Le Modèle des vies saines (Good lives model) appliqué dans le traitement de délinquants sexuels suivis dans la communauté


Autoria(s): Lefrançois, Julie
Contribuinte(s)

Proulx, Jean

Data(s)

10/03/2010

10/03/2010

2010

Resumo

Rapport de stage présenté à la Faculté des arts et sciences en vue de l'obtention du grade de Maîtrise ès sciences (M. Sc.) en criminologie

Les programmes de traitement pour agresseurs sexuels ont connu une évolution continue en Amérique du Nord depuis le début des années 1980. Ils ont également suscité un bon nombre d’études quant à leur efficacité. À cet égard, le modèle de traitement cognitivo-comportemental est celui ayant montré avoir un plus grand impact sur le taux de récidive. Des lignes directrices quant à ce type de traitement ont été tracées, et actuellement, l’approche dominante dans le traitement des délinquants sexuels au Canada est celle du risque et des besoins d’Andrews et Bonta. Le but premier de ce modèle est d’intervenir sur les facteurs de risque dynamique associés à la récidive, c’est-à-dire les besoins criminogènes. Malgré les apports incontestables de ce modèle, certaines critiques lui été adressées. Le modèle des vies saines a été développé par Ward et ses collègues en réponse aux critiques adressées au modèle du risque et des besoins. Cette approche se présente à la fois comme une alternative et une approche complémentaire à celle proposée par Andrews et Bonta concernant le traitement des agresseurs sexuels. L’idée centrale du modèle des vies saines est que tous les comportements humains visent à combler un besoin fondamental et que les agresseurs sexuels n’y font pas exception. Depuis quelques années, le modèle des vies saines a pris de l’ampleur dans la littérature en délinquance sexuelle. Celui-ci constitue davantage une approche positive comparativement aux programmes actuellement offerts au Québec. L’objet du présent rapport de stage est centré sur la compréhension du processus de passage à l’acte via le modèle des vies saine, ainsi que l’application de celui-ci dans le traitement de délinquants sexuels. Des observations et des interventions auprès de trois agresseurs sexuels bénéficiant d’un suivi externe à la CETTCS, située au Centre hospitalier Robert-Giffard de Québec, ont permis d’atteindre ces objectifs. L’analyse du matériel clinique montre que le modèle des vies saines permet de comprendre d’une façon plus globale le passage à l’acte sexuel. De plus, il semble favoriser le développement d’une alliance thérapeutique et susciter chez les délinquants une motivation au traitement puisque, entre autres, ceux-ci seraient davantage satisfaits face à leur vie en général. Il apparaît donc souhaitable d’intégrer le modèle des vies saines aux programmes de traitement actuels pour délinquants sexuels.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/3522

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #délinquance sexuelle #modèle des vies saines (Good lives model) #besoins fondamentaux #facteurs de risque #modèle du risque et des besoins #programmes de traitement
Tipo

Travail aux cycles supérieurs / Graduate student work