La réaction de stress physiologique à la violence au travail


Autoria(s): Bergeron, Catherine
Contribuinte(s)

Marchand, Alain

Data(s)

12/04/2016

31/12/1969

12/04/2016

23/03/2016

01/11/2015

Resumo

Directeur(s) de thèse : Alain Marchand. M. Sc. Université de Montréal 2015. Comprend un résumé en anglais et en français. Disponible en format Adobe PDF.

L’objectif principal de ce mémoire est l’étude de la relation entre la violence en milieu de travail et le profil de sécrétion diurne du cortisol salivaire et le rôle modérateur exercé par le centre de contrôle interne sur cette relation. Les données ont été recueillies dans le cadre du projet SALVEO mené au Canada par l’Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale (ERTSM) entre 2009 et 2012. L’échantillon de participants est composé de 391 employés de 34 établissements québécois du secteur secondaire et tertiaire. Un nombre total de 3771 échantillons de salive ont été prélevés durant cinq occasions de la journée (réveil, 30 min après le réveil, 14h00, 16h00 et au coucher) répétés à trois moments de la semaine (mardi, jeudi et dimanche). Des modèles de régression multiniveaux ont été effectués sur les mesures de cortisol salivaire à chaque occasion de la journée au niveau 1, les travailleurs au niveau 2 et les établissements au niveau 3. En contrôlant pour les variables susceptibles d’influencer la concentration de cortisol salivaire telles que le sexe, l’âge, l’indice de masse corporelle (IMC), la consommation de tabac, la consommation d’alcool, l’activité physique, l’utilisation de médicaments, la saison d’échantillonnage et certains problèmes de santé, les résultats ont révelé des variations significatives dans la concentration de cortisol salivaire. En effet, les travailleurs vivant un niveau élevé de conflits interpersonnels présentaient un niveau de cortisol salivaire significativement plus faible à 16h00 et au coucher. Cependant, le niveau de harcèlement physique et sexuel n’influençait pas significativement la concentration de cortisol salivaire. Le centre de contrôle interne modérait la relation entre le niveau de conflits interpersonnels et la concentration de cortisol salivaire. Le centre de contrôle interne donne une indication sur la capacité du travailleur à gérer une situation de stress. Plus les conflits interpersonnels étaient élevés et plus la concentration de cortisol salivaire au coucher était forte pour les hommes avec un centre de contrôle interne élevé, comparativement à ceux exprimant un centre de contrôle interne faible et pour l’ensemble de l’échantillon. Ces résultats suggèrent que les conflits interpersonnels sont une source de stress associée à des variations significatives de concentration de cortisol salivaire. Les organisations devraient encourager le développement de pratiques de gestion en ressources humaines misant sur la résolution des conflits interpersonnels de leurs membres. Ces pratiques de RH contribueraient à prévenir les problèmes de santé associés à la violence au travail.

The main goal of the thesis was to study the relationship between violence at work and salivary cortisol variation. Specifically, we assessed the moderation effect of internal locus of control on the relationship between sexual and physical harassment and interpersonal conflicts at work with variations in salivary cortisol concentrations. Questionnaire data and saliva samples for cortisol analysis were collected on 391 day-shift workers employed in Canadian workplaces. Workers provided five saliva samples a day (awaking, 30 min after awaking, 2 p.m., 4 p.m., bedtime) repeated 3 times (Tuesday, Thursday, Sunday) on a week. Data was collected during the SALVEO Canadian study by the Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale (ERTSM) throughout 2009 - 2012. Multilevel regression models were performed from cortisol measurements at each occasion within a day at level-1, workers at level-2 and workplace at level-3. Controlling for sex, age, body mass index (IMC), tobacco, alcohol, physical activity, medication, sampling season and health problems, results revealed significant variations in salivary cortisol concentration between sample, workers and workplace. Workers with high interpersonal conflicts have a lower salivary cortisol concentration at 4 p.m. and bedtime. Results revealed no significant relationship between sexual and physical harassment at work and salivary cortisol. Internal locus of control moderated the relationship between interpersonal conflicts and salivary cortisol variation. Higher interpersonal conflicts are associated with higher salivary cortisol concentration at bedtime for men with a strong internal locus of control than for men with low internal locus of control and for all workers. Overall, results suggest the interpersonal conflicts are a chronic stress significantly associate with salivary cortisol variation during a working day. Organisations should encourage the development of human resources management practices focusing on resolving interpersonal conflicts of their members. These HR practices help to prevent health problems associated with violence at work.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/13465

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #Cortisol salivaire #Violence au travail #Harcèlement #Conflits interpersonnels #Réaction physiologique de stress #Centre de contrôle #Work stress #Violence #Interpersonal conflict #Bullying #Salivary cortisol #Workplace #Locus of control #Sociology - Industrial and Labor Relations / Sociologie - Travail et relations industrielles (UMI : 0629)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation