Aimer hors chant : réinvention de l’amour et invention du “roman”


Autoria(s): Gingras, Francis
Data(s)

18/01/2016

18/01/2016

2004

Resumo

Cet article s’intéresse à la rupture du lien entre l’amour et le chant qui informait la poésie lyrique, en soulignant comment cette disjonction contribue simultanément à la reconfiguration de l’érotique des romanciers et à l’invention de la forme romanesque. Dès lors que la voix de l’amant-poète le cède à la voix narrative, la nouvelle forme « en roman » engage avec la musique un autre dialogue où l’amour change de forme et de sens. Les plus anciens textes traduits « en roman » ne sont pas seulement des témoins de ces transformations; ils expriment la tension qui existe entre les deux modes d’expression de l’amour qui se partagent alors la littérature vernaculaire : le chant et le récit. En devenant la voix désincarnée du conteur, voire du conte lui-même, le romancier prend le risque de la mimesis : c’est-à-dire celui de donner un corps aux voix du désir, de les soumettre aux rythmes du temps, et donc à la mort.

Identificador

Gingras, Francis, « Aimer hors chant : réinvention de l’amour et invention du “roman” », Intermédialités : histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality : History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, n° 4, 2004, p. 18-43.

http://hdl.handle.net/1866/12867

Idioma(s)

fr

Relação

Intermédialités : histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality : History and Theory of the Arts, Literature and Technologies;no 4

Palavras-Chave #Amour #Poésie #Moyen Âge #Langues vernaculaires #Troubadours #Littérature médiévale #Roman #Poésie lyrique #Chant
Tipo

Article