Un cadre conceptuel pour l'étude des castes en Inde : l'ethnographie Caste and kinship in Kangra réinterprétée dans une optique opérationnelle


Autoria(s): Simard, Charles-Olivier
Contribuinte(s)

Bates, Karine

Data(s)

19/03/2015

31/12/1969

19/03/2015

18/02/2015

01/02/2014

Resumo

Inspiré par la réflexion épistémologique de l'anthropologue Michel Verdon, ce mémoire propose un cadre conceptuel pour l'étude de l'organisation sociale des castes en Inde. L'ethnographie de Jonathan Parry, Caste and Kinship in Kangra, est analysée et réinterprétée dans un langage dit « opérationnel ». Les différentes approches des castes oscillent entre deux pôles théoriques opposés : l'idéalisme, représenté notamment par la démarche structuraliste de Louis Dumont, et le substantialisme, jadis adopté par les dirigeants coloniaux et incarné plus récemment dans les travaux de Dipankar Gupta. Toutes deux holistes, ces options conduisent pourtant à une impasse dans l'étude comparative de l'organisation sociale, car elles rendent les groupes « ontologiquement variables » et, par conséquent, incomparables. En repensant les prémisses sur lesquelles repose la conception générale de l'organisation sociale, un cadre opérationnel confère à la notion de groupe une réalité binaire, discontinue, évitant ainsi la variabilité ontologique des groupes et favorisant le comparatisme. Il rend également possible l'étude des rapports entre groupes et réseaux. La relecture de l'ethnographie Caste and Kinship in Kangra montre la pertinence d'une telle approche dans l'étude des castes. Le caractère segmentaire de ces dernières est remis en cause et l'autonomie des foyers, qui forment des réseaux d'alliances en matière d'activités rituelles, est mise de l'avant. Cette nouvelle description incite enfin à de nouvelles comparaisons.

Inspired by Michel Verdon’s epistemological and anthropological work, this thesis presents a new conceptual grid to study the caste social organization in India. Jonathan Parry’s ethnography, Caste and Kinship in Kangra, is re-analyzed and re-interpreted with the “operational language”. The different approaches to caste's analysis oscillate between two theoretical poles: idealism on one side, notably represented by Louis Dumont’s structuralism, and substantialism on the other, formerly adopted by the colonial administrators and developed more recently in Dipankar Gupta’s work. Unfortunately, these two holistic options mislead the social organization comparative study, because they ultimately render group “ontologically variable” and, thus, not comparable. Rethinking the premises on which rely the mainstream of the theories on social organization, this conceptual grid confers a binary, dis-continued meaning to the group notion, therefore avoiding ontological variability and allowing comparisons. It also favors the study of the relationships between groups and social networks. The re-reading of Caste and Kinship in Kangra ethnography shows its relevance in the study of the caste organization. Instead, in this thesis, the autonomy of households, with their ritual activities alliance networks, is opposed to the segmented caste view. This new description finally calls for new comparisons.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/11631

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Caste #Système des castes #Organisation sociale #Réseaux sociaux #Groupes #Comparatisme #Théories sociologiques #Changement social #Épistémologie #Inde #Caste system #Social organization #Social networks #Groups #Comparative approach #Sociological theories #Social change #Epistemology #India #Anthropology - Cultural / Anthropologie - Culturelle (UMI : 0326)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation