Revue des cas d'intoxication aux champignons dans un service d'urgence entre 2005 et 2011


Autoria(s): Trueb L.; Yersin B.; Carron P.N.
Data(s)

2012

Resumo

Introduction: Les services d'urgences sont régulièrement confrontés à des intoxications par ingestion de champignons. Ces situations, souvent banales, peuvent nécessiter une prise en charge intensive et comporter un risque réel de morbi-mortalité, en particulier lors de cytolyse hépatique aiguë. La prévalence, ainsi que la fréquence réelle des complications liées à l'ingestion de champignons sont mal connues. Méthodes: Etude rétrospective dans un service d'urgence universitaire entre décembre 2004 et octobre 2011. Les codes diagnostics «intoxication aux champignons», ainsi que les termes «amanite» ou «champignons» ont été extraits de la base de données des urgences. Les caractéristiques des patients, leurs présentations cliniques, durées de séjour et complications ont été analysées. Résultats: 72 cas ont été répertoriés et revus, âge 44,3 ± 2,0 ans (moy ± SE, 95%CI 40,2-48,4), ratio H:F 1:1,2 (33H, 39F). 81% des cas sont survenus entre août et décembre. 14 cas sont arrivés sous forme de clusters familiaux (35 patients, moyenne = 2,6 cas/cluster, min: 2, max: 7). Un spécialiste en mycologie a été contacté dans 25 cas pour identifier les champignons. 69 patients (96%) sont rentrés à domicile depuis les urgences (séjour de 10,8 ± 1,3 heures, 95%CI 8,2-13,4 h). Lorsque les symptômes survenaient <= 4 heures après l'ingestion, les patients restaient moins longtemps (N = 57, durée séjour médiane 6,1 h, P25-P75 3,2-11,8 h) que les cas avec des symptômes plus tardifs (N = 15, durée séjour médiane 13,3 h, P25-P75 10,2-36,2) (p = 0,0001 selon Mann-Whitney). Une patiente a nécessité un transfert dans un centre spécialisé (intoxication par amanite phalloïde, avec dosage positif de l'alpha-amanitine). Elle a bénéficié de silibinine et d'une hospitalisation (9 jours), avec une évolution favorable sans nécessité de transplantation. Les symptômes étaient apparus tardivement (7 h). Conclusions: Sur les 72 cas, un seul (1,4%) a nécessité une prise en charge spécialisée. Les autres patients ont pu rentrer à domicile dans les heures qui ont suivi leur admission. Une grande partie des cas est survenue entre août et décembre, période favorable pour la récolte ou la consommation de champignons. Cette analyse confirme que la plupart des cas sont bénins et que les patients peuvent rentrer rapidement à domicile une fois les symptômes passés. Le seul cas potentiellement grave a présenté des symptômes tardifs et une longue hospitalisation, ce qui réaffirme les données de la littérature.

Identificador

http://serval.unil.ch/?id=serval:BIB_6581F6B458FA

isbn:1424-4985

http://www.medicalforum.ch/docs/SMF/archiv/de/2012/Suppl_58.pdf

Idioma(s)

fr

Fonte

80. Jahrestagung der Schweizerischen Gesellschaft für Allgemeine Innere Medizin

Tipo

info:eu-repo/semantics/conferenceObject

inproceedings