« On m'accuse de discrimination, moi ! » Tout est une histoire de perception
Data(s) |
2013
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Resumo |
De nos jours, les comportements discriminatoires sont mal vus par la société. On tend à montrer du doigt les personnes s'engageant dans de tels comportements et à médiatiser les entreprises prises en flagrant délit de discrimination, tant au niveau du processus d'embauche (p. ex., rejet systématique des candidatures venant de candidats d'origine étrangère), qu'au niveau des différences de traitement au sein des entreprises (p. ex., différence de salaires entre les femmes et les hommes). Si les comportements discriminatoires sont si mal perçus, pourquoi sont-ils toujours d'actualité ? Comment est-ce que des personnes s'engageant dans de tels comportements peuvent garder à la fois une image positive d'eux-mêmes et éviter de se faire réprimander par d'autres personnes qui pourraient avoir connaissance de leurs mauvais agissements ? C'est à cette problématique que je m'atèle dans ma recherche. A travers une expérience sur le thème de la discrimination à l'embauche, je démontre que les individus ayant tendance à se désengager moralement de leur propre action sont plus à même de s'engager dans des comportements discriminatoires que les autres individus. Le désengagement moral est un processus par lequel les individus justifient leur propre comportement non-éthique afin de les rendre acceptable (Bandura, 1986). En particulier, les résultats ont révélé que cette relation entre désengagement moral et discrimination est modéré par le degré de préjugés des individus. Parmi les individus ayant des préjugés marqués envers les étrangers, plus leur tendance au désengagement moral est élevé, plus ils sont à même de s'engager dans des comportements discriminatoires. |
Identificador | |
Idioma(s) |
fr |
Fonte |
Doctoriales de l'Unil, Lausanne, Suisse |
Tipo |
info:eu-repo/semantics/conferenceObject inproceedings |