Are Cities Illiberal? Municipal Jurisdictions and the Scope of Liberal Neutrality
Data(s) |
03/11/2009
03/11/2009
01/06/2009
|
---|---|
Resumo |
One of the main characteristics of today’s democratic societies is their pluralism. As a result, liberal political philosophers often claim that the state should remain neutral with respect to different conceptions of the good. Legal and social policies should be acceptable to everyone regardless of their culture, their religion or their comprehensive moral views. One might think that this commitment to neutrality should be especially pronounced in urban centres, with their culturally diverse populations. However, there are a large number of laws and policies adopted at the municipal level that contradict the liberal principle of neutrality. In this paper, I want to suggest that these perfectionistlaws and policies are legitimate at the urban level. Specifically, I will argue that the principle of neutrality applies only indirectly to social institutions within the broader framework of the nation-state. This is clear in the case of voluntary associations, but to a certain extent this rationale applies also to cities. In a liberal regime, private associations are allowed to hold and defend perfectionist views, focused on a particular conception of the good life. One problem is to determine the limits of this perfectionism at the urban level, since cities, unlike private associations, are publicinstitutions. My aim here is therefore to give a liberal justification to a limited form of perfectionism of municipal laws and policies. Une caractéristique centrale des sociétés libérales démocratiques contemporaines est leur pluralisme. Conséquemment, les philosophes politiques libéraux affirment souvent que l’État devrait demeurer neutre face aux différentes conceptions du bien. Les lois et politiques sociales devraient être acceptables aux yeux de tous, peu importe leur culture, leur religion ou leurs valeurs morales. On pourrait croire que ce principe de neutralité devrait s’appliquer à plus fortes raisons dans les centres urbains, caractérisés par une population culturellement très diversifiée. Il existe pourtant un nombre important de règlements et de politiques à l’échelle municipale qui contredisent ce principe libéral. Dans cet article, nous défendrons l’idée selon laquelle ces lois et politiques perfectionnistes, fondées sur des raisons qui font appel à une vision particulière du bien, trouvent une légitimité libérale à l’échelle urbaine. Nous nous appuierons sur l’idée que le principe de neutralité ne s’applique qu’indirectement aux institutions sociales à l’intérieur du cadre plus large de l’État-nation. Cela est clair dans le cas des associations libres, desquelles l’individu peut en principe sortir à tout moment. Sous un régime libéral, nous présumons en effet qu’au contraire de l’État, les associations libres sont en droit d’afficher et de défendre des idéaux perfectionnistes, fondés sur une conception particulière du bien. Un problème est toutefois de déterminer les limites de ce perfectionnisme à l’échelle urbaine, puisque les juridictions municipales, au contraire des associations privées, demeurent des institutions publiques. L’objectif de cet article est donc d’offrir une justification libérale à une forme limitée de perfectionnisme pour les lois et politiques municipales. |
Identificador |
1718-9977 |
Idioma(s) |
en |
Publicador |
Centre de recherche en éthique de l'UdeM (CRÉUM) |
Relação |
Revue Les ateliers de l'éthique / The Ethics Forum;volume 4, numéro 2 |
Palavras-Chave | #éthique appliquée #neutralité #libéralisme |
Tipo |
Article |