Effets du port continu de coquilles correctrices Invisalign® sur l’articulation temporo-mandibulaire et les muscles du complexe facial.


Autoria(s): Brien, Jennifer
Contribuinte(s)

Montpetit, Andrée

Data(s)

19/02/2016

31/12/1969

19/02/2016

06/10/2015

01/06/2015

Resumo

INTRODUCTION : L’articulation temporo-mandibulaire (ATM) est un système articulaire excessivement complexe. L'étiologie des désordres temporo-mandibulaires (DTM) est encore incertaine et le lien de cause à effet des traitements orthodontiques en tant que facteur de risque est une question qui a longuement été discutée. Cette étude clinique prospective vise à évaluer les effets à long terme du port continu de coquilles correctrices Invisalign® sur l’ATM et les muscles du complexe facial. MATÉRIELS ET MÉTHODES : L'étude incluait 43 adolescents et adultes âgés entre 13 et 51 ans (25 femmes et 18 hommes). Deux d'entre eux ont été exclus en raison de mauvaise coopération causant l’arrêt du traitement orthodontique. Les effets dans le temps des coquilles sur l'ATM et les muscles du complexe facial ont été évalués en utilisant l’examen du Research Diagnostic Criteria for Temporomandibular Disorders (RDC/TMD). Le nombre de contractions musculaires durant le sommeil a été mesuré objectivement par enregistrements électromyographiques (EMG) et la fréquence de grincement et de serrement des dents à l’éveil a été rapportée subjectivement par les patients à l’aide de questionnaires. Des mesures répétées ont été effectuées aux temps suivants: avant le début du traitement pour les données contrôles (T1), deux semaines (T2), et six mois (T3) après le début du traitement. Les données numériques ont été analysées par l’analyse de variance (ANOVA) en mesures répétées et la méthode de Brunner-Langer, alors que les données nominales ont été évaluées par le test de Cochran-Mantel-Haenszel. Les résultats ont été considérés significatifs si p < 0.05. RÉSULTATS ET DISCUSSION : Le nombre de contractions musculaires par heure (index) durant le sommeil et leur durée moyenne n’ont pas été statistiquement différents entre les trois nuits d’enregistrement EMG (Brunner Langer, p > 0.005). Cependant, 67 % des participants ont rapporté avoir eu du grincement ou du serrement des dents la nuit au T2 et 64 % au T3 comparativement à 39 % au T1, ce qui était une augmentation significative (Cochran-Mantel-Haenszel, p = 0.0112). Quarante-quatre pour cent des patients ont signalé du grincement ou du serrement des dents pendant le jour au T1, tandis qu'un pourcentage nettement plus élevé de 66 % en a rapporté au T2 et 61 % au T3 (Cochran-Mantel-Haenszel, p = 0.0294). Au T1, 12 % des sujets ont indiqué qu'ils se sont réveillés avec une douleur musculaire, comparativement à 29 % au T2, ce qui était une augmentation significative (Cochran-Mantel-Haenszel, p = 0.0347). Au T2, il y avait une réduction significative des mouvements maximaux de la mandibule dans toutes les directions (ANOVA en mesures répétées, p < 0,05). De plus, il y a eu une augmentation significative du nombre de sites douloureux et de l'intensité de la douleur à la palpation de l'ATM et des muscles faciaux avec l'évaluation du RDC/TMD au T2 en comparaison aux T1 et T3 (Brunner Langer, p < 0,05). CONCLUSION : La présente étude n’a révélé aucun effet des coquilles sur l’activité oro-faciale durant le sommeil au fil du temps mesurée objectivement à l’aide des enregistrements EMG, mais une augmentation significative de la fréquence du grincement et du serrement des dents rapportée subjectivement par les patients au moyen des questionnaires aux T2 et T3. Au T2, il y avait une augmentation significative des symptômes de l'ATM et des muscles du complexe oro-facial, mais ces symptômes sont retournés au niveau initial avec le temps.

INTRODUCTION: The temporomandibular joint (TMJ) is a complex articulation susceptible to pain due to dysfunctions. The etiology of temporomandibular disorders (TMD) is still unclear and whether orthodontic therapy is a risk factor is a question that has long been discussed. At the present time, there is no published data that objectively measured the effects of aligners regarding the TMJ and the orofacial muscles. This prospective clinical study aims to evaluate the effects of continuous wear of Invisalign® aligners on the TMJ and the orofacial muscles. MATERIALS & METHODS: The study included 43 adolescents and adults aged 13 to 51 years old (25 females and 18 males) who were randomly selected from the Orthodontic Clinic at the University of Montreal. Two of them were excluded due to poor compliance and discontinuation of orthodontic treatment. The effects over time of Invisalign® aligners on the TMJ and the muscles of the orofacial complex were assessed using the Research Diagnostic Criteria for Temporomandibular Disorders (RDC/TMD). The number of masticatory muscle contractions was measured with sleep electromyograph (EMG) recordings and the frequency of tooth grinding or clenching was reported with self-administered questionnaires. Repeated measurements were taken at the following time points: at baseline evaluation (T1), 2 weeks (T2), and 6 months (T3) after the start of the treatment. Repeated measures ANOVA and Brunner-Langer method for numerical values and Cochran-Mantel-Haenszel test for nominal data were used with the significance level set at 5 %. RESULTS & DISCUSSION: The number of masticatory muscle contractions per hour (index) and their mean duration were not statistically different between the three nights with the EMG recordings (Brunner Langer, p > 0.05). However, 67 % of the participants reported tooth grinding or clenching at night at T2 and 64 % at T3 compared to 39 % at T1, which was a significant increase (Cochran-Mantel-Haenszel, p = 0.0112). Forty-four percent of the patients reported tooth grinding or clenching during daytime at T1, whereas a significant higher percentage of 66 % reported the same at T2 and 61 % at T3 (Cochran-Mantel-Haenszel, p = 0.0294). At T1, 12 % of subjects indicated that they woke up with muscle soreness compared to 29 % at T2, which was a significant increase (Cochran-Mantel-Haenszel, p = 0.0347). At T2, there was a significant reduction in the maximum movement amplitude of the lower jaw in all directions (repeated measures ANOVA, p < 0.05). In addition, there was a significant increase in the number of painful sites and in the intensity of pain upon palpation of the TMJ and orofacial muscles with the RDC/TMD assessment compared to T1 and T3 (Brunner Langer, p < 0.05). CONCLUSION: This study revealed no effect of Invisalign® aligners on the number of masticatory muscle contractions measured using EMG recordings during sleep over time, but a significant increase of reported tooth grinding or clenching of teeth at T2 and T3. At T2, there was a significant increase of symptoms in the TMJ and orofacial muscles, but these symptoms returned to baseline levels over time.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/13107

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Invisalign® #Orthodontie #ATM #Muscles #Douleur #Serrement #Grincement #Orthodontics #TMJ #Muscles #Pain #Tooth grinding #Clenching #Health Sciences - Dentistry / Sciences de la santé - Dentisterie (UMI : 0567)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation