La ville, la campagne, le monde : univers référentiels et récit


Autoria(s): Cambron, Micheline
Data(s)

17/12/2015

17/12/2015

1997

Resumo

« Le Survenant » et « Bonheur d'occasion » mettent en place des univers référentiels complètement étrangers : au-delà des seuls décors de l'action, les référents métaphoriques structurent des espaces étanches l'un à l'autre, la ville et la campagne. L'exemple le plus patent en est sans doute cette visite à la campagne effectuée par la famille Lacasse où les scènes rurales sont décrites à travers l'expérience urbaine des personnages. Est-ce à dire que ces deux romans ne participeraient pas vraiment à un même récit commun ou que tout au moins ils relèveraient de paradigmes spatiaux incompatibles ? L'auteure ne le croit pas. Elle propose donc d'examiner de plus près la structuration de l'espace des romans en faisant l'hypothèse que la stabilité — et l'autarcie — des univers référentiels tient au contrepoint du « vaste monde » que chacune des oeuvres élabore à sa façon, Germaine Guèvremont faisant du port de Sorel et des lieux visités par le Survenant un espace infini relié dialectiquement au Chenal du Moine, alors que le Saint-Henri de Gabrielle Roy est tendu vers les vieux pays, là où se dévoile la guerre. Le « vaste monde » pourrait donc être cette médiation par laquelle les deux oeuvres se rejoignent dans une commune structuration de l'espace.

Identificador

Cambron, Micheline, « La ville, la campagne, le monde : univers référentiels et récit », Études françaises, vol. 33, n° 3, 1997, p. 23-35.

http://hdl.handle.net/1866/12788

Idioma(s)

fr

Relação

Études françaises;vol. 33, no 3

Palavras-Chave #Ville #Littérature québécoise #Campagne #Québec #Discours culturel #Guèvremont, Germaine #Roy, Gabrielle
Tipo

Article