Dancing double binds : feminine virtue and women’s work in Kinshasa


Autoria(s): Braun, Lesley
Contribuinte(s)

White, Bob

Data(s)

20/03/2015

31/12/1969

20/03/2015

18/02/2015

01/08/2014

Resumo

Les femmes de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, ont toujours été actives dans le commerce local. L’élévation de leur niveau d’études, ainsi que des circonstances économiques difficiles nécessitant deux salaires par famille, les poussent aujourd’hui vers de nouveaux métiers. Alors qu’elles deviennent plus visibles dans les sphères politiques et économiques, elles sont sujettes à de nouvelles formes de méfiance et d’accusation morale. C'est dans ce contexte que les notions de féminité et de vertu féminine sont définies aujourd'hui. Lorsque les femmes congolaises émigraient vers la ville de Léopoldville à l’ère coloniale, elles étaient confrontées à de nouvelles attentes sociales. Il était attendu qu’elles se « modernisent » et se « civilisent » tout en gardant leur rôle « traditionnel » au foyer et auprès de leur famille. Je voudrais démontrer que ce paradoxe continue d’influencer les représentations de la vertu féminine à Kinshasa aujourd'hui, notamment en établissant une distinction entre la femme « vertueuse » et « non vertueuse ». Cette thèse explore les façons dont les femmes participent et négocient leur nouveau statut et rôle à la lumière de ce paradoxe. Plutôt que de réifier la dichotomie locale entre la femme « vertueuse » et « non vertueuse », j’explore les causes sous-jacentes et les résultats inattendus de ces catégorisations. Je porte une réflexion sur la vertu féminine comme étant construite et influencée par ce qu'on pourrait nommer le « triple patriarcat » alimenté par des valeurs « traditionnelles », par des initiatives coloniales et postcoloniales menées par l'état, ainsi que par des discours pentecôtistes. J’examine d’autre part comment ces facteurs ont engendré une double contrainte, un dilemme en la forme d’injonctions contradictoires, encourageant les femmes à jouer simultanément des rôles opposés, et à devoir soigneusement gérer leur image en public. Je montre enfin que cette double posture des femmes alimente la méfiance entre les deux sexes, impactant sur la perception des femmes au travail et dans la société de manière générale, de même que les projections qu’en fait la culture populaire. Car c'est une des professions les plus visibles pour les femmes de Kinshasa, le rôle de danseuse de concert est très utile pour illuminer les défis auxquels ces femmes sont confrontées. Cette thèse fournit donc un portrait ethnographique des danseuses, et se penche sur leur statut d’objets publics de désir afin de révéler la façon dont leur visibilité met en évidence les conceptions locales de la liberté, du pouvoir et de la féminité.

While women in Kinshasa, Democratic Republic of Congo have historically participated in commerce at the local level, with an increase in higher education levels, and with dire economic circumstances putting additional pressure on already limited family incomes, women are increasingly entering new professions. In so doing, and as they become more visible in political and economic spheres, women are subjected new forms of moral suspicion. It is within this context that notions of femininity and female virtue in Kinshasa continue to be redefined. Historically, as Congolese women migrated to the city of Léopoldville, they were confronted with new demands to become “modern” and “civilized” they were also expected to remain “traditional” by staying home and tending to their families. I suggest that these binaries continue to inform conceptions of female virtue in Kinshasa today, namely in the form a distinction between “virtuous” and “non-virtuous” women, and this dissertation explores the ways in which women actively negotiate new gender roles and expectations influenced by such binaries. Rather than of falling into the trap of the local dichotomy drawn between “virtuous” and “non-virtuous” women, I focus on the underlying causes and the unexpected outcomes of these local categories. I discuss how notions of female virtue have been shaped and influenced by what can be referred to as a “triple patriarchy,” consisting of “traditional” values, colonial and post-colonial state-led initiatives, and Christian Pentecostal discourse. I also examine how these factors have engendered new perceptions of female virtue that put women in a position of double bind, having to carefully manage impressions of themselves in public. Further, I show how this kind of impression management fuels problems of trust between and across the genders, ultimately impacting perceptions of women in the workplace and in society more generally through the performance of popular culture. Because it is one of the most visible occupations among women in Kinshasa, the role of the popular concert danseuse is useful in illuminating the new challenges faced by women in Kinshasa. As such, this dissertation provides an ethnographic account of danseuses, their particular status as public objects of desire, and how this visibility comes to bear on local notions of freedom, power and femininity.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/11683

Idioma(s)

en

Palavras-Chave #women #virtue #work #popular culture #dance #gender dynamics #public sphere #Kinshasa #Femmes #visibilité #visibility #République démocratique du Congo #culture populaire #travaille #danse #culture populaire #rôles des sexes #espace publique #Anthropology - Cultural / Anthropologie - Culturelle (UMI : 0326)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation