas de fin, car il incarnerait le dénouement sous toutes ses formes, l’épuisement des signes de la culture, la morosité sociétale, la fin des idéologies. Le présent article interroge les présupposés d’une telle mise en récit de la littérature québécoise contemporaine et par là même de la fabrication de la borne temporelle de 1980. L’analyse porte plus précisément sur les dossiers que les revues « Spirale » et « Liberté » ont fait paraître en 1980. Elle vise certes à relever les figures de la fin, de la désillusion et du désenchantement, souvent associées au contexte politique entourant le premier référendum sur la souveraineté du Québec, mais aussi celles d’un certain ressourcement, porté entre autres par le discours féministe dans les pages du magazine culturel « Spirale ». L’examen des dossiers parus en 1980 tend à dégager d’un vaste ensemble de textes un récit minimal, lequel permet de mieux y cerner l’inscription, non pas de l’année 1980, mais des oeuvres et des réflexions sur la culture qu’elle a vu naître. |
Identificador |
Lapointe, Martine-Emmanuelle, « Construction et déconstruction d’une borne temporelle. L’année 1980 dans « Spirale » et « Liberté » », Tangence, no 102, 2013, p. 74-95. |
Idioma(s) |
fr |
Relação |
Tangence;no 102 |
Palavras-Chave | #Histoire littéraire #Revue #Histoire de la littérature #Québec #Littérature québécoise |
Tipo |
Article |