Faire croire, faire peur : diabolisation de la sorcellerie et construction de l'altérité à la fin du Moyen Age


Autoria(s): Ostorero M.
Data(s)

2012

Resumo

L'objectif de ma contribution est de mettre en lumière le processus de construction de la figure du sorcier, qui répond à une double logique d'accumulations et d'exagérations des accusations. Ces dernières renvoient à quatre registres principaux, à commencer par celui de la diabolisation des pratiques de magie et de sorcellerie. Par ailleurs, le sabbat des sorcières est perçu comme une anti-église démoniaque qui réunit une secte éminemment dangereuse d'hérétiques et d'apostats qui ont conclu un pacte avec le diable. Le fantasme du complot ou de la rébellion contribue alors à construire la peur des sectes de sorciers. Enfin, le registre de la contre-nature, tels les crimes immoraux ou tabous associés aux méfaits des sorciers (comportements sexuels déviants, infanticide et cannibalisme d'enfants), favorise quant à lui le dénigrement des individus.

Identificador

http://serval.unil.ch/?id=serval:BIB_B489DA086F78

isbn:978-2-88901-081-3

Idioma(s)

fr

Fonte

Le cartable de Clio. Revue suisse sur les didactiques d'histoire, no. 12, pp. 26-40

Tipo

info:eu-repo/semantics/article

article