De l'idéal au désenchantement : l'évolution du discours régionaliste chez Harry Bernard (1898-1979) de 1924 à 1951.


Autoria(s): Tomaszewski, Marc
Contribuinte(s)

Cardinal, Jacques

Data(s)

25/04/2016

31/12/1969

25/04/2016

23/03/2016

01/10/2015

Resumo

Il est généralement admis que le romancier et journaliste Harry Bernard (1898-1979) se rattache aux auteurs régionalistes dont les œuvres sont empreintes de l'idéologie clérico-nationaliste. Ce qu'on ne peut démentir, car les romans de Bernard ne sont en effet aucunement étrangers à un certain moule terroiriste, dictat incontournable de la production littéraire dans le Québec de la première moitié du XXe siècle. Son appartenance au mouvement régionaliste, considéré comme plus idéologique que littéraire, marquera si bien l’œuvre qu'elle s'en trouvera quasi ignorée par notre histoire littéraire. Il convient cependant de s'interroger à propos de cette place plutôt ingrate qu'elle occupe. Si ses premiers romans, L'homme tombé (1924) et La terre vivante (1925), sont en phase avec l'idéologie clérico-nationaliste, il en va autrement avec son dernier roman, Les jours sont longs (1951). Celui-ci présente un certain affranchissement de l'ordre moral catholique et une ouverture à davantage de réalisme, laissant entrevoir des transformations d'ordre identitaire, idéologique et symbolique, telles que le métissage, l'hybridation culturelle, les libertés individuelles, etc. Il s'agit donc d'analyser le déplacement discursif qui s'opère sur une période de 25 ans, des romans de jeunesse de Bernard jusqu'à un roman de maturité, démontrant ainsi que l’œuvre n'est pas que le reflet d'un unique paradigme identitaire, mais que, parallèlement à l'avènement de la modernité, elle donne à voir un discours en évolution.

Novelist and journalist Harry Bernard (1898-1979) is associated with regionalist authors whose works are marked by clerico-nationalist ideology. This is unquestionably true given that Bernard’s novels generally fit into the mold of the «terroir», an inevitable dictate that shaped Quebec’s literary production in the first half of the twentieth century. Bernard’s affiliation with the regionalist movement, considered more ideological than literary, marks his work so much that it is largely ignored in histories of Quebec’s literature. It is nevertheless worth questioning why his work occupies such an invidious position. Although his early novels, L'homme tombé (1924) and La terre vivante (1925), are in line with clerico-nationalist ideology, this is not the case of his last novel, Les jours sont longs (1951). This novel presents an emancipation of sorts from the Catholic moral order and an openness to more realism, revealing changes of perspective with regard to identity, ideology and symbolism (such as the mingling and hybridization of cultures, individual liberties, etc.). By examining the discursive evolution in Bernard’s novels over a period of 25 years, from the ones written in his youth to his mature later novel, we learn that his work cannot be reduced to a single paradigm of identity, but rather reflects a discourse that evolved in parallel with the advent of modernity.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/13757

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Harry Bernard #Littérature #Régionalisme #Analyse du discours #Sociocritique #Literature #Regionalism #Discourse analysis #Sociocriticism #Literature - Canadian / Littérature - Canadienne (UMI : 0355)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation