La lévodopa est-elle néfaste pour la cognition dans la maladie de Parkinson? : étude pilote


Autoria(s): Sid-Otmane, Lamia
Contribuinte(s)

Panisset, Michel

Data(s)

26/05/2015

31/12/1969

26/05/2015

30/04/2015

01/11/2014

Resumo

Introduction et objectifs : Alors que l'effet moteur de la lévodopa (L-dopa) dans la maladie de Parkinson (MP) est clair et établi, son effet sur la cognition demeure incertain. Les troubles cognitifs ont un impact important sur la qualité de vie et les études évaluant l'effet cognitif de ce médicament donnent des résultats encore divergents. L’objectif primaire de cette étude pilote est d’observer l’impact des doses cliniques de lévodopa sur la cognition. Un second objectif sera d'établir une courbe dose-réponse pour observer les différences potentielles. Méthodes : Cinq patients avec MP ont été évalués à l’aide de 2 tests cognitifs (CPT-II et Stroop) et 2 tests moteurs (Finger Tapping et UPDRS-III) en OFF (sevrage minimal de 12 heures) et en ON avec des doses croissantes de lévodopa (commençant à 50mg avec une augmentation de dose de 50mg par visite) jusqu’à l'observation d'une performance cognitive optimale ou d'effets secondaires. Une administration répétée des tests cognitifs a été faite à la première visite pour limiter l’effet d’apprentissage. Résultats : Le temps de réaction (RT) mesuré en millisecondes au CPT-II a augmenté (médiane 3.03%) après la prise de médicament alors que les erreurs ont légèrement diminué (médiane -9.92%). Au Stroop, l’effet d’interférence évalué selon les changements au temps d’inhibition mesuré en secondes était légèrement moindre sans changement dans les erreurs. Avec les doses prescrites, le RT a augmenté de 3,50% et le nombre d’erreurs est resté stable alors que les doses inférieures ont eu une moindre augmentation du RT tout en diminuant les erreurs. Dans le Stroop, les doses faibles ont amélioré le temps de près de 19% alors que les doses prescrites ont quant à elles diminué les erreurs. Malgré une certaine variabilité, la courbe dose-réponse indique que les erreurs diminuaient aux doses faibles et fortes dans le CPT-II alors que le RT augmentait généralement, ce qui pourrait indiquer un style de performance plus prudent. L’effet de la lévodopa sur l’interférence dans le Stroop variait légèrement sans tendances fixes mis à part le bénéfice observé par les doses faibles. Une importante variabilité a été observée dans les évaluations motrices entre les sujets ainsi qu'au sein du même sujet. Conclusion : Ces résultats indiquent qu’en général, le médicament ne semble pas avoir d’effet néfaste important sur l’attention et les fonctions exécutives évaluées auprès de ce groupe de patients parkinsoniens. L'effet cognitif des doses plus faibles semble leur être bénéfique et meilleur que les doses cliniquement prescrites. La relation dose-réponse démontre un effet cognitif variable de la lévodopa entre les doses, n'indiquant toutefois pas de tendances claires.

Background and objectives: While levodopa’s effect on motor symptoms in Parkinson’s disease (PD) has been largely characterized, its cognitive effect still remains without definite conclusion. Since cognitive impairment is an important feature of PD that impacts patients’ quality of life, it is important to establish levodopa’s effect on cognitive functions. Multiple studies regarding this subject remained without specific consensus. The main goal pursued in this study is to observe the effect of clinical doses of levodopa on attention and executive functions. A dose-response curve is also made with the escalating doses evaluated. Methods: Five PD patients were investigated OFF (minimal withdrawal of 12 hours) and ON levodopa (starting dose of 50mg escalating by 50mg per visit) with 2 cognitive (CPT-II and Stroop) and 2 motor (finger tapping and UPDRS-III) tests until reaching an optimal cognitive performance or showing signs of side effects. Practice sessions of the cognitive tests were done at the first visit. Results: While reaction time (RT) in milliseconds increased (median 3.03%), errors slightly decreased (median -9.92%) after medication intake in the CPT-II. Errors however did not change in the Stroop while time evaluated in seconds decreased. The CPT-II showed slowing at the prescribed doses of levodopa (3.5%) while lower doses improved errors with less increase of the RT. These small doses also improved the performance in the Stroop test with a 19% reduction in time while the prescribed doses improved errors instead. The dose-response curve indicates a reduction of errors in the CPT-II for low and high doses while time usually increased, showing a more cautious style. Besides the beneficial effect of low doses, the dose-response curve for the Stroop test did not show any specific tendencies in levodopa’s effect on interference. An important variability was observed in motor evaluations between and within subjects. Conclusion: These results indicate that levodopa does not seem to have an important deleterious effect on attention and executive functions evaluated in this group of parkinsonian patients and that low doses seem to even be beneficial and better than the ones usually taken by the patients. The dose-response curve showed that the cognitive effect of levodopa for these patients varies between the different doses without being clear on the tendencies.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/12047

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Maladie de Parkinson #Troubles cognitifs #Lévodopa #Attention #Fonctions exécutives #Doses croissantes #Dose-réponse #Parkinson disease #Cognitive impairment #Executive functions #Escalating doses #Dose-response #Health Sciences - Pharmacology / Sciences de la santé - Pharmacologie (UMI : 0419)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation