L'œuvre d'art dans l'école au Québec : similitudes entre l'enfant et l'œuvre dans l'aperception de l'adulte


Autoria(s): Boivin, Mathieu
Contribuinte(s)

Paquet, Suzanne

Data(s)

28/10/2015

31/12/1969

28/10/2015

30/09/2015

01/08/2015

Resumo

Des quelques 850 œuvres acquises par les écoles primaires et secondaires du Québec depuis les années 1980, en vertu de la Politique d’intégration des arts à l’architecture, il semble que peu d’entre elles s’adressent aux publics, enfant et adulte, qui les côtoient. La compréhension des enfants n’est pas toujours prise en compte dans le choix des œuvres commandées par un comité adulte. De même, lorsque les jeunes les rencontrent, leur sentiment spontané peut être refoulé par l’interprétation qu’en fait l’autorité – éducateur, surveillant ou parent – au profit d’un sens induit par la culture d’une société de droit. On remarque alors que le regard de l’enfant qui le pousse vers l’œuvre pour en parfaire la connaissance par l’expérience de ses sens – vision, toucher, audition, spatialité – est discrédité par celui de l’adulte qui a pour mission d'instruire et de socialiser l’élève en l’amenant à adopter un certain civisme. Comparant la volonté institutionnelle inscrite dans les textes législatifs et les rapports des comités d’intégration des œuvres à l’architecture, en amont, et les comportements et discours des enfants et adultes autour des œuvres, en aval, l’aperception des enfants dans le système scolaire peut être mise en adéquation avec l’aperception des œuvres intégrées aux écoles. L’enfant et l’œuvre dans l’institution sont-ils considérés pour eux-mêmes ou ne sont-ils vus par l’adulte qu’à travers une projection idéelle de ce qu’ils doivent être? Ainsi sera étudiée, théoriquement et empiriquement, la place laissée à l’enfant comme à l’œuvre dans l’espace scolaire afin de déterminer l’autonomie de chacun dans la relation avec l’adulte. Les théories de l’expérience matérielle, le pragmatisme deweyen et le socioconstructivisme vygotskien permettront de mettre en doute le constructivisme, le behaviorisme et le prétendu socioconstructivisme mis en œuvre dans l’institution. Par le biais de l’étude, il est compris que l’œuvre est synonyme de la place de l’enfant dans l’espace scolaire. L’adulte réserve à l’enfant, tout comme à l’œuvre, une place légitimant la sienne. À l’inverse, l’enfant intègre l’espace à sa représentation sans discrimination innée de genre, d’espèce ou de forme, comprenant l’œuvre comme lui-même.

Of the 850 pieces of art integrated to the elementary and secondary schools in Quebec since the 1980’s following the Politique d’intégration des arts à l’architecture, rare are the ones that seem to address their public, young and adult. The child’s comprehension is not always taking into account when the adult comity chooses the pieces of art. Equally, when the youths meet the art, their spontaneous affect can be turned by the interpretation of the authority – educator, supervisor or parent – in favor to a meaning induce by the culture of the Law Society. It is then noticed that the view of the child which drives him towards the piece of art to develop his knowledge of it through the experiment of his senses – vision, touch, hearing, spatiality – is discredited by the view of the adult who has a mission to impart knowledge to students and foster their social development by bringing them to civil manners. Comparing the institutional willingness written down into legislative material and the reports of the art integration comity upstream and the behaviors and discourses of the youths and adults around the pieces of art downstream, the child’s apperception in the scholar system can be uncovered in its relevance to the apperception of the art integrated to the schools. Are the child and the piece of art in the institution considered for themselves or are they solely seen by the adult through a mindful projection of what they ought to be? Thus will be studied theoretically and empirically the place left both to the child and the piece of art in the school space in order to see everyone’s autonomy in their relation with the adult. Material experience theories, Dewey’s pragmatism and Vygotsky’s socioconstructivism will allow to call into question the constructivism, behaviorism and so-called socioconstructivism implemented in the institution. Through this study, it is understand that the piece of art is a synonym of the child’s place in the school space. The adult considers both for what they legitimate his own place. The child integrates both human and art to the space of his own representation without any discrimination in gender, specie nor form, comprising them as his own self.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/12565

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Intégration des arts à l'architecture #Art public #Instruction public #socioconstructivisme #Études autochtones #Public art #Public instruction #socioconstructivism #Native studies #Communications and the Arts - Art History / Communications et les arts - Histoire de l’art (UMI : 0377)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation