Impacts fonctionnels diurnes et corrélats psychopathologiques dans le somnambulisme adulte


Autoria(s): Labelle, Marc-Antoine
Contribuinte(s)

Zadra, Antonio

Montplaisir, Jacques

Data(s)

21/10/2015

31/12/1969

21/10/2015

23/09/2015

01/12/2014

Resumo

Le somnambulisme est un trouble du sommeil fréquent qui affecte jusqu’à 4% de la population adulte et comporte un risque important de blessures. Les mécanismes à la base du somnambulisme demeurent méconnus mais il a été historiquement associé à la présence de psychopathologie. À ce jour, la majorité des efforts de recherche se sont concentrés autour des manifestations nocturnes du somnambulisme, tandis que très peu d’études se sont intéressées aux conséquences diurnes. Le premier objectif de cette thèse était de préciser le lien entre le somnambulisme et la psychopathologie en mesurant la prévalence de symptômes dépressifs et anxieux au sein d’un large échantillon de somnambules. Les résultats ont montré que seule une minorité de patients présentait des symptômes significatifs de psychopathologie et que le profil clinique des patients avec et sans symptômes de psychopathologie était globalement similaire. Les patients qui présentaient les symptômes anxiodépressifs les plus sévères ont néanmoins rapporté dans une plus faible proportion avoir une histoire familiale de somnambulisme comparativement aux autres patients. À l’inverse, ils ont rapporté souffrir de cauchemars dans une plus grande proportion. Le second objectif de cette thèse était de mieux documenter les conséquences diurnes du somnambulisme. La deuxième étude a montré que près de la moitié des somnambules présentaient des niveaux pathologiques de somnolence diurne. Toutefois, la somnolence ne s’est révélée associée à aucun des marqueurs polysomnographiques de fragmentation et de profondeur du sommeil. La troisième étude a quant à elle montré qu’une privation de 25h de sommeil avait chez les somnambules un impact négatif sur les capacités d’inhibition motrice comparativement aux contrôles. Cette diminution de la performance n’était toutefois pas associée à la fragmentation du sommeil chez les somnambules. De plus, la privation de sommeil n’a pas eu d’effet différentiel sur la capacité d’attention soutenue des somnambules. Enfin, aucune différence de performance aux tâches neuropsychologiques n’a été observée entre les groupes à l’état d’éveil normal. Dans l’ensemble, cette thèse suggère que la majorité des somnambules ne présente pas de signe de psychopathologie significative. Les résultats mettent cependant en évidence la présence d’altérations significatives du fonctionnement diurne. Le caractère idiopathique de ces altérations fonctionnelles suggère qu’elles pourraient être liées aux mécanismes physiopathologiques à la base du somnambulisme. L’étude des phénomènes diurnes constitue donc une avenue de recherche prometteuse afin de mieux comprendre les impacts cliniques et les mécanismes à la base du somnambulisme.

Sleepwalking is a common sleep disorder affecting up to 4% of adults and is associated with a risk of serious injuries to self or others. The mechanisms responsible for the disorder are still misunderstood but psychopathology has long been considered as a key factor in development of sleepwalking. While most research efforts have focused on nighttime correlates of the disorder, very few studies have examined the daytime consequences of sleepwalking. The first goal of this thesis was to clarify the relation between sleepwalking and psychopathology. The first study investigated the prevalence of depressive and anxious symptomatology in a large sample of patients. Results showed that only a minority of sleepwalkers presented with significant psychopathological symptoms. Overall, the clinical profile of patients with and without significant symptoms was more similar than dissimilar. In addition, a smaller proportion of patients with more severe symptoms reported a family history of sleepwalking when compared to those with no or few symptoms, suggesting that there could be a lesser contribution of genetic factors to their disorder. A greater proportion of patients with more severe symptoms also reported suffering from nightmares. The second objective of this thesis was to investigate the daytime consequences of sleepwalking. The second study found that almost half of the sleepwalkers presented with clinically significant levels of sleepiness. Surprisingly, sleepiness wasn’t related to polysomnographic measures of sleep fragmentation or sleep depth. The third study found that 25 hours sleep deprivation impaired sleepwalkers’ inhibitory control during wakefulness compared to controls but between-groups differences in performance weren’t related to greater sleep fragmentation in sleepwalkers. In addition, sleep deprivation did not have a differential effect on patients’ sustained attention performance and no differences were found between groups when testing was performed during normal wakefulness. In sum, the results from this thesis indicate that a majority of sleepwalkers don’t present with clinically elevated scores on measures of psychopathology. However, findings from studies two and three reveal the existence of significant daytime consequences in sleepwalkers that could be related to pathophysiological mechanisms underlying the disorder. The investigation of daytime phenomenon in patients suffering from somnambulism appears to be a promising research venue that could improve our understanding of sleepwalking.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/12362

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Troubles du sommeil #Somnambulisme #Privation de sommeil #Impacts fonctionnels diurnes #Somnolence #Cognition #Attention #Impulsivité #Inhibition #Psychopathologie #Anxiété #Dépression #Sleep disorder #Sleepwalking #Somnambulism #Sleep deprivation #Daytime consequences #Sleepiness #Cognition #Attention #Impulsivity #Inhibition #Psychopathology #Anxiety #Depression #Psychology - General / Psychologie - Généralités (UMI : 0621)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation